Asia Bibi : le supplice se prolonge, mais l’espoir demeure
PHILIPPE OSWALD (173)
09.09.2014
Emprisonnée depuis plus de cinq ans et condamnée à mort par pendaison sous prétexte de “blasphème” le 8 novembre 2010, Asia Bibi ne voit toujours pas la fin de son calvaire. Son procès en appel vient d’être reporté pour la sixième fois. L’audience qui se tenait ce matin, 9 septembre, devant la Haute Cour de Lahore, n’aura duré que quelques minutes. Le président du collège, Anwar Ul Haq, a renvoyé le procès en appel au 16 octobre, ont communiqué à l’agence Fides les avocats de la jeune femme, Me S.K. Chaudry et Me Sardar Mushtaq Gill.
Toutefois, ceux-ci font montre d’un certain optimisme. Me Gill explique à Fides : « En juin dernier, nous avons présenté une instance spéciale devant la Haute Cour, nous référant à un certain nombre de normes qui imposent au Tribunal d’examiner un cas et de rendre une décision. Le cas d’Asia Bibi devra être entendu. Nous sommes par ailleurs confiants dans le fait qu’en examinant les faits sur le fonds, Asia Bibi puisse être entendue. Les craintes sont seulement dues aux possibles influences négatives ou pressions que les extrémistes pourraient exercer sur les magistrats. Mais le juge Anwar Ul Haq est estimé et correct. Nous avons confiance dans la bonne foi et dans l’indépendance de la magistrature ». La cause de ce nouveau report serait une énième absence de l’avocat des plaignants auquel la Cour, dans sa mansuétude, aurait concédé une dernière possibilité à la contrepartie…
Asia Bibi, elle, n’a jamais bénéficié d’une telle patience, puisqu’elle a le tort d’être chrétienne. La loi anti-blasphème est devenue au Pakistan une arme brandie sous n’importe quel prétexte contre les membres de minorités religieuses. Les magistrats qui se risquent à l’indulgence envers les détenus accusés de blasphème sont menacés de mort et n'osent pas se prononcer. Les meurtres perpétrés sous couvert de cette loi se multiplient sans que la justice pakistanaise n'intervienne.
Derrière les barreaux depuis juin 2009, Asia Bibi témoigne à la face du monde d’un courage et d’une dignité exemplaires, offrant ses souffrances et sa vie en sacrifice, et s’en remettant à la volonté de Dieu : « Lui seul peut me libérer » a-t-elle écrit au pape François. Vatican Insider a démenti à la mi-juillet les rumeurs qui couraient sur son état de santé physique et psychique.
Elle tient bon : « Asia va bien et sa foi dans le Christ fait d'elle une femme heureuse, même en prison » avait témoigné le directeur de la REF (Renaissance Education Foundation), Joseph Nadeem, qui avait pu rendre visite à la jeune femme, accompagné de son époux, de deux de ses cinq enfants et de sa belle-fille, à la prison de femmes de Multan.
REJOINDRE LA CHAINE DE PRIERE POUR LA LIBERATION D'ASIA BIBI
Sources : Agence Fides , Vatican Insider, Observatoire de la christianophobie,Radio Notre-Dame
Le procès de la jeune Pakistanaise, épouse et mère de famille nombreuse, condamnée à mort pour un prétendu « blasphème », vient d’être reporté pour la sixième fois ! Mais elle tient bon.
PHILIPPE OSWALD (173)
09.09.2014
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Emprisonnée depuis plus de cinq ans et condamnée à mort par pendaison sous prétexte de “blasphème” le 8 novembre 2010, Asia Bibi ne voit toujours pas la fin de son calvaire. Son procès en appel vient d’être reporté pour la sixième fois. L’audience qui se tenait ce matin, 9 septembre, devant la Haute Cour de Lahore, n’aura duré que quelques minutes. Le président du collège, Anwar Ul Haq, a renvoyé le procès en appel au 16 octobre, ont communiqué à l’agence Fides les avocats de la jeune femme, Me S.K. Chaudry et Me Sardar Mushtaq Gill.
Toutefois, ceux-ci font montre d’un certain optimisme. Me Gill explique à Fides : « En juin dernier, nous avons présenté une instance spéciale devant la Haute Cour, nous référant à un certain nombre de normes qui imposent au Tribunal d’examiner un cas et de rendre une décision. Le cas d’Asia Bibi devra être entendu. Nous sommes par ailleurs confiants dans le fait qu’en examinant les faits sur le fonds, Asia Bibi puisse être entendue. Les craintes sont seulement dues aux possibles influences négatives ou pressions que les extrémistes pourraient exercer sur les magistrats. Mais le juge Anwar Ul Haq est estimé et correct. Nous avons confiance dans la bonne foi et dans l’indépendance de la magistrature ». La cause de ce nouveau report serait une énième absence de l’avocat des plaignants auquel la Cour, dans sa mansuétude, aurait concédé une dernière possibilité à la contrepartie…
Asia Bibi, elle, n’a jamais bénéficié d’une telle patience, puisqu’elle a le tort d’être chrétienne. La loi anti-blasphème est devenue au Pakistan une arme brandie sous n’importe quel prétexte contre les membres de minorités religieuses. Les magistrats qui se risquent à l’indulgence envers les détenus accusés de blasphème sont menacés de mort et n'osent pas se prononcer. Les meurtres perpétrés sous couvert de cette loi se multiplient sans que la justice pakistanaise n'intervienne.
Derrière les barreaux depuis juin 2009, Asia Bibi témoigne à la face du monde d’un courage et d’une dignité exemplaires, offrant ses souffrances et sa vie en sacrifice, et s’en remettant à la volonté de Dieu : « Lui seul peut me libérer » a-t-elle écrit au pape François. Vatican Insider a démenti à la mi-juillet les rumeurs qui couraient sur son état de santé physique et psychique.
Elle tient bon : « Asia va bien et sa foi dans le Christ fait d'elle une femme heureuse, même en prison » avait témoigné le directeur de la REF (Renaissance Education Foundation), Joseph Nadeem, qui avait pu rendre visite à la jeune femme, accompagné de son époux, de deux de ses cinq enfants et de sa belle-fille, à la prison de femmes de Multan.
REJOINDRE LA CHAINE DE PRIERE POUR LA LIBERATION D'ASIA BIBI
Sources : Agence Fides , Vatican Insider, Observatoire de la christianophobie,Radio Notre-Dame
Dernière édition par Claire le Jeu 7 Jan 2016 - 9:21, édité 1 fois