Qu'est qui nous lie ? poème de Mich'el

Merci Michel, il est magnifique ton poème. Il me parle beaucoup.

Amitiés.

Merci Andrée,

Il est pondu de ce matin.
Bien sûr, j'ai pensé à ma femme en l'écrivant mais plus largement aux quelques amis que Dieu me donne car si l'amour conjugal a une mission particulière, l'amitié a aussi des missions à accomplir...

Bonne journée,

Amicalement,

Michel

Merci Claire,

Merci Seigneur pour ce talent !

:super: ça m'interpelle!!!!!!!

C'est encourageant, merci Marie-Rose...

J'en partagerai d'autres alors !

M'

J'espère Mich'el,je vais le faire lire à mon époux, il va aimer

L’abbé de mon enfance

Il est noir, du moins son habit.
Ses mains sont de la campagne, calleuses comme on dit.
Il a l’accent de mon pays, il est là dans ma mémoire.
Il ouvre le volet de mon âme, la lumière entre dans cette armoire,
Qu’on appelle confessionnal; je ressors sans bonnet d’âne.
Le curé de mon enfance porte encore la soutane.

Il parcourt les hameaux, rencontre les gens à leur travail,
A l’occasion, enserre la fourche et charge les bottes de paille.
Il enseigne le catéchisme et nous connaissons par cœur,
Les réponses sur la foi comme les enfants de chœur
Savent quand ils doivent verser l’eau sur ses mains,
Apprennent un peu de celui qui est le Chemin,
Et au fil du temps connaissent
Tous les répons de la messe.

Etre aimé de son curé rend fier et heureux ;
Le voir célébrer avec respect éblouit les yeux.
Il fait venir Jésus sur l’autel ;
Je suis alors à deux pas de l’Eternel.
Nous chantons les cantiques à pleine voix,
Dimanche est en fête à Montjoie.

Mais les enfants grandissent et abandonnent la foi.
La vie au bourg s’en va dans l’autrefois.
Les promesses ne tiennent plus et notre curé a mal.
Un cancer l’attrape, Il s’en va à l’hôpital.
Il partira trop tôt, beaucoup trop tôt.
Sur sa tombe, une croix, aucun ex-voto.

J’ai reçu de sa main les sacrements ;
Ai goûté le corps du Christ en froment.
Communiant sans trop le savoir à la véritable Alliance,
J’avais déjà soif et mon âme en cherchait le sens.
Abbé Durand, je ne vois plus très bien ta figure,
Pourtant en union avec toi dans celui qui transfigure.

Mich’el

NB : L’abbé Durand est parti vers le Père en la fête de la Transfiguration, le 6 août 1980.

Très beau! Bravo, Michel!

Beau et émouvant ! ça me fait penser au prêtre de mon enfance qui est d'ailleurs hospitalisé (je l'ai appris en allant à la messe à l'hôpital Mardi, quelle coïncidence !) et pour qui je prie.

 Michel !

C'est très beau et émouvant merci Mich'el.Il nous faut beaucoup prier pour nos prêtres car leur mission n'est pas toujours facile.

Je vais l'imprimer pour le Père Richard qui repart au Bénin ce jeudi!
Là-bas, il a de quoi faire: une ferme, des animaux,( un potager, sûrement), pour nourrir ses 50 orphelins: on a vu les photos......
ici, il a l'impression d'être oisif!
Il était content car on lui a téléchargé: ibreviary, (c'est tout le bréviaire) sur sa tablette: son ordi portable était HS!
Ca a été super et Patrice (mon mari) était content aussi!
pour lui (il est cardiaque à 41 ans...)et pour ton prêtre, Claire!