Rappel du premier message :
Bonjour ou bonsoir tout le monde !
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais parfois il m'arrive de ressentir une grande lassitude et de n'avoir aucun goût pour la prière.
En ces tristes moments, je prends ces paroles de notre cher Jésus à mon compte :
"Mon âme est triste à en mourir" (Matthieu 26:38)
Alors que je ne trouve plus les mots pour prier, je prononce seulement le Saint Nom de Jésus et je lui dis simplement : "Prends pitié de moi pauvre pécheur" ou d'autres petites phrases de ce genre.
J'ai trouvé un beau texte qui je l'espère, nous fortifiera et nous édifiera toutes et tous dans ce domaine qu'est la prière. Bonne lecture !
Je n'ai pas le goût de prier
À la fin d'une conférence sur la prière, un jeune homme m'a dit: « Si je pouvais avoir plus de silence pour prier, me retirer dans un lieu calme, être loin de la maison, ça prierait mieux. De plus, je n’ai pas le goût de prier ». Après réflexion, je lui répondrais ceci :
Prie donc là où tu es, avec ce que tu vis. Certes, il est bon de réunir les meilleures conditions pour prier, mais la prière qui te convient est celle que tu vis aujourd’hui. Dieu donne la prière dont nous avons besoin au moment même où nous prions. C’est une question de foi et de confiance.
Tu auras beau réunir les conditions idéales pour prier, il y aura toujours des obstacles comme la fatigue, les distractions, la paresse, le manque de foi. Même si tu fuis jusqu’au désert le plus éloigné, tu t’apercevras bien vite que le principal obstacle de la prière, c’est toi-même. Tu peux tout quitter, mais te quitter toi-même et tes pensées, c’est une autre histoire.
L’important est de continuer à prier, en le regardant lui, Jésus, sans trop te regarder, en conversant avec lui comme avec un ami. La prière est union à Dieu dans le bruit comme dans le silence. Et ce silence est beaucoup plus intérieur qu’extérieur ; il est communion au mystère de Dieu, dans le métro comme dans un monastère.
Nous sommes des gens ordinaires, disait Madeleine Delbrêl, qui marchons vers Dieu à petits pas pour le trouver sur notre rue, dans notre maison et au fond de soi. "Si tu crois que le Seigneur vit avec toi, partout où tu as la place de vivre, tu as la place de prier. Si tu vas au bout du monde, tu trouves la trace de Dieu; si tu vas au fond de toi, tu trouves Dieu lui-même." (Madeleine Delbrêl, Alcide. Guide simple pour simples chrétiens, Seuil, 1995)
Le début de la vraie prière
Tu n’as pas envie de prier, tu es même dégoûté de la prière. Déçu, tu en as ras le bol de ne rien sentir, d’être dans la sécheresse, d’éprouver même de la tristesse dans le silence. Eh bien, la vraie prière commence pour toi. Celle que tu ne sais pas faire, celle qui t’ennuie, celle que tu oublies. Tu ne penses même pas que tu pries en priant ainsi, et pourtant tu pries vraiment.
Un conseil : tu peux demander à Marie de t’aider. Elle a vécu la grande aventure de la foi sans tout comprendre, dans le réel quotidien de Nazareth, méditant dans son cœur les Écritures. Elle a cru au-delà de tout goût et sentiment, jusqu’à la croix. Élisabeth, remplie de l'Esprit, avait eu raison de prophétiser : « Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur » (Luc 1,45).
Marie a vécu en présence de Dieu dans un dialogue constant avec la Parole. Son « Magnificat », tissé de paroles bibliques, est un bel exemple de cet exercice de méditation qu’elle entretenait avec la Parole de Dieu, et ainsi, avec Dieu lui-même.
« Nous apprenons de Marie à parler personnellement avec le Seigneur, en traduisant et en conservant dans notre vie et dans notre cœur les paroles de Dieu, afin qu’elles deviennent un aliment véritable pour tout un chacun. Ainsi, Marie nous guide dans une école de prière, dans un contact personnel et profond avec Dieu » (Benoît XVI, Discours, 22 février 2007).
Les actes de foi, d’espérance et d’amour que tu fais en priant ont un goût particulier qu’il est difficile aux sens de détecter. Ces actes te font entrer dans une fréquentation toujours plus intime de celui que ton cœur cherche. Il y a une certaine saveur à chercher Dieu, à le prier dans l’instant présent, à cultiver la relation avec lui. Ce Dieu s’est fait connaître dans le visage du Christ. Fixe les yeux sur Jésus en fréquentant les Évangiles. Écoute sa Parole pour entrer en dialogue avec lui. Même si tu ne goûtes pas sa Parole et que tu n’as pas envie de prier, que ton corps soit témoin de ta bonne volonté à durer dans la prière. Dieu te fera goûter son amour un jour ou l’autre.
Et persévère ainsi autant que nécessaire. Après la nuit point toujours l’aube.
Jacques Gauthier - poète, essayiste et romancier canadien
Blogue :École de prière (13) Je n'ai pas le goût de prier - Le blogue de ...
Bonjour ou bonsoir tout le monde !
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais parfois il m'arrive de ressentir une grande lassitude et de n'avoir aucun goût pour la prière.
En ces tristes moments, je prends ces paroles de notre cher Jésus à mon compte :
"Mon âme est triste à en mourir" (Matthieu 26:38)
Alors que je ne trouve plus les mots pour prier, je prononce seulement le Saint Nom de Jésus et je lui dis simplement : "Prends pitié de moi pauvre pécheur" ou d'autres petites phrases de ce genre.
J'ai trouvé un beau texte qui je l'espère, nous fortifiera et nous édifiera toutes et tous dans ce domaine qu'est la prière. Bonne lecture !
Je n'ai pas le goût de prier
À la fin d'une conférence sur la prière, un jeune homme m'a dit: « Si je pouvais avoir plus de silence pour prier, me retirer dans un lieu calme, être loin de la maison, ça prierait mieux. De plus, je n’ai pas le goût de prier ». Après réflexion, je lui répondrais ceci :
Prie donc là où tu es, avec ce que tu vis. Certes, il est bon de réunir les meilleures conditions pour prier, mais la prière qui te convient est celle que tu vis aujourd’hui. Dieu donne la prière dont nous avons besoin au moment même où nous prions. C’est une question de foi et de confiance.
Tu auras beau réunir les conditions idéales pour prier, il y aura toujours des obstacles comme la fatigue, les distractions, la paresse, le manque de foi. Même si tu fuis jusqu’au désert le plus éloigné, tu t’apercevras bien vite que le principal obstacle de la prière, c’est toi-même. Tu peux tout quitter, mais te quitter toi-même et tes pensées, c’est une autre histoire.
L’important est de continuer à prier, en le regardant lui, Jésus, sans trop te regarder, en conversant avec lui comme avec un ami. La prière est union à Dieu dans le bruit comme dans le silence. Et ce silence est beaucoup plus intérieur qu’extérieur ; il est communion au mystère de Dieu, dans le métro comme dans un monastère.
Nous sommes des gens ordinaires, disait Madeleine Delbrêl, qui marchons vers Dieu à petits pas pour le trouver sur notre rue, dans notre maison et au fond de soi. "Si tu crois que le Seigneur vit avec toi, partout où tu as la place de vivre, tu as la place de prier. Si tu vas au bout du monde, tu trouves la trace de Dieu; si tu vas au fond de toi, tu trouves Dieu lui-même." (Madeleine Delbrêl, Alcide. Guide simple pour simples chrétiens, Seuil, 1995)
Le début de la vraie prière
Tu n’as pas envie de prier, tu es même dégoûté de la prière. Déçu, tu en as ras le bol de ne rien sentir, d’être dans la sécheresse, d’éprouver même de la tristesse dans le silence. Eh bien, la vraie prière commence pour toi. Celle que tu ne sais pas faire, celle qui t’ennuie, celle que tu oublies. Tu ne penses même pas que tu pries en priant ainsi, et pourtant tu pries vraiment.
Un conseil : tu peux demander à Marie de t’aider. Elle a vécu la grande aventure de la foi sans tout comprendre, dans le réel quotidien de Nazareth, méditant dans son cœur les Écritures. Elle a cru au-delà de tout goût et sentiment, jusqu’à la croix. Élisabeth, remplie de l'Esprit, avait eu raison de prophétiser : « Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur » (Luc 1,45).
Marie a vécu en présence de Dieu dans un dialogue constant avec la Parole. Son « Magnificat », tissé de paroles bibliques, est un bel exemple de cet exercice de méditation qu’elle entretenait avec la Parole de Dieu, et ainsi, avec Dieu lui-même.
« Nous apprenons de Marie à parler personnellement avec le Seigneur, en traduisant et en conservant dans notre vie et dans notre cœur les paroles de Dieu, afin qu’elles deviennent un aliment véritable pour tout un chacun. Ainsi, Marie nous guide dans une école de prière, dans un contact personnel et profond avec Dieu » (Benoît XVI, Discours, 22 février 2007).
Les actes de foi, d’espérance et d’amour que tu fais en priant ont un goût particulier qu’il est difficile aux sens de détecter. Ces actes te font entrer dans une fréquentation toujours plus intime de celui que ton cœur cherche. Il y a une certaine saveur à chercher Dieu, à le prier dans l’instant présent, à cultiver la relation avec lui. Ce Dieu s’est fait connaître dans le visage du Christ. Fixe les yeux sur Jésus en fréquentant les Évangiles. Écoute sa Parole pour entrer en dialogue avec lui. Même si tu ne goûtes pas sa Parole et que tu n’as pas envie de prier, que ton corps soit témoin de ta bonne volonté à durer dans la prière. Dieu te fera goûter son amour un jour ou l’autre.
Et persévère ainsi autant que nécessaire. Après la nuit point toujours l’aube.
Jacques Gauthier - poète, essayiste et romancier canadien
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