La Neuvaine : méditation de l'abbé Christian Venard
Le père Christian Venard est prêtre depuis 1997. Aumônier militaire parachutiste depuis 1998, il a accompagné les troupes françaises sur tous les théâtres d'opérations (Kosovo, Afghanistan, Mali, Liban, etc.). A Montauban il a reçu le dernier souffle de deux de ses paras lâchement assassinés par Merah. Il est l'auteur avec Guillaume Zeller d'un livre témoignage : Un prêtre à la guerre. Il collabore tous les mois à la revue Parole et Prière.
« France, ô ma France très belle
Pour toi je ferais bataille
Je quitterai père et mère
Sans espoir de les revoir jamais »
Le sens du patriotisme semble trop souvent s’être dissout - même chez les chrétiens parfois - dans un hédonisme pacifiste ou un vulgaire individualisme. Certes, comme catholiques, nous savons que notre patrie céleste est ultime. Pour autant, la médiation de la patrie terrestre, cette terre reçue de nos pères, est nécessaire dans notre chemin de foi. « L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l'ordre de la charité » (cf. CEC 2239). Nous sommes les héritiers d'une immense chaîne d'ancêtres, qui a façonné ces paysages, ces institutions, ces architectures, ces arts, de la cuisine à la littérature, de la musique à la peinture, des sciences à la théologie... La France, telle une cathédrale gothique, se dresse devant nous, s'élevant des profondeurs de la terre charnelle, et pointant vers le Ciel ses tours les plus hautes ; toute remplie et de lumières et d'ombres, elle est ce lieu naturel, où chacun de nous est appelé à faire fructifier les talents reçus, pour le service de la patrie et pour la plus grande gloire de Dieu.
A la veille de la Pentecôte, implorons le Saint-Esprit pour nous-mêmes, pour nos dirigeants, afin de retrouver plus encore, le sens du bien commun et l'amour de notre pays, de tous ses héritages.
Le don de la Sagesse - don par lequel, élevant notre esprit au-dessus des choses terrestres, nous contemplons les choses éternelles - nous permettra d'ordonner l'amour à porter à nos deux patries, la céleste et la terrestre.
Le don d'Intelligence - don par lequel nous est facilitée l’intelligence de la Foi - facilitera notre compréhension du lien étroit entre nos deux patries.
Le don de Conseil - don par lequel, dans les doutes et les incertitudes de la vie humaine, nous connaissons ce qui contribue le plus à la gloire de Dieu, à notre salut et à celui du prochain - nous fera discerner les actions à poser, les plus à même de rendre service à notre Patrie et à nos concitoyens dans le souci du Salut éternel.
Le don de Force - don qui nous inspire de l’énergie et du courage pour observer fidèlement la loi de Dieu et de l’Eglise - nous fera sortir de notre torpeur et de nos tiédeurs bourgeoises pour nous mettre au service de nos frères dans la Cité.
Le don de Science - don par lequel nous apprécions sainement les choses créées, et connaissons la manière d’en bien user et de les diriger vers leur fin dernière qui est Dieu - sera particulièrement précieux, en ce domaine du patriotisme, pour discerner avec justesse les combats à mener.
Le don de Piété - don par lequel nous vénérons et nous aimons Dieu et les saints, et nous avons des sentiments de miséricorde et de bienveillance envers le prochain - nous poussera à voir en chaque Français un frère à aimer et à aider.
Enfin le don de la Crainte de Dieu - don qui nous fait respecter Dieu et qui nous détourne du mal en nous portant au bien - contribuera à nous conforter dans tous ces choix au service de Dieu et de la Patrie.
Pour reprendre les mots du Père Doncoeur parlant des héros de 14-18, et en les appliquant à tous nos ancêtres qui nous ont légué ce si beau pays :
« Nos morts ont des droits sur nous. Ils exigent autre chose qu’une démarche : un engagement et un don. Une main vigoureuse nous entraîne au sacrifice, en des modes différents mais également impérieux, et –qui sait ?- peut-être demain à une mort analogue. »
Que la Vierge Marie, Reine de France, nous rende dociles aux inspirations du Consolateur, pour nous mettre, chaque jour un peu plus, au service de nos frères, de notre pays, de l'Eglise et de Dieu.
Le salon beige
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
Rendons à César, ce qui est à César. C'est Andrée qui m'a parlé de cet article!
Le père Christian Venard est prêtre depuis 1997. Aumônier militaire parachutiste depuis 1998, il a accompagné les troupes françaises sur tous les théâtres d'opérations (Kosovo, Afghanistan, Mali, Liban, etc.). A Montauban il a reçu le dernier souffle de deux de ses paras lâchement assassinés par Merah. Il est l'auteur avec Guillaume Zeller d'un livre témoignage : Un prêtre à la guerre. Il collabore tous les mois à la revue Parole et Prière.
« France, ô ma France très belle
Pour toi je ferais bataille
Je quitterai père et mère
Sans espoir de les revoir jamais »
Le sens du patriotisme semble trop souvent s’être dissout - même chez les chrétiens parfois - dans un hédonisme pacifiste ou un vulgaire individualisme. Certes, comme catholiques, nous savons que notre patrie céleste est ultime. Pour autant, la médiation de la patrie terrestre, cette terre reçue de nos pères, est nécessaire dans notre chemin de foi. « L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l'ordre de la charité » (cf. CEC 2239). Nous sommes les héritiers d'une immense chaîne d'ancêtres, qui a façonné ces paysages, ces institutions, ces architectures, ces arts, de la cuisine à la littérature, de la musique à la peinture, des sciences à la théologie... La France, telle une cathédrale gothique, se dresse devant nous, s'élevant des profondeurs de la terre charnelle, et pointant vers le Ciel ses tours les plus hautes ; toute remplie et de lumières et d'ombres, elle est ce lieu naturel, où chacun de nous est appelé à faire fructifier les talents reçus, pour le service de la patrie et pour la plus grande gloire de Dieu.
A la veille de la Pentecôte, implorons le Saint-Esprit pour nous-mêmes, pour nos dirigeants, afin de retrouver plus encore, le sens du bien commun et l'amour de notre pays, de tous ses héritages.
Le don de la Sagesse - don par lequel, élevant notre esprit au-dessus des choses terrestres, nous contemplons les choses éternelles - nous permettra d'ordonner l'amour à porter à nos deux patries, la céleste et la terrestre.
Le don d'Intelligence - don par lequel nous est facilitée l’intelligence de la Foi - facilitera notre compréhension du lien étroit entre nos deux patries.
Le don de Conseil - don par lequel, dans les doutes et les incertitudes de la vie humaine, nous connaissons ce qui contribue le plus à la gloire de Dieu, à notre salut et à celui du prochain - nous fera discerner les actions à poser, les plus à même de rendre service à notre Patrie et à nos concitoyens dans le souci du Salut éternel.
Le don de Force - don qui nous inspire de l’énergie et du courage pour observer fidèlement la loi de Dieu et de l’Eglise - nous fera sortir de notre torpeur et de nos tiédeurs bourgeoises pour nous mettre au service de nos frères dans la Cité.
Le don de Science - don par lequel nous apprécions sainement les choses créées, et connaissons la manière d’en bien user et de les diriger vers leur fin dernière qui est Dieu - sera particulièrement précieux, en ce domaine du patriotisme, pour discerner avec justesse les combats à mener.
Le don de Piété - don par lequel nous vénérons et nous aimons Dieu et les saints, et nous avons des sentiments de miséricorde et de bienveillance envers le prochain - nous poussera à voir en chaque Français un frère à aimer et à aider.
Enfin le don de la Crainte de Dieu - don qui nous fait respecter Dieu et qui nous détourne du mal en nous portant au bien - contribuera à nous conforter dans tous ces choix au service de Dieu et de la Patrie.
Pour reprendre les mots du Père Doncoeur parlant des héros de 14-18, et en les appliquant à tous nos ancêtres qui nous ont légué ce si beau pays :
« Nos morts ont des droits sur nous. Ils exigent autre chose qu’une démarche : un engagement et un don. Une main vigoureuse nous entraîne au sacrifice, en des modes différents mais également impérieux, et –qui sait ?- peut-être demain à une mort analogue. »
Que la Vierge Marie, Reine de France, nous rende dociles aux inspirations du Consolateur, pour nous mettre, chaque jour un peu plus, au service de nos frères, de notre pays, de l'Eglise et de Dieu.
Le salon beige
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Rendons à César, ce qui est à César. C'est Andrée qui m'a parlé de cet article!