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    Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science

    Claire
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    Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science Empty Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science

    Message par Claire Mer 23 Avr 2014 - 20:50

    Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science
    Hommage au Père Paul Hodée, un prêtre de paroisse, configuré au Christ, au-delà même de la mort.
    Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science 0
    Elisabeth de Baudoüin

    Prêtre, il meurt un jeudi saint et donne son corps à la science TopicDR

    22/04/14
    Quand il a su que le Père Paul Hodée avait donné son corps à la science avant de mourir, Mgr Emmanuel Delmas, n’a pas été étonné, car " ce prêtre manifestait un intérêt très grand pour la science, spécialement la biologie ". L’évêque d’Angers, qui fut médecin avant d’être ordonné, remarque par ailleurs pour Aleteia qu’ "un tel don est sans doute un fait rarissime chez un prêtre", lui-même n’ayant " jamais entendu parler d’un cas similaire".

    De nombreuses casquettes et une force de caractère peu commune
    Né le 1er septembre 1929 en  Anjou, Paul Hodée avait été ordonné prêtre le 19 décembre 1953. Durant sa longue vie sacerdotale – il avait fêté ses 60 ans de sacerdoce le 19 décembre dernier – il aura coiffé de nombreuses casquettes : professeur de sciences et vie de la terre (durant 21 ans), journaliste, prêtre de paroisse, aumônier de communautés religieuses, vicaire général et même exorciste… en Anjou, son diocèse d’origine, en Nouvelle Calédonie et à Papeete, diocèses auxquels il fut « prêté » pendant 20 ans.

     Il y a quelques années, ce prêtre « à la force de caractère peu commune », selon ceux qui  l’ont approché, avait été« admis à prendre sa retraite ». Une retraite qui n’en a eu que le nom, comme c’est le cas pour de nombreux prêtres, aujourd’hui encore plus qu’avant, du fait du manque de vocations sacerdotales. Il était alors devenu « la roue de secours » - disait-il - du Père Gilles Crand, curé de Saint Joseph, une paroisse du centre-ville d’Angers. Grâce à lui (notamment), la paroisse a pu continuer à proposer aux fidèles deux messes par jour. Sa présence et son action dans cette paroisse ont permis de vérifier que oui, les prêtres âgés sont un trésor pour l’Eglise.

    Le type même du prêtre selon  le cœur de François
    Le Père Hodée n’était pas de ceux que le pape François fustige : cet homme d’origine modeste n’était  ni un « mondain », ni un « prêtre à moitié » ; il n’avait sûrement jamais possédé de voiture de luxe… Il était au contraire ce « bon pasteur  qui sent la bonne odeur du troupeau » et qui, jour après jour, donne sa vie pour ses brebis, à travers l’annonce de la Parole de Dieu, la célébration de l’Eucharistie, la confession… Bref, le type même du prêtre selon le cœur de François.

    Il avait d’ailleurs de nombreux points communs avec le pasteur de l’Eglise universelle : son option préférentielle pour les plus petits, qu’il a toujours défendu« bec et ongles » (surtout dans les îles du pacifique), son amour de la culture de la rencontre et du dialogue, ses homélies décapantes qui recentraient l’auditoire sur les valeurs de l’Evangile, ses formules à l’emporte pièce comme « ne mettez pas la foi au congélateur » ou  « la foi, c’est la bassine et le torchon » (en référence à l’épisode évangélique du lavement des pieds). Certains paroissiens lui disaient d’ailleurs : vous parlez comme le Pape ! Comme lui, il laissait les « bambins » (comme il disait) jouer les trublions pendant ses messes, en manifestant sa joie. Joie qu’il incarnait et prêchait à temps et à contre temps, comme François. D’ailleurs, l’homélie sur la joie sacerdotale, que ce dernier a prononcé à Saint Pierre le jour de sa mort, le jeudi saint 17 avril 2014, (lire ici), semble avoir été écrite pour lui…

    Configuré au Christ, jusqu’au bout
    On disait à ce prêtre,  qui faisait preuve d’une énergie considérable, malgré une santé très atteinte depuis de nombreuses années : « vous mourrez en tablier de service ». On n’aurait pas été étonné qu’il rende son âme à Dieu en célébrant l’Eucharistie, qui était le centre de sa vie de prêtre.
    En fait, Dieu en a décidé autrement. Le Père Hodée, dont toute la vie sacerdotale avait été configurée à la vie publique du Christ (jusqu’aux démons chassés comme exorciste), a du gravir la montagne du calvaire avant de mourir. A Noël, son état de santé s’est brutalement aggravé. Rapidement, Il est entré à l’hôpital. Le 17 avril 2014, Jeudi saint, jour « de la bassine et du torchon », mais surtout, Jour de l’institution de l’Eucharistie, il a rejoint  celui dont il aimait à répéter : « Il est Le vivant ! ».

    En choisissant de donner son corps à la science, celui qui témoignait que beaucoup de jeunes avaient opté pour des carrières médicales à la suite de ses cours, a renoncé à avoir une sépulture. Un choix courageux, héroïque, presque, qui manifeste sa volonté de suivre, au-delà de la mort, Celui qui a dit : « Prenez et mangez, ceci est mon corps, livré pour vous ». Si Paul Hodée est mort un jeudi saint - ce qui est une grande grâce pour un prêtre, comme l’a fait remarquer le Père Gille Crand, lors de la messe célébrée à son intention le 22 avril, ce n’est donc sûrement pas un hasard.

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    Ce prêtre méritait d'être honoré (Claire)
     


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