pr la réponse à ma question, Anne Léa. je suis fascinée par cette feuille/ fleur avec ces couleurs or. Oui, comme je l'ai dit sur un post de notre ami Gilles (sur la bénédiction apostolique), moi aussi, je suis profondément heureuse de mieux connaître ou faire découvrir la spiritualité des saints. Mon gros problème, c'est que je cours après le temps et il m'en faut bcp pr que la présentation soit attrayante et donne envie de rentrer ds la vie de ces êtres d'exception.
Voici donc, après St Apollinaire de ce matin, la vie incroyablement édifiante de Sainte Catherine de Gênes
Patronne de Gênes
Fêtée le 15 Septembre
Veuve (1447-1510)
**Sa sainte enfance** Catterinetta Fieschi Adorno, fille d'un vice-roi de Naples, naît à Gênes le 5 avril 1447. Sa famille,
féconde en grands hommes, avait donné à l'Église deux papes : Innocent IV et Adrien V, neuf cardinaux à la cour de Rome, deux archevêques à Gênes, et beaucoup de magistrats et de capitaines.
Ses parents, en bons et fervents chrétiens, l’élevèrent dans la crainte et l’amour de Dieu, et Catherine profita si bien de leurs leçons, que, dès l'âge de huit ans, conduite par l'Esprit de Dieu, elle se mit à pratiquer de
rudes mortifications ; elle dormait sur une paillasse, avec un morceau de bois pour oreiller ; mais elle avait soin de cacher ses pénitences.
Elle
pleurait toutes les fois qu'elle levait les yeux sur une image de Marie tenant Jésus mort dans ses bras. on voyait alors, exprimée sur son visage, toute l’amertume des douleurs du Sauveur, et un
tremblement extraordinaire s’emparait de ses membres.
Elle n’avait de joie que dans la contemplation des choses du ciel, et tous les biens de la terre ne lui inspiraient qu’horreur et dégoût.
**Comment elle ne put se faire religieuse**Voulant se donner entièrement à Dieu, qui se communiquait à elle avec tant de familiarité, la Sainte se décida à entrer au couvent de Notre-Dame-des-Grâces, soumis à la règle de Saint-Augustin.
Elle ouvrit son cœur à son directeur spirituel, et le pria instamment, s’il approuvait ses pensées, de la faire admettre dans ce monastère. Le vénérable prêtre voulut éprouver quelque temps sa vocation ; la voyant inébranlable, il n’hésita plus et promit d’agir.
En effet il fit la demande le jour suivant à la Mère supérieure du couvent ; mais Catherine
n’avait que treize ans, et la Règle s’opposait à ce qu’on admît des personnes d’un âge aussi tendre. Les religieuses eussent volontiers accédé au désir de l’enfant et de son confesseur, car elles connaissaient les grâces extraordinaires dont jouissait Catherine, mais elles aimèrent mieux renoncer au trésor qu’on leur proposait, que de transgresser leurs coutumes.
**Mariage de Catherine**La Sainte fut affligée de ce refus, mais se ressaisi énergiquement :
« C’est Dieu qui me fait subir cette épreuve ; je lui remets le soin de ma personne, afin qu’il me fasse arriver à mon but par les voies que sa sagesse jugera les meilleures. »A la suite de la mort de son père, c’est Jacques, son frère, qui est devenu son tuteur.
A cette époque la ville de Gênes était le théâtre de guerres sanglantes, à l’occasion de la rivalité des Guelfes et des Gibelins. Mais le duc de Milan, profitant de ces troubles civils, vint à s’emparer de Gênes et fit cesser l’anarchie.
Les familles ennemies se rapprochèrent, et c’est ainsi que les Fieschi firent la paix avec les Adorno : pour cimenter cette réconciliation, Jacques Fieschi donna la main de sa sœur Catherine à Julien Adorno.
Notre Sainte, habituée à voir l’ordre divin dans tout ce qui lui advenait, se laissa mener à l’autel et contracta avec un époux mortel cette union qu’elle eut tant désiré de ne conclure qu’avec Jésus-Christ.
**Ce que Catherine eut à souffrir de la part de son époux**Julien Adorno était d’un extérieur avenant, riche et d’illustre naissance ; mais c’était un homme dur, violent et emporté, joueur et voluptueux.
Dès les premiers jours de son mariage, Julien lui reprocha son genre de vie austère et retiré,

et ne lui témoigna que
froideur et dédain. Elle se séquestra chez elle et se mit à prier jour et nuit au pied de la croix en méditant sur la Passion.
Mais là également elle ne trouva
aucune consolation : il semblait que le Seigneur l’eût abandonnée. Plus elle pleurait, plus elle gémissait et priait, plus aussi sa douleur devenait poignante et amère.
Cet état dura
cinq longues années, pendant lesquelles Catherine, consumée par l’affliction, maigrit au point de devenir entièrement méconnaissable. Ses parents,
effrayés de ce changement, eurent recours à toutes sortes de moyens et d’artifices pour rendre Notre Sainte au monde, et lui faire quitter son genre de vie solitaire et mortifié.
Catherine céda, et commença à se donner quelque liberté, entretenant un commerce de visites avec les femmes de son rang, et usant avec modération de
certains plaisirs permis, dont jusqu’alors elle s’était toujours tenue éloignée.
Mais la soif de son cœur, trop grand pour s’amuser à ces bagatelles, s’accrut au lieu de s’apaiser. Elle ressentit un
vide affreux, plus amer encore que sa sécheresse intérieure.
Telle était sa situation, lorsque la veille de la fête de saint Benoît, en 1474, elle entra dans l’église consacrée à ce Saint, et, s’étant prosternée à terre, elle s’écria, presque désespérée :
« Saint Benoît, demandez à Dieu qu’Il m’envoie une maladie !"
Sa prière ne fut pas exaucée, mais elle devint pour elle le point de départ d’une vie nouvelle.
Trois jours après, elle fit sa confession générale avec larmes, et désormais elle communia tous les jours. L'Eucharistie devint la nourriture de son corps et de son âme, et pendant vingt-trois ans il lui fut impossible de prendre autre chose que la
Sainte Communion ; elle buvait seulement chaque jour un verre d'eau mêlée de vinaigre et de sel, pour modérer le feu qui la dévorait, et, malgré cette abstinence, elle jouissait d'une forte santé.
**Catherine atteinte par l’amour de Dieu – Jésus-Christ lui apparaît**
« Dieu, qui la regardait du haut du ciel, ne put tenir à tant de droiture unie à une douleur si vraie ; son cœur de père s’émut, et un rayon de la divine bonté descendit dans l’âme de Catherine. » A 26 ans, elle comprit d’un seul coup l’amour infini de Dieu. Une douleur immense serra son âme et la brisa ; les joies du monde s’éteignirent pour elle : un seul regard de Dieu lui avait révélé les joies ineffables de l’amour divin. Absorbée dans l’extase de ce nouvel amour, Catherine ne savait que répéter ces mots :
« Plus de monde, plus de péché ! »La claire vue de ses misères et des miséricordes divines est toujours devant les yeux de son âme : elle ne cesse de répéter d’une voix entrecoupée de sanglots :
« O amour ! se peut-il que vous m’ayez prévenue avec une telle bonté, et qu’en un moment vous m’ayez fait connaître tant de choses que ma langue ne saurait exprimer ! »Notre-Seigneur lui apparaît
chargé de sa croix ; il est couvert de sang de la tête aux pieds, et en répand en si grande abondance que toute la maison en paraît inondée. Il regarde Catherine avec une ineffable tendresse et lui dit :
« Vois, ma fille, tout ce sang a été répandu au Calvaire pour l’amour de toi, en expiation de tes fautes. »Trois jours après cet événement, Catherine fit sa confession générale avec larmes, et aussitôt elle fut touchée d’un ardent désir de la sainte Communion. Elle obtint la permission de communier tous les jours. En effet, pendant vingt-trois ans, il lui fut impossible de rien prendre autre chose que la sainte Communion
. (Je ne peux pas m’empêcher de penser à Marthe Robin qui a fondé les Foyers de Charité en n’ayant js quitté sa petite chambre de Châteauneuf-de Galaure. Je n’ai pas retrouvé le nombre exact d’années où elle aussi n’a été nourrie que de la Communion quotidienne) Catherine buvait seulement chaque jour un verre d’eau, mêlée de vinaigre et de sel, pour modérer le grand feu qui la dévorait intérieurement et lui consumait les entrailles.
Au début, elle fit en ce temps-là tout ce qu’elle put pour manger, pour
cacher le privilège singulier qui aurait pu la faire estimer du monde. Mais elle était contrainte de rejeter ce qu’elle avait pris, sinon elle tombait dans un état si pitoyable, qu’on la croyait sur le point de mourir…
Tout en restant en très bonne santé, elle s’appliquait avec plus d’assiduité aux
exercices pénibles de la charité et de la mortification, sans en ressentir aucune lassitude.
**Austérités de Catherine**Peu de pénitents ont poussé aussi loin qu’elle, la mortification extérieure et intérieure.
Elle interdit à sa langue toute parole inutile ; et, pour se punir de l’abus qu’elle estimait en avoir fait autrefois, il lui arrivait souvent de la frotter contre le sol de manière à la mettre en sang.
(!!!)Elle s’astreignait aussi à dormir fort peu ; souvent elle mettait dans son lit des ronces et des chardons pour
se priver de la douceur du repos. Mais, ainsi qu’elle le dit elle–même, Dieu qui voulait la laisser jouir du sommeil nécessaire, déjouait son calcul, et elle dormait aussi bien sur les épines que sur le duvet.
Tous les jours elle passait six à sept heures en prière, immobile, agenouillée à nu sur la terre.
« Les macérations infligées au corps sont parfaitement inutiles quand elles ne sont pas accompagnées de l’abnégation du moi. »Pour mettre cette maxime en pratique, la Sainte s’efforçait de découvrir toutes ses affections et les tendances de sa volonté propre, afin de les vaincre et de les détruire. Dès que son appétit naturel aspirait à une chose, elle la lui refusait et l’obligeait à embrasser l’opposé.
**Catherine obtient la conversion de son époux**Julien Adorno avait continué à mener une vie dissipée, et à se livrer à sa passion pour le jeu et pour les plaisirs du monde.
Catherine, sans jamais se plaindre, priait Dieu de sauver cette âme qui
courait à sa perte.
Julien ne mettait pas de bornes à ses folles prodigalités ; au bout de quelques années il se trouva complètement ruiné, et, après avoir payé ses dettes, il se vit réduit à un état voisin de la pauvreté : la fortune de sa femme avait disparu avec la sienne.
Alors enfin, vaincu par la douceur et la patience de sa sainte épouse, il rentra en lui-même, pria humblement Catherine de lui pardonner sa conduite passée, se fit recevoir tertiaire dans l’Ordre de Saint-François, et s’associa aux bonnes œuvres de notre Sainte.
Cependant un mauvais caractère et des habitudes invétérées ne se réforment pas en un jour. Adorno continua à causer des chagrins à sa pieuse épouse ; il était dur et exigeant.
Vers la fin de l’année 1497, il fut atteint d’une douloureuse infirmité. L’emploi des remèdes prescrits par les médecins aggrava le mal. L’
irascibilité du malade se réveilla avec une violence inouïe.
Catherine placée au chevet de son époux, cherchait en vain à le calmer et à obtenir de lui qu’il se soumît à la volonté divine.
Craignant enfin que ces impatiences ne missent le salut de Julien en danger, elle se retira dans une chambre voisine, se jeta à genoux en versant
des torrents de larmes, et répéta plusieurs fois, d’une voix entrecoupée de sanglots :
« O mon Seigneur, je vous demande cette âme ; je vous supplie de me la donner ! vous pouvez le faire ! "Au bout d’une demi-heure, elle sentit intérieurement qu’elle était exaucée. Rentrant dans la chambre du malade, elle le trouva si changé et si parfaitement résigné, qu’il était prêt à souffrir des douleurs encore plus aiguës.

Elle ne dit point à son mari ce qu’elle avait fait ; mais elle lui témoigna la joie que lui causait sa parfaite soumission, et elle continua à l’exhorter jusqu’au moment où il rendit doucement son âme au Créateur.
**Catherine placée à la tête du grand hôpital de Gênes**Catherine continuait à aller à la recherche des infirmes et des malheureux ;

mais Dieu voulant faire briller davantage la charité de sa Sainte, inspira aux administrateurs du grand hôpital de Gênes de lui confier la surveillance du service des malades dans ce grand établissement.
Elle s’acquitta de ses fonctions avec un zèle qui ne connut pas de bornes.
Entre autres faits héroïques qu’elle accomplit, les contemporains rapportent que dans les premiers temps de son séjour au grand hôpital, on y avait recueilli une tertiaire franciscaine, atteinte d’une fièvre pestilentielle.
Notre Sainte la visitait fréquemment et l’engageait à invoquer le nom de Jésus.La moribonde ne pouvait proférer un son ; mais le mouvement de ses lèvres et l’expression de son regard prouvaient qu’elle avait la volonté de le faire, et que son cœur était
brûlant d’amour.
Alors, Catherine lui voyant la bouche pleine de Jésus, ne se contint plus ; elle baisa avec transport les lèvres de la mourante, pour y recueillir le nom sacré de son bien-aimé. » Mais elle y prit aussi le germe de la peste, qui la réduisit à toute extrémité. Elle en guérit contre toute espérance.
**Extases et martyre de Catherine**Sainte Catherine, semblable au Roi-Prophète ou à saint François d’Assise, exhortait la création entière à louer le Seigneur.
Mais les exclamations, par lesquelles la Sainte cherchait à livrer passage au feu intérieur qui la consumait, ne servaient au contraire qu’à en augmenter les flammes. Les battements précipités de son cœur paraissaient alors prêts à rompre son enveloppe ; et ce
cœur bouillonnant, ne pouvant plus contenir ses ardeurs, les répandait sur la surface du corps, lequel en était pénétré au point de devenir
brûlant au toucher.
Elle était tellement dévorée de l’amour divin, qu’elle
perdait l’usage de la parole : à peine pouvait-elle encore prononcer tout bas ces paroles :
« Mon cœur s‘en va, je le sens consumé. ».

Il résultait de cette absorption en Dieu, que lorsqu’il fallait vaquer aux occupations extérieures, Catherine, tout en se faisant une violence extrême, n’en pouvait venir à bout.
Les témoins contemporains rapportent que, quand la Sainte, ravie hors d’elle-même, commençait à parler de Dieu, et du purgatoire,
son visage devenait radieux. On croyait assister aux leçons d’un ange initié aux mystères du ciel.
Son directeur l’obligea à écrire plusieurs de ses enseignements ; en particulier son
Traité du Purgatoire et ses
Dialogues.

Le corps de Catherine était tellement consacré par la fréquence des extases et la violence de l’amour divin, que les dix dernières années de sa vie ne furent qu’un long et
continuel martyre.
Les médecins, ne comprenant pas que son mal était surnaturel, essayèrent de lui donner des remèdes afin de la délivrer de ses oppressions. Elle les prit par obéissance, bien qu’elle sut que ses souffrances physiques en seraient augmentées, ce qui en effet ne manqua jamais d’arriver.
Elle assurait elle-même
« qu’il lui semblait être dans un moulin qui lui triturait l’âme et le corps. »Tandis qu’elle souffrait ainsi, des
anges venaient de temps en temps l’encourager et lui montrer son prochain triomphe.
Le 25 août 1510, après un long évanouissement, elle fit ouvrir ses fenêtres, pour contempler le ciel, et chanta le Vini Creator Spiritus. Puis elle eut une
extase d’une heure et demie :
« Allons-nous-en ! plus de terre !" disait-elle. »
L’embrasement de son corps était tel, que parfois on en voyait sortir des
flammes ; l’eau dans laquelle on lui plongeait les mains pour les rafraîchir devenait bouillante.
Le 14 septembre, elle parut se ranimer. Un peu après minuit, on lui demanda si elle communierait. Connaissant sa fin prochaine, elle montra du doigt le ciel, afin de faire comprendre qu’elle y était attendue.
Puis son visage prit une incomparable expression de sérénité. D’une voix pleine de douceur elle prononça les dernières paroles de Jésus-Christ :
« Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains », et elle rendit le dernier soupir.
Cette vie est tirée du livre de M. le vicomte DE BUSSIERE. Vie et Œuvres de sainte Catherine de Gênes.Oh la la, je me rends compte que c'est plutôt long ce que je viens de vs exposer là. Ce n'était pas mon intention, mais c'est très difficile de faire un résumé sans mettre aussi les détails de parcours des saints… N'hésitez pas à me dire si c'est mieux de présenter qqchose de+ court ou si ce qui est là est qd même digeste…

à vous tous et restons en union de prière aussi avec ts ces saints !