Le PDG de Mozilla contraint de démissionner pour ses positions anti mariage homosexuel
Après deux semaines à la tête de Mozilla, Brendan Eich, jugé non politiquement correct, a dû quitter ses fonctions.
Gaëlle Bertrand
Á l’origine de l’emballement médiatique, un don de 1000 dollars versé en 2008 pour soutenir la proposition 8 interdisant le mariage homosexuel en Californie. La proposition de loi, d’abord votée en novembre 2008 par l’assemblée de l’état californien, fut suspendue l’an dernier par la Cour Suprême.
Une telle révélation sur les positions personnelles de Brendan Eich lui a attiré les foudres de la silicon valley. Les employés de Mozilla ont déclaré leur incompréhension ; leur dirigeant n’étant pas en cohérence avec l’esprit de tolérance et d’ouverture de l’entreprise. Alors que les patrons de Google et Facebook n’hésitent pas à s’afficher aux gay pride de San Francisco, ville où est né le mouvement gay à la fin des années 1960, les convictions de Brendan Eich détonnent.
Sur le blog de la présidente exécutive du conseil d'administration de la fondationMozilla, Mitchell Baker, on peut lire que « Mozilla se targue d'avoir une norme différente et, cette dernière semaine, nous n'avons pas été à la hauteur. Nous savons pourquoi les gens sont blessés et en colère, et ils ont raison : c'est parce que nous n'avons pas été fidèles à nous-mêmes ».
Pourtant, il y a quelques jours, le PDG américain déclarait au Guardian qu’il ne songeait en aucun cas démissionner. Il affirmait en outre ne pas voir l’intérêt de s’étendre sur ses positions personnelles et ajoutait savoir parfaitement faire la part des choses entre ses convictions et son travail. Pour lui, les accusations de haine et d’intolérance portées à son égard étaient infondées.
Mais les pressions sont fortes et les amalgames faciles. Le site de rencontres américain OkCupid avait d’ailleurs rapidement réagi. Aussi, chaque fois qu’un utilisateur se connectait sur le site via un navigateur Mozilla, le message suivant s’affichait « Le nouveau PDG de Mozilla, Brendan Eich, est un opposant à l’égalité des droits pour les couples homosexuels. Nous préférerions donc que nos utilisateurs n’utilisent pas le logiciel Mozilla pour accéder à OkCupid ».
Officiellement, le patron de Mozilla a cédé pour « le bien » de l’entreprise et de ses utilisateurs. L’ampleur prise par l’affaire reste toutefois inquiétante. L’exemple deBrendan Eich montre une fois de plus que, dans le pays dit de toutes les libertés, les libertés d’expression et d’opinion sont désormais conditionnelles, voire soumises au poids des lobbies gay.
sources: Le Monde , The Christian Post
Après deux semaines à la tête de Mozilla, Brendan Eich, jugé non politiquement correct, a dû quitter ses fonctions.
Gaëlle Bertrand
04.04.2014
Drew McLellan / Flickr / CC 04/0414
Brendan Eich, directeur général de Mozilla, dont il était aussi le co-fondateur, a démissionné de son poste jeudi 3 avril en raison de sa position sur le mariage homosexuel. Depuis sa nomination, le lundi 24 mars dernier, à la tête du groupe, une polémique avait éclaté.
Á l’origine de l’emballement médiatique, un don de 1000 dollars versé en 2008 pour soutenir la proposition 8 interdisant le mariage homosexuel en Californie. La proposition de loi, d’abord votée en novembre 2008 par l’assemblée de l’état californien, fut suspendue l’an dernier par la Cour Suprême.
Une telle révélation sur les positions personnelles de Brendan Eich lui a attiré les foudres de la silicon valley. Les employés de Mozilla ont déclaré leur incompréhension ; leur dirigeant n’étant pas en cohérence avec l’esprit de tolérance et d’ouverture de l’entreprise. Alors que les patrons de Google et Facebook n’hésitent pas à s’afficher aux gay pride de San Francisco, ville où est né le mouvement gay à la fin des années 1960, les convictions de Brendan Eich détonnent.
Sur le blog de la présidente exécutive du conseil d'administration de la fondationMozilla, Mitchell Baker, on peut lire que « Mozilla se targue d'avoir une norme différente et, cette dernière semaine, nous n'avons pas été à la hauteur. Nous savons pourquoi les gens sont blessés et en colère, et ils ont raison : c'est parce que nous n'avons pas été fidèles à nous-mêmes ».
Pourtant, il y a quelques jours, le PDG américain déclarait au Guardian qu’il ne songeait en aucun cas démissionner. Il affirmait en outre ne pas voir l’intérêt de s’étendre sur ses positions personnelles et ajoutait savoir parfaitement faire la part des choses entre ses convictions et son travail. Pour lui, les accusations de haine et d’intolérance portées à son égard étaient infondées.
Mais les pressions sont fortes et les amalgames faciles. Le site de rencontres américain OkCupid avait d’ailleurs rapidement réagi. Aussi, chaque fois qu’un utilisateur se connectait sur le site via un navigateur Mozilla, le message suivant s’affichait « Le nouveau PDG de Mozilla, Brendan Eich, est un opposant à l’égalité des droits pour les couples homosexuels. Nous préférerions donc que nos utilisateurs n’utilisent pas le logiciel Mozilla pour accéder à OkCupid ».
Officiellement, le patron de Mozilla a cédé pour « le bien » de l’entreprise et de ses utilisateurs. L’ampleur prise par l’affaire reste toutefois inquiétante. L’exemple deBrendan Eich montre une fois de plus que, dans le pays dit de toutes les libertés, les libertés d’expression et d’opinion sont désormais conditionnelles, voire soumises au poids des lobbies gay.
sources: Le Monde , The Christian Post