par Mickaël, catholique et assigné à résidence. Une situation ubuesque
Publié le 04/12/2015 à 20:28 | Le Point.fr
Une voiture de police à Marseille. © AFP/ BERTRAND LANGLOIS
C'est une situation plutôt inhabituelle. Depuis le 15 novembre dernier, Mickaël, de confession catholique, est assigné à résidence en Haute-Garonne, révèle le quotidien La Dépêche. L'homme, âgé de 30 ans, est suspecté d'appartenir à un "réseau terroriste et salafiste". Cette décision fait suite à l'instauration de l'Etat d'urgence, au lendemain des attentats. Prolongé pendant trois mois, il permet d'assigner à résidence toute personne dont "il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". Mais pour Mickaël, cette décision sonne comme une injustice. "Je ne suis pas un terroriste", assure-t-il au quotidien local avant de préciser qu'il "n'a rien contre l'état d'urgence. Bien au contraire".
Son calvaire a débuté le 15 novembre au soir. Les policiers du renseignement intérieur perquisitionnent l'appartement d'un ami de Mickaël. Le jeune homme est censé s'y trouver, mais réside en réalité un peu plus loin, avec sa compagne, dans une cité de Blagnac. "J'ai cru à une blague ou à une erreur", explique-t-il au Monde. Il se rend donc au commissariat de Toulouse où il se voit notifier une assignation à résidence.
"On me remet un document, stipulant que je suis une personne dangereuse et faisant du prosélytisme religieux avec un groupe d'islamistes radicaux, à Blagnac", rapporte Mickael dans les colonnes de La Dépêche.
"J'ai cru à une blague ou à une erreur"
Selon les forces de l'ordre, il aurait été en relation avec des membres du groupe Forsane Alizza, une cellule radicale islamiste dissoute en mars 2012. "Je tombe des nues ! Mais le pire, c'est que je suis assigné à résidence au domicile de la personne chez qui j'étais censé me trouver au soir du 15 novembre ! Or, je n'habite pas là… On m'a même répondu qu'il fallait absolument que j'y reste, quitte à planter une tente Quechua chez cet ami".
Depuis deux semaines, le suspect doit pointer deux fois par jour, matin et soir, au commissariat et ne doit pas bouger de chez lui, de 20 heures à 6 heures du matin. Pourtant, il l'assure : "Je suis catholique pratiquant", évoquant même de fréquents déplacements à Lourdes. Sur une photo du quotidien, Mickael montre également une croix catholique tatouée sur son épaule. Mais face à la machine judiciaire, le jeune homme entend bien se défendre.
Après le rejet de sa demande d'annulation d'assignation à résidence, il envisage de déposer un recours devant le Conseil d'État.
http://www.lepoint.fr/societe/mickael-catholique-et-assigne-a-residence-une-situation-ubuesque-04-12-2015-1987370_23.php#r_
Dans le cadre de l'Etat d'urgence, prolongé de trois mois, le jeune homme doit rester chez lui, suspecté d'appartenir à un réseau salafiste.
Publié le 04/12/2015 à 20:28 | Le Point.fr
Une voiture de police à Marseille. © AFP/ BERTRAND LANGLOIS
C'est une situation plutôt inhabituelle. Depuis le 15 novembre dernier, Mickaël, de confession catholique, est assigné à résidence en Haute-Garonne, révèle le quotidien La Dépêche. L'homme, âgé de 30 ans, est suspecté d'appartenir à un "réseau terroriste et salafiste". Cette décision fait suite à l'instauration de l'Etat d'urgence, au lendemain des attentats. Prolongé pendant trois mois, il permet d'assigner à résidence toute personne dont "il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". Mais pour Mickaël, cette décision sonne comme une injustice. "Je ne suis pas un terroriste", assure-t-il au quotidien local avant de préciser qu'il "n'a rien contre l'état d'urgence. Bien au contraire".
Son calvaire a débuté le 15 novembre au soir. Les policiers du renseignement intérieur perquisitionnent l'appartement d'un ami de Mickaël. Le jeune homme est censé s'y trouver, mais réside en réalité un peu plus loin, avec sa compagne, dans une cité de Blagnac. "J'ai cru à une blague ou à une erreur", explique-t-il au Monde. Il se rend donc au commissariat de Toulouse où il se voit notifier une assignation à résidence.
"On me remet un document, stipulant que je suis une personne dangereuse et faisant du prosélytisme religieux avec un groupe d'islamistes radicaux, à Blagnac", rapporte Mickael dans les colonnes de La Dépêche.
"J'ai cru à une blague ou à une erreur"
Selon les forces de l'ordre, il aurait été en relation avec des membres du groupe Forsane Alizza, une cellule radicale islamiste dissoute en mars 2012. "Je tombe des nues ! Mais le pire, c'est que je suis assigné à résidence au domicile de la personne chez qui j'étais censé me trouver au soir du 15 novembre ! Or, je n'habite pas là… On m'a même répondu qu'il fallait absolument que j'y reste, quitte à planter une tente Quechua chez cet ami".
Depuis deux semaines, le suspect doit pointer deux fois par jour, matin et soir, au commissariat et ne doit pas bouger de chez lui, de 20 heures à 6 heures du matin. Pourtant, il l'assure : "Je suis catholique pratiquant", évoquant même de fréquents déplacements à Lourdes. Sur une photo du quotidien, Mickael montre également une croix catholique tatouée sur son épaule. Mais face à la machine judiciaire, le jeune homme entend bien se défendre.
Après le rejet de sa demande d'annulation d'assignation à résidence, il envisage de déposer un recours devant le Conseil d'État.
http://www.lepoint.fr/societe/mickael-catholique-et-assigne-a-residence-une-situation-ubuesque-04-12-2015-1987370_23.php#r_
