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    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG)

    Claire
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    Message par Claire Ven 9 Jan 2015 - 19:39

    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… 
    Publié le 09 jan 2015 à 08:30

    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG) Rassemblement-samedi-nanres_0-620x310


    A notre tour, nous voulons manifester notre douleur et notre compassion pour les victimes – connues et moins connues – de l’attentat barbare du 7 janvier. Comme compatriotes, comme prêtres, comme croyants, nous sommes aux côtés de ceux qui sont tombés et de leurs proches. Car rien, absolument rien, ne peut justifier que des journalistes et des dessinateurs soient massacrés. Nous pleurons ces victimes assassinées, nous pleurons ces policiers abattus pour avoir voulu les protéger, nous pleurons avec toutes ces familles endeuillées… 

    A la rédaction de Charlie-Hebdo, cible principale des terroristes, nous disons : «nous sommes à vos côtés, car au-delà de nos divergences et des blessures du passé, nous sommes frères en humanité, même s’il faut parfois des drames pour se le rappeler… ».

    Soyons francs : il est vrai que nous avons souvent été agacés par Charlie-Hebdo, nous, prêtres, ou fidèles catholiques ! Parfois même, leurs caricatures nous ont heurtés dans notre foi. Nous avions l’impression qu’ils prenaient un malin plaisir à provoquer, salir ou dénigrer ce qui est sacré à nos yeux, sans qu’on soit pourtant ces « fanatiques » qu’ils voulaient viser. Nous avions eu l’occasion d’exprimer la peine de beaucoup de croyants devant ces Unes, certaines si difficiles pour nous à regarder.

    Mais aujourd’hui nous pleurons ceux qui ne nous faisaient pas rire… « car au-delà de nos divergences et des blessures du passé, nous sommes frères en humanité, même s’il faut parfois des drames pour se le rappeler… ».

    Le Pape et nos évêques – eux aussi souvent caricaturés ! – ont dit leur émotion et leur horreur devant ce qui s’est passé, en ce triste matin du 7 janvier. Ce fanatisme qui a criblé de balles ces journalistes et policiers persécute également nos frères chrétiens en Orient… Là-bas, des musulmans sont aussi visés. Ce fanatisme rapproche sans le vouloir tous ceux qui veulent l’affronter et qui aiment la liberté. Il nous force à retrouver ce que nous avons en commun. Car c’est la France qui est attaquée, à travers ses journalistes et ses policiers.

    Sans doute que toutes les victimes n’étaient pas des piliers d’Eglise !… Cependant, dans les jours qui viennent, nous offrirons ce que nous avons de plus beau, nous, chrétiens : nos prières pour elles, leurs collègues et leurs familles. Sans oublier les blessés. Les cloches de nos églises ont sonné le glas : c’était notre façon modeste de partager la douleur de tout un pays pour une fois rassemblé.

    A la messe, ces jours-ci, dans la lettre de saint Jean, on lisait cette affirmation : « Dieu est Amour ». Ceux qui tuent au nom de Dieu commettent la pire des profanations. Ne pas respecter la vie – même de celui qui nous offense – est un immense blasphème.
    La France va retrouver en elle les valeurs morales et spirituelles à opposer à cette barbarie. On ne sort de l’épreuve qu’en grandissant. Ce sera le miracle que ces fanatiques auront alors permis, bien malgré eux : que la France se rassemble autour de ce qu’elle a de meilleur, « car au-delà de nos divergences et des blessures du passé, nous sommes frères en humanité, même s’il faut parfois des drames pour se le rappeler… ».

    Les Padre

    http://www.padreblog.fr/nous-pleurons-ceux-qui-ne-nous-faisaient-pas-rire
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    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG) Empty Re: NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG)

    Message par AZUR Sam 10 Jan 2015 - 20:40

    Un très beau texte auquel j'adhère entièrement! Sad signedecroix
    J'ajoute une photo du tweet de notre pape François:
    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG) Abc10
    Anonymous
    Invité
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    NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG) Empty Re: NOUS PLEURONS CEUX QUI NE NOUS FAISAIENT PAS RIRE… (PADREBLOG)

    Message par Invité Dim 11 Jan 2015 - 17:37

    OPINION. Etre en deuil, oui, être Charlie, non merci

    http://www.aleteia.org/image/fr/article/opinion-etre-en-deuil-oui-etre-charlie-non-merci-5898148186685440/000-par133555_fr/topic

    Partageant le deuil national et m’inclinant devant ceux qui sont tombés et leurs proches, je n’entends pas pour autant cautionner les combats libertaires de mes confrères journalistes de Charlie-Hebdo.

    La France vit son 11 septembre. C’est ce que signifie ce deuil national, le premier depuis celui de 2001, décrété en solidarité avec les Etats-Unis après les attentats de New York et de Washington. Nous ne déplorons pas, heureusement, près de trois milliers de morts comme les Américains alors, mais la perte de vingt personnes, un agent d'entretien, deux policiers, dix journalistes, quatre clients d’un hypermarché cacher, tous lâchement assassinés, et les trois terroristes, car notre compassion doit s’étendre à ces fous furieux, quoi qu’il en coûte. Sans oublier les nombreux blessés dans leur chair et dans leur âme, certains très grièvement.

    Une guerre mondiale et intérieure

    Circonstance aggravante, ces trois terroristes ne venaient pas de l’étranger mais ils avaient grandi chez nous, dans nos banlieues laissées en déshérence. Petits délinquants d’abord, ils s’étaient radicalisés dans nos prisons et en étaient sortis dans des circonstances qui devront être éclaircies.
    La guerre lancée par le totalitarisme islamique est mondiale, internationale mais aussi intestine. Et chacun peut comprendre désormais qu’en France, le risque principal vient de l’intérieur.
    Depuis le double attentat d’hier, il est devenu impossible de résumer la douleur et l’indignation collective dans le slogan « Nous sommes Charlie ». Mais il était déjà pour le moins réducteur dès l’attentat contre Charlie-Hebdo : l’attaque avait fait d’autres victimes que les journalistes, et notamment ce jeune policier exécuté de sang-froid parce qu’il portait un uniforme comme l’a été le lendemain matin, la jeune policière abattue dans le dos à Montrouge. S’il est clair que les terroristes voulaient se venger des caricatures de Charlie-Hebdo, il n’en reste pas moins que leurs cibles étaient plus larges : elles comprenaient tous ceux qui portent un uniforme et nos compatriotes juifs (les mêmes cibles que Merah à Toulouse).

    L’humour oui, la dérision non

    Mais quand bien même seul Charlie-Hebdo eût été agressé, on ne m’eût pas fait dire : « Je suis Charlie ». C’eût été une hypocrisie, un mensonge. La mort tragique de mes confrères me révolte, je hais le terrorisme et les violations de la liberté d’opinion et d’expression, mais je ne crois pas que celle-ci justifie tout et n’importe quoi. La liberté de la presse n’est pas et ne sera jamais absolue. La liberté ne s’arrête pas simplement « où commence la liberté de l’autre », comme on le dit souvent, mais où commence la dignité humaine et le respect que l’on doit à tout homme dans ce qu’il a de plus sacré : sa religion, sa patrie, sa famille, son intégrité et son identité d’homme ou de femme. C’est ce respect qu’à mon avis mes confrères de Charlie-Hebdo -dont je ne conteste ni les talents, ni le courage- ont trop souvent piétiné. L’humour, oui, mille fois oui, même bien sûr au risque de fâcher des terroristes. La dérision, l’insulte, l’outrage, l’humiliation, non.
    Il faut approfondir le dialogue avec les musulmans, les aider à reconnaître et à dénoncer le totalitarisme islamique, ne pas craindre de montrer les contradictions du Coran et de l’islam, mais certainement pas les scandaliser pour le plaisir de les scandaliser. En tant que catholique mainte fois ulcéré par le traitement infligé à ma religion par mes confrères, je n’ai pas de mal à imaginer les sentiments de musulmans sincères et pacifiques devant ce qu’il faut bien appeler des agressions.

    Des contestataires…d'un temps révolu

    Les caricaturistes de Charlie-Hebdo n’étaient pas des précurseurs mais des passéistes. Ils rejouaient sans cesse un vieux film. Purs produits de mai 68, ils en étaient restés aux slogans anarcho-libertaires qui fleurissaient alors sur les murs de la Sorbonne : « Ni Dieu, ni maître », « Interdit d’interdire », « Jouir sans entraves », « Les ennemis de mon père sont mes amis ». A leurs yeux, la famille, l’Etat, l’armée, l’Eglise étaient toujours des « structures d’oppression » alors que notre société crève de les avoir piétinées.

    Il y a longtemps qu’ils n’étaient plus des contestataires : leur vision du monde s’était imposée jusqu’au sommet de l’Etat. Idéologiquement, socialement, ils étaient « installés ». L’un d’eux, leur doyen et l’un des plus doués et des plus lucides, Georges Wolinski, l’avait d’ailleurs reconnu avec une honnêteté et une franchise qui l’honorent, dans une formule que j’ai retenue par cœur tant elle m’avait frappée : « Nous avons fait mai 68 pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus »…
    A mes yeux, Charlie-Hebdo n’a pas fait grandir la liberté dans notre pays mais plutôt le mépris, contribuant à déshumaniser et à diviser notre société. Cependant, ces adversaires étaient des hommes courageux et talentueux (je confesse un faible pour Cabu et Wolinski). Ils sont tombés dans leur rédaction, la plume - le crayon- à la main. Ils étaient des confrères. Dans « confrère », il y a...aussi « frère ». Je prie pour eux (tant pis s’ils râlent ou se gaussent !) et ceux qui les pleurent. Mais décidément, non, aujourd’hui comme hier, je ne suis pas Charlie.

    Philippe OSWALD

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