Dans son livre intitulé "Confessions", le Père Gabriele Amorth, Exorciste officiel du Vatican, explique que des maléfices peuvent être jetés sur une personne à la suite d'une simple parole, d'une simple lettre... Par exemple, l'opposition des parents au mariage de leur enfant... Des forces démoniaques peuvent en effet empêcher la réalisation de l'union d'une famille catholique...
Ces maléfices peuvent contaminer les personnes qui gravitent autour de la personne en question, et la personne elle-même, en les rendant dépressives, négatives, mélancoliques, improductives, etc. Une sorte d'emprise possessive se réalise et fait que toute personne que la victime approche ou qui souhaite entrer dans une démarche de mariage et de vie avec elle, est repoussée. De telles "emprises" ne se libéreraient qu'à la suite de la volonté personnelle de la victime de se libérer. Le Père Amorth insiste bien sur la volonté de la personne car Dieu nous laisse notre liberté. Sans démarche personnelle, sans cheminement spirituel de la victime, il est vain d'attendre une quelconque amélioration.
Nous avions vu que le fiancé doit veiller notamment à ce que sa fiancée ne soit pas soumise au monde... à son entourage..., toujours en quête de réponses à l'extérieur, mais à l'écoute de son fiancé, des sentiments de son fiancé en ce qui les concerne tous les deux, et à l'écoute elle-même de ce que lui dit son coeur...
Pour se libérer, que doit faire la victime ? Elle doit consulter un prêtre catholique qui croit encore en ce genre de choses... Ils sont de plus en plus rares hélas. Ou bien rencontrer une personne que Dieu aura mise sur sa route, une personne ayant le charisme de l'exorcisme qui est alors plutôt une "bénédiction", mais un exorcisme quand même... Le Père Amorth explique en effet qu'il existe des laïques (il en a été témoin) qui ont ce pouvoir d'exorcisme contre ce genre d'emprises (qui sont des "vexations" du démon, et non des cas de "possession"), bien qu'ils ne soient pas eux-mêmes des prêtres exorcistes, leurs prières ont le même résultat de guérison que les exorcismes officiels.
Le Père Amorth donne donc les quelques conseils suivants (in Confessions, Mémoires de l'Exorciste officiel du Vatican, Michel Lafon, Condé-sur-Noireau, décembre 2010, p. 257-258) :
"A combien de personnes ai-je dit de ne pas aller manger chez leur belle-mère, de ne pas l'inviter, de lui claquer la porte au nez ! De couper les ponts avec elle. Il est même des cas où il faut rompre, y compris avec ses parents.
Mais le contraire peut être vrai aussi. Les parents doivent couper les relations avec leurs enfants qui se sont donnés à Satan et sont devenus négatifs. Je leur dis : "Chassez-les de chez vous, ne les laissez pas entrer: Ne leur téléphonez pas! S'ils appellent, vous leur raccrochez au nez dès que vous entendez leur voix. Ne leur écrivez pas non plus..." (Fin de citation)
Il ne s'agit pas de reniement. Parfois la séparation, l'éloignement, la rupture de tout contact, est même la meilleure preuve de l'amour, et la seule façon qui permette à une personne d'entrer dans un cheminement personnel vers la guérison.