NE PEUT-ON ASSIMILER LE DÉSERT SPIRITUEL À LA
SÉCHERESSE SPIRITUELLE ?
Cette période spirituelle, pendant laquelle on ne croit plus en Dieu ou pendant laquelle un croyant se déprime et rencontre beaucoup de problèmes, ne peut-elle être désignée comme un désert spirituel ?
Si nous traversons de tels déserts spirituels dans notre vie, est-ce pour nous rendre compte de notre bonheur (car sans malheur, pas de bonheur) ? ou pour montrer à Dieu que, même dans les épreuves les plus dures, nous gardons la foi (donc renforcement de la foi) ?
Si nous traversons de tels déserts spirituels dans notre vie, est-ce pour nous rendre compte de notre bonheur (car sans malheur, pas de bonheur) ? ou pour montrer à Dieu que, même dans les épreuves les plus dures, nous gardons la foi (donc renforcement de la foi) ?
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Je réponds affirmativement à vos questions, mais certaines précisions sont de mise.
Si une période de sécheresse spirituelle est assimilée à un désert spirituel, celui-ci ne devrait pas être considéré comme un événement malheureux, ni comme un passage obligatoire et négatif de notre vie spirituelle. Au contraire, il doit être une marche en avant, une étape de croissance spirituelle. Tout est grâce, et la sécheresse spirituelle, appelée ici désert spirituel, est un bienfait dans la vie de foi, dans la vie de prière, dans la vie de sainteté. C’est un temps de purification, de maturation, de préparation à la mission.
Cette aridité spirituelle, si elle n’est pas causée par nos péchés et par notre tiédeur volontaire, fut l’étape franchie par tous les saints. Saint Antoine d’Égypte (mort en 356) vécut dans le désert pendant une vingtaine d’années ; malgré tout, il traversa une période d’obscurité et se sentit complètement abandonné de Dieu ; mais il persévéra dans la foi et la prière. Sainte Thérèse de Jésus, ou Thérèse d’Avila, morte en 1582, a connu, elle aussi, une aridité spirituelle pendant nombre d’années. Saint Jean de la Croix, décédé en 1591, a écrit sur ce désert spirituel que sont la nuit des sens et la nuit de l’esprit. La Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus a éprouvé l’aridité de la foi. Il en fut de même de Mère Teresa. Tous nous devons traverser un désert spirituel avant de nous unir à Dieu plus profondément. Beaucoup s’en étonnent, même s’en scandalisent, car ils ne comprennent pas que Dieu apparemment les abandonne, eux qui se sont efforcés de lui plaire. Mais le coeur de Dieu bat en chacun de nous quand nous traversons un tel désert spirituel, quand nous sommes en proie aux difficultés, quand nous n’éprouvons aucune consolation, quand Dieu nous semble mort.
À qui voudrait mieux comprendre les voies de Dieu au moment des « déserts spirituels », - sécheresses, nuit des sens et nuit de l’esprit, - puis-je suggérer le livre excellent du père Marie Eugène de l’Enfant-Jésus : Je veux voir Dieu ? D’autres auront l’avantage de suivre les cours de spiritualité de l’ÉVIR (École de Vie Intérieure Rédemptoriste), ou des sessions semblables.
Nous qui ressemblons aux Juifs de l’Ancien Testament, en traversant un tel désert spirituel, nous sommes tentés de nous ennuyer de nos oignons d’Égypte et de retourner en arrière ; nous pouvons aussi nous désintéresser de la vie future. Continuons notre marche avec Dieu, malgré notre faim, notre soif, notre lassitude, malgré nos limites humaines. Trouvons en Jésus le compagnon de route qui rendra de nouveau notre coeur brûlant (Lc 24, 32).
Si une période de sécheresse spirituelle est assimilée à un désert spirituel, celui-ci ne devrait pas être considéré comme un événement malheureux, ni comme un passage obligatoire et négatif de notre vie spirituelle. Au contraire, il doit être une marche en avant, une étape de croissance spirituelle. Tout est grâce, et la sécheresse spirituelle, appelée ici désert spirituel, est un bienfait dans la vie de foi, dans la vie de prière, dans la vie de sainteté. C’est un temps de purification, de maturation, de préparation à la mission.
Cette aridité spirituelle, si elle n’est pas causée par nos péchés et par notre tiédeur volontaire, fut l’étape franchie par tous les saints. Saint Antoine d’Égypte (mort en 356) vécut dans le désert pendant une vingtaine d’années ; malgré tout, il traversa une période d’obscurité et se sentit complètement abandonné de Dieu ; mais il persévéra dans la foi et la prière. Sainte Thérèse de Jésus, ou Thérèse d’Avila, morte en 1582, a connu, elle aussi, une aridité spirituelle pendant nombre d’années. Saint Jean de la Croix, décédé en 1591, a écrit sur ce désert spirituel que sont la nuit des sens et la nuit de l’esprit. La Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus a éprouvé l’aridité de la foi. Il en fut de même de Mère Teresa. Tous nous devons traverser un désert spirituel avant de nous unir à Dieu plus profondément. Beaucoup s’en étonnent, même s’en scandalisent, car ils ne comprennent pas que Dieu apparemment les abandonne, eux qui se sont efforcés de lui plaire. Mais le coeur de Dieu bat en chacun de nous quand nous traversons un tel désert spirituel, quand nous sommes en proie aux difficultés, quand nous n’éprouvons aucune consolation, quand Dieu nous semble mort.
À qui voudrait mieux comprendre les voies de Dieu au moment des « déserts spirituels », - sécheresses, nuit des sens et nuit de l’esprit, - puis-je suggérer le livre excellent du père Marie Eugène de l’Enfant-Jésus : Je veux voir Dieu ? D’autres auront l’avantage de suivre les cours de spiritualité de l’ÉVIR (École de Vie Intérieure Rédemptoriste), ou des sessions semblables.
Nous qui ressemblons aux Juifs de l’Ancien Testament, en traversant un tel désert spirituel, nous sommes tentés de nous ennuyer de nos oignons d’Égypte et de retourner en arrière ; nous pouvons aussi nous désintéresser de la vie future. Continuons notre marche avec Dieu, malgré notre faim, notre soif, notre lassitude, malgré nos limites humaines. Trouvons en Jésus le compagnon de route qui rendra de nouveau notre coeur brûlant (Lc 24, 32).
Source: www.repchret.ca/francais/volume5/v5q69.htm
Gilles. Ville de Québec - Canada