Des reliques de saint Jean Paul II vénérées ce samedi à Vendeville
Une mèche de cheveux tachée du sang de l’attentat de 1981 : c’est autour de ce symbole du pape décédé en 2005 que les catholiques sont invités à se recueillir, ce samedi soir, près de Lille. Une initiative du pèlerinage de Sainte Rita, patronne des causes désespérées, qui met en lumière la religion populaire.
Prêtées par une association parisienne, ces reliques ne sont que de passage dans la métropole lilloise mais elles sont au nombre de trois.
Celles de Jean Paul II et de deux autres saints : Faustine Kowalska, une religieuse mystique de Cracovie, et son confesseur, le bienheureux Michel Sopocko, deux compatriotes et contemporains du pape polonais. Il les avait lui-même érigés à la postérité spirituelle. Pour les croyants, ce sang et ces quelques ossements représentent un vecteur de la Miséricorde divine, « prolongement de l’année jubilaire de la miséricorde voulue par le pape François », décrypte le père Régis Beils, lui-même missionnaire de ce jubilé pour le diocèse de Lille.
Le prêtre est aussi le recteur du pèlerinage de Sainte Rita, à Vendeville. Toute l’année, les âmes tourmentées confient leur désespoir à cette sainte italienne du XVe siècle. Et tous les jours, ils sont près de 300 à caresser ou embrasser sa relique. « Des jeunes, des vieux, des pauvres, des riches, des malades… Toucher quelque chose des saints ou leur ayant appartenu permet aux croyants de se sentir proches d’eux, de se sentir bénis », analyse le père Beils.
« La dévotion populaire est reprise au sérieux par l’Église »
Mais pas question pour l’Église d’incantation magique : « La vénération des reliques relève de la religion populaire mais on n’est pas dans le registre de la superstition. C’est un point de départ mais il y a un accompagnement de la foi », insiste Mgr Bernard Podvin, évêque lillois, qui présidera cette veillée de la Miséricorde divine. Le prélat note la résurgence des reliques par un retour « au sens, à l’intériorité. Auparavant, on affichait une foi plus relationnelle, plus sociale. La dévotion populaire est reprise au sérieux par l’Église ».
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle veille désormais à dynamiser ses sanctuaires, « pour ne pas perdre la relation à des gens qu’on ne verrait pas ailleurs, en paroisse », pointe Mgr Podvin.
Ce soir, Jean Paul II vient donner un petit coup de pouce à Rita pour rassembler les brebis égarées.
Pratique : Ce samedi, à 16 h : vénération des reliques ;
17 h : proclamation du message de la Miséricorde divine ;
18 h : messe anticipée du dimanche ;
19 h - 20 h 15 : adoration du Saint-Sacrement et confessions.
Église Saint-Eubert (qui accueille le pèlerinage Sainte-Rita), 38, rue de Seclin à Vendeville.
Une mèche de cheveux tachée du sang de l’attentat de 1981 : c’est autour de ce symbole du pape décédé en 2005 que les catholiques sont invités à se recueillir, ce samedi soir, près de Lille. Une initiative du pèlerinage de Sainte Rita, patronne des causes désespérées, qui met en lumière la religion populaire.
Prêtées par une association parisienne, ces reliques ne sont que de passage dans la métropole lilloise mais elles sont au nombre de trois.
Celles de Jean Paul II et de deux autres saints : Faustine Kowalska, une religieuse mystique de Cracovie, et son confesseur, le bienheureux Michel Sopocko, deux compatriotes et contemporains du pape polonais. Il les avait lui-même érigés à la postérité spirituelle. Pour les croyants, ce sang et ces quelques ossements représentent un vecteur de la Miséricorde divine, « prolongement de l’année jubilaire de la miséricorde voulue par le pape François », décrypte le père Régis Beils, lui-même missionnaire de ce jubilé pour le diocèse de Lille.
Le prêtre est aussi le recteur du pèlerinage de Sainte Rita, à Vendeville. Toute l’année, les âmes tourmentées confient leur désespoir à cette sainte italienne du XVe siècle. Et tous les jours, ils sont près de 300 à caresser ou embrasser sa relique. « Des jeunes, des vieux, des pauvres, des riches, des malades… Toucher quelque chose des saints ou leur ayant appartenu permet aux croyants de se sentir proches d’eux, de se sentir bénis », analyse le père Beils.
« La dévotion populaire est reprise au sérieux par l’Église »
Mais pas question pour l’Église d’incantation magique : « La vénération des reliques relève de la religion populaire mais on n’est pas dans le registre de la superstition. C’est un point de départ mais il y a un accompagnement de la foi », insiste Mgr Bernard Podvin, évêque lillois, qui présidera cette veillée de la Miséricorde divine. Le prélat note la résurgence des reliques par un retour « au sens, à l’intériorité. Auparavant, on affichait une foi plus relationnelle, plus sociale. La dévotion populaire est reprise au sérieux par l’Église ».
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle veille désormais à dynamiser ses sanctuaires, « pour ne pas perdre la relation à des gens qu’on ne verrait pas ailleurs, en paroisse », pointe Mgr Podvin.
Ce soir, Jean Paul II vient donner un petit coup de pouce à Rita pour rassembler les brebis égarées.
Pratique : Ce samedi, à 16 h : vénération des reliques ;
17 h : proclamation du message de la Miséricorde divine ;
18 h : messe anticipée du dimanche ;
19 h - 20 h 15 : adoration du Saint-Sacrement et confessions.
Église Saint-Eubert (qui accueille le pèlerinage Sainte-Rita), 38, rue de Seclin à Vendeville.