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    Clôture du synode sur la famille...

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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Clôture du synode sur la famille...

    Message par Invité Dim 25 Oct 2015 - 15:45

    Au synode sur la famille, les évèques ouvrent la porte aux divorcés remariés, pas aux homosexuels

    Le Monde

    Le Synode s'achève sur une victoire importante pour le pape François

    Le Figaro

    Pape: après d'âpres débats, le synode sur la famille remet une copie consensuelle

    L'Obs‎

    Synode : le tout petit pas des évêques vers les divorcés remariés

    Le Parisien

    Le synode ouvre la voie au « discernement » pour les divorcés remariés

    La Croix‎

    Monseigneur André Vingt-Trois : "Le pape François sort renforcé du synode"

    leJDD.fr
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Invité Dim 25 Oct 2015 - 15:56

    Conclusion du Synode : François appelle à "lire les réalités avec les yeux de Dieu"

    2015-10-24 Radio Vatican

    (RV) Le Pape François a délivré en conclusion du Synode sur la Famille un discours très incisif, revenant sur les divisions survenues entre évêques mais aussi remerciant les « pasteurs de l’Église qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde ».

    Il a reconnu que cette assemblée n'a pas servi à trouver « des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable ».

    Précisant que le Synode avait rappelé « l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine », François a estimé que cette assemblée a donné la « preuve de la vivacité de l’Église catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche ».

    Dénonçant toutefois les « méthodes parfois pas du tout bienveillantes » avec lesquelles certains arguments avaient été avancés, François a eu des mots très forts, affirmant que ce Synode avait permis de mettre « à nu les coeurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées ».

    Pour le Saint-Père, ce Synode a permis d'affirmer que « l’Église est l'Église des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon, et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs. Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible. »

    Voici le discours complet du Saint-Père :

    « Chères Béatitudes, Éminences, Excellences, Chers frères et soeurs,

    Je voudrais tout d’abord remercier le Seigneur qui a guidé notre chemin synodal au cours de ces années avec l’Esprit Saint dont le soutien ne manque jamais à l’Église.

    Je remercie vraiment de tout coeur Son Eminence le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, S.E. Mgr Fabio Fabene, Sous-secrétaire, et avec eux je remercie le Relateur Son Eminence le Cardinal Peter Erdő et le Secrétaire spécial S.E. Mgr Bruno Forte, les Présidents délégués, les secrétaires, les consulteurs, les traducteurs et tous ceux qui ont travaillé infatigablement et avec un total dévouement à l’Église : merci de tout coeur !

    Je vous remercie tous, chers Pères synodaux, Délégués fraternels, Auditeurs, Auditrices et Assesseurs, curés et familles pour votre participation active et fructueuse.

    Je remercie aussi les "anonymes" et toutes les personnes qui ont travaillé en silence contribuant généreusement aux travaux de ce Synode.

    Soyez tous sûrs de ma prière afin que le Seigneur vous récompense de l’abondance des dons de sa grâce !

    Alors que je suivais les travaux du Synode, je me suis demandé : que signifiera pour l’Église de conclure ce Synode consacré à la famille ?

    Il ne signifie certainement pas avoir achevé tous les thèmes inhérents à la famille, mais avoir cherché à les éclairer par la lumière de l’Évangile, de la tradition et de l’histoire bimillénaire de l’Église, infusant en eux la joie de l’espérance sans tomber dans la facile répétition de ce qui est indiscutable ou le déjà dit.

    Il ne signifie sûrement pas avoir trouvé des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable.

    Il signifie avoir incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine.

    Il signifie avoir écouté et fait écouter les voix des familles et des pasteurs de l’Église qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde.

    Il signifie avoir donné la preuve de la vivacité de l’Église catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche.

    Il signifie avoir cherché à regarder et à lire la réalité, ou plutôt les réalités, d’aujourd’hui avec les yeux de Dieu, pour allumer et pour éclairer avec la flamme de la foi les coeurs des hommes, en un moment historique de découragement et de crise sociale, économique, morale et de négativité dominante.

    Il signifie avoir témoigné à tous que l’Évangile demeure pour l’Église la source vive d’éternelle nouveauté, contre qui veut « l’endoctriner » en pierres mortes à lancer contre les autres.

    Il signifie encore avoir mis à nu les coeurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées.

    Il signifie avoir affirmé que l’Église est Église des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs.

    Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible.

    Sur le chemin de ce Synode les diverses opinions qui se sont exprimées librement – et malheureusement parfois avec des méthodes pas du tout bienveillantes – ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Église qui n’utilise pas "des formulaires préparés d’avance", mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les coeurs desséchés.

    Et, au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Église, nous avons vu aussi que ce qui semble normal pour un évêque d’un continent, peut se révéler étrange, presque comme un scandale, pour l’évêque d’un autre continent ; ce qui est considéré violation d’un droit dans une société, peut être requis évident et intangible dans une autre ; ce qui pour certains est liberté de conscience, pour d’autres peut être seulement confusion. En réalité, les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué. Le Synode de 1985, qui célébrait le vingtième anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, a parlé de l’inculturation comme de l’« intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures humaines ». L’inculturation n’affaiblit par les vraies valeurs mais démontre leur véritable force et leur authenticité, puisqu’elles s’adaptent sans se transformer, mais au contraire elles transforment pacifiquement et graduellement les différentes cultures.

    Nous avons vu, également à travers la richesse de notre diversité, que le défi que nous avons devant nous est toujours le même : annoncer l’Évangile à l’homme d’aujourd’hui, en défendant la famille de toutes les attaques idéologiques et individualistes.

    Et sans jamais tomber dans le danger du relativisme ou du fait de diaboliser les autres, nous avons cherché à embrasser pleinement et courageusement la bonté et la miséricorde de Dieu qui surpasse nos calculs humains et qui ne désire rien d’autre que « tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 4), pour insérer et pour vivre ce Synode dans le contexte de l’Année extraordinaire de la Miséricorde que l’Église est appelée à vivre.

    Chers confrères,

    L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit ; non les idées mais l’homme ; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Cela ne signifie en aucune façon diminuer l’importance des formules, des lois et des commandements divins, mais exalter la grandeur du vrai Dieu qui ne nous traite pas selon nos mérites et pas même selon nos oeuvres mais uniquement selon la générosité illimitée de sa miséricorde (cf. Rm 3, 21-30 ; Ps 129 ; Lc 11, 37-54). Cela signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné (cf. Lc 15, 25-32) et des ouvriers jaloux (cf. Mt 20, 1-16). Au contraire, cela signifie valoriser davantage les lois et les commandements créés pour l’homme et non vice-versa (cf. Mc 2, 27).

    En ce sens, le juste repentir, les oeuvres et les efforts humains prennent un sens plus profond, non comme prix du Salut qu’on ne peut pas acquérir, accompli gratuitement par le Christ sur la Croix, mais comme réponse à Celui qui nous a aimés le premier et nous a sauvés au prix de son sang innocent, tandis que nous étions encore pécheurs (cf. Rm 5, 6).

    Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur (cf. Jn 12, 44-50).

    Le Bienheureux Paul VI, avec des paroles magnifiques, disait : « Nous pouvons donc penser que chacun de nos péchés ou fuite de Dieu allume en lui une flamme d’un plus intense amour, un désir de nous reprendre et de nous réinsérer dans son plan de salut […]. Dieu, dans le Christ, se révèle infiniment bon […]. Dieu est bon. Et non seulement en lui-même ; Dieu est – nous le disons en pleurant – bon pour nous. Il nous aime, nous cherche, pense à nous, nous connaît, nous inspire et nous attend : Il sera – si l’on peut dire ainsi – heureux le jour où nous nous retournons et disons : Seigneur, dans ta bonté, pardonne-moi. Voici, donc, notre repentir devenir la joie de Dieu. »

    Saint Jean-Paul II affirmait également que : « L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde […] et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. »

    De même le Pape Benoît XVI disait : « La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c’est le nom même de Dieu…Tout ce que l’Église dit et fait, manifeste la miséricorde que Dieu nourrit pour les hommes, donc pour nous. Lorsque l’Église doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l’amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l’aient en abondance (cf. Jn 10, 10)»7.

    Sous cet éclairage, et grâce à ce temps de grâce que l’Église a vécu, en parlant et discutant de la famille, nous nous sentons enrichis mutuellement ; et beaucoup d’entre nous ont expérimenté l’action de l’Esprit Saint, qui est le véritable protagoniste et artisan du Synode. Pour nous tous, le mot "famille" ne résonne plus comme avant, au point qu’en elle nous trouvons déjà le résumé de sa vocation et la signification de tout le chemin synodal.

    En réalité, pour l’Église, conclure le Synode signifie retourner à "marcher ensemble", réellement, pour porter partout dans le monde, dans chaque diocèse, dans chaque communauté et dans chaque situation, la lumière de l’Évangile, l’accolade de l’Église et le soutien de la miséricorde de Dieu !

    Merci ! »

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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Invité Dim 25 Oct 2015 - 16:05

    25 octobre, 2015 : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/

    Premières impressions sur le rapport final du synode : doctrine rappelée, omissions et portes ouvertes

    Je sors de la lecture du rapport final du synode sur la famille, tel qu’il a été adopté aujourd’hui paragraphe par paragraphe, par les pères synodaux. On est frappé par son classicisme certain qui contraste fortement avec la teneur des conférences de presse servies quotidiennement à la Salle de presse du Vatican, où les positions les plus hétérodoxes ont été amplement présentées par de nombreux invités. Et qui ont justifié les inquiétudes des catholiques inquiets de voir menacée la doctrine de l’Eglise sur le mariage et la sexualité. Se sont-ils donc inquiétés pour rien, cédant à ce que le pape a appelé une « herméneutique de la conspiration » ? En y regardant de plus près, on constate qu’il a ouvert les portes à des changements, en des paragraphes qui n’ont été adoptés que de quelques voix de plus que la majorité requise des deux tiers.

    Il n’est pas inintéressant de noter qu’il a été rédigé non pas par les 10 rapporteurs choisis par le pape, mais par une armée d’« experts » qui ont recueilli les amendements catalogués par les 10 et qui ont présenté à ceux-ci le projet de rapport final afin qu’ils puissent y apporter leurs derniers amendements.

    Le document final, la relatio synodi présente des réflexions qui embrassent un grand nombre de sujets, depuis l’impossibilité de séparer la fin unitive et procréative du mariage institué dès l’origine par Dieu, mariage fidèle et indissoluble, jusqu’à la dénonciation de l’idéologie du genre, le rappel de liberté éducative des parents, le devoir de respecter la vie, le constat de l’existence d’une « mentalité abortive et contraceptive », la confirmation de l’enseignement de Humanae vitae, le drame de la dénatalité… Il propose même la re-création de l’« ordo viduarum », l’ordre des veuves, c’est dire.

    On sent là combien un grand nombre de pères synodaux ont pesé sur la réécriture de l’Instrumentum laboris porteur de graves omissions et erreurs. Voice of the family avait analysé la grave menace que constituait ce document pour tout l’enseignement de l’Eglise, notamment dans sa présentation hétérodoxe de Humanae vitae et dans ses suggestions d’ouverture aux divorcés remariés.

    Ce n’est pas pour autant que le rapport final est en rupture totale avec ces erreurs. Il ne ferme pas les portes au subjectivisme et fait avancer de manière plus discrète la volonté de changement pastoral, en lui obtenant un consensus plus apte à faire taire les voix les plus critiques.

    Sur l’ouverture aux homosexuels, si présente dans les conférences de presse et certaines déclarations au sein du synode, le paragraphe 76 ( adopté par 221 voix contre 37) est marqué par la prudence : il rappelle que les personne ayant cette tendance ne doivent pas faire l’objet de « discriminations injustes » comme le disait la Congrégation pour la doctrine de la Foi ; qu’il faut « accompagner les familles où vivent des personnes ayant des tendances homosexuelles », et qu’on ne peut établir « aucune analogie, même lointaine, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille ». Ces mots avaient été omis dans l’Instrumentum laboris. Contrairement à l’Instrumentum laboris, le rapport final ne propose pas de « définir la spécificité sociale de ces unions affectives » ni n’appelle à « un meilleur approfondissement humain et culturel, pas seulement biologique, de la différence sexuelle ».

    En revanche, s’il est bien question de la pression indue exercée par les organisations internationales sur les Eglises locales et sur certains pays pour « introduire des lois instituant le “mariage” entre personnes de même sexe », il n’est nullement question du caractère peccamineux de l’acte homosexuel, du devoir d’aider les personnes à sortir du style de vie « gay » et du danger de l’activité homosexuelle, dommageable pour la santé et mortelle pour l’âme.

    C’est d’ailleurs une caractéristique du texte : il ne parle de péché et de pécheurs que de manière générale, toujours en rapport avec la rédemption mais sans jamais rappeler que le salut des âmes est mis en cause dans les situations objectivement désordonnées comme l’union civile ou le remariage après divorce. Divorce où l’Eglise doit s’efforcer d’« accompagner », le cas échéant, « ce moment de souffrance de manière à ce qu’il n’y ait pas d’oppositions ruineuses entre les conjoints », notamment pour les enfants qui sont « les premières victimes de la séparation, car ils doivent souffrir le moins possible ».

    Mais s’il en est bien question, le rapport parle davantage d’aider chacun là où il est que de la responsabilité à l’égard des enfants qui sont littéralement brisés par le divorce de leurs parents.

    Le paragraphe 53 laisse en parlant des divorcés « remariés » et des personnes unies par un mariage civil ou les concubins discrètement la place à la décentralisation annoncée par le pape François il y a huit jours : « Dans la perspective de la pédagogie divine, l’Eglise se tourne avec amour vers ceux qui participent à sa vie de manière imparfaite : elle invoque pour eux la grâce de la conversion, elle les encourage à faire le bien, à prendre soin avec amour l’un de l’autre et à se mettre au service de la communauté où ils vivent et travaillent. Il est souhaitable que dans les diocèses des parcours de discernement et d’implication de ces personnes, pour aider et encourager la maturation d’un choix conscient et cohérent. » (Lequel ? Le rapport ne le dit pas.) « Les couples doivent être informés sur la possibilité de recourir à la procédure de déclaration de nullité du mariage ».

    Accueil, accompagnement : ce sont les mots clefs du document où manque cruellement en revanche le rappel des fins dernières.

    Il est toujours question pour l’Eglise de « partir de la situation concrète des familles » en effet, en espérant mener ceux qui le peuvent vers la plénitude du sacrement, en prônant une meilleure préparation au sacrement du mariage dans tous les cas, mais sans se demander jamais pourquoi les catholiques dans leur immense majorité aujourd’hui connaissent si mal les principes de leur foi et sont d’ailleurs nombreux à pratiquer la contraception. Et les effets néfastes de celle-ci sur la stabilité des mariages.

    Les paragraphes les moins bien adoptés concernent ceux sur les divorcés remariés. « Accompagnement » toujours, avec des approches « différenciées » (n° 77), les couples divorcés « remariés civilement » doivent être « intégrés dans la communauté chrétiennes selon les divers modes possibles, en évitant toute occasion de scandale », puisqu’ils peuvent avoir une « joyeuse et féconde espérance » (n° 84, 187 voix contre 72). « Il faut discerner quelles formes d’exclusion actuellement pratiquées dans le domaine liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel peuvent être dépassées ».

    Le paragraphe 85 a été adopté avec une majorité d’une seule voix : 178-80, s’appuyant sur des ouvertures attribuées à saint Jean-Paul II et Benoît XVI : il s’agit essentiellement de la voie de la « conscience » et de la reconnaissance que les situations des divorcés remariés sont très diverses. On y lit (traduction d’Yves Daoudal) : « Tout en soutenant une règle générale, il faut reconnaître que la responsabilité face à certains actes ou certaines décisions ne sont pas les mêmes dans tous les cas. Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience bien formée de la personne, doit assumer ces situations. Les conséquences des actes ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas. »

    Le paragraphe clef est le 86 (190 voix contre 64) : Yves Daoudal l’a traduit là encore – « Le processus d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. L’entretien avec le prêtre, au for interne, contribue à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une plus pleine participation à la vie de l’Eglise et de mesures qui peuvent la favoriser et la faire grandir. »

    La solution du « for interne » est celle qui circulait depuis plusieurs jours et que j’évoquais hier, c’est celle que Daoudal appelle la « dernière cartouche du cardinal Kasper ». Il n’est pas question de communion explicitement mais que veut dire « pleine participation à la vie de l’Eglise sinon cela… Et il n’est pas question non plus des doutes émis par Benoît XVI lui-même après réflexion, que j’évoquais aussi dans mon dernier blog sur la question.

    Et personne, personne ne pose jamais la question de savoir comment les divorcés remariés, fussent-ils persuadés de la nullité de leur premier mariage non déclaré nul selon les formes, peuvent être considérés comme autre chose que des concubins dans leur nouvelle union…

    Bref, on comprend qu’une Elisabetta Piqué, dans La Nacion, parle d’une « victoire virtuelle » du pape François, son ami, « et de sa vision de l’Eglise fondée sur la miséricorde » puisque la « voie du discernement » pour les divorcés remariés a été approuvée. « Le document final a laissé les portes ouvertes au pape pour continuer de construire une Eglise qui ne condamne pas, mais qui inclut chacun et aide les blessés d’aujourd’hui ».

    C’est dans un même esprit que le cardinal Danneels et Mgr Bonny, favorables aux innovations, ont salué l’esprit du synode : Danneels a déclaré vendredi que « L’Eglise est un grand navire qui, lentement, s’oriente vers un autre chemin ». « Nous ne sommes plus une Eglise qui parle et qui juge, mais qui écoute ».

    Un nouveau cap ? Une nouvelle Eglise, alors. Ce rapport final est à comprendre comme l’élément d’un processus. Le pape peut d’ailleurs prendre d’autres voies que celles exprimées par les pères synodaux, choisir un autre équilibre.

    On n’a pas fini d’analyser les propos de ce parti hétérodoxe dans l’Eglise, et qui reste médiatiquement poussé en avant au sein de l’Eglise elle-même.
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Claire Dim 25 Oct 2015 - 20:21

    Je me permettrai de reprendre les termes de "Benoit-et-moi" :


    "En lisant la si attendue "Relation finale" (en diagonale, je l'avoue) , on a envie de dire "la montagne a accouché d'une souris", ou "tout ça pour ça ?".
    En réalité, il m'étonnerait beaucoup que les "novateurs" (et le Pape !) aient déployé toute cette énergie durant deux ans pour faire de ce texte de compromis lénifiant un point final. Et cela confirme les prévisions des observateurs les plus perspicaces: le vrai Synode commencera après le Synode.


    LE SYNODE SE TERMINE PAR UN COMPROMIS, MAIS LAISSE L'IMPRESSION D'UNE ÉGLISE DIVISÉE (Lorenzo Bertocchi)


    En somme, tout est plus ou moins conforme à ce qu'on attendait. Il y a de quoi contenter (et mécontenter !) tout le monde.
    Reste à voir comment tout cela va se traduire sur le terrain."



    A lire :
    http://benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/fin-du-synode.html
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    Message par Invité Lun 26 Oct 2015 - 8:51

    <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/vPh5IHy-NIo" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

    Vatican : le synode sur la famille assouplit les dogmes sur le divorce

    Une victoire pour le pape François. Le synode sur la famille qui s’est achevé ce dimanche par une messe au Vatican a assoupli les dogmes catholiques sur le divorce notamment.

    Selon plusieurs experts, le synode donnerait ainsi son feu vert à l’accès des divorcés remariés à la communion.

    Le Saint Père a appelé les évêques à “inclure” dans l’Eglise ceux qui sont marginalisés :

    “Celui qui gêne ou qui n’est pas à la hauteur, on doit l’exclure (dans notre société). Jésus au contraire veut inclure, surtout ceux qui sont maintenus en marge (de la société) et qui se tournent vers lui”.

    Autre question qui a fait débat lors de ce synode, celle des homosexuels, qu’il faut, selon le rapport final, “respecter dans la dignité et accueillir avec respect, dans le souci d‘éviter toute marque d’injuste discrimination”.

    euronews

    Cette information n'engage que leurs auteurs.
    La vérité n'est pas celle ci; on ne peut assouplir les dogmes.
    Si la communion aux divorcés-remariés était permise; c'est le pape qui devrait l'annoncer en publiant son exhortation apostolique.
    Pour l'heure le document rendu au pape en fin de synode n'annonce rien de tel de manière explicite.
    Un article pourrait toutefois le laisser entendre selon les interprétations.

    Affaire à suivre dans les mois à venir...

    M'

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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Françoise. Lun 26 Oct 2015 - 13:06


    On peut lire aussi ceci sur le site "Benoit et moi" :

    - http://benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/le-synode-nest-pas-une-victoire-de-francois.html

    Comme le dit Michel, nous attendons le "post-synode"... suite à venir.

    Françoise.

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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Claire Mar 27 Oct 2015 - 13:41

    Synode : la presse invente le "oui" à la communion des divorcés-remariés



    Dans un article traduit par Benoît-et-moi, Antonio Socci dénonce le "Synode des médias" qui vient contredire le vrai Synode :

    Clôture du synode sur la famille...  6a00d83451619c69e201bb08875d02970d-320wi
    "[...] Demandons-nous: le n°85 de la Relatio permet-il oui ou non l'accès à l'Eucharistie des divorcés remariés? Le New York Times rapporte la réponse donnée par l'adjoint du Père Lombardi, l'ultrabergoglien Père Rosica. C'est une réponse qu'il a donnée à contrecoeur, mais - mis le dos au mur - il a dû la donner clairement. Voici ce que nous lisons dans le New York Times: «Les journalistes qui cherchaient des éclaircissements se sont pressés autour du porte-parole: "ils ne peuvent pas recevoir la communion" a dit le père Thomas Rosica». [...]
    Reste une question: s'il y a eu une réponse si claire, comment est-il possible que les journaux italiens [et Français, NDMJ] aient écrit (et continuent d'écrire) le contraire?
    A lire les journaux italiens hier et à entendre les nouvelles sur le Synode, il semble que l'approbation de la communion pour les divorcés remariés soit la nouvelle la plus certaine de l'histoire. Un coup d'œil sur les titres des premières pages des journaux suffit.

    • Corriere della Sera: "Le Synode s'ouvre à la communion pour les divorcés." 
    • Repubblica: "Oui aux divorcés, mais le Synode divisé". 
    • La Stampa: "Communion aux divorcés, oui du Synode à un vote près".

    [...] En réalité, c'est ce qui ressort de la lecture objective de la "Relatio". Comme je l'ai expliqué dans mon article d'hier, dans le document final du Synode, il n'y a aucune référence à l'accès à l'Eucharistie pour les divorcés remariés, une révolution qui - renversant la doctrine et la pratique établie depuis des siècles sur la base de la Sainte Ecriture - si elle avait été vraiment approuvée devait être mise non seulement noir sur blanc mais également longuement traitée, avec des pages et des pages de soutien magistériel (qui toutefois n'existent pas).
    Il y a dans la "Relatio" un accueil sincère, de la part de la communauté chrétienne, aux divorcés qui ont fait un second mariage civil. Mais on ne parle pas pour eux d'accès à l'Eucharistie (qui est impossible, comme le réaffirmait "Familiaris consortio" de Jean-Paul II, tout en valorisant l'accueil).
    Mais alors que s'est-il passé? [...] Pour mieux comprendre, essayons de regarder les titres que les journaux étrangers ont faits sur les conclusions du Synode. Comparons-les aux premières pages des journaux italiens (ndt: et, peut-être à un degré moindre, français!).
    Voilà le titre qu'a fait El Pais, l'homologue de la Repubblica en Espagne: "Le Synode de la famille se conclut sans répondre aux attentes du pape".
    Allons de l'autre côté de l'océan et voyons le titre du Wall Street Journal: «Les évêques conduisent le pape à la défaite sur l'ouverture aux catholiques divorcés". Sous-titre: "Le synode se termine sans approuver un parcours pour accéder à l'Eucharistie pour ceux qui sont divorcés remariés."

    • Le Sunday Times: "Le Pape attaque les évêques pour avoir bloqué la réforme gay". 
    • Le Daily Telegraph: "Le Synode est terminé. Rien de substantiel n'a changé".
    • La revue catholique ultraprogressiste The Tablet écrit sans ambages: "Le Synode sur la Famille s'achève sans consensus sur la question de la communion pour les catholiques divorcés remariés et avec le rejet de tout changement dans l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité."


    La comparaison entre les titres italiens et ceux du reste du monde est objectivement impressionnante. Les médias italiens voudront-ils se poser des questions? Se rendront-ils compte qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond? [...]
    Une fois de plus, comme dans la période post-conciliaire, on essaie de remplacer le "vrai Synode" (celui des documents) par le "Synode des médias". Ce serait un véritable coup de force. Les médias seraient-ils dans le jeu?"



    Posté le 27 octobre 2015 à 07h39 par Michel Janva 
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty une Eglise qui change, une Eglise qui écoute

    Message par Claire Mer 28 Oct 2015 - 5:48

    Réflexions sur le synode sur la famille : une Eglise qui change, une Eglise qui écoute


    27 octobre 2015 13 h 55 min·


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    L’Eglise sort secouée de trois semaines de synode sur la famille, qui ont à la fois apporté la preuve du souci d’une majorité de pères synodaux de sauvegarder la foi et la morale, et celle de l’organisation très peaufinée d’une minorité agissante qui voulait à tout prix obtenir des ouvertures en direction d’une « normalisation » à l’égard du monde moderne. 

    A propos de la famille elle-même, il n’y a pas eu de développement doctrinal, pas d’enrichissement de la réflexion. Les choses se sont posées en termes de conflit et la presse peine à se décider : qui a gagné, des « conservateurs » ou des « progressistes » ? 
    Mais tous ou à peu près s’accordent à dire que le pape François était du côté des réformistes, ce qui devient de plus en plus difficile à remettre en cause. Qu’il ait gagné en obtenant un « consensus » inespéré sur des portes ouvertes ou perdu en voyant l’essentiel de l’Instrumentum laboris démantelé, le voici clairement rangé parmi les partisans du cardinal Kasper. 
    C’est dire si ce synode est un événement de taille dans l’histoire de l’Eglise, une Eglise qui « change de direction », « une Eglise qui change, une Eglise qui écoute », a-t-on pu entendre de la part de pères synodaux enchantés. Voilà qui mérite plus ample réflexion…
     
    D’emblée, il faut poser le cadre. Les cardinaux, les évêques, proposent, le pape dispose – et François, grand chantre de la « collégialité », de la « synodalité » et de la décentralisation, a prouvé que sa conception du pouvoir est autocratique. Ainsi donc, le synode a eu lieu, avec ses étapes successives, mais la décision fracassante et précipitée de modifier la procédure des déclarations de nullité des mariages a précédé le synode ordinaire de manière inattendue, assurant s’appuyer sur la volonté du synode extraordinaire sur la famille en 2014. Mais c’était simplement une question soulevée à ce moment-là…
     

    Le synode sur la famille, élément d’une stratégie
     
    Décision précipitée ? C’est ainsi qu’elle est apparue puisque les principaux canonistes de l’Eglise et bien des dicastères impliqués dans les conséquences de la décision n’ont même pas été associés à la réflexion sur le changement, qui a bien des égards s’apparente à une révolution. Pourtant dans l’esprit du pape François elle était prévue dès la fin des JMJ de 2013, alors que le pape annonçait à mots couverts cette réforme lors de son voyage du retour de Rio de Janeiro. Pour le bien ou pour le mal, il est clair qu’il sait ce qu’il veut, il sait où il va, et il sait quel chemin il compte emprunter.
     
    Autrement dit, le contenu du rapport final du synode importe peu, même si l’on peut imaginer que le pape François ne s’écartera pas – sauf miracle – de manière spectaculaire du « consensus » qu’il a obtenu. 



    Cette réflexion oblige à deux constats : premièrement, la situation n’est pas claire et force est de dire que François est bien le pape de la confusion, ce qui devrait être suffisant pour inciter les catholiques fidèles à quelque tristesse objective et beaucoup de prières pour l’Eglise et le Saint-Père… Et deuxièmement, l’existence d’un clivage au sein de l’Eglise a été clairement mise en évidence. Et cela est motif à la fois aux regrets et à l’espoir. Car si l’on peut déplorer qu’un parti dans l’Eglise en soit toujours à vouloir miner ses enseignements – ainsi que cela s’était passé pour Humanae vitae – on peut se réjouir aussi de la mobilisation très forte, en cette année 2015, pour sauvegarder son enseignement traditionnel sur la famille et sur le mariage.
     

    La famille et le mariage, la cible des idéologues
     
    Pourquoi la famille et le mariage sont-ils justement en ligne de mire ? Au bout de cinquante ans de « déculturation » catholique – où l’immense majorité des jeunes baptisés dans l’enfance ne sont plus catéchisés au sens où ils n’ont pas les connaissances nécessaires au salut – et d’un demi-siècle d’effectif repli sur soi de l’Eglise, qui a vu se vider bien des paroisses, bien des séminaires et bien des maisons religieuses, il en va dans la plupart des familles catholiques comme dans les autres : contraception, divorce, avortement, sécularisation sont la monnaie commune.
     
    C’est bien une crise majeure de la famille que nous vivons, et elle est alimentée du dehors par une haine infernale du dessein de Dieu pour l’humanité. Nous sommes en face d’une révolte majeure qui veut démanteler son œuvre, son chef-d’œuvre par jalousie à l’égard de l’amour-oblation auquel l’homme est appelé, quelle que soit sa vocation, et à son pouvoir de procréation qui le rend capable de susciter la vie d’êtres appelés à vivre avec Dieu pour l’éternité.
     
    Que l’Eglise se préoccupe de cet énorme gâchis des époux et des familles qui se ferment à leur vocation propre, cela relève en effet d’une urgence. Devant la gravité des attaques, il n’était pas absurde de se concerter.
     

    Un rapport final qui suscite la réflexion
     
    Et, disons-le tout de suite, le rapport final ne les ignore pas, lui qui dénonce le refus de la vie qui en est le dénominateur commun : « La baisse de la démographie, due à une mentalité antinataliste et promue par les politiques mondiale de “santé reproductive”, menace le lien entre les générations. » De même il dénonce les « conditions posées à l’aide au développement aux pays pauvres » qui sont poussés à « introduire des lois qui institutionnalisent le “mariage” entre personnes du même sexe ».
     
    On comprend aussi la volonté de réévangéliser ces familles qui sont frappées par la perte du sens du mariage et de l’engagement : les jeunes qui cohabitent, les couples qui choisissent l’union civile… 

    Au paragraphe 71, le rapport final veut y voir « souvent » une « relation qui veut réellement s’orienter vers une perspective de stabilité », dans un « lien durable, fidèle et ouvert à la vie » : ne peut-on pas « construire » sur cela pour aller vers le « sacrement nuptial » ?
     
    Mais cette pastorale de la récupération, ainsi énoncée, aboutit à relativiser le désordre objectif de ces situations, sans que soit mise en évidence le revers de la médaille décernée aux « aspects propres à l’amour durable » que les pasteurs sont invités à y chercher : on sait en effet que les concubinages ne sont le plus souvent pas ouverts à la vie et aboutissent encore plus souvent que les mariages, à des séparations.
     
    Ce qui manque le plus dans la réflexion synodale, telle qu’elle apparaît à travers ce document final, c’est la désignation claire du mal et des armes employés pour en faire la norme. Le fait est que dans bien des pays, la révolution sexuelle l’a emporté : comment espérer la combattre sans dire clairement qu’elle conduit toujours dans l’impasse, à moins d’une conversion, à moins de cette miséricorde qui est toujours – lorsqu’elle est vraie – une prise en compte de la misère de l’homme pour l’amener à la contrition et au pardon ?
     

    La guerre des mots au synode sur la famille
     
    Et dans la mesure où cette réflexion est largement absente, on peut ne pas prêcher la révolution sexuelle mais malgré tout la favoriser.
     
    Cela passe par les mots.
     
    Dans tout le rapport final, il est beaucoup question d’« écoute », d’« accueil », d’« accompagnement » des familles en difficulté : un langage positif, comme on dit, un langage de compréhension, avec l’idée que l’Eglise n’a guère su jusqu’ici faire preuve d’écoute et de compréhension.
     
    C’est en cela que réside ce qu’on pourrait appeler « l’opération de charme » à l’égard du monde, avec une volonté affichée d’attirer à soi pour le bien des personnes, et un risque réel d’admettre le relativisme et l’absolutisation de la conscience individuelle à propos de questions que l’Eglise a toujours résolues en un seul sens.
     
    L’opération, il faut le dire, a été menée avec un grand professionnalisme. L’Instrumentum laboris contenait des propositions franchement mauvaises, sans grand rapport avec le rapport final du synode extraordinaire de 2014 : il remettait sur le tapis des éléments que les pères synodaux n’avaient pas adoptés, faute de la majorité requise des deux tiers, comme l’affaire des divorcés remariés. Il introduisait un langage équivoque à propos des unions homosexuelles. Il avait fait l’objet de multiples analyses qui en démontrèrent le caractère hétérodoxe.
     
    Il avait aussi suscité une opposition nette mais désorganisée, et compliquée par la compréhensible hésitation de certains à imaginer que le pape François avait pu en avoir été l’instigateur ou même qu’il l’avait simplement approuvé.
     

    Le pape favorable à l’« écoute », à l’Eglise qui « change »
     
    Ses déclarations favorables au cardinal Kasper et ses envoyés propres au synode – 45 pères synodaux qui ont fait la différence au moment du vote, leurs positions « ouvertes » étant connues – ne sont que quelques-uns des éléments qui ont montré d’emblée où son cœur penchait.
     
    Or ici, comme l’a dit le médecin roumain Anca-Maria Cernea, observatrice au synode et auteur d’une remarquable déclarationfortement applaudie lors d’une session générale, il n’est pas tant question de « progressistes » et de « conservateurs » que d’orthodoxes et d’hétérodoxes. Pour le catholique et plus encore pour le prêtre, s’avouer un malaise à propos des déclarations et des actes de Pierre est difficile. 

    Si le pape a l’assurance de l’infaillibilité, cependant, elle ne joue que dans des circonstances très limitées qui dans le cadre du synode, n’étaient pas réunies.
     
    Mme Cernea n’a pas hésité, lors d’un entretien avec LifeSiteNews, à dire qu’elle avait été témoin de la présence d’un groupe de participants aux synodes qui se comportait comme une « minorité léniniste » : avec des objectifs clairs et une volonté de peser bien au-delà de sa propre importance. Bernard Antony, témoin de bien des opérations de dynamique des groupes, a deviné quelque chose de semblable lors de ce synode où l’on sait que le pape a régulièrement réuni, le soir, après les débats, des cardinaux et d’autres invités pour « accompagner » les débats.
     
    De l’avis général, le pape n’a pas obtenu du synode tout ce qu’il en désirait. On sait que plusieurs revers ont été subis par les responsables du synode, le cardinal Baldisseri et Mgr Bruno Forte, qui ont imposé une dose de huis clos empêchant les pères synodaux d’évoquer autre chose que leurs propres propos à l’extérieur, et d’attribuer des propos autres à leurs auteurs. Les évêques de Pologne, qui avaient commencé à publier quelques déclarations de manière nominative, ont été obligés de retirer cette page du site du président de la conférence épiscopale.
     

    Manœuvres et manipulations, quoi qu’ils en disent

     
    On sait que 13 cardinaux ont écrit au pape pour dire leur inquiétude à l’orée du synode ; et que le pape a répliqué le lendemain matin en dénonçant une « herméneutique de la conspiration ».
     
    Pourtant, le déroulé, le huis clos, la rédaction du rapport final par un groupe non élu nommé par le pape, le choix des intervenants aux conférences de presse quotidiennes ont donné une image nette d’un synode orienté.
     
    C’est au cours de la troisième semaine qu’on a entendu de plus en plus de pères synodaux tenir un langage plus serein quant aux événements. Leur garde était-elle baissée ?
     
    Le rapport final explique partiellement cette sérénité, pourtant. Ses 94 articles, pour la plupart adoptés avec une très forte majorité, constituent essentiellement des rappels de la réalité – depuis les constats des difficultés de la vie actuelle et des conditions économiques et des appels en faveur d’une politique familiale, jusqu’aux dénonciations opportunes du sensualisme ambiant, de la pornographie, du mépris de la vie. Contrairement à l’instrument de travail, les pères synodaux ont consacré d’assez longs passages àHumanae vitae, sans l’assortir d’un appel à prendre en compte la conscience subjective des époux qui dans l’Instrumentum laborisorganisait son démantèlement pratique.
     
    On peut regretter l’absence de la désignation de l’islam dans les paragraphes consacrés aux familles en zone de persécution, et l’explication de la « radicalisation » (sous-entendu, de musulmans) par l’« exclusion » dont ils font l’objet dans les pays riches.
     

    Un rapport moins catastrophique qu’on ne pouvait le craindre
     
    S’il n’est guère question du péché et des fins dernières – grands absents du document – l’ensemble se lit pourtant sans heurts et on comprend qu’à l’issue du synode, le cardinal Pell ait déclaré : « Le synode en lui-même est bien, bien mieux que le pire que nous avons craint. (…) Rien n’approuve la communion pour les divorcés remariés. Rien n’approuve un chemin pénitential. Rien ne dit que l’activité homosexuelle est justifiée. » Il reconnaît cependant que le langage du rapport est « verbeux », qu’il ne l’aurait pas écrit : « D’aucuns diront que c’est épouvantable, mais ce n’est pas épouvantable. »
     
    Il apparaît, et c’est aussi ce dont témoigne Mme Cernea, que les participants orthodoxes se sont réellement battus pour démanteler, article par article, les aspects les plus contestables des textes qui leur étaient soumis ; et qu’ils constituaient la majorité des pères synodaux. Voilà au moins un signe d’espoir.
     
    A contrario, les éléments les plus hétérodoxes ont multiplié les déclarations annonçant que l’Eglise avait changé. C’est ce qui ressortait progressivement des conférences de presse et c’est ce qu’ils s’acharnent maintenant à répéter devant les médias, peut-être de manière un peu incantatoire.
     

    Le synode des médias impose l’Eglise qui « change »

     
    Mais efficace. Le « synode des médias » est à l’œuvre. Et l’entreprise en cours compte sur la durée.
     
    C’est ainsi que [url=https://a2f3eb1dc48fceb3d11aff62f3a8822532172807.googledrive.com/host/0B92_djwQlPfOWjYxYmlIT3dxVHc/Il Giornale Oct-26-2015 10 det.pdf]le cardinal Kasper a indiqué[/url] à Il Giornale : Je suis satisfait, on a ouvert la porte à la possibilité d’envisager la communion pour les divorcés remariés » 

    Il énonce aussi les conditions : « Vérifier que tout le possible a été fait pour sauver le premier mariage ; puis qu’il y ait un chemin de pénitence des couples. Ensuite un parcours de réflexion et d’accompagnement parce que le divorce est un désastre et qu’il laisse le poids d’expériences traumatisantes. Il faut du temps pour dépasser les blessures d’une séparation. »
     
    Satisfait ? Il n’y a pas si longtemps, le même cardinal Kasper tentait de faire croire que la proposition sur les divorcés remariés n’avait été de sa part qu’une question destinée à ouvrir le débat, et qu’il ne la soutenait nullement… Nous voilà renseignés sur sa sincérité.
     
    Mgr Bonny, l’évêque belge favorable lui aussi au changement, est ravi de l’avènement d’une « Eglise qui change, une Eglise qui écoute » : « L’Église ne renonce pas à parler de la loi et du péché, mais son langage fait place à celui de la pédagogie divine », apprécier déjà les « semences du Verbe, les éléments de vérité déjà présents » dans les situations irrégulières et s’appuyer dessus pour aller plus loin, explique Mgr Bonny qui évoque « un tournant ». L’axe du rapport final sera résolument pastoral : le synode ayant voulu « donner la priorité à la pastorale sur les questions doctrinales que nous n’avons pas voulu aborder ici. »
     

    Affirmations hétérodoxes sans rappel à l’ordre
     
    On a pu entendre le frère Hervé Janson, prieur général des Petits frères de Jésus, l’un des dix supérieurs généraux élus pour le synode, annoncer lors d’une conférence de presse organisée par la Sala Stampa une « révolution de proximité, de miséricorde ». Sans provoquer le moindre rappel à l’ordre, il a déclaré : « Oui, qu’ils soient divorcés remariés, homosexuels, épouses de foyers polygames… ils sont frères et sœurs de Jésus, donc ils sont notre famille ! (…) L’Eucharistie est la nourriture de ceux qui sont en chemin pour former le Corps du Christ », a-t-il plaidé. Revenant sur les débats salle Paul VI, au synode, le frère Janson a reconnu que « parfois on est loin du terrain, on parle beaucoup de problèmes de doctrine » très abstraitement, mais « notre groupe était unanime pour dire qu’aucune famille ne doit se sentir exclue ». Le blocage, pour l’heure, constate-t-il, porte sur la manière dont la doctrine est perçue : immuable, intangible ? « Une voie est en train de se dégager : celle en faveur d’une commission qui retravaillerait ces questions, avec des théologiens, des historiens », rapportait alors La Croix.
     
    Le simple fait qu’il ait pu s’exprimer ainsi sans que les autorités de l’Eglise ne le rappellent à l’ordre constitue une victoire pour les hétérodoxes.
     
    Ils ont également marqué des points sur l’attitude de l’Eglise face à l’homosexualité. Le synode, c’était bien une guerre des mots : pour les homosexuels, elle est gagnée, alors que le silence sur le caractère peccamineux et physiquement dangereux de l’activité homosexuelle est en soi un manquement non seulement à la justice, mais à la miséricorde. Cela n’est ni accueillant, ni pastoral : c’est l’équivalent de laisser un grand malade dans l’ignorance de sa maladie alors même qu’un remède existe, parce ce remède pourrait lui causer un désagrément subjectif. Que le rapport final prenne la peine d’ajouter qu’il n’y a pas d’analogie, même lointaine, entre l’union homosexuelle et le mariage, consiste simplement à enfoncer une porte ouverte. Mais il faut noter que ce membre de phrase a été ajouté par les pères synodaux : l’Instrumentum laboris envisageait discrètement une reconnaissance sociale des unions homosexuelles.
     

    Les homosexuels attendront un autre changement
     
    Sur la question peu abordée des homosexuels, Mgr Bonny a expliqué qu’elle était encore trop délicate : « Il n’a pas été facile d’en discuter dans nos groupes. Ce sujet était trop large au demeurant pour être abordé en trois semaines. Ce texte est une ouverture mais il vaut mieux attendre que les choses mûrissent. Les gens n’attendent pas que nous résolvions toutes les questions d’un coup ».
     
    La question des divorcés remariés mérite une réflexion à part. En ouvrant une porte discrète à la conscience et au discernement, en ses paragraphes les moins bien adoptés (il a bien fallu le concours des 45 nominés du pape), le rapport final a ménagé la possibilité d’une interprétation orthodoxe. Mais les hétérodoxes ont bien compris que cette porte ouverte était suffisante et probablement, qu’il fallait s’en contenter pour l’heure. Nous y reviendrons.
     
    Nous nous en tiendrons pour l’heure à la déclaration du cardinal Danneels à la veille du vote du rapport que tous avaient donc déjà eu entre les mains : « L’Eglise a changé. Nous avons évolué depuis la position où nous imposons toutes sortes de choses vers l’écoute. Nous ne sommes plus une Eglise qui se contente de parler, mais une Eglise qui écoute. Le peuple a obtenu une voix grâce au pape. Avec la popularité qui est la sienne, il pourrait exercer un pouvoir, mais il est celui qui écoute et qui donne une voix aux gens. (…) L’Eglise n’est plus un bloc de béton, chaque pays a ses idées et les divergences ne sont plus occultées comme c’était le cas jadis… L’Eglise est un grand navire qui lentement, change de direction. »
     
    C’est aussi ce que dit Mgr Bonny : « Nous avons besoin de plus de temps, mais un processus de changement s’est ouvert depuis l’élection du pape François. »
     
    A coups d’ambiguïtés et de confusions, à force de manœuvres consistant à voir jusqu’où on pouvait déjà aller trop loin, le groupe hétérodoxe n’a certainement pas tort de crier victoire.
     

    Anne Dolhein

    http://reinformation.tv/reflexions-synode-famille-eglise-change-ecoute-dolhein-44982-2/
    Françoise.
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Françoise. Mer 28 Oct 2015 - 6:52

    Bonjour Claire,

    Merci pour vos postages : on comprend bien que vous avez à cœur de défendre un peu, beaucoup, le groupe "hétérodoxe".

    Relisez ce passage si vous le voulez bien :

    Nous nous en tiendrons pour l’heure à la déclaration du cardinal Danneels à la veille du vote du rapport que tous avaient donc déjà eu entre les mains : « L’Eglise a changé. Nous avons évolué depuis la position où nous imposons toutes sortes de choses vers l’écoute. Nous ne sommes plus une Eglise qui se contente de parler, mais une Eglise qui écoute. Le peuple a obtenu une voix grâce au pape. Avec la popularité qui est la sienne, il pourrait exercer un pouvoir, mais il est celui qui écoute et qui donne une voix aux gens. (…) L’Eglise n’est plus un bloc de béton, chaque pays a ses idées et les divergences ne sont plus occultées comme c’était le cas jadis… L’Eglise est un grand navire qui lentement, change de direction. »

    C’est aussi ce que dit Mgr Bonny : « Nous avons besoin de plus de temps, mais un processus de changement s’est ouvert depuis l’élection du pape François. »

    A coups d’ambiguïtés et de confusions, à force de manœuvres consistant à voir jusqu’où on pouvait déjà aller trop loin, le groupe hétérodoxe n’a certainement pas tort de crier victoire.


    Pensez à l'Eglise avec un grand E, Mater Ecclesia, laissée par Notre Seigneur Jésus-Christ, une Eglise qu'il a voulu pure et sans tâche !

    Pensez, par exemple, à Notre Dame du Mont-Carmel apparue à Garabandal, pensez à à Notre Dame de la Salette, en pleurs, confiant de "terribles" messages d'avertissement au monde incrédule qui a perdu la Foi, la vraie Foi en Dieu !

    Nous sommes entrés dans un combat spirituel très dur.

    Prier, faire pénitence, demander réparation pour tous les outrages, tous les blasphèmes faits à Notre Seigneur Jésus-Christ, à sa très sainte Mère et Notre Mère, devraient devenir notre préoccupation quotidienne.

    Bien amicalement et fraternellement,
    Françoise.
    Claire
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Claire Mer 28 Oct 2015 - 7:28

    Bonjour Françoise,

    Je ne poste que des sujets qui expriment des idées différentes, différents points de vue, et qui ne sont pas forcément les miens. L'article précédent était honnête et présentait bien les choses, les bons et les mauvais côtés du synode.
    Sur ce forum j'essaie de rester objective et de laisser la parole à tous.

    Moi au contraire je déplore ces idées de changement de l'Eglise et j'aurais aimé que nos évêques parlent plus de nos devoirs, des conséquences du péché et du besoin de prier plus.

    Personnellement je trouve qu'il n'y a qu'une Vérité et qu'on ne doit pas vouloir changer la Parole de Dieu. Bientôt on finira par dire que le péché n'est pas péché....

    Vous n'avez certainement pas dû lire les passages où j'exprimais mon opinion à ce sujet. Mais ce n'est pas grave.

    Bien amicalement,
    Claire

    Redisons tous les jours la prière donnée par l'Ange aux enfants de Fatima :

    Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime.
    Je Vous demande pardon
    Pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas
    Qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

     

    Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit
    Je Vous adore profondément et je Vous offre les Très Précieux

    Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ
    Présent dans tous les tabernacles de la terre
    En réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    Par lesquels Il est Lui-même offensé.


    Par les mérites infinis de Son Très Saint Cœur
    Et du Cœur Immaculé de Marie
    Je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

    Françoise.
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Françoise. Mer 28 Oct 2015 - 10:57

    Pardon, Claire, je ne voulais surtout pas vous offenser... et c'est vrai que je ne lis pas tout, tellement occupée à droite et à gauche. Mea culpa !

    ... Et drôlement contente de voir que vous n'êtes pas dupe... On ne s'y retrouve plus dans cette nouvelle église (avec un petit e) et quelquefois, cela nous exaspère car sans une Foi solide, des âmes peuvent s'égarer et nous avons le souci du salut des âmes ancré au fond de nous...

    En union de prière avec vous pour cette belle prière donnée par Notre Dame aux enfants de Fatima.

    Françoise.
    Claire
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Claire Mer 28 Oct 2015 - 13:40

    bonjournee
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Invité Ven 30 Oct 2015 - 10:00

    Petit résumé
       
    Dès son premier Angélus, François faisait, de façon incongrue, l’éloge d’un livre du cardinal Kasper sur la « miséricorde ».

    Martelant jour après jour ses anathèmes contre les pharisiens qui campent sur la doctrine alors que l’Eglise doit accueillir tout le monde au nom de la miséricorde, il profite de son premier voyage pour lancer son slogan planétaire LGBT : « Qui suis-je pour juger ? »

    Au Vatican, ou au cours de ses voyages, François reçoit de façon ostentatoire des homosexuels militants, qui s’empressent de dire, sans jamais être démentis, que le pape n’objecte rien à leur « orientation sexuelle ».

    Il laisse dire sans démenti que lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires il demandait que les prêtres donnent les sacrements indistinctement, et qu’il avait conseillé à une femme divorcée civilement remariée d’aller communier dans une autre paroisse puisque son curé le lui refusait.

    Arrive le premier synode sur la famille.

    Le rapport intermédiaire fait scandale : il y est question des « dons » que les homosexuels peuvent « offrir à la communauté chrétienne », on y fait l’éloge de certaines unions homosexuelles, on commence même par dire qu’il faut « accepter et évaluer » cette orientation sexuelle, on loue la « réalité positive » des « unions de fait » et du concubinage ; quant aux divorcés civilement remariés, on affirme qu’ils doivent pouvoir avoir accès à la communion eucharistique sous certaines conditions. Le rapport fait scandale non seulement à cause de ce qu’il dit, mais parce qu’il publie comme propos de la majorité du synode des propos qui n’ont été tenus par personne, ou par deux ou trois évêques, comme on peut le vérifier par les comptes-rendus. Autre scandale : il est visible que ce résumé des débats a été écrit avant même le début du synode…

    Le rapport final gommera tout ce qui est inacceptable. Mais comme on devine toujours en filigrane ce qu’il y avait dans le rapport d’étape, les paragraphes litigieux ne reçoivent pas l’approbation de la majorité qualifiée. Ils ne devraient donc pas être publiés. François exige qu’ils soient publiés, et c’est tout ce document qui servira de document de base pour le prochain synode.

    Pour ce synode, François lance une enquête, via les diocèses, auprès du peuple de Dieu, c’est-à-dire auprès des lobbies de l’action catholique occidentale qui doit dire à quel point il faut que le synode décide des avancées pour les homosexuels et les « divorcés remariés ».

    Alors que les nullités de mariage sont un des sujets débattus au synode, François court-circuite le synode en publiant un motu proprio facilitant les procédures au point que certains parlent de « divorce catholique ». Ça, c’est fait.

    Second synode. Cette fois, c’est le black-out sur les sessions plénières : il n’y aura pas de publication des résumés des interventions. Il y aura seulement la conférence de presse quotidienne qui donnera l’information officielle sur ce qui se passe. Et il n’y aura pas de rapport intermédiaire. Seulement un rapport final, rédigé par dix évêques proches de François et de Kasper, qui reprendra, une fois de plus, le tout premier document une nouvelle fois amendé.

    La fronde menée ouvertement par 13 cardinaux (dont trois hauts dirigeants de la curie : Müller, Pell, Sarah) qui écrivent au pape pour protester contre l’organisation du synode, et par des épiscopats entiers, d’Afrique et de Pologne, aboutit à ce qu’aucune avancée ne trouve place dans le rapport final pour ce qui est des homosexuels (mais il ne rappelle pas non plus que l’Eglise condamne les actes homosexuels).

    En revanche, les paragraphes sur les « divorcés remariés » contiennent des « avancées », qui laissent tomber les élucubrations du cardinal Kasper de la « voie pénitentielle » pour prendre les élucubrations du cardinal Marx (reprises de Bernhard Häring, l’adversaire historique d’Humanae vitae) sur le « for interne » qui doit permettre au divorcé civilement remarié de participer davantage à la vie de l’Eglise, si en « conscience » il sait qu’il est dans son bon droit. Le mot « communion » ne figure pas dans le texte, ce qui lui permet d’être adopté de justesse. Mais tout le monde voit tellement que le mot n’y figure pas que c’est comme s’il y figurait, en blanc. Il ne reste qu’à l’y mettre…

    Or voici que se profile… l’année de la miséricorde, un soi-disant « jubilé » qui ne correspond à rien, mais que François a savamment programmé en troisième round des synodes… Au nom de la « miséricorde » kaspérienne, il pourra décider ce qu’il veut.

    Il faut avouer que tout cela était superbement programmé, et a été mené de main de maître. Mais François n’avait pas imaginé (et moi non plus, d’ailleurs) qu’il se heurterait à une opposition de plus en plus vive, désormais ouverte, et représentée par plusieurs des plus importants cardinaux de la curie et de divers autres lieux, à l’épiscopat d’un continent entier, et à l’épiscopat d’un pays qui ne supportera pas qu’on touche à l’héritage de son saint pape Jean-Paul II…

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2015/10/29/petit-resume-5707995.html

    Un commentaire pertinent à cet article de Daoudal :

    Au risque de paraître provocateur ou d'une abyssale stupidité, je ne peux m'empêcher de penser que le Saint-Esprit s'est plié au choix du conclave qui a élu Bergoglio pape. Donc il n'est pas douteux qu'il est légitime.
    Que ce pape soit laxiste et malfaisant, j'en suis persuadé mais son comportement contribue à faire sortir les loups du bois et c'est déjà une très bonne chose car on connaît maintenant qui sont les brebis galeuses et le prochain pape ( sans doute bientôt ) saura faire avec eux.
    Comme toujours Dieu tire du bien à partir du Mal qu'il permet ( sans vouloir le Mal évidemment ). Après tout, n'oublions pas que le Christ a choisi Judas comme apôtre en sachant pourtant que c'est lui qui le trahira : cela pour dire que les voies de Dieu sont déroutantes pour nos petits esprits et qu'il ne faut pas désespérer, comme semble le faire Brancaleone, car l'Eglise a les promesses de la vie éternelle de son divin Fondateur. Si on voit ce qu'on voit avec ce pape, il doit y avoir une raison cachée qui nous échappe humainement et le recul historique nous fait encore défaut pour mieux comprendre.

    Écrit par : Damien 1er 12h09 - vendredi 30 octobre 2015
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Invité Ven 6 Nov 2015 - 10:44

    Clairvoyance, courage et amour de l'EGLISE d'un prêtre français :

    M'



    Synode : "Mes amis, prions !"


    Clôture du synode sur la famille...  6a00d83451619c69e201b8d1719122970c-500wi

    L'abbé Fabrice Loiseau, répondant à des commentaires de fidèles inquiets sur sa page Facebook, resitue la place du Synode dans l'enseignement de l'Eglise, rappelle l'attachement nécessaire au pape, et sans cacher son inquiétude, demande que l'on prie pour sortir de cette situation d'ambigüité :

    "Merci à Thibaud Collin pour son analyse , je ne crois pas que les prêtres français réalisent encore ce qui se passe , j' arrive de Rome et je dois faire part de ma stupéfaction . Ceux qui me connaissent le savent bien , je prends toujours la défense du St Père et je suis partisan de l' herméneutique de la continuité. Suite à vos commentaires sur facebook je rappelle que le Synode n' est pas une instance magisterielle et encore moins un enseignement infaillible . En émettant des critiques sur le flou de trois paragraphes qui risquent de créer une crise sans précédent sur cette question des divorcés remariés , je n' attaque en rien le pape François .
    Attention à vos commentaires , notre attachement et notre fidélité au st Père ne sont pas ébranlés . Le Pape n' a pas enseigné à toute l' Eglise que les divorcés remariés pourraient communier , en montrant que cette doctrine est révélée ou en connexion avec la Révélation. Ce n 'est ni du magistère extraordinaire, ni du magistère ordinaire , ni du magistère authentique . Le synode est un conseil. Attention au sentimentalisme qui n' a rien à voir avec le sens de l' Eglise . Aline Lizote , Thibaut Collin , Mgr Anatrella , de nombreux dominicains , des pères abbés d 'abbaye bénédictines , plusieurs évêques de France opposés à ces numéros ne jouent pas contre le Pape . Ils demandent une clarification.
    Quel est l' enjeu ? L 'intégration ecclésiale des divorcés remariés demandée par les trois paragraphes ne précise pas s'il s 'agit de la communion sacramentelle , mais le laisse supposer . Dès le lendemain du synode Mgr Brunin et de nombreux journaux disaient que c 'était acquis, d 'autres disaient l' inverse . Si un suivi spirituel par un évêque suffit pour donner l' absolution sans que le premier mariage soit déclaré nul , cela veut dire que rompre le lien conjugal n' est plus un péché grave . Nous ne sommes plus dans la Miséricorde qui accorde le pardon au repenti puisque dans ce cas on justifie la personne sans qu'elle change de vie . Quitter son conjoint et se remarier sera donc possible avec l' accord de l' ordinaire . Dans la situation actuelle de la fragilité du mariage et vu la difficulté dans nos préparation des fiancés pour leur faire comprendre l' indissolubilité du lien, cela me paraît une folie. Nombreux seront les couples qui se diront qu' en cas de difficultés un simple entretien avec l' évêque donnera la possibilité de se remarier . C 'est à l' encontre de Veritatis Splendor et de 2000 ans d 'enseignement sur l' indissolubilité . Pourquoi avoir préféré des schismes et des martyrs plutôt que d 'absoudre des rois infidèles ?
    Le mariage va être encore plus fragilisé , nous sommes loin de la Miséricorde.
    Si le St Père n intervient pas pour clarifier la situation nous nous préparons à l'une des plus grosses divisions de l' histoire de l' Eglise ... Mes amis prions !
    Abbé Loiseau"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/11/synode-mes-amis-prions-.html
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par marie-rose Ven 6 Nov 2015 - 19:16

    Oui,prions. :prions1:
    Françoise.
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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Françoise. Ven 6 Nov 2015 - 19:31

    ... Oui, prions ! ... Et aussi, même si cela devient compliqué - c'est presque comme s'il y avait deux camps chez les cathos présentement - n'hésitons pas, quand nous le pouvons, d'élever notre petite voix pour défendre la Vraie Eglise voulue par Notre Seigneur Jésus-Christ.

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    Clôture du synode sur la famille...  Empty Re: Clôture du synode sur la famille...

    Message par Claire Dim 8 Nov 2015 - 0:01

    En voilà une de voix qui s'élève :




    La pastorale des personnes divorcées remariées est un peu l’arbre qui cache la forêt

    Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, déclare à Famille chrétienne :


    Clôture du synode sur la famille...  6a00d83451619c69e201b7c7e84d73970b-320wi

    "La pastorale des personnes divorcées remariées est un peu l’arbre qui cache la forêt ! En réalité, nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie. La dimension de repas a été beaucoup mise en avant, au détriment de la dimension de sacrifice. Mais si la messe n’est qu’un repas, on ne comprend plus ce que signifie participer à l’eucharistie sans communier.C’est pourtant ce que faisaient nos ancêtres qui communiaient deux fois par an. Je pense qu’il faut interroger notre pratique de la communion systématique et retrouver le lien avec le sacrement de la réconciliation.
    Sous quelle forme les divorcés remariés peuvent-ils s’associer en vérité à la vie de l’Église ?
    Le Synode invite effectivement à une meilleure intégration de ces personnes. Elles peuvent le faire de bien des manières, car la vie chrétienne ne se limite pas aux sacrements. Je pense par ailleurs qu’il n’est pas juste de dire qu’elles sont exclues de l’eucharistie. Elles peuvent réellement participer à l’eucharistie, non seulement en écoutant la Parole, mais aussi en s’associant au sacrifice du Christ, en faisant de leur vie « une vivante offrande à la louange de [sa] gloire ».
    Accepter de ne pas communier, c’est se libérer de l’autojustification et poser un acte de fidélité au Christ et à l’Église. On est là au cœur du mystère pascal, et ce n’est pas sans grâce !"


    Posté le 6 novembre 2015 à 14h01 par Michel Janva 

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