La Saint-Valentin: quand amour et fidélité s'embrassent
par Jacques Gauthier dans Le blogue de Jacques Gauthier
La Saint-Valentin, fête des amoureux, proclame-t-on dans les médias. Plusieurs achètent du chocolat, des fleurs, ou planifient des sorties au restaurant. Dans certaines paroisses, c'est la fête de la fidélité. On profite de ce remps pour souligner l'anniversaire de mariage de plusieurs couples. Pour mon épouse et moi, cela fait déjà trente-six ans.
L’amour, comme le chocolat, c’est toujours vendeur. Mais la fidélité n’a pas le même goût dans notre société où il semble y avoir une crise de la durée. On confond la fidélité avec le refus de s'ouvrir à l'avenir et le choix à l’épanouissement. Et pourtant, il y a une parenté profonde entre l’amour et la fidélité. La personne fidèle épouse le chemin de l'autre et invente l’avenir. Ce cheminement est une offrande, l'offrande de sa présence, malgré les changements et les épreuves. La fidélité met l'éternité dans le temps et permet souvent à l’amour de tenir ses promesses. Elle est en projet et demande de la patience, car on ne naît pas fidèle, on le devient.
La promesse de fidélité sera toujours un risque. Elle relève le pari que demain il est possible de dire aujourd'hui. Que la promesse dite hier, est de nouveau prononcée et accueillie aujourd'hui. La Saint-Valentin peut être l’occasion pour rechoisir notre conjoint ou conjointe : « Je t’aime et je veux t’être toujours fidèle ». Ce témoignage d’espérance n’a pas de prix, car il est gratuit, comme le pardon, comme Dieu.
« J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer », écrit saint Bernard dans son commentaire sur le Cantique des Cantiques : « Quelle grande chose que l’amour, si du moins, il remonte à son principe, s’il retourne à son origine, s’il reflue vers sa source pour y puiser un continuel jaillissement. De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments et des affections, l’amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d’égal à égal, du moins dans une réciprocité de ressemblance. Car, lorsque Dieu aime, il ne veut rien d’autre que d’être aimé. Il n’aime que pour qu’on l’aime, sachant que ceux qui l’aimeront trouveront dans cet amour même la plénitude de la joie. »
On aime parce qu’on aime, pour rien, parce que ça nous plaît, sans vouloir tout mesurer et calculer. La grande amoureuse Thérèse de Lisieux en témoigne à sa manière dans son poème
Vivre d’amour :
Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas.
Pour aller plus loin : Les défis du jeune couple et Les défis de la soixantaine.
"Chemins vers le silence intérieur avec Thérèse de Lisieux", à paraître en mars aux éditions Parole et Silence.
par Jacques Gauthier dans Le blogue de Jacques Gauthier
La Saint-Valentin, fête des amoureux, proclame-t-on dans les médias. Plusieurs achètent du chocolat, des fleurs, ou planifient des sorties au restaurant. Dans certaines paroisses, c'est la fête de la fidélité. On profite de ce remps pour souligner l'anniversaire de mariage de plusieurs couples. Pour mon épouse et moi, cela fait déjà trente-six ans.
L’amour, comme le chocolat, c’est toujours vendeur. Mais la fidélité n’a pas le même goût dans notre société où il semble y avoir une crise de la durée. On confond la fidélité avec le refus de s'ouvrir à l'avenir et le choix à l’épanouissement. Et pourtant, il y a une parenté profonde entre l’amour et la fidélité. La personne fidèle épouse le chemin de l'autre et invente l’avenir. Ce cheminement est une offrande, l'offrande de sa présence, malgré les changements et les épreuves. La fidélité met l'éternité dans le temps et permet souvent à l’amour de tenir ses promesses. Elle est en projet et demande de la patience, car on ne naît pas fidèle, on le devient.
La promesse de fidélité sera toujours un risque. Elle relève le pari que demain il est possible de dire aujourd'hui. Que la promesse dite hier, est de nouveau prononcée et accueillie aujourd'hui. La Saint-Valentin peut être l’occasion pour rechoisir notre conjoint ou conjointe : « Je t’aime et je veux t’être toujours fidèle ». Ce témoignage d’espérance n’a pas de prix, car il est gratuit, comme le pardon, comme Dieu.
« J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer », écrit saint Bernard dans son commentaire sur le Cantique des Cantiques : « Quelle grande chose que l’amour, si du moins, il remonte à son principe, s’il retourne à son origine, s’il reflue vers sa source pour y puiser un continuel jaillissement. De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments et des affections, l’amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d’égal à égal, du moins dans une réciprocité de ressemblance. Car, lorsque Dieu aime, il ne veut rien d’autre que d’être aimé. Il n’aime que pour qu’on l’aime, sachant que ceux qui l’aimeront trouveront dans cet amour même la plénitude de la joie. »
On aime parce qu’on aime, pour rien, parce que ça nous plaît, sans vouloir tout mesurer et calculer. La grande amoureuse Thérèse de Lisieux en témoigne à sa manière dans son poème
Vivre d’amour :
Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas.
Pour aller plus loin : Les défis du jeune couple et Les défis de la soixantaine.
"Chemins vers le silence intérieur avec Thérèse de Lisieux", à paraître en mars aux éditions Parole et Silence.