Conversion : Céline, du deuil à la vie
14.09.2014
Céline est effondrée. Elle qui se dit athée se pose soudain des questions sur la vie après la mort… Une porte s’ouvre avec des réponses, et beaucoup plus.
Voici son témoignage :
"Originaire de la région parisienne, j’ai vécu un début de vie plutôt insouciant et, malgré un cursus scolaire un peu chaotique, j’ai décroché mon BTS de gestion. J’ai travaillé plusieurs années pour une PME, jusqu’à la rencontre de mon mari en 1999. Nous voulions tous deux vivre à la campagne, rêve qui s’est réalisé trois ans plus tard : nous nous sommes installés dans le Jura.
Après la naissance de nos deux enfants, je me suis tournée tout naturellement vers la petite enfance, en tant qu’assistante maternelle, les enfants étant pour moi une source permanente de joie. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme on dit, un mari aimant, des enfants en bonne santé et plein de vie, du travail, une maison…
MON CŒUR SE BRISE
Tout vole en éclat à l’annonce de la mort de mon petit frère ! Mon cœur se brise, ce n’est pas possible ! Pourquoi lui qui est si jeune ? Mais le plus dur est à venir. Tout comme moi, mon frère n’est pas baptisé, il ne souhaitait pas de funérailles religieuses. Voici le moment, on l’enterre au cimetière sur quelques airs qu’il aimait. Puis chacun « retourne à ses préoccupations ». Je me sens défaillir : c’est terminé ? La mort se résume à ça ? Nous l’aurions enterré dans le fond du jardin, cela aurait été la même chose ! Cela me choque profondément, mon frère ne peut pas partir comme ça ! Je ressens le besoin de prier pour lui et me rends à l’église. Pourquoi, moi qui viens d’une famille athée ? Je ne sais pas prier, mais sans même parler, je me sens apaisée. Je me pose mille questions. Existe-t-il une vie après la mort ? Se reverra-t-on ? Est-il bien là où il est ? Mais je n’ai pas de réponses…
JE N’AI PLUS GOUT A LA VIE
Deux années passent, mon chagrin est toujours là, je n’ai plus goût à la vie malgré tout l’amour de mes proches, je passe par des moments de colères, de désespoir, j’en veux à la terre entière. Puis vient le jour où je me rends aux obsèques d’une mamie du village, chrétienne. Je suis triste, je l’aimais beaucoup. J’écoute différents textes choisis par la famille et, pour la première fois depuis deux ans, je ressens de la joie, de l’espoir, on m’apporte enfin des réponses à mes questions, je comprends que je ne suis plus seule. Mon regard s’illumine, mon cœur s’ouvre, j’ai soif de ce « bien-être », je veux faire connaissance avec Dieu.
Je contacte le prêtre qui me convie à la réunion des « recommençants », groupe de parole et d’échanges. Mais, bien plus encore, pour moi c’est la découverte d’une deuxième famille, une communauté croyante et fraternelle. Ensemble, nous lisons l’Évangile selon saint Matthieu et échangeons autour de ces lectures. Au fil des réunions, je me sens revivre : je suis heureuse, tout m’apparaît tellement plus simple ! Je vois les choses différemment, un paysage me bouleverse, ma sensibilité est extraordinairement vive et mon regard sur les autres bienveillant. Je remercie Dieu de m’avoir permis de redécouvrir ce que je ne voyais plus, il m’a libéré de mes inquiétudes, il me remplit de joie et d’espérance. Grâce à lui, je crois en la résurrection et cela donne un sens à ma vie.
UNE RENAISSANCE
J’ai donc demandé le baptême. Je voulais être une enfant de Dieu, recevoir son amour et agir dans ma vie et celle des autres selon l’Évangile. Mon baptême, célébré dans la nuit de Pâques cette année à Poligny (Jura), a été pour moi une renaissance. Dieu est avec moi, en moi ; son épaule est solide et, en même temps, chaleureuse et réconfortante. Chaque jour, je me demande comment être digne de lui ; je me sens investie d’une « mission » : aider et aimer mon prochain, comme Dieu l’a fait pour moi. Je veux partager le bonheur immense et intense que Dieu m’a transmis. Aussi, je recevrai le sacrement de la confirmation le 1er décembre prochain afin que l’Esprit Saint m’emplisse de sa force et que sa sagesse me guide.
Article initialement paru dans l'1visible n°43
Céline avait tout pour être heureuse, un mari, des enfants, la vie dont elle rêvait. Jusqu’au jour où son jeune frère est mort.
l'1visible / Il est vivant
Céline est effondrée. Elle qui se dit athée se pose soudain des questions sur la vie après la mort… Une porte s’ouvre avec des réponses, et beaucoup plus.
Voici son témoignage :
"Originaire de la région parisienne, j’ai vécu un début de vie plutôt insouciant et, malgré un cursus scolaire un peu chaotique, j’ai décroché mon BTS de gestion. J’ai travaillé plusieurs années pour une PME, jusqu’à la rencontre de mon mari en 1999. Nous voulions tous deux vivre à la campagne, rêve qui s’est réalisé trois ans plus tard : nous nous sommes installés dans le Jura.
Après la naissance de nos deux enfants, je me suis tournée tout naturellement vers la petite enfance, en tant qu’assistante maternelle, les enfants étant pour moi une source permanente de joie. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme on dit, un mari aimant, des enfants en bonne santé et plein de vie, du travail, une maison…
MON CŒUR SE BRISE
Tout vole en éclat à l’annonce de la mort de mon petit frère ! Mon cœur se brise, ce n’est pas possible ! Pourquoi lui qui est si jeune ? Mais le plus dur est à venir. Tout comme moi, mon frère n’est pas baptisé, il ne souhaitait pas de funérailles religieuses. Voici le moment, on l’enterre au cimetière sur quelques airs qu’il aimait. Puis chacun « retourne à ses préoccupations ». Je me sens défaillir : c’est terminé ? La mort se résume à ça ? Nous l’aurions enterré dans le fond du jardin, cela aurait été la même chose ! Cela me choque profondément, mon frère ne peut pas partir comme ça ! Je ressens le besoin de prier pour lui et me rends à l’église. Pourquoi, moi qui viens d’une famille athée ? Je ne sais pas prier, mais sans même parler, je me sens apaisée. Je me pose mille questions. Existe-t-il une vie après la mort ? Se reverra-t-on ? Est-il bien là où il est ? Mais je n’ai pas de réponses…
JE N’AI PLUS GOUT A LA VIE
Deux années passent, mon chagrin est toujours là, je n’ai plus goût à la vie malgré tout l’amour de mes proches, je passe par des moments de colères, de désespoir, j’en veux à la terre entière. Puis vient le jour où je me rends aux obsèques d’une mamie du village, chrétienne. Je suis triste, je l’aimais beaucoup. J’écoute différents textes choisis par la famille et, pour la première fois depuis deux ans, je ressens de la joie, de l’espoir, on m’apporte enfin des réponses à mes questions, je comprends que je ne suis plus seule. Mon regard s’illumine, mon cœur s’ouvre, j’ai soif de ce « bien-être », je veux faire connaissance avec Dieu.
Je contacte le prêtre qui me convie à la réunion des « recommençants », groupe de parole et d’échanges. Mais, bien plus encore, pour moi c’est la découverte d’une deuxième famille, une communauté croyante et fraternelle. Ensemble, nous lisons l’Évangile selon saint Matthieu et échangeons autour de ces lectures. Au fil des réunions, je me sens revivre : je suis heureuse, tout m’apparaît tellement plus simple ! Je vois les choses différemment, un paysage me bouleverse, ma sensibilité est extraordinairement vive et mon regard sur les autres bienveillant. Je remercie Dieu de m’avoir permis de redécouvrir ce que je ne voyais plus, il m’a libéré de mes inquiétudes, il me remplit de joie et d’espérance. Grâce à lui, je crois en la résurrection et cela donne un sens à ma vie.
UNE RENAISSANCE
J’ai donc demandé le baptême. Je voulais être une enfant de Dieu, recevoir son amour et agir dans ma vie et celle des autres selon l’Évangile. Mon baptême, célébré dans la nuit de Pâques cette année à Poligny (Jura), a été pour moi une renaissance. Dieu est avec moi, en moi ; son épaule est solide et, en même temps, chaleureuse et réconfortante. Chaque jour, je me demande comment être digne de lui ; je me sens investie d’une « mission » : aider et aimer mon prochain, comme Dieu l’a fait pour moi. Je veux partager le bonheur immense et intense que Dieu m’a transmis. Aussi, je recevrai le sacrement de la confirmation le 1er décembre prochain afin que l’Esprit Saint m’emplisse de sa force et que sa sagesse me guide.
Article initialement paru dans l'1visible n°43