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    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......."

    Claire
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    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." Empty Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......."

    Message par Claire Dim 23 Fév 2020 - 18:01

    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI. Il a voulu parler au monde, mais on a cherché à discréditer sa parole”




    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." A23f65a149992dc9066c116bcc08dd3f?s=50&r=g&default=https%3A%2F%2Fwww.lesalonbeige.fr%2Fwp-content%2Fplugins%2Fbuddypress-first-letter-avatar%2Fimages%2Fdefault%2F96%2Flatin_pPar Philippe Carhon le 18 février 20208 commentaires

    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." Benoit_xvi_et_cardinal_robert_sarah-des_profondeurs_de_nos_coeurs-1-1050x600
    L’Homme Nouveau publie une longue interview du cardinal Sarah accordé à Edward Pentin pour le National Catholic Register.
    Eminence, pourquoi avez-vous voulu écrire ce livre ?
    Parce que le sacerdoce chrétien est en danger de mort ! Il traverse une crise majeure.
    La découverte du grand nombre d’abus sexuels commis par des prêtres voire des évêques en est un symptôme indiscutable. Le Pape émérite Benoît XVI avait déjà pris fortement la parole à ce sujet. Mais alors, sa pensée avait été déformée et ignorée. Comme aujourd’hui on a tenté de le réduire au silence. Comme aujourd’hui, des manœuvres de diversion ont été montées pour détourner l’attention de son message prophétique. 
    Pourtant, je suis persuadé qu’il nous avait dit l’essentiel : ce que personne ne veut entendre. Il avait montré qu’à la racine des abus commis par des clercs, il y a un défaut profond dans leur formation. Le prêtre est un homme mis à part pour le service de Dieu et de l’Église. Il est un consacré. Toute sa vie est mis à part pour Dieu. Or on a voulu désacraliser la vie sacerdotale. On a voulu la banaliser, la rendre profane, la séculariser. On a voulu faire du prêtre un homme comme les autres. Certains prêtres ont été formés sans mettre concrètement au centre de leur vie, Dieu, la prière, la célébration de la messe, la recherche ardente de la sainteté.
    Comme le disait Benoît XVI, « Pourquoi la pédophilie a-t-elle atteint de telles proportions ? En dernière analyse, la raison en est l’absence de Dieu. C’est seulement là où la Foi ne détermine plus les actions de l’homme que de tels crimes sont possibles. »
    On a formé des prêtres sans leur enseigner que le seul point d’appui de leur vie est Dieu, sans leur faire expérimenter que leur vie n’a de sens que par Dieu et pour lui. Privé de Dieu, il ne leur est resté que le pouvoir. Certains ont sombré dans la logique diabolique des abus d’autorité et des crimes sexuels. Si un prêtre ne fait pas quotidiennement l’expérience qu’il n’est qu’un instrument entre les mains de Dieu, s’il ne se tient pas constamment devant Dieu pour le servir de tout son cœur, alors il risque de s’enivrer d’une sensation de pouvoir. Si la vie d’un prêtre n’est pas une vie consacrée, alors il est en grand danger d’illusion et de déviation.
    Aujourd’hui, certains voudraient faire un pas de plus en ce sens. On voudrait relativiser le célibat des prêtres. Ce serait une catastrophe ! Car le célibat est la manifestation la plus évidente que le prêtre appartient au Christ et qu’il ne s’appartient plus. Le célibat est le signe d’une vie qui n’a de sens que par Dieu et pour lui. 
    Vouloir ordonner des hommes mariés revient à laisser entendre que la vie sacerdotale ne prend pas toute la place, qu’elle n’exige pas un don complet, qu’elle laisse libre  pour d’autres engagements comme un métier qui laisse du temps pour une vie privée. Mais cela est faux. Un prêtre reste prêtre à tout moment. L’ordination sacerdotale n’est pas d’abord un engagement généreux, c’est une consécration de tout notre être, une conformation indélébile de notre âme au Christ prêtre qui réclame de nous une conversion permanente pour y correspondre. Le célibat est le signe indiscutable qu’être prêtre suppose de se laisser entièrement posséder par Dieu. Le remettre en cause alourdirait gravement la crise du sacerdoce
    Le pape émérite Benoît XVI partage-t-il ce point de vue ?
    J’en suis certain, et il me l’a dit, en tête à tête, à plusieurs reprises. Sa plus grande souffrance et l’épreuve la plus douloureuse de l’Eglise latine, c’est le crime des prêtres pédophiles, des prêtres qui violent leur chasteté (…) Il n’a cessé de souligner l’importance du célibat sacerdotal pour toute l’Église. Je me permets de vous rappeler ses paroles : « Si nous séparons le célibat du sacerdoce, nous en viendrons à ne plus voir le caractère charismatique du sacerdoce. Nous ne verrons plus qu’une fonction que l’institution prévoit elle-même pour sa sûreté et ses besoins. Si on veut prendre le sacerdoce sous cet angle (…) l’Église n’est plus comprise que comme une simple ordonnance humaine. » 
    Mais on a voulu bâillonner Benoît XVI. Je dois avouer ma révolte devant les calomnies, la violence, les grossièretés dont il a été l’objet.
    Benoît XVI a voulu parler au monde, mais on a cherché à discréditer sa parole. Je sais qu’il assume tout ce qui est écrit dans ce livre avec détermination, je sais qu’il se réjouit de sa publication. Il a voulu écrire et dire publiquement cette joie, mais on voudrait l’empêcher de l’exprimer. Mais raconter en détails, heure par heure, ces manœuvres ne sert à rien. Je préfère ne pas m’étendre sur ces machinations sordides dont les responsables rendront un jour compte devant Dieu.
    Les adversaires du sacerdoce ne veulent pas entrer dans le fond du débat. Ils savent que leur argumentation repose sur des erreurs historiques, sur des contre-sens théologiques. Ils savent que le célibat est nécessaire à l’évangélisation en pays de mission. Alors ils essayent de délégitimer le livre lui-même. N’ayant rien à opposer au texte, ils s’attaquent à la couverture. Quelle pitié ! Ils font passer le Pape émérite pour un vieillard âgé. 
    Mais avez-vous lu ce qu’il écrit ? Croyez-vous que l’on peut écrire des pages d’une telle profondeur sans avoir tous ses moyens ? Certains veulent nous faire passer pour des naïfs. Ils tentent de faire croire que nos éditeurs nous ont manipulé et ont profité d’un malentendu pour monter je ne sais quel coup de communication. C’est totalement faux ! Il n’y a aucun malentendu. 
    Notre éditeur français n’a fait que mettre en œuvre ce que j’ai personnellement mis au point avec le pape émérite. J’ai déjà évoqué ce sujet. Je veux rendre encore hommage à la fidélité et au professionnalisme de tous mes éditeurs, en particulier à mon éditeur français. Toutes ces polémiques constituent une manœuvre qui vise à faire diversion pour ne pas parler de l’essentiel, le contenu du livre.
    Avez-vous souhaité faire pression sur le Pape François ?
    J’ai déjà écrit que « qui est contre le Pape est hors de l’Eglise », mais on s’acharne à m’opposer à lui. Je suis même en tête de la liste des opposants au Pape François. Ces accusations me brisent le cœur et m’attristent profondément. Mais je reste serein et confiant que le Pape ne porte aucune attention à de telles insinuations mensongères.
    Je ne suis nullement en opposition au Pape François ! Ceux qui le prétendent tentent de diviser l’Église. Ils mentent et font le jeu du diable. J’ai écrit ce livre en vue d’offrir humblement et filialement ma contribution au Pape dans un esprit de réelle synodalité. Je vous mets au défi de trouver dans tout ce que j’ai écrit une seule ligne, un seul mot de critique contre le Pape !
    Mais je suis inquiet. En Allemagne, un étrange synode envisage clairement la remise en cause du célibat. J’ai voulu crier mon inquiétude : ne déchirez pas l’Église ! En vous attaquant au célibat des prêtres, vous attaquez l’Église et son mystère !
    L’Église ne nous appartient pas, elle est un don de Dieu. Elle se perpétue grâce au ministère des prêtres qui sont aussi un don de Dieu et non une création humaine. Chaque prêtre est le fruit d’une vocation, d’un appel personnel et intime de Dieu lui-même. Benoît XVI l’explique avec profondeur dans ce livre. On ne décide pas par soi-même de se faire prêtre. On y est appelé par Dieu et l’Église confirme cet appel. Le célibat garantit cet appel. Un homme ne peut renoncer à fonder une famille et accomplir une vie sexuelle que s’il est certain que Dieu l’appelle à ce renoncement. Notre sacerdoce est suspendu à l’appel de Dieu, et à la prière de l’Église pour les vocations.
    Aussi remettre en cause le célibat revient à vouloir faire de l’Église une institution humaine, à notre pouvoir, à notre portée. C’est renoncer au mystère de l’Église comme don de Dieu.
    Le Synode sur l’Amazonie  n’a pas envisagé une remise en cause générale du célibat sacerdotal mais seulement des exceptions. Cela ne vous semble-t-il pas possible ?
    L’ordination d’hommes mariés est un fantasme d’universitaires occidentaux en mal de transgressions. Je veux l’affirmer avec force : les pauvres, les simples, les chrétiens du rang ne réclament pas la fin du célibat ! Ils attendent des prêtres qu’ils soient des saints, qu’ils soient entièrement donnés à Dieu et à son Église. Ils attendent des prêtres célibataires qui incarnent parmi eux la figure du Christ, époux de l’Église.
    J’ai voulu l’affirmer dans ce livre : il faut aider le Pape François à être du côté des pauvres et des simples et à refuser la pression des puissants, de ceux qui ont les moyens de financer des campagnes médiatiques. Certains organismes ecclésiaux qui manipulent beaucoup d’argent croient pouvoir faire pression sur le Pape et les évêques. On le voit en Allemagne, certains veulent imposer leurs projets à toute l’Église. Prions pour le Pape, il nous faut l’aider à résister aux pressions de ces riches et puissantes œuvres ecclésiales, il nous faut l’aider à défendre la foi des simples, il nous faut l’aider à défendre les pauvres d’Amazonie contre ceux qui tentent de les instrumentaliser en les privant d’un sacerdoce pleinement vécu dans le célibat. C’est d’abord pour soutenir le Pape dans sa mission que ce livre a été écrit.
    Par ailleurs, comme le Pape François l’avait souligné à la fin du synode, le vrai problème de l’Amazonie n’est pas l’ordination de diacres mariés. L’enjeu réel est celui de l’évangélisation. Nous avons renoncé à annoncer la foi, le salut en Jésus-Christ. Trop souvent, nous sommes devenus des agents humanitaires ou des animateurs sociaux. 
    En Amazonie, nous manquons de laïcs qui prennent au sérieux leur vocation missionnaire. Nous avons besoin de catéchistes. Permettez-moi de faire référence à une situation que j’ai personnellement connue. Au début de l’année 1976, mon expérience de jeune prêtre m’a mis en contact avec des villages reculés de Guinée. Certains d’entre-eux n’avaient pas reçu la visite d’un prêtre depuis presque dix ans, car les missionnaires européens avaient été expulsés en 1967 par Sékou Touré. Or les catéchistes continuaient à enseigner le catéchisme aux enfants et à réciter les prières de la journée. Ils récitaient le chapelet. Ils se réunissaient le dimanche pour écouter la Parole de Dieu. J’ai eu la grâce de rencontrer ces hommes et ces femmes qui gardaient la foi sans aucun soutien sacramentel, faute de prêtres. Je ne pourrais jamais oublier leur joie inimaginable lorsque je célébrais la messe qu’ils n’avaient pas connue depuis si longtemps. Je crois que si l’on avait ordonné des hommes mariés dans chaque village, on aurait éteint la faim eucharistique des fidèles. On aurait coupé le peuple de cette joie de recevoir, dans le prêtre, un autre Christ. Oui, avec l’instinct de la foi, les pauvres savent qu’un prêtre qui a renoncé au mariage, leur fait don de tout son amour d’époux (…)
    Mais n’y a-t-il pas déjà des exceptions à la loi du célibat ?
    Une exception est transitoire par définition et constitue une parenthèse dans l’état normal et naturel des choses. Tel était le cas de pasteurs anglicans revenant à la pleine communion. Mais le manque de prêtre n’est pas une exception. C’est l’état normal de toute église naissante comme en Amazonie ou des Églises mourantes, comme en Occident.
    Jésus nous a prévenu : « la moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux. » L’ordination d’hommes mariés dans de jeunes communautés chrétiennes interdirait de susciter en elle des vocations de prêtres célibataires. L’exception deviendrait un état permanent. Un affaiblissement du principe du célibat, même limité à une région ne serait pas une exception mais une brèche, une blessure dans la cohérence interne du sacerdoce. Par ailleurs, la dignité et la grandeur du mariage est de mieux en mieux comprise. Comme le souligne Benoît XVI dans ce livre, ces deux états ne sont pas compatibles parce qu’ils réclament tous les deux un don absolu et total.

    En Orient, certaines Églises vivent avec une part du clergé marié. Je ne remets nullement en cause la sainteté personnelle de ces prêtres. Mais une telle situation n’est vivable qu’à cause de la présence massive des moines. 
    Par ailleurs, au point de vue du signe donné à toute l’Église par le sacerdoce, il faut souligner un risque de confusion. Si un prêtre est marié, alors il a une vie privée, une vie conjugale et familiale, il doit garder du temps pour son épouse et ses enfants. Il ne peut manifester par toute sa vie qu’il est totalement et absolument donné à Dieu et à l’Eglise.
    Or Saint Jean-Paul II l’avait affirmé très clairement : l’Église veut être aimé de ses prêtres de l’amour même dont Jésus l’a aimée, c’est-à-dire d’un amour d’Époux exclusif. Il est important, disait le saint pape polonais que les prêtres comprennent bien la motivation théologique de leur célibat. : « Le célibat sacerdotal n’est pas à considérer comme une simple norme juridique, ni comme condition tout extérieure pour être admis à l’ordination. Le célibat est une valeur profondément liée à l’ordination. Il rend conforme à Jésus Christ, Bon Pasteur et Epoux de l’Eglise » (Pastores dabo vobis, 50).
    C’est ce que nous avons voulu rappeler avec Benoît XVI. Le véritable fondement du célibat n’est pas d’ordre juridique, disciplinaire ou pratique, il est théocentrique. Je vous renvoie à ce sujet à l’extraordinaire discours de Benoît XVI à la Curie romaine le 22 décembre 2006. Le célibat pour Dieu est une absurdité au yeux du monde sécularisé et athée. Le célibat est un scandale pour les mentalités contemporaines. Il montre que Dieu est une réalité. Si la vie des prêtres ne manifeste pas concrètement que Dieu suffit à rendre heureux et à donner sens à nos existences, alors qui le proclamera ? Plus que jamais nos sociétés ont besoin du célibat parce qu’elles ont besoin de Dieu.
    Pour certains, le célibat sacerdotal est une norme récente dans l’Eglise catholique, qu’en pensez-vous ?
    On est souvent victime d’une profonde ignorance historique à ce sujet. L’Église a connu des prêtres mariés pendant les premiers siècles. Mais dès leur ordination, ils étaient tenus à l’abstinence totale de relations sexuelles avec leur épouse. 
    Benoît XVI le rappelle très clairement dans ce livre. Tout le monde connaît sa profonde culture historique et sa parfaite connaissance de la tradition ancienne. C’est un fait certain et prouvé par les recherches historiques les plus récentes. Il n’y a dans cette exigence aucun tabou, aucune peur de la sexualité. Il s’agit d’affirmer que le prêtre est l’époux exclusif, corps et âme, de l’Église. Il est tout entier livré à elle comme le Christ. Du point de vue historique les choses sont très claires : dès l’année 305, le concile d’Elvire rappelle la loi, « reçue des apôtres » de la continence des prêtres. Alors que l’Église sort à peine de l’ère des martyrs, un de ses premiers soins est d’affirmer que les prêtres doivent s’abstenir des relations sexuelles avec leur épouse. Le Concile stipule en effet : « Il a plu unanimement de porter la prohibition, à savoir que les évêques, les prêtres et les diacres, c’est-à-dire tous les clercs constitués dans le ministère, s’abstiennent de leurs épouses et qu’ils n’engendrent pas d’enfants : que celui, quel qu’il soit, qui l’aura fait, soit déclaré déchu de la cléricature » (can. 33). Si cette exigence avait été une innovation, elle n’aurait pas manqué de provoquer une vaste protestation chez les prêtres. Or elle a été reçue dans l’ensemble paisiblement.
    Déjà, les chrétiens avaient conscience qu’un prêtre qui célèbre la messe, c’est-à-dire le renouvellement du sacrifice du Christ pour le monde, doit lui aussi s’offrir à Dieu et à son Eglise tout entier, corps et âme. Il ne s’appartient plus. Ce n’est que bien plus tard, en raison de la corruption des textes que l’Orient évoluera dans sa discipline, sans toutefois jamais renoncer au lien ontologique entre sacerdoce et abstinence.
    Vous revenez plusieurs fois dans ce livre sur la nécessaire radicalité évangélique. Croyez-vous que nous faisons face à un relâchement de la ferveur ?
    Je suis heureux que vous posiez cette question. C’est certainement l’aspect le plus important de ce livre, mais personne ne l’a relevé ni commenté. On se contente de polémiques secondaires et stériles. Je crois que la tiédeur et la médiocrité nous ont envahis. Nous devons aspirer à la sainteté.
    Benoît XVI, avec un courage prophétique, ose affirmer que : « sans le renoncement aux biens matériels, il ne saurait y avoir de sacerdoce. L’appel à suivre Jésus n’est pas possible sans ce signe de liberté et de renoncement à tous les compromis. »
    Il pose ainsi les fondements d’une vraie réforme du clergé. Il appelle à un changement radical dans la vie quotidienne des prêtres puisqu’il continue : « Le célibat ne saurait atteindre sa pleine signification si nous nous conformions aux règles de la propriété et aux attitudes de vie communément pratiquées aujourd’hui. »
    Je suis persuadé qu’en vérité c’est la radicalité de cet appel à la sainteté qui dérange et qu’on ne veut pas entendre. Ce livre dérange parce que le Pape émérite y offre une perspective exigeante et prophétique. J’ai pour ma part essayé de développer cet appel en soulignant que les prêtres doivent trouver les moyens concrets de vivre les conseils évangéliques. Les évêques doivent y réfléchir pour eux-mêmes et pour les prêtres : il nous faut concrètement mettre Dieu au centre de notre vie.
    La vie de prêtres ne peut être une vie selon le monde. « Nul ne peut servir deux maitres… » 
    L’occident est a bout de souffle. Il est vieux de tous ses renoncements et de ses démissions. Il attend, sans peut-être en avoir conscience, la jeunesse, la verdeur de l’exigence de l'Evangile qu’est la sainteté. Il attend donc des prêtres qui soient radicalement des saints.

    https://www.lesalonbeige.fr/cardinal-sarah-on-a-voulu-baillonner-benoit-xvi-il-a-voulu-parler-au-monde-mais-on-a-cherche-a-discrediter-sa-parole/

    amen2


    Dernière édition par Claire le Jeu 27 Fév 2020 - 9:21, édité 1 fois
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    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." Empty Re: Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......."

    Message par marie-rose Mar 25 Fév 2020 - 19:28

    Union de prière pour notre Église !
    Il faudrait faire connaître ces paroles fortes de Benoit !
    amen2 gloire
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    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." Empty Re: Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......."

    Message par Claire Jeu 27 Fév 2020 - 9:20

    Le 7 juillet 2007, Benoît XVI a enclenché quelque chose d’énorme lié au salut de l’humanité


    Cardinal Sarah : “On a voulu bâillonner Benoît XVI......." Elevation
    L’enjeu, c’est la messe.


    Par Louis Dalencourt.

    La réussite de la guerre spirituelle menée par Satan à l’Eglise de Dieu est liée à un enjeu majeur : le saint sacrifice de la messe.
    Si vous contrôlez la messe, vous contrôlez le cœur de la vie spirituelle de l’Eglise.

    Or personne ne peut nier que l’une des conséquences immédiates du concile Vatican II fut une modification radicale de la messe de toujours.

    On peut parler de messe de toujours car celle-ci, dite de saint Pie V, n’avait été que codifiée et pérennisée par ce saint pape ; mais il n’avait apporté aucune modification majeure à une célébration déjà ancestrale. On peut donc affirmer que la nouvelle messe de Paul VI va bouleverser près de 1900 ans d’une pratique constante. Ce n’est pas anodin.

    De quoi s’agit-il ?
    Quand Jésus s’écrie sur la croix avant de mourir « Tout est accompli », il ne fait pas uniquement référence à la Rédemption du monde ; il y a eu aussi l’institution de l’Eucharistie la veille au soir. L’Eucharistie est, avec le baptême, le moyen d’insuffler le Saint-Esprit dans le cœur des hommes et de s’y maintenir par la grâce.

    Jésus est venu sur terre pour instituer un royaume non pas terrestre mais spirituel. « Mon royaume n’est pas de ce monde » veut dire que le Christ est venu pour régner dans les cœurs et non sur une nation en particulier. Jésus est le roi des nations et de toute la terre via un royaume spirituel constitué de tous ceux qui croient en lui : l’Eglise. Il s’agit donc d’un royaume spirituel mais bien situé sur terre ; l’autre royaume, celui qui est matériel et non spirituel est appelé le monde dans la bible, c’est sur celui-ci que règne Satan, prince de ce monde.

    Le Saint Sacrifice de la messe perpétue les deux mystères insondables de l’amour et de la miséricorde divine : l’institution du royaume spirituel (Eucharistie) et le rachat des péchés du monde (Rédemption). Chaque messe réunit le Jeudi Saint et le Vendredi Saint, c’est la raison pour laquelle la consécration est en deux temps :

    Le Corps du Christ, livré pour vous, est le moyen donné par le Christ pour obtenir ses grâces et conserver le Saint-Esprit dans nos cœurs (la vie spirituelle) ; il est réservé au peuple de Dieu, c’est-à-dire les baptisés, d’où l’exclusif pour vous. Et d’où la communion des fidèles uniquement au Corps du Christ. Les hosties consacrées sont conservées ensuite dans le tabernacle où la Présence du Seigneur est Réelle mais invisible.
    Le Sang du Christ, signe de la Nouvelle Alliance par le rachat des péchés du monde a été versé une seule fois. En renouvelant ce geste, nous offrons le Fils au Père en offrande car c’est désormais le seul sacrifice qui lui agrée. Ce Sang béni a été versé pour le peuple de Dieu (pour vous) ainsi que pour tous ceux qui accepteront d’être sauvés par Lui (pour la multitude) ; ce n’est donc pas tout le monde. Puisque ce rachat n’a eu lieu qu’une fois et de façon définitive, le Sang du Christ n’est pas conservé dans le tabernacle.
    Ainsi, à chaque messe, le Corps et le Sang perpétuent les mystères du Jeudi et du Vendredi Saint : Eucharistie et Rédemption.



    Passons à la stratégie de Satan.


    Son but ultime est de détruire l’œuvre du Christ, c’est-à-dire son Eglise et ce qu’elle est chargée de transmettre : offrir la vie éternelle aux hommes via le baptême et l’édification de la vie spirituelle dans leurs cœurs.
    Seule la Sainte Eglise catholique Romaine remplit cette fonction.

    La différence entre la période de l’Antéchrist avec toute autre période de l’histoire de l’Eglise, c’est l’accomplissement par Satan de cet objectif.

    Comment reconnaître cette période de façon infaillible ?


    De deux façons :

    1) Quand l’Eglise ne joue plus son rôle de guide spirituel, en enseignant l’erreur et les hérésies, transformant ses fidèles en autant d’apostats qui s’ignorent.
    Le seul moyen d’affaiblir considérablement les âmes et de faire du peuple des baptisés les tièdes dont parle l’Apocalypse, était impérativement de réformer la messe, car elle est le vecteur principal des grâces et de la vie spirituelle.
    Seule la période post-conciliaire de Vatican II a accomplit cette mission ; C’est donc un signe fort et indéniable.

    2) Quand l’homme atteint la capacité de se diviniser. L’Apocalypse désigne l’Antéchrist par le chiffre 666. Le fait de tripler un chiffre consiste à le diviniser (le trois étant le chiffre de la Sainte Trinité). Par conséquent, le 6 étant le chiffre de l’homme (créé le 6ème jour), 666 veut tout simplement dire que l’homme se sera divinisé à cette époque. C’est aussi une confirmation de la présence de l’Antéchrist à la sixième période puisque les deux bêtes apparaissent à la sixième trompette.
    A quel moment l’homme est-il réellement divinisé ? Quand il atteint des capacités dans des domaines réservés uniquement à Dieu. La modification de l’ADN végétal, animal ou humain est le signe concret de cette divinisation. Modifier un code génétique touche à l’essence même d’un être, il consiste à remodeler une création dont Dieu est à l’origine. Or l’être humain n’est capable de manipulations génétiques que depuis le XXème siècle, et même sa seconde moitié. De même qu’il n’est capable de voler que depuis ce siècle (autre signe fort).

    De même que l’homme change sans vergogne l’ADN des créatures afin de les façonner à son image  (le titre du livre de Jean-Pierre Dickès est éloquent : L’ultime transgression : refaçonner l’homme), l’Eglise aveuglée par Satan a modifié le code génétique de la messe : son ultime transgression aura été de changer l’ADN du christianisme.

    C’est pourquoi Jésus parle d’abomination de la désolation dans le lieu saint : L’Eglise est bien doublement le lieu saint car le même mot désigne à la fois l’entité chargée de transmettre aux hommes la vie éternelle, et le lieu où se trouve l’objet de cette vie éternelle : le tabernacle, où le Christ est réellement présent dans les Saintes Espèces.
    Enfin le lieu saint c’est aussi le cœur de chaque homme touché par la grâce et rempli de l’Esprit-Saint : il devient alors un tabernacle vivant, bastion convoité par Satan.

    Puisque le royaume du Christ est un royaume spirituel, le lieu saint est forcément aussi d’ordre spirituel. Pour comprendre les paroles du Christ, il faut se tourner vers son Eglise et observer ce qui s’y passe d’abord sur le plan spirituel.

    La messe actuelle, dite de Paul VI, est une abomination car elle fait perdre le sens du sacré, réduit le Saint Sacrifice à un simple repas, ignore voire occulte la dimension sacrificielle (renouvellement non sanglant du sacrifice de la croix), supprime ou limite les instants de recueillement, vide de leur sens l’adoration et la contemplation, saccage les chants et la beauté liturgique, massacre les textes sacrés, autorise toutes les déviations et tous les excès, bref fragilise considérablement la vie spirituelle. Et puis finalement elle mène l’homme à confondre le matériel avec le spirituel.

    Jésus reproche aux juifs de l’époque les mêmes travers que ceux de son peuple aujourd’hui, en citant Isaïe :

    « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, donnant des enseignements (qui sont) des préceptes d’hommes. » (Matthieu 15, 8)

    D'une vision théocentrique (centrée sur Dieu), et même Christo-centrique (centrée sur l’unique vrai Dieu, le Christ, qui par son Incarnation rend visible la Sainte Trinité), l’Eglise est passé à une vision anthropocentrique (centrée sur l’homme).
    Cette doctrine faisant de l’homme son pivot et non plus Dieu est apparue dès le concile Vatican II et fut perpétuée, proclamée et défendue par tous les papes depuis.
    Elle rejoint presque inconsciemment la même vision païenne de l’homme divinisé qui lui aussi, considère qu’il peut se passer de Dieu, et même qu’il est son égal.
    L’humanisme met l’homme au centre.

    Le christianisme met le Christ au centre.


    Eh bien aujourd’hui, les chrétiens sont avant tout des humanistes et ce, principalement grâce à la nouvelle messe et au nouvel enseignement de l’Eglise. Car celui-ci n’a pu prendre racine que grâce à la défaillance spirituelle rendue possible par la nouvelle messe.

    – Prêtre et fidèles tournés ensemble vers le tabernacle, lui-même situé au centre du chœur sur le maître-autel (messe normale) = démarche christo-centrique ;
    – Prêtre tourné vers les fidèles, tabernacle absent de l’autel, lui-même souvent réduit à une simple table (nouvelle messe) = démarche anthropocentrique.



    Mais qui est le plus important ? Dieu ou l’homme ?

    De qui doit-on se préoccuper en premier, à commencer par le prêtre ? Des fidèles ou de Dieu ?
    Que vient-on faire ? Ecouter des lectures et ânonner quelques prières ou vivre spirituellement le renouvellement non sanglant de la Passion ?
    Comment une telle inversion a-t-elle pu être rendue possible, à un tel point que plus personne ne s’en aperçoit ?

    Donc l’enjeu, c’était la messe. Mgr Lefebvre et un certain nombre de prêtres et de prélats l’ont vite compris, et ont compris qu’attaquer le cœur de l’Eglise ouvrait la porte à toutes les abominations. D'où la décision courageuse et salutaire de Mgr Lefebvre de sauvegarder la messe de toujours par deux biais : l’entrée en résistance d’une partie de l’Eglise (les Traditionalistes) et surtout, perpétuer par le sacerdoce une Eglise non dévoyée et non déformée.


    Lire la suite...

    Source :
    http://www.chretiensmagazine.fr/2020/02/le-7-juillet-2007-benoit-xvi-enclenche.html

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