par Pape François : entre yoga et Esprit Saint, il a choisi
ELISABETH DE BAUDOÜIN (362)
09.01.2015
« Nous pourrons suivre mille cours de catéchisme, mille cours de spiritualité, mille cours de Yoga, de Zen ou autre... Mais tout cela ne sera jamais capable de nous donner la liberté de fils ».
Qu’on ne s’y trompe pas : en faisant cette déclaration, dans l’homélie qu’il a prononcée le vendredi 9 janvier 2015 à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape n’a pas cherché à mettre sur le même pied d’égalité l’enseignement catéchétique et spirituel de l’Église avec les méthodes de développement personnel d’origine orientale, basées sur la méditation et les exercices corporels (entre autre). Il n’a pas dit davantage que celui-ci ne servait à rien. Pour preuve, ses catéchèses répétées du mercredi place Saint-Pierre et celles de Sainte-Marthe, chaque jour « ouvrable », marques de fabrique de son pontificat et véritables temps d’enseignement. François a juste remis toute chose à sa place.
Et c’est (justement) un enseignement de première importance qu’il a rappelé, quand il a poursuivi en affirmant : « Seul l’Esprit Saint, qui pousse notre cœur à dire "Père", est capable [de nous donner cette liberté de fils]. Seul l’Esprit Saint est capable de rompre, de briser la dureté de notre cœur pour en faire un cœur… mou ? Non, je n’aime pas ce mot (ndlr : morbido, le mot utilisé par François, peut aussi se traduire plus positivement par doux, tendre, souple, moelleux…)… Docile. Docile au Seigneur. Docile à la liberté de l’amour ».
Ces phrases donnent la mesure de la place centrale qu’occupe l’Esprit Saint dans la vie de l’Église, mais aussi du paradoxe dont cette troisième personne de la Trinité a toujours été l’objet : « Architecte qui conduit toute chose, grand constructeur et âme de l’Eglise, âme de notre âme et grand agent de notre sanctification », comme l’a écrit le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie, à Venasque et qui L’appelait « Mon ami »), l’Esprit Saint est aussi « le grand oublié », celui qui passe après le Père et le Fils – et qui pourtant avec eux, reçoit même adoration et même gloire – et qu’on ne pense pas à prier (pas assez en tout cas).
Le père Marie-Eugène ajoutait : « Nos relations avec Lui doivent être intimes et continuelles… La sainteté consiste en un tel état de pauvreté que l’on soit obligé, à tout instant, de tout Lui demander, qu’on soit suspendu à son secours et convaincu que sans sa grâce, on ne peut rien faire… Le chrétien parfait, c’est celui qui est arrivé à vivre de l’Esprit Saint de façon habituelle, constante » (cf. Parlez-vous de Dieu, Petit abrégé de vie spirituelle, Éditions le Micocoulier). À Sainte-Marthe, ce n’est pas le 266e successeur de Pierre qui l’a contredit.
Quand François remet le catéchisme (et le yoga) à leur place... c'est-à-dire derrière l’Esprit Saint !
ELISABETH DE BAUDOÜIN (362)
09.01.2015
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« Nous pourrons suivre mille cours de catéchisme, mille cours de spiritualité, mille cours de Yoga, de Zen ou autre... Mais tout cela ne sera jamais capable de nous donner la liberté de fils ».
Toute chose remise à sa place
Qu’on ne s’y trompe pas : en faisant cette déclaration, dans l’homélie qu’il a prononcée le vendredi 9 janvier 2015 à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape n’a pas cherché à mettre sur le même pied d’égalité l’enseignement catéchétique et spirituel de l’Église avec les méthodes de développement personnel d’origine orientale, basées sur la méditation et les exercices corporels (entre autre). Il n’a pas dit davantage que celui-ci ne servait à rien. Pour preuve, ses catéchèses répétées du mercredi place Saint-Pierre et celles de Sainte-Marthe, chaque jour « ouvrable », marques de fabrique de son pontificat et véritables temps d’enseignement. François a juste remis toute chose à sa place.
Docile à la liberté de l’amour
Et c’est (justement) un enseignement de première importance qu’il a rappelé, quand il a poursuivi en affirmant : « Seul l’Esprit Saint, qui pousse notre cœur à dire "Père", est capable [de nous donner cette liberté de fils]. Seul l’Esprit Saint est capable de rompre, de briser la dureté de notre cœur pour en faire un cœur… mou ? Non, je n’aime pas ce mot (ndlr : morbido, le mot utilisé par François, peut aussi se traduire plus positivement par doux, tendre, souple, moelleux…)… Docile. Docile au Seigneur. Docile à la liberté de l’amour ».
Grand architecte mais grand oublié
Ces phrases donnent la mesure de la place centrale qu’occupe l’Esprit Saint dans la vie de l’Église, mais aussi du paradoxe dont cette troisième personne de la Trinité a toujours été l’objet : « Architecte qui conduit toute chose, grand constructeur et âme de l’Eglise, âme de notre âme et grand agent de notre sanctification », comme l’a écrit le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie, à Venasque et qui L’appelait « Mon ami »), l’Esprit Saint est aussi « le grand oublié », celui qui passe après le Père et le Fils – et qui pourtant avec eux, reçoit même adoration et même gloire – et qu’on ne pense pas à prier (pas assez en tout cas).
Sans Lui, on ne peut rien faire
Le père Marie-Eugène ajoutait : « Nos relations avec Lui doivent être intimes et continuelles… La sainteté consiste en un tel état de pauvreté que l’on soit obligé, à tout instant, de tout Lui demander, qu’on soit suspendu à son secours et convaincu que sans sa grâce, on ne peut rien faire… Le chrétien parfait, c’est celui qui est arrivé à vivre de l’Esprit Saint de façon habituelle, constante » (cf. Parlez-vous de Dieu, Petit abrégé de vie spirituelle, Éditions le Micocoulier). À Sainte-Marthe, ce n’est pas le 266e successeur de Pierre qui l’a contredit.
