par Invité Mar 9 Sep 2014 - 19:01http://www.libertepolitique.com/var/afsp/storage/images/actualite/tribunes-et-documents/les-russes-le-charme-americain-et-le-suicide-europeen/81674-3-fre-FR/Les-Russes-le-charme-americain-et-le-suicide-europeen_visuel.jpg
Les Russes, le charme américain et le suicide européen
Article rédigé par Nicolas Bonnal, le 05 septembre 2014 pour Liberté Politique
Les Russes, le charme américain et le suicide européen
TRIBUNE |
L’OTAN se réunit ces jours-ci au pays de Galles, terre de notre cher “Prisoner”, pour décider — excusez du peu ! — de la guerre à venir contre la Russie. Car il faut bien protéger cette Europe qui se fait envahir non plus par les Africains mais par les Russes ! On sera alors bien obéissants et bien au rendez-vous pour cette belle croisade atlantiste.
Et tant pis pour la crise économique et pour la catastrophe énergétique. On se réchauffera au nucléaire enrichi.
Il faut reconnaître que Vladimir Poutine ne dispose pas du charisme de Barack Obama. Ce grand communicateur, qui finit de laisser envahir son pays par le Mexique, arrive à repousser le pays de Pouchkine au fin fond de la Sibérie où il devra vendre son gaz aux Chinois — s’il ne se fait pas atomiser par des missiles tirés de la Pologne irréductible ou d’États baltes !
Fascisé à l’envi, le paria russe est le mauvais perdant de l’été et on ne saurait trop admirer la maestria US qui a imposé à l’Europe des sanctions qui la sanctionnent, des dépenses militaires qui la ridiculisent et des exportations allemandes qui s’effondrent.
« Il faut punir les Russes »
Mais ces sanctions sont nécessaires, dit Angela en grondant, il faut punir les méchants Russes.
Comme en 41 ? À cette époque aussi, les Russes fournissaient cette Europe allemande en énergie. Alors, six nations alliées aux nazis et des troupiers de vingt nationalités les envahirent. C’était par peur du communisme.
Vladimir Poutine n’est pas communiste ; il parle affaires, bon sens et pragmatisme.
Erreur encore : car le langage des démocraties est celui de l’émotion et de l’irrationnel, des bonnes consciences et des mots creux. Destruction de l’Irak bactériologique qui n’existe pas, lutte contre la terreur islamique que l’on a créée, guerre contre l’invasion d’un pays que l’on a soulevé, tout est un songe !
Mais c’est notre impérialisme humanitaire : on fait des pâtés de morts avec nos idéaux. Relisez votre Céline !
Le déshonneur et la guerre
Question : pourquoi adore-t-on à ce point les Américains, après Cuba (1898), après Dresde, Hiroshima, la Corée, le Vietnam, Panama, l’Irak, l’Afghanistan et les délires du Nouvel Ordre mondial ? Quelle est cette arme de destruction massive qui exerce sur nous un tel charme magique ? Le dollar, les médias, la matrice ? Les universités, le centre commercial, le fast-food ? Tweeter, Wal-Mart, Facebook ?
Et si on demandait à Google ?
Cette plèbe occidentale gorgée de simulacres yankees, guidée par les experts et tapée par ses banquiers centraux, adore qu’on lui mente sur ce qui se passe à Kiev et en Ukraine, sur ce qui se passe à Tripoli ou en Irak, et même sur ce qui se passe en Italie où l’on recueille cinq mille malheureux naufragés africains par jour pour les entreposer dans des maisons réquisitionnées.
Dans la foulée, l’OTAN aux commandes va nous botter le train pour que nous en finissions avec nos frères russes. En vérité, je vous le dis, nous n’avons pas fini d’avoir et le déshonneur et la guerre. N. B.
Illustr. : BBCnews
Les Russes, le charme américain et le suicide européen
Article rédigé par Nicolas Bonnal, le 05 septembre 2014 pour Liberté Politique
Les Russes, le charme américain et le suicide européen
TRIBUNE |
L’OTAN se réunit ces jours-ci au pays de Galles, terre de notre cher “Prisoner”, pour décider — excusez du peu ! — de la guerre à venir contre la Russie. Car il faut bien protéger cette Europe qui se fait envahir non plus par les Africains mais par les Russes ! On sera alors bien obéissants et bien au rendez-vous pour cette belle croisade atlantiste.
Et tant pis pour la crise économique et pour la catastrophe énergétique. On se réchauffera au nucléaire enrichi.
Il faut reconnaître que Vladimir Poutine ne dispose pas du charisme de Barack Obama. Ce grand communicateur, qui finit de laisser envahir son pays par le Mexique, arrive à repousser le pays de Pouchkine au fin fond de la Sibérie où il devra vendre son gaz aux Chinois — s’il ne se fait pas atomiser par des missiles tirés de la Pologne irréductible ou d’États baltes !
Fascisé à l’envi, le paria russe est le mauvais perdant de l’été et on ne saurait trop admirer la maestria US qui a imposé à l’Europe des sanctions qui la sanctionnent, des dépenses militaires qui la ridiculisent et des exportations allemandes qui s’effondrent.
« Il faut punir les Russes »
Mais ces sanctions sont nécessaires, dit Angela en grondant, il faut punir les méchants Russes.
Comme en 41 ? À cette époque aussi, les Russes fournissaient cette Europe allemande en énergie. Alors, six nations alliées aux nazis et des troupiers de vingt nationalités les envahirent. C’était par peur du communisme.
Vladimir Poutine n’est pas communiste ; il parle affaires, bon sens et pragmatisme.
Erreur encore : car le langage des démocraties est celui de l’émotion et de l’irrationnel, des bonnes consciences et des mots creux. Destruction de l’Irak bactériologique qui n’existe pas, lutte contre la terreur islamique que l’on a créée, guerre contre l’invasion d’un pays que l’on a soulevé, tout est un songe !
Mais c’est notre impérialisme humanitaire : on fait des pâtés de morts avec nos idéaux. Relisez votre Céline !
Le déshonneur et la guerre
Question : pourquoi adore-t-on à ce point les Américains, après Cuba (1898), après Dresde, Hiroshima, la Corée, le Vietnam, Panama, l’Irak, l’Afghanistan et les délires du Nouvel Ordre mondial ? Quelle est cette arme de destruction massive qui exerce sur nous un tel charme magique ? Le dollar, les médias, la matrice ? Les universités, le centre commercial, le fast-food ? Tweeter, Wal-Mart, Facebook ?
Et si on demandait à Google ?
Cette plèbe occidentale gorgée de simulacres yankees, guidée par les experts et tapée par ses banquiers centraux, adore qu’on lui mente sur ce qui se passe à Kiev et en Ukraine, sur ce qui se passe à Tripoli ou en Irak, et même sur ce qui se passe en Italie où l’on recueille cinq mille malheureux naufragés africains par jour pour les entreposer dans des maisons réquisitionnées.
Dans la foulée, l’OTAN aux commandes va nous botter le train pour que nous en finissions avec nos frères russes. En vérité, je vous le dis, nous n’avons pas fini d’avoir et le déshonneur et la guerre. N. B.
Illustr. : BBCnews
