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    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix

    Claire
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    Message par Claire Lun 23 Mar 2015 - 17:15

    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix


    • HOME CULTURE LIVRES


      • Par Astrid De Larminat


      • Mis à jour le 21/03/2015 à 10:16





    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix PHO3cb700a6-c749-11e4-8cfd-a2c3503843a2-805x453


    La sœur cadette de l'écrivain Bernard-Henri Lévy publie un livre dans lequel elle raconte sa conversion au catholicisme. Récit d'un parcours hors du commun.

    En ce premier dimanche de carême de l'année 2012, la nef de Notre-Dame de Paris est pleine à craquer. Une cérémonie présidée par Mgr Vingt-Troisrassemble les adultes qui seront baptisés quarante jours plus tard, dans la nuit de Pâques. Soudain, dans l'assistance, on s'avise de la présence de Bernard-Henri Lévy. Que fait-il là, dans les rangées réservées aux familles des catéchumènes? Des tweets fusent, vite relayés. C'est ainsi que se répand l'incroyable nouvelle: Véronique Lévy, la sœur d'une des figures de la communauté juive française, s'est convertie au catholicisme.


    Lorsqu'elle annonça à son frère qu'elle allait être baptisée, «BHL» perçut tout de suite que ce n'était pas une nouvelle lubie de sa petite sœur, de plus de vingt ans sa cadette, que personne, dans leur famille, ne prenait au sérieux. «À l'assurance et à l'intensité avec laquelle elle parlait, j'ai compris que ce n'était pas un enfantillage mais une authentique expérience intérieure, dit-il. J'ai été très vite impressionné aussi par son degré de connaissance en théologie chrétienne mais aussi juive, dont elle ne savait pourtant rien avant.» Bernard, comme l'appellent ses proches, est bouleversé. Impressionné d'abord par la transformation de Véronique: elle était fragile, instable ; il constate qu'une force nouvelle l'anime et s'en réjouit. Mais une part de lui-même est attristée par cette conversion: «Qu'en auraient pensé nos parents? Pendant son baptême, je songeais que cet événement les aurait désolés. C'est une rupture comme il ne s'en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy, confie-t-il. J'avais aussi le sentiment d'avoir échoué à transmettre quelque chose à cette petite sœur qui pourrait être ma fille.»


    Qui est cette mystérieuse Véronique, jamais apparue en public? Quand on l'aperçoit pour la première fois, dans la rue, fumant une Marlboro, blonde, gracile, diaphane, elle a l'air de la jeune fille Violaine de Claudel qui se serait échappée d'un théâtre, avec quelque chose d'enfantin dans l'expression bien que les douleurs qui ont jalonné son existence aient marqué son visage de gravité. Elle semble craintive. Mais aussitôt qu'on est installé autour d'un café et qu'on entre dans le vif du sujet, et le sujet, insiste-t-elle, c'est le Christ, elle prend de l'assurance, s'exprime aisément, précisément, avec une certaine autorité même. Elle tient à expliquer comment est articulé le livre qu'elle publie, Montre-moi ton visage, dans lequel elle raconte son aventure avec le Crucifié. 
    Cette explication n'est pas inutile, qu'on en juge: le cœur de ce texte est la transcription de dialogues intérieurs qu'elle a eus avec le Christ devant le Saint Sacrement, une longue conversation amoureuse avec son divin amant. Véronique Lévy est illuminée par sa foi toute neuve mais pas folle. 
    Jean-François Colosimo, patron des Éditions du Cerf, son éditeur, rappelle que ce genre de littérature n'a rien d'extravagant et qu'il est courant que les femmes mystiques parlent de leur vie intérieure sur un mode amoureux, avec parfois des formules crues pour évoquer l'amour qu'elles vivent avec Dieu. «Si l'on est surpris par ce livre, c'est qu'on ignore que le christianisme n'est pas une religion de la loi mais de la rencontre avec le Christ qui éveille tout ce qu'il y a d'humain en nous pour le convertir», ajoute-t-il. «Faire l'expérience de la foi, c'est comme tomber amoureux. 
    Quand on aime inconditionnellement une personne, on sacrifie tout à cet amour, on est indifférent au jugement des autres, on ne pense qu'à se réjouir de la présence de l'autre.»


    C'est une rupture comme il ne s'en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy
    Bernard-Henri Lévy, philosophe, frère de Véronique

    Au départ, la jeune baptisée ne souhaitait publier que ce dialogue d'une âme avec son Seigneur, qui fait la part belle au Ressuscité. On lui a fait comprendre qu'il serait bon qu'elle le sertisse dans un récit biographique plus explicite… Elle s'est laissé convaincre parce qu'elle veut montrer comment Dieu se manifeste dans une vie, «dans la vie de tout le monde», insiste-t-elle, en faisant un geste de la main qui signifie que c'est important à noter. Georgette Blaquière, figure du catholicisme du XXe siècle, disait: «Croire en Dieu, ce n'est pas croire que Dieu existe mais croire que j'existe pour Dieu.»


    Véronique Lévy s'anime en évoquant la façon dont elle a entendu parler du Christ pour la première fois, sur une plage surpeuplée d'Antibes, lorsqu'elle avait… trois ans. Une fillette guère plus âgée qu'elle, Coralie, lui parle de Jésus-Christ et, au fil des ans et des vacances partagées, lui apprend les prières chrétiennes, la catéchise et lui offre un crucifix. La petite Véronique se toque de cet homme dont les bras grands ouverts sur la croix n'évoquent pas pour elle la douleur mais l'amour, un doux et tendre amour, inconditionnel et absolu. De cette passion d'enfance, elle ne parle pas à sa famille. Véronique sait que ses parents sont juifs, complètement laïcs certes, mais juifs. Son père la prenait sur ses genoux et lui disait: «Tu es une princesse. Tu portes un nom très ancien, aristocratique, le nom d'une des douze tribus d'Israël, la tribu de Lévi. Ne l'oublie jamais.»


    Une passion d'enfance



    De la princesse, Véronique a gardé les manières et des airs, à quoi s'ajoute une extrême sensibilité qui peut être une torture. À douze ans, le décès de sa grand-mère maternelle qu'elle adorait la plonge dans des angoisses mortelles. Pour conjurer Thanatos, elle convoque Éros. Prise d'une frénésie de séduction, elle se maquille outrageusement, s'habille comme une femme alors qu'elle est à peine formée. L'enfant effacée devient provocatrice. Un soir que son père lui demande en présence d'invités ce qu'elle veut faire plus tard, elle répond: «Putain.» Elle se met en danger. Ses parents l'envoient en pension. Alors qu'elle avait oublié sa passion d'enfance, il se rappelle à elle à travers le film de Zeffirelli Jésus de Nazareth projeté à l'internat. Elle est retournée, comme à chaque fois qu'elle entend parler de lui.


    Au cours des vingt-cinq années qui suivent, ce Jésus la poursuit, s'invitant dans son existence décousue, désordonnée voire dissolue à travers des rencontres ou des événements, des songes surtout. Elle tente de vivre: études de lettres, puis d'infirmière, cours de théâtre, création de bijoux, histoires d'amour, tout ce qu'elle entreprend finira par échouer ou s'épuiser. Quelque chose lui manque sans qu'elle sache quoi. Dans les derniers temps, ceux qui précèdent sa conversion, le paysage s'obscurcit. Elle vit la nuit, dans un bar de la Bastille qui est devenu sa maison, «en compagnie d'une horde interlope de paumés à la dérive», des paumés qu'elle aime parce qu'elle sait que «dans leur démesure, il y a une quête, la nostalgie d'un absolu». Interprétant de travers une phrase entendue lors d'un de ses songes - «j'enlèverai ton cœur de pierre et j'y mettrai un cœur de chair» -, elle ouvre son corps à tous vents. Juchée sur des talons aiguilles, drapée de noir, elle attend l'amour fou. Les ténèbres l'enserrent: elle se passionne pour les vampires. C'est là que la cueille un homme étrange et trop séduisant pour être honnête qui l'entraînera à l'église Saint-Gervais avant de disparaître. Quand le père Pierre-Marie Delfieux, le fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem installées à Saint-Gervais, trouve Véronique dans une travée de son église, elle est en ruines. «En quelques semaines, Dieu m'a reconstruite», dit-elle.


    Une troublante coïncidence



    Son frère confirme: «Dans la vie de Véronique, il y a eu un corps-à-corps avec le mal, avec un pic juste avant sa conversion ; il y a eu de la grâce aussi et de la rédemption: elle est devenue une autre. Elle a refait son âme. Ce genre d'aventure spirituelle touche l'être dans toutes ses dimensions, de haut en bas.» Plus elle prie, plus elle s'incarne. Elle écrit: «L'Église est l'hôpital des âmes blessées, celles que la psychiatrie ou la psychanalyse n'ont pas pu soulager. Elle propose ce que le monde laïc a oublié, le pardon, la rédemption. Elle ouvre un chemin de liberté, défait les nœuds. L'Éternel ne divise pas, il unifie, nomme, ordonne et cet ordre est bonté.»
    Sa conversion la restaure. Dans sa féminité abîmée d'abord - si vous accusez l'Église d'être misogyne, elle vous étripe. Dans son identité juive aussi: «J'étais sans racine: dans ce recommencement, j'ai trouvé mon origine.» Car les Évangiles, selon elle, révèlent l'essence du judaïsme. Dans son livre, elle interpelle les pharisiens avec la liberté d'une fille d'Israël: «Leur refus du Christ a été l'acte officieux d'un divorce d'avec la vocation sainte du peuple témoin», écrit-elle. Et encore: «La mondialisation du Salut leur a-t-elle fait peur?» La petite sœur de l'auteur du Testament de Dieu ne mâche pas ses mots. Elle qui n'avait jamais rien lu dévore la Bible et les écrits des mystiques, des théologiens, des pères de l'Église. Quand un passage l'enthousiasme, elle appelle son grand frère, lui lit des pages entières. N'a-t-elle pas peur de le lasser? Elle répond: «Je m'adresse à la Terre promise qui est en lui.»


    BHL est agnostique. Il précise: «Disons que pour moi, le problème de l'existence de Dieu ne se pose pas.» N'empêche, cette histoire ne le laisse pas indifférent. D'autant que sa sœur a commencé de se convertir, sans qu'il le sache, au moment où lui-même, préparant une exposition sur la vérité et la peinture, courait les musées du monde entier à la recherche de tableaux de cette Véronique dont la tradition dit qu'elle aurait essuyé le visage du Christ qui se serait imprimé sur son linge: une image qui ouvre une brèche dans l'interdiction de représenter Dieu. 
    Cette coïncidence l'a troublé, il le reconnaît. Comme ce qui est arrivé, à la même époque, à leur frère Philippe, tombé du sixième étage le jour de son anniversaire. Le diagnostic était sans espoir. 
    Mais tandis que Bernard-Henri se démène auprès des médecins, Véronique installe des icônes à son chevet, cache des médailles miraculeuses sous son oreiller, prie jour et nuit. Lorsqu'elle arrive à l'hôpital le matin de Noël, Philippe s'est réveillé et respire sans assistance. 


    Elle entreprend de lire l'Évangile au miraculé quand son frère fait irruption dans la chambre. Ulcéré par cette démonstration de piété catholique, lui reprochant de profiter de la faiblesse du blessé, il lui passe un savon. Avant de se radoucir au point de l'autoriser à laisser l'image de la Sainte Face sur la table de nuit et à prier - mais en silence…

    Quelques mois plus tard, à la demande de sa sœur, Philippe assistera à un office à l'église Saint-Gervais. Ce jour-là, mystérieusement, les moines entonneront le Shema Israël et chanteront le Notre Père, en hébreu. La famille Lévy vit le dialogue judéo-chrétien dans sa chair.


    * Véronique Lévy,  Montre-moi ton visage , Cerf, 368 p.


    http://www.lefigaro.fr/livres/2015/03/11/03005-20150311ARTFIG00382-veronique-levy-sur-le-chemin-de-la-croix.php?a1=DOL-3786183&a3=77-18826056&a4=DOL-3786183-77-18826056
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    Message par Claire Lun 13 Avr 2015 - 0:39

    <iframe width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/bgY11agFYAI?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
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    Message par Claire Lun 13 Avr 2015 - 0:44

    Sur Radio Notre-Dame :

    <iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x2lxx5e" allowfullscreen></iframe><br /><a href="https://www.dailymotion.com/video/x2lxx5e_3-questions-a-veronique-levy_news" target="_blank">3 questions à Véronique Levy</a> <i>par <a href="https://www.dailymotion.com/radio_notre_dame" target="_blank">radio_notre_dame</a></i>
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    Message par Claire Mar 14 Avr 2015 - 20:51

    14 avril 2015


    Jean-Pierre Elkabbach compare la conversion des juifs à la Shoah 
    [Add : écrivez à Public Sénat]


    <object width="100%" height="100%"><param name="movie" value="http://api.dmcloud.net/player/swf/522497e194a6f650d300002d/55283bed06361d677e321b6b/fe4a30c269884aa28a93c049b9633520"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed id="dm_player" type="application/x-shockwave-flash" src="http://api.dmcloud.net/player/swf/522497e194a6f650d300002d/55283bed06361d677e321b6b/fe4a30c269884aa28a93c049b9633520" width="100%" height="100%" wmode="transparent" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object> 

    A partir de 38'43'', Jean-Pierre Elkabbach reçoit Véronique Lévy, la soeur de BHL, qui livre un beau témoignage de sa conversion au catholicisme. Le passage incriminé, à partir de 46'56'' :


    "« Pourquoi vous n’êtes pas restée juive ? »
    « Je suis restée juive en devenant catholique. Catholique veut d’ailleurs dire universel. Un chrétien est un juif accompli. »
    « Vous dites je suis devenue catholique parce que je suis juive. Mais est-ce que l’avenir d’un juif c’est de se convertir au Christ, est-ce que ça ne sonnerait pas comme la fin du peuple de Moïse ? »
    « Non, pour moi, c’est un accomplissement absolu. Pour moi un chrétien, je le dis souvent, est un juif accompli. »
    « Mais il vaut mieux que pour les juifs leur destinée ne soit pas de se fondre dans des conversions qui les fassent disparaître pire que d’autres ont essayé de la faire »"





    Add : vous pouvez donner votre avis sur l'émission "Bibliothèque Médicis" à cette adresse : bibliothequemedicis@publicsenat.fr
    Posté le 14 avril 2015 à 12h51 par Louise Tudy 


    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/04/jean-pierre-elkabach-reproche-%C3%A0-v%C3%A9ronique-l%C3%A9vy-sa-conversion-au-catholicisme.html
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    Message par Andrée Mar 14 Avr 2015 - 21:48

    Merci Claire pour ce très beau témoignage de Véronique Lévy.
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    Message par Claire Mar 14 Avr 2015 - 22:55

    Ce qui m'a fait le plus mal au coeur pour elle, c'est le reproche de JP Elkabbach, et comment il l'a humiliée pendant cette émission ! Il lui en veut presque d'être devenue catholique.....
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    Message par Andrée Mar 14 Avr 2015 - 23:09

    Est-ce qu'on pourrait dire que pour un juif reconnaître qu'ils ont pu se tromper en ne reconnaissant pas Jésus comme Messie c'est trop dur à entendre ???? Il y a actuellement des juifs messianiques qui reconnaissent Jésus comme Messie mais ils se font très discrets.

    Nous devons prier pour leur conversion. Cela devrait avoir lieu, c'est annoncé mais pour quand ? Au retour de Jésus ? Ils réaliseront que le Messie qu'ils attendent est celui qui est Mort et Ressuscité.
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    Message par Claire Mer 15 Avr 2015 - 23:18

    15 avril 2015



    Conversion des juifs "pire" que la Shoah : la vidéo d'Elkabbach a disparu...



    Nous vous signalions hier les propos douteux de Jean-Pierre Elkabbach lors de son émission sur Public Sénat vendredi dernier. Le journaliste avait commenté ainsi la conversion au catholicisme de Véronique Lévy, la soeur de BHL :

    "Mais il vaut mieux que pour les juifs leur destinée ne soit pas de se fondre dans des conversions qui les fassent disparaître pire que d’autres ont essayé de la faire."


    Aujourd'hui à 16h, la vidéo n'était plus disponible sur le site de Public Sénat :

    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix 6a00d83451619c69e201bb081db6fd970d-350wi

    Add : La vidéo peut encore être regardée sur des sites alternatifs, ici par exemple.

    Posté le 15 avril 2015 à 16h14 par Louise Tudy Le Salon Beige
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    Message par Andrée Mer 15 Avr 2015 - 23:30

    Oui effectivement j'en ai pris connaissance cet après-midi sur le site du Salon beige.

    Ce sont des propos vraiment graves et est-ce que quelqu'un va réagir ? Pourquoi on a fait disparaitre la vidéo ?

    J'espère que Véronique Levy ne va pas subir des pressions ? Apparemment la liberté d'expression n'est pas la liberté de tout le monde de même que la liberté de croyance.
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    Message par marie-rose Jeu 16 Avr 2015 - 9:01

    Oui liberté d'expression à condition de dire ce que "eux" veulent entendre
    Mon fils m'a montré une interview du rappeur Bouba
    Normalement il ne l'apprécie pas et moi non plus,mais il a bien parlé concernant le journal "Charlie Hebdo"
    Il s'est dit ne pas cautionner l'horreur qui a été commise envers eux,mais ne pas se dire Charlie,car ce que faisaient ces humoristes étaient grave,j'ai trouvé qu'il avait très bien parlé
    Ho le pauvre!!! il s'est fait insulté!
    Et il n'a rien dit de mal,enfin oui pour la masse! Il a osé dire "je ne suis ni charlie,ni pas charlie"
    Mon fils m'a dit en colère,ils se font tous manipuler
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    Message par Claire Jeu 16 Avr 2015 - 9:44

    Andrée a écrit:Oui effectivement j'en ai pris connaissance cet après-midi sur le site du Salon beige.

    Ce sont des propos vraiment graves et est-ce que quelqu'un va réagir ? Pourquoi on a fait disparaitre la vidéo ?

    J'espère que Véronique Levy ne va pas subir des pressions ? Apparemment la liberté d'expression n'est pas la liberté de tout le monde de même que la liberté de croyance.

    Si ça n'est pas de la christianophobie que fait JP Elkabbach je n'y comprends rien ! 
    Cette dame a très bien parlé en disant qu'elle était une Juive accomplie.
    Jésus a bien dit : je ne suis pas venu abolir la Loi mais l'accomplir !


    Prions pour tous ces Juifs non messianiques !
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    Message par Invité Sam 18 Avr 2015 - 19:04

    Vous connaissez son frère : Bernard-Henri Levy dit "BHL" :

    <iframe width="420" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/iCIo1U6BTIM" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

    Il nous livre ici une étonnante réflexion qui tente à nous faire croire qu'il serait plus impressionné par Satan et celui qui devint son serviteur en trahissant son maître d'alors : Judas.
    Les oeuvres de cet homme semblent en effet plus inspirées par le mal en général; voyez comme il est devenu un ambassadeur de la guerre en ce monde.
    Sa soeur doit certainement beaucoup prier pour lui afin qu'il ne se perde.
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    Message par Claire Sam 18 Avr 2015 - 19:53

    Dans cette vidéo, j'ai l'impression qu'il avait fumé quelque chose !...  Rolling Eyes


    Oui sa soeur a dit à JP Elkabbach qu'elle priait beaucoup pour son frère et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de l'évangéliser.....
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    Message par Andrée Sam 18 Avr 2015 - 20:02

    Dans cette vidéo j'ai trouvé BHL tellement imbuvable que j'ai arrêté de la regarder.

    Ce personnage est très "imbu" de sa personne et c'est lui qui a forcément raison.

    Je plains sa soeur Véronique pour toutes les pressions qu'il risque de lui faire subir.

    Je comprends qu'elle prie pour lui mais je pense que ça va demander du temps pour qu'il change d'avis. Il ne doit pas souvent se remettre en question.
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    Message par Claire Jeu 23 Avr 2015 - 14:12

    23 avril 2015



    Jean-Marie Elie Setbon revient sur les propos de Jean-Pierre Elkabbach



    Sur Public Sénat le 10 avril, Jean-Pierre Elkabbach recevait Véronique Lévy, sœur de BHL et auteur de Montre-moi ton visage (éd. du Cerf) dans lequel elle raconte sa conversion au christianisme. Elkabbach a alors comparé à mi-mot la conversion des juifs à la Shoah. Jean-Marie Elie Setbon, juif orthodoxe et rabbin, converti à la foi catholique (De la kippa à la Croix, éd. Salvator) déclare à Présent :

    "Véronique Lévy explique qu’un chrétien est « un juif accompli ». Partagez-vous ce sentiment ?

    Je suis en désaccord avec cette formule. Sur le plan religieux, spirituel et divin, il est extrêmement important de ne pas prendre notre « moi » en tant que référence, mais il convient de s’effacer derrière Dieu, sa Parole, la Tradition et le Magistère de l’Eglise. Il n’est dit nulle part dans les Ecritures saintes que les juifs deviendront des « juifs accomplis ». Ni de la part des prophètes, ni de la part du Christ, ni dans les épîtres. Les termes utilisés seront « repentez-vous, convertissez-vous ». Dans le prologue de saint Jean, il est écrit : « A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu. » Il est bien dit « tous », et non seulement les juifs. Et nous devenons enfant de Dieu, et non « juif accompli ». Donc je propose à certaines personnes de bien s’imprégner des Ecritures avant de répéter cette formule du cardinal Lustiger, que je respecte beaucoup par ailleurs, et d’en faire une vérité universelle.

    « Il vaut mieux pour les juifs que leur destinée ne soit pas de se fondre dans des conversions qui les fassent disparaître, pire que d’autres ont essayé de le faire. » Cela sonnerait « la fin du peuple de Moïse ». Comment analysez-vous cette affirmation de Jean-Pierre Elkabbach en réponse à Véronique Lévy ?

    Ces propos sont très graves, ne font pas honneur à l’intelligence, mais expriment une émotion. Je propose quelques questions à M. Jean-Pierre Elkabbach que je soumets à sa méditation. Savez-vous ce que certains grands rabbins aux Etats-Unis ont dit pendant la guerre sur l’attitude des juifs américains qui étaient indifférents à la souffrance des juifs d’Europe ? Savez-vous que les rabbins aux Etats-Unis estiment que lorsque des juifs s’assimilent et se marient avec des non-juives, il y a une disparition du peuple juif par le juif lui-même ? Savez-vous combien des juifs se sont assimilés et donc ont disparu totalement de leur judaïsme par rapport aux juifs qui se sont convertis au catholicisme ? Connaissez-vous Edith Stein, morte dans un camp en tant que juive convertie, devenue depuis sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix ?Savez-vous qu’Hitler ne faisait pas de différence entre les juifs et les juifs convertis, distinction que vous vous autorisez ? 

    Je pensais que l’influence du cardinal Lustiger avait pu apporter certaines choses aux regards du juif sur la conversion au catholicisme, et je m’aperçois qu’à travers les propos de Jean-Pierre Elkabbach il n’en est rien !

    Subissez-vous vous aussi l’incompréhension, voire le mépris, de vos anciens coreligionnaires ?

    Au début de ma conversion, oui, mais pas de tout le monde. Maintenant il y a un silence total de leur part, et il arrive même que certains amis me disent bonjour avec un sourire quand on se voit.
    Vous n’allez peut-être pas le croire, mais je reçois beaucoup plus de mépris et d’incompréhension de certains évêques, prêtres et d’autres personnes qui sont dans le dialogue judéo-chrétien. [...]"


    Posté le 23 avril 2015 à 12h22 par Michel Janva | Salon Beige
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    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix Empty Re: Véronique Lévy, sur le chemin de la croix

    Message par Invité Dim 26 Avr 2015 - 12:49

    Les nouvelles conversions : pour Véronique Lévy, un chrétien est un juif accompli
    mercredi 22 avril 2015



    « L’Église est l’hôpital des âmes blessées, celles que la psychiatrie ou la psychanalyse n’ont pas pu soulager. Elle propose ce que le monde laïc a oublié, le pardon, la rédemption. Elle ouvre un chemin de liberté, défait les nœuds. L’Éternel ne divise pas, il unifie, nomme, ordonne et cet ordre est bonté. »
    « Un chrétien est un juif accompli » Véronique Lévy





    « La sœur cadette de l’écrivain Bernard-Henri Lévy publie un livre dans lequel elle raconte sa conversion au catholicisme. Récit d’un parcours hors du commun.

    En ce premier dimanche de carême de l’année 2012, la nef de Notre-Dame de Paris est pleine à craquer. Une cérémonie présidée par Mgr Vingt-Trois rassemble les adultes qui seront baptisés quarante jours plus tard, dans la nuit de Pâques. Soudain, dans l’assistance, on s’avise de la présence de Bernard-Henri Lévy. Que fait-il là, dans les rangées réservées aux familles des catéchumènes ? Des tweets fusent, vite relayés. C’est ainsi que se répand l’incroyable nouvelle : Véronique Lévy, la sœur d’une des figures de la communauté juive française, s’est convertie au catholicisme.

    Lorsqu’elle annonça à son frère qu’elle allait être baptisée, « BHL » perçut tout de suite que ce n’était pas une nouvelle lubie de sa petite sœur, de plus de vingt ans sa cadette, que personne, dans leur famille, ne prenait au sérieux. « À l’assurance et à l’intensité avec laquelle elle parlait, j’ai compris que ce n’était pas un enfantillage mais une authentique expérience intérieure, dit-il. J’ai été très vite impressionné aussi par son degré de connaissance en théologie chrétienne mais aussi juive, dont elle ne savait pourtant rien avant. » Bernard, comme l’appellent ses proches, est bouleversé. Impressionné d’abord par la transformation de Véronique : elle était fragile, instable ; il constate qu’une force nouvelle l’anime et s’en réjouit. Mais une part de lui-même est attristée par cette conversion : « Qu’en auraient pensé nos parents ? Pendant son baptême, je songeais que cet événement les aurait désolés. C’est une rupture comme il ne s’en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy, confie-t-il. J’avais aussi le sentiment d’avoir échoué à transmettre quelque chose à cette petite sœur qui pourrait être ma fille. »

    Qui est cette mystérieuse Véronique, jamais apparue en public ? Quand on l’aperçoit pour la première fois, dans la rue, fumant une Marlboro, blonde, gracile, diaphane, elle a l’air de la jeune fille Violaine de Claudel qui se serait échappée d’un théâtre, avec quelque chose d’enfantin dans l’expression bien que les douleurs qui ont jalonné son existence aient marqué son visage de gravité. Elle semble craintive. Mais aussitôt qu’on est installé autour d’un café et qu’on entre dans le vif du sujet, et le sujet, insiste-t-elle, c’est le Christ, elle prend de l’assurance, s’exprime aisément, précisément, avec une certaine autorité même.

    Elle tient à expliquer comment est articulé le livre qu’elle publie, Montre-moi ton visage, dans lequel elle raconte son aventure avec le Crucifié. Cette explication n’est pas inutile, qu’on en juge : le cœur de ce texte est la transcription de dialogues intérieurs qu’elle a eus avec le Christ devant le Saint Sacrement, une longue conversation amoureuse avec son divin amant. Véronique Lévy est illuminée par sa foi toute neuve mais pas folle. Jean-François Colosimo, patron des Éditions du Cerf, son éditeur, rappelle que ce genre de littérature n’a rien d’extravagant et qu’il est courant que les femmes mystiques parlent de leur vie intérieure sur un mode amoureux, avec parfois des formules crues pour évoquer l’amour qu’elles vivent avec Dieu. « Si l’on est surpris par ce livre, c’est qu’on ignore que le christianisme n’est pas une religion de la loi mais de la rencontre avec le Christ qui éveille tout ce qu’il y a d’humain en nous pour le convertir », ajoute-t-il. « Faire l’expérience de la foi, c’est comme tomber amoureux. Quand on aime inconditionnellement une personne, on sacrifie tout à cet amour, on est indifférent au jugement des autres, on ne pense qu’à se réjouir de la présence de l’autre. »

    C’est une rupture comme il ne s’en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy

    Bernard-Henri Lévy, philosophe, frère de Véronique


    Au départ, la jeune baptisée ne souhaitait publier que ce dialogue d’une âme avec son Seigneur, qui fait la part belle au Ressuscité. On lui a fait comprendre qu’il serait bon qu’elle le sertisse dans un récit biographique plus explicite… Elle s’est laissé convaincre parce qu’elle veut montrer comment Dieu se manifeste dans une vie, « dans la vie de tout le monde », insiste-t-elle, en faisant un geste de la main qui signifie que c’est important à noter. Georgette Blaquière, figure du catholicisme du XXe siècle, disait : « Croire en Dieu, ce n’est pas croire que Dieu existe mais croire que j’existe pour Dieu. »

    Véronique Lévy s’anime en évoquant la façon dont elle a entendu parler du Christ pour la première fois, sur une plage surpeuplée d’Antibes, lorsqu’elle avait… trois ans. Une fillette guère plus âgée qu’elle, Coralie, lui parle de Jésus-Christ et, au fil des ans et des vacances partagées, lui apprend les prières chrétiennes, la catéchise et lui offre un crucifix. La petite Véronique se toque de cet homme dont les bras grands ouverts sur la croix n’évoquent pas pour elle la douleur mais l’amour, un doux et tendre amour, inconditionnel et absolu. De cette passion d’enfance, elle ne parle pas à sa famille. Véronique sait que ses parents sont juifs, complètement laïcs certes, mais juifs. Son père la prenait sur ses genoux et lui disait : « Tu es une princesse. Tu portes un nom très ancien, aristocratique, le nom d’une des douze tribus d’Israël, la tribu de Lévi. Ne l’oublie jamais. »

    Une passion d’enfance

    De la princesse, Véronique a gardé les manières et des airs, à quoi s’ajoute une extrême sensibilité qui peut être une torture. À douze ans, le décès de sa grand-mère maternelle qu’elle adorait la plonge dans des angoisses mortelles. Pour conjurer Thanatos, elle convoque Éros. Prise d’une frénésie de séduction, elle se maquille outrageusement, s’habille comme une femme alors qu’elle est à peine formée. L’enfant effacée devient provocatrice. Un soir que son père lui demande en présence d’invités ce qu’elle veut faire plus tard, elle répond : « Putain. » Elle se met en danger. Ses parents l’envoient en pension. Alors qu’elle avait oublié sa passion d’enfance, il se rappelle à elle à travers le film de Zeffirelli Jésus de Nazareth projeté à l’internat. Elle est retournée, comme à chaque fois qu’elle entend parler de lui.
    Au cours des vingt-cinq années qui suivent, ce Jésus la poursuit, s’invitant dans son existence décousue, désordonnée voire dissolue à travers des rencontres ou des événements, des songes surtout. Elle tente de vivre : études de lettres, puis d’infirmière, cours de théâtre, création de bijoux, histoires d’amour, tout ce qu’elle entreprend finira par échouer ou s’épuiser. Quelque chose lui manque sans qu’elle sache quoi. Dans les derniers temps, ceux qui précèdent sa conversion, le paysage s’obscurcit. Elle vit la nuit, dans un bar de la Bastille qui est devenu sa maison, « en compagnie d’une horde interlope de paumés à la dérive », des paumés qu’elle aime parce qu’elle sait que « dans leur démesure, il y a une quête, la nostalgie d’un absolu ». Interprétant de travers une phrase entendue lors d’un de ses songes - « j’enlèverai ton cœur de pierre et j’y mettrai un cœur de chair » -, elle ouvre son corps à tous vents. Juchée sur des talons aiguilles, drapée de noir, elle attend l’amour fou. Les ténèbres l’enserrent : elle se passionne pour les vampires. C’est là que la cueille un homme étrange et trop séduisant pour être honnête qui l’entraînera à l’église Saint-Gervais avant de disparaître. Quand le père Pierre-Marie Delfieux, le fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem installées à Saint-Gervais, trouve Véronique dans une travée de son église, elle est en ruines. « En quelques semaines, Dieu m’a reconstruite », dit-elle.

    Une troublante coïncidence

    Son frère confirme : « Dans la vie de Véronique, il y a eu un corps-à-corps avec le mal, avec un pic juste avant sa conversion ; il y a eu de la grâce aussi et de la rédemption : elle est devenue une autre. Elle a refait son âme. Ce genre d’aventure spirituelle touche l’être dans toutes ses dimensions, de haut en bas. » Plus elle prie, plus elle s’incarne.

    Elle écrit : « L’Église est l’hôpital des âmes blessées, celles que la psychiatrie ou la psychanalyse n’ont pas pu soulager. Elle propose ce que le monde laïc a oublié, le pardon, la rédemption. Elle ouvre un chemin de liberté, défait les nœuds. L’Éternel ne divise pas, il unifie, nomme, ordonne et cet ordre est bonté. »
    Sa conversion la restaure. Dans sa féminité abîmée d’abord - si vous accusez l’Église d’être misogyne, elle vous étripe. Dans son identité juive aussi : « J’étais sans racine : dans ce recommencement, j’ai trouvé mon origine. » Car les Évangiles, selon elle, révèlent l’essence du judaïsme. Dans son livre, elle interpelle les pharisiens avec la liberté d’une fille d’Israël : « Leur refus du Christ a été l’acte officieux d’un divorce d’avec la vocation sainte du peuple témoin », écrit-elle. Et encore : « La mondialisation du Salut leur a-t-elle fait peur ? » La petite sœur de l’auteur du Testament de Dieu ne mâche pas ses mots. Elle qui n’avait jamais rien lu dévore la Bible et les écrits des mystiques, des théologiens, des pères de l’Église. Quand un passage l’enthousiasme, elle appelle son grand frère, lui lit des pages entières. N’a-t-elle pas peur de le lasser ? Elle répond : « Je m’adresse à la Terre promise qui est en lui. »
    BHL est agnostique. Il précise : « Disons que pour moi, le problème de l’existence de Dieu ne se pose pas. » N’empêche, cette histoire ne le laisse pas indifférent. D’autant que sa sœur a commencé de se convertir, sans qu’il le sache, au moment où lui-même, préparant une exposition sur la vérité et la peinture, courait les musées du monde entier à la recherche de tableaux de cette Véronique dont la tradition dit qu’elle aurait essuyé le visage du Christ qui se serait imprimé sur son linge : une image qui ouvre une brèche dans l’interdiction de représenter Dieu.

    Cette coïncidence l’a troublé, il le reconnaît. Comme ce qui est arrivé, à la même époque, à leur frère Philippe, tombé du sixième étage le jour de son anniversaire. Le diagnostic était sans espoir. Mais tandis que Bernard-Henri se démène auprès des médecins, Véronique installe des icônes à son chevet, cache des médailles miraculeuses sous son oreiller, prie jour et nuit. Lorsqu’elle arrive à l’hôpital le matin de Noël, Philippe s’est réveillé et respire sans assistance. Elle entreprend de lire l’Évangile au miraculé quand son frère fait irruption dans la chambre. Ulcéré par cette démonstration de piété catholique, lui reprochant de profiter de la faiblesse du blessé, il lui passe un savon. Avant de se radoucir au point de l’autoriser à laisser l’image de la Sainte Face sur la table de nuit et à prier - mais en silence…

    Quelques mois plus tard, à la demande de sa sœur, Philippe assistera à un office à l’église Saint-Gervais. Ce jour-là, mystérieusement, les moines entonneront le Shema Israël et chanteront le Notre Père, en hébreu. La famille Lévy vit le dialogue judéo-chrétien dans sa chair ».

    * Véronique Lévy, Montre-moi ton visage , Cerf, 368 p.

    Source
    le figaro véronique lévy sur le chemin de la croix

    http://www.lefigaro.fr/livres/2015/03/11/03005-20150311ARTFIG00382-veronique-levy-sur-le-chemin-de-la-croix.php

    Public Sénat

    « Sur Public Sénat, dans son émission « Bibliothèque Médicis » diffusée le 10 avril 2015, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach recevait Véronique Lévy, sœur cadette de Bernard-Henri Lévy, qui s’est convertie au catholicisme et a été baptisée en 2012. Extrait de l’échange »

    « Jean-Pierre Elkabbach – Pourquoi vous n’êtes pas restée juive ?

    Véronique Lévy – Je suis restée juive en devenant catholique. Catholique veut d’ailleurs dire universel. Un chrétien est un juif accompli.

    J.-P. E.– Vous dites je suis devenue catholique parce que je suis juive. Mais est-ce que l’avenir d’un juif c’est de se convertir au Christ, est-ce que ça ne sonnerait pas comme la fin du peuple de Moïse ?

    V. L.– Non, pour moi, c’est un accomplissement absolu. Pour moi un chrétien, je le dis souvent, est un juif accompli ».
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    Andrée


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    Véronique Lévy, sur le chemin de la croix Empty Re: Véronique Lévy, sur le chemin de la croix

    Message par Andrée Dim 26 Avr 2015 - 13:42

    Merci Michel pour ce complément d'informations.

    Ne doutons pas de la puissance de la prière et de la confiance absolue qu'il faut mettre dans l'intervention du Seigneur.

    Il semble que Bernard-Henry Lévi est quand même ébranlé, est-ce qu'il est capable de remettre en question sa réputation, son honneur d'appartenir à une famille juive aristocratique ? J'ai constaté que le fait d'être juif c'est primordial pour les juifs, très souvent ils se disent juifs puis Français après.

    Les voies du Seigneur sont souvent impénétrables.
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    Message par Invité Ven 9 Oct 2015 - 9:36

    <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/SDtuZEhXR2M" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

    Témoignage de Véronique Lévy, petite soeur de BHL, le 25 septembre 2015 à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre lors du Congrès Mission.


    Extrait du discours de Véronique Lévy dans lequel elle raconte à nouveau sa conversion et le rêve où le Christ en Croix lui est apparu :

    "On ne peut pas oublier que l'Eglise est née du Coeur transpercé de Jésus sur la Croix. Et que l'Eglise est dépositaire de cet amour fou, de cette folie de Dieu pour nous. Et comme dit Saint Paul, la sagesse de Dieu est folie aux yeux du monde. Et c'est vrai que l'Evangile dérange, parce que l'Evangile c'est comme une révolution solaire. Il y a un avant et un après l'Evangile. Dans la société, puisque le temps a été compté à partir de Jésus, mais aussi dans un coeur, dans une vie. Et c'est un peu mon histoire et c'est notre histoire à tous. Avant et après. C'est l'histoire d'une révolution, d'un retournement. Plus rien n'est tout à fait pareil après son passage. Et donc, moi c'est par une toute petite fille quand j'avais trois ans que Jésus m'a été annoncé, donc que l'Eglise s'est présentée. La mission, c'était une petite fille. Et comme dit l'Evangile, 'qui accueille un enfant, c'est moi qu'il accueille.' " Et cette petite fille a commencé très fort en disant: 'Si tu ne crois pas en Jésus, tu seras emportée par les robots.' Et cette parole était prophétique parce qu'aujourd'hui nous sommes dans un monde qui essaye de faire de l'homme un robot.
    Et donc cette petite fille m'offre un crucifix, elle m'apprend le Je vous salue Marie et le Notre Père. Et c'est comme cela que Jésus est entré dans ma vie, à travers cette petite fille. Et depuis, il n'a plus lâché ma main. Et j'ai essayé de ne pas lacher la sienne.

    [...] La première alliance est truffé de personnages où Dieu leur apparaît dans des songes.
    Et en fait, c'était une nuit. J'ai déjà raconté ce rêve, mais c'est important. J'étais encerclée par des hommes qui jouaient avec moi comme avec une poupée de chiffon, qui me méprisaient et me jetaient de l'un à l'autre. J'étais toute nue et recouverte d'un voile noir. Et ces hommes voulaient effacer mon visage, ils voulaient me détruire. Il fallait que je m'arrache à ce cercle. Je m'arrache dans le rêve, avec une force surhumaine, et je cours, je cours comme une folle, et je m'effondre à bout de souffle. Et là, quand je lève les yeux: je suis devant une cathédrale, gigantesque; les portes s'ouvrent, je me précipite à l'intérieur, et là, j'entends les battements d'un coeur. Les battements du coeur secouent tous les murs de la cathédrale et pénètrent dans mon corps. C'est comme si j'étais dans un corps immense, comme si cette église était un corps. Et là encore, je lève les yeux, et je vois le Christ en Croix gigantesque. Il me regarde. Ses bras se décrochent de la Croix. Ses mains se mettent face à moi. Et là, j'entends cette parole qui sort de sa bouche: 'Que ton coeur de pierre devienne un coeur de chair.' Et de ses deux mains transpercées sortent deux épées. Est-ce que c'était des épées de lumières, je ne sais pas. Je ne bougeais plus, j'étais tétanisée. Les deux lames traversent la cathédrale, tout au long de la nef, et rentrent dans mon coeur. Et là, je me réveille."

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