Pakistan : un jeune chrétien de 19 ans se sacrifie pour sauver les paroissiens
TEAM ALETEIA (707)
21.03.2015
Il s'appelait Akash Bashir. Ce jeune chrétien, qui montait la garde devant l'église Saint-Jean à Lahore, dimanche dernier 15 mars, a empêché le terroriste d'entrer et de se faire exploser à l'intérieur de l'édifice catholique, archicomble à l'heure de la messe.
Son geste courageux, qui lui a coûté la vie, a sauvé celle de nombreuses autres personnes. Son nom a été dévoilé par Ans, l'agence d'information salésienne : ce jeune était un ancien élève de l'école technique salésienne du quartier de Yuhannabad, à majorité chrétienne, où vivent encore environ 130 000 chrétiens.
Akash Bashir venait d'avoir 19 ans et, ce jour-là, il montait la garde avec un autre jeune devant l'église Saint-Jean. Quand le kamikaze s'est approché de l'entrée, cherchant avec violence à passer outre les deux jeunes gardes, il a été bloqué ; s'apercevant de la charge explosive dissimulée sous son blason, Akash Bashir l'a ceinturé, faisant un bouclier de son corps, et a ainsi évité que le bilan des victimes soit considérablement plus tragique.
« C’est grâce à lui, déclare l'ordre de Don Bosco, si le bilan des victimes n'a pas été aussi lourd que les auteurs de l'attentat l'avaient prévu. » Ce bilan est finalement de neuf victimes parmi les fidèles (16 au total pour les deux lieux de culte), et de 80 blessés dans les deux églises chrétiennes, l'église Saint-Jean et l'Église du Christ, situées à environ 500 m l'une de l'autre, visées par les terroristes.
L'école salésienne, située dans le quartier chrétien de Lahore, restera fermée « tant que sa sécurité ne sera pas garantie ; certains jeunes ne peuvent actuellement même pas rentrer chez eux, en raison de troubles continuels et de violences de rue. En tant que minorité chrétienne, il y a des moments où notre seul espoir est dans l'aide de Dieu et de sa Mère ».
Les évêques ont dénoncé l'attentat terroriste et lancé un appel au calme. Arrivé sur les lieux, Mgr Sebastian Shaw, l’archevêque catholique de Lahore, a salué la mémoire de « deux martyrs » qui ont empêché les terroristes d’aller plus loin que le portail des deux églises.
De jeunes martyrs, a-t-il rappelé, « qui ont donné leur vie pour sauver des centaines de personnes. (…) Leur sang n’aura pas été versé en vain s’il contribue à apporter la paix à tous les citoyens du Pakistan ».
Ce 15 mars à Rome, après la prière dominicale de l'Angélus, le pape François a déclaré : « C’est avec douleur, beaucoup de douleur, que j’ai été informé des attentats terroristes contre deux églises chrétiennes à Lahore, au Pakistan, qui ont causé de nombreux morts et blessés. Ce sont des églises chrétiennes et les chrétiens sont persécutés, nos frères chrétiens versent leur sang seulement parce qu’ils sont chrétiens. Je demande au Seigneur, j’implore le Seigneur, de donner la paix à ce pays et que cette persécution contre les chrétiens – que le monde cherche à cacher – s’achève enfin ».
Adapté de l'italien par Élisabeth de Lavigne
Lors du double attentat commis contre deux églises chrétiennes à Lahore, au Pakistan, le geste d'un étudiant salésien a évité un effroyable carnage.
TEAM ALETEIA (707)
21.03.2015
© STR / AFP
Il s'appelait Akash Bashir. Ce jeune chrétien, qui montait la garde devant l'église Saint-Jean à Lahore, dimanche dernier 15 mars, a empêché le terroriste d'entrer et de se faire exploser à l'intérieur de l'édifice catholique, archicomble à l'heure de la messe.
Son geste courageux, qui lui a coûté la vie, a sauvé celle de nombreuses autres personnes. Son nom a été dévoilé par Ans, l'agence d'information salésienne : ce jeune était un ancien élève de l'école technique salésienne du quartier de Yuhannabad, à majorité chrétienne, où vivent encore environ 130 000 chrétiens.
Akash Bashir venait d'avoir 19 ans et, ce jour-là, il montait la garde avec un autre jeune devant l'église Saint-Jean. Quand le kamikaze s'est approché de l'entrée, cherchant avec violence à passer outre les deux jeunes gardes, il a été bloqué ; s'apercevant de la charge explosive dissimulée sous son blason, Akash Bashir l'a ceinturé, faisant un bouclier de son corps, et a ainsi évité que le bilan des victimes soit considérablement plus tragique.
« C’est grâce à lui, déclare l'ordre de Don Bosco, si le bilan des victimes n'a pas été aussi lourd que les auteurs de l'attentat l'avaient prévu. » Ce bilan est finalement de neuf victimes parmi les fidèles (16 au total pour les deux lieux de culte), et de 80 blessés dans les deux églises chrétiennes, l'église Saint-Jean et l'Église du Christ, situées à environ 500 m l'une de l'autre, visées par les terroristes.
L'école salésienne, située dans le quartier chrétien de Lahore, restera fermée « tant que sa sécurité ne sera pas garantie ; certains jeunes ne peuvent actuellement même pas rentrer chez eux, en raison de troubles continuels et de violences de rue. En tant que minorité chrétienne, il y a des moments où notre seul espoir est dans l'aide de Dieu et de sa Mère ».
Que leur sang ne soit pas versé en vain
Les évêques ont dénoncé l'attentat terroriste et lancé un appel au calme. Arrivé sur les lieux, Mgr Sebastian Shaw, l’archevêque catholique de Lahore, a salué la mémoire de « deux martyrs » qui ont empêché les terroristes d’aller plus loin que le portail des deux églises.
De jeunes martyrs, a-t-il rappelé, « qui ont donné leur vie pour sauver des centaines de personnes. (…) Leur sang n’aura pas été versé en vain s’il contribue à apporter la paix à tous les citoyens du Pakistan ».
Ce 15 mars à Rome, après la prière dominicale de l'Angélus, le pape François a déclaré : « C’est avec douleur, beaucoup de douleur, que j’ai été informé des attentats terroristes contre deux églises chrétiennes à Lahore, au Pakistan, qui ont causé de nombreux morts et blessés. Ce sont des églises chrétiennes et les chrétiens sont persécutés, nos frères chrétiens versent leur sang seulement parce qu’ils sont chrétiens. Je demande au Seigneur, j’implore le Seigneur, de donner la paix à ce pays et que cette persécution contre les chrétiens – que le monde cherche à cacher – s’achève enfin ».
Adapté de l'italien par Élisabeth de Lavigne