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    Travail dominical : une question de cohérence

    Claire
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    Travail dominical : une question de cohérence Empty Travail dominical : une question de cohérence

    Message par Claire Ven 12 Déc 2014 - 22:42

    UNE QUESTION DE COHÉRENCE

    Publié le 11 déc 2014 à 19:35 Politique Un commentaire

    Il y a quelques jours, la justice administrative ordonnait au Conseil Général de Vendée de retirer la crèche qui était exposée dans le hall du bâtiment « au nom de la laïcité ». Interrogée par les médias, la grande majorité des élus s’est offusquée de cette décision, rejoignant le sentiment d’une grande partie des Français. Le bon sens refuse une laïcité qui nous ferait renier nos racines, notre culture et notre histoire. On a même l’intuition contraire : en ces temps de crise, de flottement et d’incertitudes, il est précieux de retrouver le patrimoine commun qui nous rassemble. Noël, y compris dans sa dimension chrétienne, en fait partie de façon indéniable.


    Il y a quelques mois, nous nous sommes réjouis, à plusieurs reprises sur ce blog, de la formidable mobilisation pour défendre le mariage homme/femme, la complémentarité père/mère et la famille de façon plus générale. Ce fut là encore une vraie joie de voir beaucoup d’élus prendre position et descendre dans la rue avec des centaines de milliers de Français.


    Mais quel étonnement de voir chez ces défenseurs de la famille – comme chez ceux qui ont voulu défendre notre culture chrétienne et populaire à travers cette histoire de crèche – des partisans de l’extension du travail du dimanche !


    Où est la cohérence ?


    Le repos dominical fait tout autant partie de notre culture – et de notre foi pour les chrétiens – que la crèche. La nécessité d’un jour de gratuité et de repos, pour rappeler que l’homme ne se définit pas seulement par ce qu’il produit ou consomme, est une intuition profonde que nous partageons depuis des siècles, inspirés en cela par l’Ecriture Sainte. Eclairés par la doctrine sociale de l’Eglise, les chrétiens ont participé aux luttes sociales pour imposer peu à peu ce dimanche non travaillé et offrir à tous un temps de gratuité.


    Comment défendre la famille si on la prive en même temps de ce jour de retrouvailles et de détente où elle peut se rassembler ? D’ailleurs, sommes-nous les premiers – nous, chrétiens – à veiller sur la qualité de nos dimanches ?
    Les partisans de l’extension du travail du dimanche ont des arguments économiques ? Ceux-ci sont discutables et discutés, y compris par des chefs d’entreprise ou des économistes. Mais au fond qu’importe. La fin ne justifie pas les moyens. Ce n’est pas d’abord une question économique : c’est une question de société. Affaiblir le dimanche, c’est bouleverser le rythme de vie de toute la société, des familles, des enfants. Affaiblir le dimanche, c’est toucher à l’homme et à ses besoins fondamentaux : se reposer, se retrouver, servir, s’engager, se détendre, prier…


    La tentation ultralibérale


    On parle de liberté… Mais au-delà du fait que celle des salariés n’est pas assurée – aujourd’hui volontaires, demain obligés sous la pression de l’employeur – la question est la même que pour les réformes sociétales : le désir individuel doit-il primer en tout temps ? Non, s’il remet en cause des principes fondamentaux et des institutions qui fondent notre vie en commun. C’est le cas pour le repos dominical car celui-ci fait partie du bien commun.


    L’ultralibéralisme, qu’il soit éthique, sociétal ou économique, porte toujours la même erreur : la tentation de toute-puissance du désir individuel. On connaît déjà ceux qui en paient le prix : les plus pauvres, les plus fragiles, les plus petits. Quand il n’est pas régulé, c’est évidemment le désir du plus fort qui prend le dessus.


    Qu’on nous permette, pour finir, de citer deux personnalités, l’une religieuse, l’autre politique. Elles disent sensiblement la même chose :


    « Peut-être est-ce le moment de se demander si travailler le dimanche est une vraie liberté… le dimanche sans travail affirme que l’économie n’a pas la priorité sur l’humain, sur la gratuité et sur les relations non commerciales, sur les relations familiales et amicales, et, pour les croyants, sur la relation avec Dieu et avec la communauté. »


    « Ce n’est pas une réforme subalterne, c’est un moment de vérité autour de la seule question qui vaille : dans quelle société voulons-nous vivre ? Veut-on faire de la consommation –  encore plus qu’aujourd’hui – l’alpha et l’oméga de notre société ? La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial et l’accumulation de biens de grande consommation ? 
    Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres. C’est un moment précieux qui doit être consacré à la famille et aux amis, à la vie associative, à la culture et au sport… 
    Valorisons l’être, plutôt que le tout avoir. Gardons du temps pour penser, respirer et vivre. »

    La première citation est du Pape François (ici). 


    La deuxième est de Martine AUBRY, maire socialiste de Lille
    Sa remarquable tribune est à lire ici. 


    C’est une joie de voir des élus de tous les partis partager le même discours, inspiré par cette doctrine sociale de l’Eglise qui a tant marqué notre culture. On peut par exemple lire Jean-Frédéric POISSON (ici) ou même Charles BEIGBEDER, qu’on ne pourra accuser de marxisme, ni de rien connaître aux affaires ! Son propos est pourtant très clair sur le sujet (à lire ici).


    Famille, culture, vie sociale : il est essentiel que les chrétiens soient cohérents sur ces sujets et appellent leurs élus à la même cohérence pour défendre le bien commun.

    Addendum : 

    Un cadre dirigeant d’un groupe de grande distribution ( donc nous écrit suite à cet article pour donner cette petite analyse qu’il me semble bon de vous partager :
    « Sur le plan économique, il y a aura un surcroit d’activités pour les zones touristiques (Champs-Elysées… ). Relativement indiscutable et qui peut se traiter par exception.
     Il n’aura échappé à l’attention de personne que trois types de groupes militent pour l’ouverture du dimanche pour des raisons qui n’ont pas grand-chose à voir avec le bien commun :
    - Les grands groupes de distribution (Bricolage en tête mais aussi beaucoup d’autres) ; Cela leur permet de se créer un avantage concurrentiel le dimanche au détriment du commerce de proximité qui ne peut le faire. En clair, le plus gros écrase le plus faible ;
    - Les personnes travaillant à temps partiel qui souhaitent souvent le faire pour avoir de quoi vivre décemment. La volonté de travailler le dimanche n’est pas une décision libre parce qu’on leur impose, parce qu’ils subissent le temps partiel le reste de la semaine et qu’on les paye mal ;
    - Certains hommes politiques de droite et certains journalistes (Les Echos,…) qui utilisent cette loi pour montrer que le gouvernement est incapable de faire bouger les choses. Du pur opportunisme pour servir un combat personnel indépendant du fond dont ils se moquent : eux-mêmes et leurs enfants ont, il est vrai, peu de probabilité de tenir une caisse chez Leroy Merlin un dimanche après-midi…

     
    http://www.padreblog.fr/une-question-de-coherence
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    Travail dominical : une question de cohérence Empty Re: Travail dominical : une question de cohérence

    Message par Claire Mar 12 Juil 2016 - 10:33

    Travail dominical : une question de cohérence Reposd10

    Maintenant que le travail du dimanche s'institutionnalise en France, doucement mais sûrement, tout catholique pourra se retrouver confronté à des choix difficiles...


    Nous avons recherché quelques enseignements forts sur ce sujet. 
    Voici ce sermon tout en puissance du saint patron des curés, le Saint Curé d'Ars. 


    Aucun confesseur n’oserait parler ainsi de nos jours : "Vous travaillez le dimanche, vous travaillez mes enfants, mais si ce que vous gagnez ruine votre âme, il vous faudra peut-être pleurer toute une éternité pour ces gains terrestres..."


    “Oh ! Comme il se trompe dans ses calculs, celui qui se démène le dimanche avec la pensée qu'il va gagner plus d'argent ou faire plus d'ouvrage ! Est-ce que deux ou trois sous pourront jamais compenser le tort qu'il se fait à lui-même en violant la loi du bon Dieu ? Vous vous imaginez que tout dépend de votre travail ; mais voilà une maladie, voilà un accident... Il faut si peu de choses ! un orage, une grêle, une gelée. Le bon Dieu, avec la prière peut vous éviter tant de déboires, mais il peut aussi simplement laisser faire...”


    Aucun orage n’a détruit les récoltes durant la présence du saint Curé à Ars.


    Une femme est venue trouver son Curé pour lui demander de ramasser son foin ce dimanche.


    "Mais, lui dit le Curé, ce n'est pas nécessaire ; votre foin ne risque rien." 
    Cette femme insista, disant : "Vous voulez donc que je laisse périr ma récolte ?" Elle mourut le soir même... Son éternité était plus en danger que sa récolte...


    “Travaillez, non pour la nourriture qui se perd, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle. Que vous revient-il d'avoir travaillé le dimanche ? Vous laissez bien la terre telle qu'elle est quand vous vous en allez ; vous n'emportez rien. Ah ! quand on est attaché à la terre, il ne fait pas bon s'en aller !... Pourtant, notre premier but est d'aller à Dieu ; nous sommes sur la terre pour cela... Le dimanche, c'est le bien du bon Dieu ; c'est son jour à Lui, le jour du Seigneur.”
    “Il a fait tous les jours de la semaine ; il pouvait tous les garder, il vous en a donné six, il ne s'est réservé que le septième ; il veut qu'en ce jour, vous ne travailliez nullement, pas plus que si vous étiez à l'agonie.”


    “De quel droit touchez-vous à ce qui ne vous appartient pas ? Vous savez que le bien volé ne profite jamais. Le jour que vous volez au Seigneur ne vous profitera pas non plus. Vous avez deux moyens pour devenir pauvre : travailler le dimanche et prendre le bien d'autrui.



    Ces paroles du Curé d’Ars sont toujours d’actualité. Mais comment la sanctification du Dimanche pourra-t-elle être possible si les trois quarts de la population travaillent ? Il ne faut pas s’y tromper, tout a été fait pour que, après la destruction de la famille, les atteintes à la vie, avec la mondialisation qui ruine le travail de nos pays développés, nous arrivions à la destruction de toute l’organisation religieuse morale et sociale catholique...


    Le problème est bien là : la France et la plupart des pays d'Europe, sous une action souterraine bien programmée, ont, sans s’en rendre compte, été amené à apostasier. Les écrits de l’Ancien et du Nouveau Testament, les Pères de l’Eglise, la Foi, n'intéressent plus... La doctrine sociale de l’Eglise est attaquée jusque dans ses racines. La femme, devenue l’égale de l’homme et non plus son complément, se doit de faire carrière et, en ne voulant presque plus devenir mère, nous prépare des lendemains difficiles avec un déficit important de naissances (à moins que Dieu intervienne comme Il nous l’a promis !)...
     
       Le 2 avril 1816, selon une tradition historique bien établie, le laboureur de Gallardon, Thomas Martin a été reçu par Louis XVIII, à qui il a révélé, par ordre de l'Archange Raphaël, qu'il fallait impérativement "sanctifier le Jour du Seigneur !"
    Mais si le Saint Curé d'Ars a ramené le repos du dimanche dans sa paroisse, il nous faut compter aujourd’hui sur les croyants de bonne volonté pour revenir à la Messe au moins chaque Dimanche afin de redonner vie à nos églises et à nous-mêmes. Il faut aussi que les catholiques ne se rendent pas le dimanche dans les magasins ouverts ! Car ceux qui font le plus de tort au repos dominical sont ceux qui alimentent ce système et pas forcément ceux qui ne gagnent pas beaucoup et essaient d'arrondir leur fin de mois, le Seigneur sera plus indulgent pour ces derniers...


    Le dimanche est le jour de repos commun à la grande majorité des Français. Il est vrai qu’un quart des salariés est obligé de travailler ce jour-là (pas forcément de gaîté de cœur). 

    Le Dimanche est un jour de ressourcement en famille, et aussi de détente sociale. Plus généralement et prosaïquement, c'est un jour de repos. Cette possibilité de rythmer la semaine de manière régulière est importante. Si dans un couple ou dans une famille, l'un des conjoints ou parent travaille le dimanche, le repos familial est incomplet, dans le sens où les enfants ne peuvent bénéficier de la présence des deux parents et où les deux conjoints se manquent l'un l'autre. Nous pouvons également remarquer que les visites à la famille risquent d'être rendues plus difficiles et amener encore plus l'abandon des plus âgés à eux-mêmes (Je ne peux pas venir te voir, mon mari travaille !).
    Le travail, notion hautement noble, n'a pas à devenir l'otage d'une course ou crise économique ; ce serait dévaluer sa valeur et celle des travailleurs. L'Etat n’a pas non plus à défaire le tissu social et religieux si important pour vivre ensemble, mais à unir et à créer un Pays où il fait bon vivre. 


    Un programme réalisable avec le Bon Dieu... Valable pour chacun de nous !



    Source Etoile Notre Dame

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