"Donnez-leur vous-mêmes à manger" Matthieu 14.16
Nous étions assis sous un magnifique manguier d'un village africain pour déguster un repas traditionnel.
Tout à coup, les enfants commencèrent à crier, à gesticuler et à lancer des bâtons et des pierres.
La cause de toute cette excitation était un chien tout maigre qui faisait vraiment pitié à voir. Ses oreilles étaient déchirées, son nez saignait, ses côtes saillaient... L'image même de la négligence totale et du désespoir !
L'odeur de la nourriture l'avait attiré vers nous, mais l'intervention des enfants le persuada de repartir en se traînant et en gémissant doucement.
J'ai demandé à mon hôte s'il connaissait le chien. Sa réponse était claire :
"Bien sûr que je le connais. Tout le monde le connaît."
"A qui appartient-il ?"
"A tout le monde, c'est le chien du village."
"Si c'est le chien du village, pourquoi est-il en si mauvais état ?"
"Comme il appartient à tout le monde, personne ne se sent responsable de lui, personne ne s'occupe de lui, personne ne fait rien pour lui."
Il est si facile de penser : "on devrait faire quelque chose..., ils devraient...ou nous devons agir", et puis de ne rien faire du tout.
Il est tellement facile de compter sur les autres. Sur l'Eglise, par exemple, oubliant que c'est nous qui la constituons !
Je dois accepter ma responsabilité et agir.
Sylvano Perotti
Nous étions assis sous un magnifique manguier d'un village africain pour déguster un repas traditionnel.
Tout à coup, les enfants commencèrent à crier, à gesticuler et à lancer des bâtons et des pierres.
La cause de toute cette excitation était un chien tout maigre qui faisait vraiment pitié à voir. Ses oreilles étaient déchirées, son nez saignait, ses côtes saillaient... L'image même de la négligence totale et du désespoir !
L'odeur de la nourriture l'avait attiré vers nous, mais l'intervention des enfants le persuada de repartir en se traînant et en gémissant doucement.
J'ai demandé à mon hôte s'il connaissait le chien. Sa réponse était claire :
"Bien sûr que je le connais. Tout le monde le connaît."
"A qui appartient-il ?"
"A tout le monde, c'est le chien du village."
"Si c'est le chien du village, pourquoi est-il en si mauvais état ?"
"Comme il appartient à tout le monde, personne ne se sent responsable de lui, personne ne s'occupe de lui, personne ne fait rien pour lui."
Il est si facile de penser : "on devrait faire quelque chose..., ils devraient...ou nous devons agir", et puis de ne rien faire du tout.
Il est tellement facile de compter sur les autres. Sur l'Eglise, par exemple, oubliant que c'est nous qui la constituons !
Je dois accepter ma responsabilité et agir.
Sylvano Perotti