Pakistan : une chrétienne humiliée et battue perd son enfant
SYLVAIN DORIENT (212)
27.11.2014
Rana, province de Punjab. La jeune femme travaillait comme femme de ménage. Parce qu’elle ne « travaillait pas bien », l’un des fils de son employeur, accompagné de quatre amis l’ont déshabillée, battue et jetée dehors, l’obligeant à s'exhiber dans la rue pendant une demi-heure. Finalement recueillie par une vieille dame, elle a été amenée à l’hôpital, mais son enfant n’a pas pu être sauvé. « J’étais enceinte de deux mois », explique la victime à Asia News. La jeune mère de quatre autres enfants, dénonce : « La police n’arrête pas les coupables. Si je n’obtiens pas justice je vais me suicider ».
Le jour même de ces exactions, un rassemblement célébrait la Journée de l’élimination de la violence faite aux femmes dans la capitale du district, Faisalabad. Les participants appelaient le gouvernement à approuver une loi contre les violences domestiques, les conversions forcées et les crimes réalisés par l’appareil d’État. L'avocat chrétien Hashmat Barkat explique que « les femmes des religions minoritaires sont des cibles faciles ». Parmi les associations rassemblées ce 25 novembre, les plus actives dénonçaient l’exploitation des travailleurs, sans droit ni protection, et une « culture patriarcale qui s’accommode de la violence domestique ».
Les violences contre les chrétiens, d’une façon générale, ne cessent d'augmenter au Pakistan, notamment depuis le massacre de Gorja, en 2009, pendant lequel huit chrétiens furent brûlés vifs.
De nombreux autres massacres ont suivi : attentats suicides, destruction de maisons…
Les chrétiens sont une petite minorité dans ce pays, ils représentent seulement 1,6% des 180 millions de Pakistanais à 97% musulmans.
Le 25 novembre, journée de l’élimination de la violence faite aux femmes, une chrétienne de 28 ans, enceinte, a été déshabillée et battue « parce qu’elle ne travaillait pas assez bien ». Elle a perdu l’enfant qu’elle portait.
SYLVAIN DORIENT (212)
27.11.2014
© Arif Ali / AFP
Rana, province de Punjab. La jeune femme travaillait comme femme de ménage. Parce qu’elle ne « travaillait pas bien », l’un des fils de son employeur, accompagné de quatre amis l’ont déshabillée, battue et jetée dehors, l’obligeant à s'exhiber dans la rue pendant une demi-heure. Finalement recueillie par une vieille dame, elle a été amenée à l’hôpital, mais son enfant n’a pas pu être sauvé. « J’étais enceinte de deux mois », explique la victime à Asia News. La jeune mère de quatre autres enfants, dénonce : « La police n’arrête pas les coupables. Si je n’obtiens pas justice je vais me suicider ».
Le jour même de ces exactions, un rassemblement célébrait la Journée de l’élimination de la violence faite aux femmes dans la capitale du district, Faisalabad. Les participants appelaient le gouvernement à approuver une loi contre les violences domestiques, les conversions forcées et les crimes réalisés par l’appareil d’État. L'avocat chrétien Hashmat Barkat explique que « les femmes des religions minoritaires sont des cibles faciles ». Parmi les associations rassemblées ce 25 novembre, les plus actives dénonçaient l’exploitation des travailleurs, sans droit ni protection, et une « culture patriarcale qui s’accommode de la violence domestique ».
Les violences contre les chrétiens, d’une façon générale, ne cessent d'augmenter au Pakistan, notamment depuis le massacre de Gorja, en 2009, pendant lequel huit chrétiens furent brûlés vifs.
De nombreux autres massacres ont suivi : attentats suicides, destruction de maisons…
Les chrétiens sont une petite minorité dans ce pays, ils représentent seulement 1,6% des 180 millions de Pakistanais à 97% musulmans.