De l’autre côté, il y a les optimistes qui voient toujours leur verre à moitié plein. Avec cette vision optimiste, ils ne voient que ce qui est beau et ce qui va bien (un peu comme « les disciples de Jésus dans l’Évangile qui admiraient le Temple de Jérusalem qui était orné de belles pierres et d’ex voto »). Bien sûr, il est vrai que notre monde est rempli de choses extraordinaires. Nous n’avons qu’à penser à toutes les avancées de la médecine qui découvre de nouveaux médicaments pour des maladies qui étaient auparavant incurables. Chaque jour, la technologie invente de nouveaux moyens pour faciliter notre travail. Ensuite, il y a toutes ces ONG qui viennent à la rescousse des réfugiés aux quatre coins du monde. En regardant toutes ces réalisations, les optimistes peuvent croire que notre monde se porte bien et qu’il ira de mieux en mieux jusqu’à ce que tous les maux et les souffrances des hommes sur terre disparaissent. Dans cet esprit, on peut penser que l’humanité peut se sauver elle-même. Bientôt, l’humanité n’aura plus besoin d’un sauveur ou de l’Amour de Dieu pour surmonter les problèmes et les souffrances de la vie humaine.
Mais Jésus connaît bien le Plan de Dieu. Il veut nous avertir que notre monde ne durera pas éternellement et que tout cela aura une fin. Vous savez, il est important de réaliser que notre monde aura une fin parce que, nous pouvons ainsi mieux apprécier la véritable valeur des choses afin que nous puissions nous attacher aux choses qui ne passeront pas : la Parole de Dieu et son Amour.
« Les disciples lui demandèrent : Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
C’est une question très naturelle que nous nous posons tous. Mais si vous remarquez, Jésus ne répond pas à la question. Au lieu de cela, il nous avertit : « Attention à ne pas vous laisser tromper. Beaucoup viendront en mon nom en disant : « C’est moi », et « Le temps est proche. Ne marchez pas derrière eux ! » Ainsi, Jésus veut nous mettre en garde contre le danger des sectes et des gourous qui prétendent savoir quand la fin du monde arrivera. Par exemple, il y avait Charles Russell, le Fondateur des Témoins de Jéhovah, il a fait la prédiction de la fin du monde pour 1914, 1918,1925, 1950, 1975.
Chers frères et sœurs, nous savons que notre monde disparaîtra un jour. Mais nous connaissons aussi la Bonne Nouvelle que Dieu notre Père nous aime et qu’il nous a envoyé un Sauveur : Jésus-Christ qui reviendra à la fin du monde pour porter à leur achèvement toutes nos œuvres bonnes faites dans la foi et la charité. Nous ne devons donc pas perdre courage face aux mauvaises nouvelles qui nous sont annoncées à toute heure du jour. Au lieu de cela, nous devons fixer notre regard sur la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu que Jésus nous a donnée. Nous pourrons alors en être témoins pour tous ceux qui nous entourent et qui risquent de paniquer et de se décourager face aux grandes épreuves qui ont cours dans le monde.
Or, nous pouvons nous demander : comment pouvons-nous être témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus le Sauveur dans notre société québécoise actuelle où il semble que beaucoup de gens n’acceptent plus l’Évangile ? Jésus répond que nous devons témoigner de notre foi avec « persévérance » car c’est ainsi que nous pourrons recevoir le salut de Dieu. Par conséquent, nous devons montrer par notre exemple que l’Amour de Dieu et sa Miséricorde sont plus puissants que le mal et tous nos péchés. Face à notre monde qui souffre et qui vit dans l’incompréhension la plus totale, les chrétiens sont appelés à témoigner dans la persévérance par la prière (prière personnelle et communautaire) et par les œuvres de miséricorde que Jésus Christ a vaincu les puissances des ténèbres par sa résurrection. Si au nom de notre foi en Jésus ressuscité, nous prions fidèlement tous les jours et que nous nous mettons au service de ceux et celles qui souffrent, alors le monde pourra croire et se convertir à la Miséricorde de Dieu et ainsi recevoir le salut de Dieu.
Le père Gérald Lajeunesse est prêtre et membre de la Congrégation des Oblats de la Vierge Marie (omv). Il est curé de la paroisse St Enfant-Jésus de la Pointe-aux-Tremble, à Montréal.