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Chaque matin,Quand je m’en vais à la fontaine,
Je sens déjà combien je t’aime…
Mon bel amour, combien je t’aime!
Je ralentis mes pas,
Passant devant chez toi,
Et je glisse mes yeux
Vers ta porte entrouverte
Pour te voir, même un peu,
Me regarder passer,
Caché à ta fenêtre.
Et tant de fois,
Quand je traverse le village,
j’aime à te voir à ton ouvrage!
mon bel amour, à ton ouvrage!
Habile de tes doigts,
tu maîtrises le bois;
Alerte comme un cerf,
tu travailles et bavardes
et tes yeux sont tout fiers
de me voir arriver,
de voir que je m’attarde
Mon amour,
Mon Joseph,
Mon frère bien-aimé!
Mon amour,
Mon Joseph,
Toi, mon beau charpentier,
Dans mon cœur, c’est toi que j’aime!
Quand vient le soir
Et que tu montes à la prière,
Je sens que tu m’es plus qu’un frère,
Mon bel amour, bien plus qu’un frère!
J’imagine les mots
Quand tu pries le Très Haut,
Toi qui sembles si bon,
Qui sembles si fidèle,
Je n’entends que ton nom
Dès que je veux prier…
Crois-tu qu’II nous appelle?
Souvent la nuit,
Un songe étrange me réveille
Et je ressens que ton coeur veille,
Mon bel amour, que ton coeur veille!
J’ai le désir si doux
Que tu sois mon époux.
Il n’est rien dans mon coeur
Qu’à mon Dieu ne déplaise.
Je prie pour ton bonheur,
Mon frère bien-aimé,
En bénissant nos rêves!
(Robert Lebel)