Cardinal Koch : «80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux»
Le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, a abordé la question des persécutions contre les chrétiens a été abordée pardans un entretien à l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican.
20.07.2014
« Nous devons être plus courageux dans le fait de dénoncer les persécutions contre les chrétiens, parce qu’aujourd’hui nous assistons à plus de persécutions que durant les premiers siècles du christianisme ».
Et dans cette nécessité de dénoncer ces persécutions, le Cardinal Koch voit la possibilité d’une plus grande convergence sur le plan œcuménique avec les autres églises chrétiennes. « On estime, explique le Cardinal Koch, que 80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux ».
Le Cardinal Koch cite encore le Pape François en rappelant que « toutes les Eglises ont leurs martyrs, et que les martyrs d’aujourd’hui sont la semence de l’œcuménisme et de l’unité pour le futur ». « Le Pape François parle d’œcuménisme de la souffrance, et c’est surtout vrai pour les pays qui ont vu naître le christianisme au Moyen-Orient, où les chrétiens fuient, sont contraints de partir, parce que s’ils restent ils sont assassinés ». « Comme il est triste, ajoute le Cardinal Koch, que seuls restent des bâtiments vides et non pas les gens. Malgré tout je vois des signaux positifs dans certains endroits. Ainsi en Syrie, la persécutions ici et là unit les chrétiens ».
La proximité avec les orthodoxes
Le Cardinal Koch s’exprime également sur les rapports avec les orthodoxes.
Actuellement « la situation la plus difficile » dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes, « nous la trouvons en Ukraine, parce que le patriarcat orthodoxe de Moscou reproche à l’Eglise catholique de ne pas faire une claire distinction entre foi et politique ». Il souligne que « le monde orthodoxe est très varié en son sein, parce que les Eglises sont multiples ». Par contre, poursuit le Cardinal Koch « les relations avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople sont très bonnes. Nous avons une longue histoire d’amitié, qui s’exprime surtout dans des visites réciproques durant les fêtes des Saint Patrons Pierre et Paul à Rome et de Saint André à Constantinople. C’est une tradition qui certainement favorise ultérieurement la communion pour l’avenir ». « Cette proximité avec les orthodoxes qui dépendent du patriarcat de Constantinople permet de vivre avec eux une communion spirituelle. Malheureusement, à cause des contrastes existant avec les autres Eglises orthodoxes cela n’est pas possible de la même manière, et il est impensable avec ces Eglises là pour l’instant de prier ensemble. »
Pour le Cardinal Koch, « la rencontre du Pape François avec le Patriarche Bartholomée à Jérusalem, n’a pas représenté seulement un moment de commémoration de la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, mais également un pas important pour le futur de l’œcuménisme ». Le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens explique alors que « tous les problèmes théologiques n’ont pas encore été résolus ».
« La question principale qui nous intéresse actuellement est le rapport entre synodalité et primauté. Nous ne voulons pas faire un compromis entre les deux réalités, mais une synthèse entre la grande force de l’orthodoxie, la synodalité, et la grande force du catholicisme, la primauté. Il y a aussi d’autres questions. Mais il est avant tout absolument nécessaire de résoudre cette question de la primauté » .
sources: Radio Vatican
Le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, a abordé la question des persécutions contre les chrétiens a été abordée pardans un entretien à l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican.
20.07.2014
AFP/KARIM SAHI
« Nous devons être plus courageux dans le fait de dénoncer les persécutions contre les chrétiens, parce qu’aujourd’hui nous assistons à plus de persécutions que durant les premiers siècles du christianisme ».
Et dans cette nécessité de dénoncer ces persécutions, le Cardinal Koch voit la possibilité d’une plus grande convergence sur le plan œcuménique avec les autres églises chrétiennes. « On estime, explique le Cardinal Koch, que 80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux ».
Le Cardinal Koch cite encore le Pape François en rappelant que « toutes les Eglises ont leurs martyrs, et que les martyrs d’aujourd’hui sont la semence de l’œcuménisme et de l’unité pour le futur ». « Le Pape François parle d’œcuménisme de la souffrance, et c’est surtout vrai pour les pays qui ont vu naître le christianisme au Moyen-Orient, où les chrétiens fuient, sont contraints de partir, parce que s’ils restent ils sont assassinés ». « Comme il est triste, ajoute le Cardinal Koch, que seuls restent des bâtiments vides et non pas les gens. Malgré tout je vois des signaux positifs dans certains endroits. Ainsi en Syrie, la persécutions ici et là unit les chrétiens ».
La proximité avec les orthodoxes
Le Cardinal Koch s’exprime également sur les rapports avec les orthodoxes.
Actuellement « la situation la plus difficile » dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes, « nous la trouvons en Ukraine, parce que le patriarcat orthodoxe de Moscou reproche à l’Eglise catholique de ne pas faire une claire distinction entre foi et politique ». Il souligne que « le monde orthodoxe est très varié en son sein, parce que les Eglises sont multiples ». Par contre, poursuit le Cardinal Koch « les relations avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople sont très bonnes. Nous avons une longue histoire d’amitié, qui s’exprime surtout dans des visites réciproques durant les fêtes des Saint Patrons Pierre et Paul à Rome et de Saint André à Constantinople. C’est une tradition qui certainement favorise ultérieurement la communion pour l’avenir ». « Cette proximité avec les orthodoxes qui dépendent du patriarcat de Constantinople permet de vivre avec eux une communion spirituelle. Malheureusement, à cause des contrastes existant avec les autres Eglises orthodoxes cela n’est pas possible de la même manière, et il est impensable avec ces Eglises là pour l’instant de prier ensemble. »
Pour le Cardinal Koch, « la rencontre du Pape François avec le Patriarche Bartholomée à Jérusalem, n’a pas représenté seulement un moment de commémoration de la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, mais également un pas important pour le futur de l’œcuménisme ». Le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens explique alors que « tous les problèmes théologiques n’ont pas encore été résolus ».
« La question principale qui nous intéresse actuellement est le rapport entre synodalité et primauté. Nous ne voulons pas faire un compromis entre les deux réalités, mais une synthèse entre la grande force de l’orthodoxie, la synodalité, et la grande force du catholicisme, la primauté. Il y a aussi d’autres questions. Mais il est avant tout absolument nécessaire de résoudre cette question de la primauté » .
sources: Radio Vatican