Pour sortir de la jalousie : cultiver l’estime de soi
« Jaloux, moi ? Tu crois ? » Il n’y a pas de plus grand jaloux que celui qui s’ignore ! En prendre conscience est sans doute le premier pas vers la guérison de cette maladie de l’âme qui empoisonne nos relations humaines.
« Jaloux, moi ? Tu crois ? » Il n’y a pas de plus grand jaloux que celui qui s’ignore ! En prendre conscience est sans doute le premier pas vers la guérison de cette maladie de l’âme qui empoisonne nos relations humaines.
Yves Boulvin |
02.03.2014 |
Pas de fatalité. Avec un peu d’aide et quelques bons réflexes, la jalousie recule. C’est prouvé ! 1 Acquérir une meilleure image de moi-même Il y a deux sortes de paroles intérieures en nous. Une petite voix nous dit au plus profond de notre cœur : « Tu es mon enfant bien-aimé, en toi j’ai mis toute ma joie. » Mais cette voix est parasitée par d’autres voix fortes venues de notre psychisme. Cela peut être des phrases poison entendues dans notre enfance (« Tu nous fais honte ! Tu n’es pas intéressant ! Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir un enfant comme toi ? etc. »). Elles jugent, dramatisent et généralisent. Il peut s’agir aussi de phrases perroquet (Je suis nul, je suis c…, il est trop tard, etc. »), phrases toutes faites que l’on finit par croire à force d’avoir été entendues, alors même qu’elles n’ont aucun contenu objectif. Le combat spirituel va consister à faire émerger la voix divine en nous et à faire taire ces voix parasites. Est-ce que, aujourd’hui, je peux dire : « Je suis aimé et aimable », « Je suis un cadeau » ? Est-ce que je suis un bon compagnon pour moi-même ? Est-ce que j’ai appris à découvrir le bien qui m’habite et ainsi, comme le disait François d’Assise, « à voir le bien en chacun » ? Dieu a suscité sur ma route des relais humains (un grand-père, des amis, des éducateurs, etc.) pour m’aider à découvrir mes talents, mes ressources, mes charismes, mon axe intérieur : me souvenir de leurs paroles permet d’ancrer en moi leur vision plus positive à mon sujet. 2 Dans un couple ou dans une relation d’amitié Prendre suffisamment de temps ensemble, ce qui est la meilleure façon de montrer l’importance qu’a l’autre pour moi. Investir plus dans la relation.Partir ensemble, avoir des temps de partage, la joie de se rencontrer sur tous les plans. Se faire aider impérativement pour soigner le plan où nous sommes handicapés l’un et l’autre : mon corps que je dévalorise ou néglige ; l’image que j’ai de mon intelligence, de ma sensibilité, de ma capacité d’aimer, de mes dons ; les fausses images de Dieu qui m’empêchent d’aller vers lui et de recevoir son Amour. C’est vrai pour moi comme pour mon conjoint. 3 Accueillir l’Amour de Dieu Est-ce que j’ai découvert le regard d’Amour de Dieu sur moi ? Est-ce qu’il est le soleil de ma vie ? Est-ce que j’ai entendu les mots d’amour qu’il ne cesse de me prodiguer ? « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (Isaïe 43, 4). « Tu es mon enfant bien-aimé. En toi, j’ai mis tout mon amour » (Marc 1, 11; Matthieu 28, 19-20). Ai-je entendu son merci pour mes efforts, ses encouragements ? 4 Être dans l’action de grâce « Je te remercie, Dieu de ma vie, pour la merveille que je suis. » Jésus a dit : « Aime ton prochain comme toi-même. » M’aimer, c’est recevoir le plein d’Amour donné par Dieu pour le redonner aux autres à mon tour. Dieu fait le premier pas et me révèle mon identité véritable. Ayant appris à me voir dans ses yeux, je regarderai à mon tour les autres de la même manière. Quatre livres pour aller plus loin - Réussir sa vie affective, Yves Boulvin, Béatitudes, 2009 - Renaître, Yves Boulvin, Béatitudes, 2004 - De l’estime de soi à l’estime du Soi, Jean Monbourquette, Bayard, 2003 - Les langages de l’amour, Gary Chapman, Farel, 2002 Article paru dans le mensuel l'1visible n°1 - Retrouvez L'1visible sur http://www2.l1visible.com sources: L'1visible |