En Autriche, un portrait de la Vierge Marie « non fait de main d’homme »
Au Tyrol, en Autriche, le 17 janvier 1797, entre 15 et 16 heures, une jeune fille de 18 ans, Rosina Bucher qui habitait la petite ville d’Absam, vit un portrait de la Vierge Marie sur une fenêtre, au rez-de-chaussée de la maison de ses parents.
Soumise à un examen minutieux des autorités scientifiques, l’image fut déclarée ne présentant aucune trace d’influence extérieure ni aucune différence dans la nature de la surface en verre lisse. Il est possible de faire disparaître le motif au lavage, mais celui-ci réapparaît très vite, le verre commençant par se ternir. Des substances chimiques non plus ne purent parvenir à effacer le portrait durablement.
La population transféra l’icône à l’église paroissiale Saint-Michel du village, qui devint l’église de pèlerinage marial la plus importante du Tyrol et fut élevée au rang de Basilique en 2000 par le pape saint Jean-Paul II.
Le portrait rappelle moins une photo qu’une gravure sur bois expressionniste en noir et blanc. Alors que dans le cas de Notre-Dame de Guadalupe, le manteau couvre les cheveux séparés par une raie, un double voile enveloppe la tête de la Vierge Marie d’Absam. Le manteau est enveloppé de rayons de soleil ; le voile, d’une auréole.
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L'Autriche, très ancien pays de tradition catholique, comporte deux grands sanctuaires marials principaux, parmi une constellation de hauts-lieux dédiés à la Vierge et moins connus, dans chacune des innombrables vallées de ce magnifique pays de montagnes.
On nommera d'abord le sanctuaire de "Notre-Dame de Mariazell", la Vierge que l'Empereur d'Autriche Ferdinand II se plaisait à nommer "Magna Mater Austriae" (la Grande Dame d'Autriche), puis celui, plus récent de "Notre Dame de Maria-Trost".
La ferveur de l'Autriche demeurée mariale est d'autant plus remarquable que son histoire religieuse a connu des périodes sombres :
Avec sur son flanc Est le danger turque et islamiste et sur son flanc Ouest le danger de l'Allemagne protestante, les populations catholiques eurent beaucoup à souffrir pour demeurer fidèles à leur foi catholique.
A cela il faut ajouter les ravages de la Révolution française de 1789 qui exporta en Autriche l'idéologie des Lumières et y fit arriver au pouvoir durant quelques décennies des despotes "éclairés" qui abrogèrent un temps le culte à la Vierge, au pays de la "Magna Mater"!
Mais aujourd'hui, ces vicissitudes dépassées, l'Autriche catholique -comme nombre de pays de la vieille chrétienté européenne- retrouve le chemin de ses pèlerinages, en une ferveur mariale renouvelée.
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