Recourir au portier
Par Benoît, 27 novembre 2014 ( les cahiers libres )
OUI, j’avoue : je me confesse. Et pourtant… Chaque fois c’est la même chose : je décide d’y aller, je me fixe une date. La date arrive, je recule la date ; la date re-arrive, je re-recule la date. Mais malgré ce retard, la patience de Dieu finit toujours par m’avoir et je vais me confesser.
J’ai pourtant dressé une liste convaincante de bonnes raisons pour ne pas me confesser, en voici un extrait :
1)- C’est humiliant,
2)- Je n’aime vraiment pas ça,
3)- Je confesse (presque) toujours les mêmes péchés (sauf parfois quand j’ai le malheur de pécher avec originalité),
4)- Mieux vaut attendre le semaine prochaine, d’ici là j’aurais le temps de faire un examen de conscience un peu plus sérieux (excuse à réitérer chaque lundi matin),
5)- Je n’y trouve même pas la petite compensation psychologique dont certains parlent : se sentir léger en sortant du confessionnal.
Et malgré tout cela, je finis toujours par y aller. Je n’y peux rien, le fond de mon être est saisi par la vérité de l’Évangile : “Il m’a aimé et s’est livré pour moi” (Ga 2, 20). Quoi que je fasse, quoi que j’ai fait, il m’aime. Alors que j’étais sans force c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour moi, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheur, est mort pour nous (Cf. Rm 5, 6-8). Il n’y a rien à y faire, il m’aime. Rien à y faire, plus que ma misère, plus que mon humiliation, il y a sa miséricorde, il y a son humilité. Rien à y a faire, il revient sans cesse, me regarde et, se faisant plus petit que moi, me dit “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” (Lc 18, 41). Il se ceint d’un linge, se met à mes pieds et me les lave (Cf. Jn 13). C’est Lui qui m’aime, toujours Lui le premier (Cf. 1 Jn 4,10). Il a définitivement donné sa vie pour moi. Alors, à son amour, je cède.
Je lui fait confiance, et lui faisant confiance je me tourne vers l’Église à laquelle il a confié mon salut :
“Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes des Enfers ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux (…) quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié.” (Mt 16, 18-19)
Je vais voir le portier à qui furent confiée les clefs et je me confesse.
Non pas parce que ça me fait du bien ou que ça me donne bonne conscience, pas non plus par conformisme, non … pour rien de tout ça.
Simplement parce que j’ai besoin d’être sauvé ; parce que, par la Croix de Jésus, ce portier à le pouvoir de me délier.
Parce que sortant du confessionnal, je me sais pardonné.
Merci Jésus.
Merci à tous ceux qui ont donné leur vie pour être portier du Seigneur.
Benoît
Par Benoît, 27 novembre 2014 ( les cahiers libres )
OUI, j’avoue : je me confesse. Et pourtant… Chaque fois c’est la même chose : je décide d’y aller, je me fixe une date. La date arrive, je recule la date ; la date re-arrive, je re-recule la date. Mais malgré ce retard, la patience de Dieu finit toujours par m’avoir et je vais me confesser.
J’ai pourtant dressé une liste convaincante de bonnes raisons pour ne pas me confesser, en voici un extrait :
1)- C’est humiliant,
2)- Je n’aime vraiment pas ça,
3)- Je confesse (presque) toujours les mêmes péchés (sauf parfois quand j’ai le malheur de pécher avec originalité),
4)- Mieux vaut attendre le semaine prochaine, d’ici là j’aurais le temps de faire un examen de conscience un peu plus sérieux (excuse à réitérer chaque lundi matin),
5)- Je n’y trouve même pas la petite compensation psychologique dont certains parlent : se sentir léger en sortant du confessionnal.
Et malgré tout cela, je finis toujours par y aller. Je n’y peux rien, le fond de mon être est saisi par la vérité de l’Évangile : “Il m’a aimé et s’est livré pour moi” (Ga 2, 20). Quoi que je fasse, quoi que j’ai fait, il m’aime. Alors que j’étais sans force c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour moi, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheur, est mort pour nous (Cf. Rm 5, 6-8). Il n’y a rien à y faire, il m’aime. Rien à y faire, plus que ma misère, plus que mon humiliation, il y a sa miséricorde, il y a son humilité. Rien à y a faire, il revient sans cesse, me regarde et, se faisant plus petit que moi, me dit “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” (Lc 18, 41). Il se ceint d’un linge, se met à mes pieds et me les lave (Cf. Jn 13). C’est Lui qui m’aime, toujours Lui le premier (Cf. 1 Jn 4,10). Il a définitivement donné sa vie pour moi. Alors, à son amour, je cède.
Je lui fait confiance, et lui faisant confiance je me tourne vers l’Église à laquelle il a confié mon salut :
“Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes des Enfers ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux (…) quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié.” (Mt 16, 18-19)
Je vais voir le portier à qui furent confiée les clefs et je me confesse.
Non pas parce que ça me fait du bien ou que ça me donne bonne conscience, pas non plus par conformisme, non … pour rien de tout ça.
Simplement parce que j’ai besoin d’être sauvé ; parce que, par la Croix de Jésus, ce portier à le pouvoir de me délier.
Parce que sortant du confessionnal, je me sais pardonné.
Merci Jésus.
Merci à tous ceux qui ont donné leur vie pour être portier du Seigneur.
Benoît
Dernière édition par Mich'el le Ven 28 Nov 2014 - 15:51, édité 1 fois