par Invité Lun 1 Déc 2014 - 23:41
HARRY POTTER conduit-il au Satanisme ?
dimanche 15 juin 2008
France Catholique
Analyse faite par l’hebdomadaire Cristo Hoy, 24-30 Juillet 2007, pp. 14-15, suite au Congrès national des exorcistes du Mexique (400 personnes), terminé le 20 juillet 2007. (Entrevues des Pères Pedro Mendoza, coordinateur des exorcistes de l’archidiocèse de Mexico, Jordi Rivero, exorciste de Rome, et Michael O’Brien, analyste de Harry Potter).
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Synthèse du P. Marie Joseph, SJM.
1º Tout récit a une valeur pédagogique, pour le bien ou pour le mal. Tout récit est un moyen de transmettre des valeurs. Ce qui est mauvais en Harry Potter n’est pas qu’il contienne des sorcières, mais qu’il les présente comme des modèles.
2º HP présente au jeune lecteur l’usage du monde occulte comme un modèle attrayant. Ceci peut désarmer l’enfant, tant au niveau subconscient qu’au plan spirituel. Si on met dans la tête d’un enfant qu’il peut devenir un sorcier, il le croit ; et s’il commence à faire ce que fait HP, il est introduit au monde des pratiques occultes qui sont réelles et sont l’oeuvre de Satan.
3º Sous couvert de fantaisie, HP présente des pratiques occultes réelles. En voici quelques-unes : magie, sorcellerie et sortilèges y sont fréquents. On y voit des rites (éd. anglaise, p.117-122), des incantations (Hermione sur Neville, p.273), des malédictions, des possessions par des esprits (Valdemont possède Quirrell, p.293-295). L’enfant y apprend aussi à lire les feuilles de thé, l’importance de la pierre magique pour se sauver (pratique très actuelle du Nouvel Age)... Et tout ceci se présente comme des pouvoirs qui peuvent être canalisés « pour faire le bien » (Or l’Eglise affirme depuis toujours que jamais on ne peut utiliser le mal pour faire le bien). HP présente ceux qui manipulent l’occultisme comme ayant de la chance. Dans le livre 4, on décrit la profanation d’un cimetière et un rite avec de la chair et du sang humains...! (est-ce seulement fantaisie ou rite satanique ?).
4º Il faut savoir discerner quelles valeurs présente un livre ou un film. Ici la magie est présentée comme un chemin de réalisation personnelle et de bonheur. Elle est exaltée et devient le centre d’intérêt principal et la méthode pour résoudre les problèmes. Ces contes enseignent qu’il existe deux mondes : 1ºLe monde non-magique qui est triste et rempli de personnes limitées ; 2ºLe monde magique qui est fait de personnes plus éclairées et capables de vivre pleinement. Harry était malheureux dans sa famille jusqu’à ce qu’il entre à l’école de magie. Quitter la maison et devenir magicien est la solution. Tous ceux qui ne sont pas magiciens sont des « muggle », des personnes malheureuses et inférieures, incapables de comprendre le monde merveilleux de la magie. Ainsi l’enfant est entraîné à considérer comme « muggle » toute personne qui critique le monde de la magie. Les résultats le confirment : des milliers d’enfants écrivent et veulent devenir sorciers.
5º HP est très différent des romans chrétiens (Tolkien, C.S.Lewis), qui donnent une vision chrétienne de la magie, mettent en garde contre ses dangers et montrent leur influence destructrice sur l’homme. HP a un style agnostique et païen : Rowlings présente la victoire de Harry comme le fruit de connaissances et de pouvoirs ésotériques : cela s’appelle gnosticisme. Au contraire, Tolkien présente la victoire de Frodo comme fruit de son humilité, de son obéissance et de son courage pour souffrir pour le prochain : cela s’appelle christianisme.
6º Le cardinal Ratzinger écrit à Gabriel Kuby le 7 mars 2003 : « Vous avez raison d’éclairer les gens sur Harry Potter1, parce que ce sont des séductions subtiles qui agissent sans qu’on s’en aperçoive, et pour cela falsifient la vie chrétienne dans l’âme (des enfants) avant qu’elle ait pu croître correctement ».
7º Beaucoup de chrétiens approuvent ces livres parce qu’ils ne savent pas la vérité sur l’occultisme et le confondent avec de pures fantaisies. Aujourd’hui ce monde de l’occultisme est de plus en plus à portée de tous, il est intégré à notre culture, il se présente souvent aux enfants comme une expérience amusante.
(1) Kuby a écrit : Harry Potter, gut oder böse, pour répondre au P. Peter Fleetwood du Secrétariat des Conférences Épiscopales d’Europe, ancien membre du Conseil pontifical pour la Culture, qui avait déclaré en février 2003 que Harry Potter ne présente « aucun problème ».