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    L'espérance du chrétien, l'espérance de l'église...

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    Message par Invité Mar 18 Mai 2010 - 15:42

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    L'espérance du chrétien, l'espérance de l'église


    Le Dieu que nous servons est appelé le Dieu de l'espérance. La foi et l'espérance sont indissociables dans toute l'Écriture : par conséquent, nous qui croyons, nous sommes du même coup des " espérants " ! Nous devons être caractérisés, dans tous les pas que nous faisons, par l'espérance. L'espérance n'a pas de valeur en soi si l'objet de l'attente est sans valeur. Mais Celui que nous attendons est lui-même appelé notre espérance : "Christ en vous, l'espérance de la gloire" (Col 1 :27). Nous n'attendons pas quelque chose, mais quelqu'un : c'est là notre espérance. Au centre il y a la personne de Jésus-Christ : l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier.

    1. La venue ou l'avènement du Seigneur

    Cet événement est aussi appelé sa " révélation " ou sa " manifestation ", ou son " jour ".
    Certains critiquent plus ou moins fortement l'idée de " retour ", ou de " deuxième venue " du Seigneur, et il est important de leur répondre. Certes il n'est pas habituel dans le Nouveau Testament de parler de " deuxième venue " ou de " retour " du Seigneur. Mais deux passages nous autorisent parfaitement à le faire. Dans l'Évangile de Jean au chapitre 14, Jésus annonce qu'il part, et le cœur des disciples est alors rempli de tristesse. Jésus ajoute ensuite (14 :3) : "Je reviendrai vers vous" ou littéralement dans l'original : "Je viendrai de nouveau vers vous". Dans l'Epître aux Hébreux, chapitre 9 verset 28, il est dit qu'il " paraîtra une deuxième fois ". En accompagnant cette affirmation d'une pleine assurance quant au sens tout à fait littéral, concret de ce retour, nous n'avons pas un vague symbole, mais vraiment comme le texte le suggère, l'affirmation d'un retour personnel dans son corps ressuscité : " Comme (de la même façon que) il est monté au ciel, il reviendra. " (Ac 1 :11)
    Mais il nous faut réfléchir à la raison de l'emploi si rare du mot de " retour ". Pourquoi est-ce plutôt le terme de venue qui est utilisé ? Le mot " venue " vient du verbe " être " dans l'original grec du Nouveau Testament. La raison de son emploi est donc que tout l'accent doit porter sur la présence du Seigneur : c'est sa présence qui doit nous importer suprêmement. Ce n'est pas le calendrier, ni les schémas qui doivent compter pour nous, mais la pensée qu'il sera là. L'espérance est indissociable de la foi, mais elle est aussi indissociable de l'amour.. Nous ne le voyons pas encore, mais nous l'aimons (1 Pierre 1 :❤ et parce que nous l'aimons nous voulons le voir, être en sa présence.

    2. Toutes choses nous sont données avec lui

    Cette affirmation se décrit autour de trois axes.
    Premier axe : la vie
    Le Christ est aussi appelé " notre vie " et lorsqu'il paraîtra, ce sera la pleine victoire de la vie, la manifestation que la mort est vaincue. Il est le Vivant aux siècles des siècles et sa venue sera la communication à tous les siens de sa victoire sur la mort. Tous ceux qui sont décédés ressusciteront, et tous ceux qui seront encore vivants de cette vie terrestre seront transformés en vie triomphante et resplendissante. C'est le triomphe de la vie parce que Jésus-Christ est le Vivant. C'est l'image de la germination du grain de blé : si le grain de blé ne meurt, il ne porte pas de fruit. Dans 1 Corinthiens 15, l'apôtre Paul compare la résurrection à la germination d'une semence. La vie nous sera donnée en plénitude lorsque le Seigneur Jésus reviendra, jusqu'à notre corps qui sera transformé. Ce corps d'humiliation soumis à la mort sera transformé en un corps semblable à son corps glorieux, pleinement vivant.
    2 points complémentaires de doctrine sont importants à noter :
    La doctrine de l'état intermédiaire:
    C'est la condition des chrétiens après la mort du corps. Mais qu'en est-il de nos frères et sœurs qui nous ont quittés, qu'en sera-t-il de nous si le Seigneur n'est pas revenu au moment de notre mort ? L'Écriture nous permet de répondre qu'il y a comme une " antichambre " de la victoire de la vie sur la mort que sera l'événement de la résurrection. Ceux qui meurent dans le Seigneur sont heureux dès à présent, sans avoir encore le corps de résurrection. Ils connaissent déjà en sa présence une plénitude de vie spirituelle. C'est déjà la vie. Ils ont reçu la vie par la foi dans cette existence, et lorsqu'ils se détachent du corps, ils sont dans la présence du Seigneur Jésus et vivent déjà en plénitude, sauf pour le corps.
    Ceux qui sont morts dans l'incrédulité (impénitents, ne se repentant pas) ressusciteront aussi, mais non en Christ :
    ils n'auront pas un corps semblable à celui du Seigneur, mais un corps qui ne nous est pas décrit. Il y aura une " résurrection des justes et des injustes " (Actes 24 :15) : les uns ressusciteront pour la vie éternelle, la gloire avec la présence du Seigneur, mais les autres ressusciteront pour le jugement. Parce que l'homme n'est pas entier sans son corps, et qu'il faut que la créature en image de Dieu assume sa responsabilité à toujours devant Dieu, le Seigneur a voulu que même ceux qui ne sont pas au bénéfice de la victoire de Jésus-Christ, qui l'ont refusée, ressuscitent dans un corps qui soit adapté à la situation qui sera la leur.
    Deuxième axe : Le Jugement:
    " Jésus vient pour juger les vivants et les morts " (1 Pierre 4. 5). Ce qui apparaît très clairement à la fin du chapitre 20 de l'Apocalypse, c'est que le jugement représente l'ouverture de deux livres, et non d'un seul.
    Le premier livre est le livre de tout ce que les hommes ont fait : chacun sera jugé selon ses oeuvres, rien ne sera oublié, jusqu'aux actes secrets qui sont restés dans notre cœur, les complaisances, les pensées que nous avons nourries. Tout cela viendra à la lumière. Cela vaut aussi pour les oeuvres des chrétiens. Ce serait terrifiant et désespérant s'il n'y avait que ce seul livre, si nous n'étions jugé que sur la base des oeuvres ! Nul d'entre nous ne pourrait échapper à la condamnation car, comme l'affirme Esaïe, nos oeuvres les meilleures et nos actes de justice sont comme des linges souillés aux yeux de Dieu (Es 64 :5).
    Mais il y a un second livre, qui est celui de l'inscription de ceux qui appartiennent à Jésus-Christ : le livre de vie. Ceux dont le nom n'est pas trouvé inscrit dans le livre de vie seront jetés dans l'étang ardent de feu et de soufre. Pour le salut ou la perdition, c'est ce livre-là qui compte. Nos oeuvres nous condamnent, mais si nous avons reçu comme un pur cadeau de la part de Dieu la justice de Christ, l'effet de son sacrifice pour nous, alors nous sommes inscrits sur le livre de vie et nous serons reçus dans la vie. Et même nos oeuvres imparfaites qui ne pourraient pas nous valoir le salut, Dieu se plaira à en combler les déficits, à faire passer sur elles la justice même de Christ, pour pouvoir les recevoir et pour pouvoir même nous donner des récompenses, récompenses de pure grâce, par amour envers nous.
    Troisième axe : Le règne:
    Jésus-Christ est manifesté comme le Roi et son retour ("Que ton règne vienne !") est la manifestation de sa royauté. Mais le prince de ce monde, bien qu'il soit bridé parce qu'il est déjà vaincu, agit encore terriblement parmi les fils de la rébellion.

    Qu'est-ce que le règne de Dieu ? Le retour du Seigneur, l'avènement de son règne, c'est le mariage du ciel et de la terre, la Jérusalem céleste qui descend sur la terre nouvelle : c'est une symbiose du ciel et de la terre où le Seigneur lui-même remplace le soleil. Dieu et l'Agneau sont le flambeau qui éclaire cette nouvelle terre. Elle sera remplie de la connaissance de l'Eternel comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. Voilà la pensée du règne qui nous est promis dans cette terre renouvelée où la justice et la paix habiteront d'une manière parfaite.

    3. Les controverses

    Les différents schémas quant au déroulement de l'histoire existent tous parmi les chrétiens évangéliques et nous ne devons pas mépriser, lancer l'anathème, sur ceux qui adoptent un autre schéma que celui qui nous paraît le meilleur.

    Le schéma classique, présenté par les grands docteurs de la Réforme et adopté également par la plupart des pasteurs qui se sont succédés dans notre Église, est le suivant : c'est d'abord le temps de l'histoire bouleversée que nous connaissons, dans laquelle nous sommes. Puis ce sera le paroxysme du mal avec l'antéchrist et la conversion d'Israël à la fin de cette période. Enfin, la venue du Seigneur avec l'enlèvement de l'Église à sa rencontre, avec tous ceux qui sont morts et qui ressuscitent au moment où il descend du ciel pour se manifester glorieusement. Il descend alors sur la terre, c'est le jugement, l'établissement du règne avec les nouveaux cieux et la nouvelle terre, et, dans les ténèbres du dehors, le châtiment de ceux qui n'auront pas été trouvés inscrits sur le livre de vie.
    C'est le schéma le plus classique et le mieux bâti sur les textes bibliques, mais ce n'est pas le seul.

    Le prémillénarisme classique est attesté dès le deuxième siècle parmi certains Pères de l'Église. C'est la même succession d'événements, jusqu'à la conversion d'Israël et le retour du Seigneur avec l'Église qui vient à sa rencontre. Mais à ce moment-là, tous ne ressuscitent pas, c'est la première résurrection seulement, suivie d'un règne de 1000 ans de Jésus-Christ sur la terre non renouvelée : c'est le millénium. (On dit prémillénarisme parce que Jésus-Christ revient avant ce millénium). Ce règne est suivi d'une grande révolte, du jugement dernier et de la deuxième résurrection. A ce moment-là seulement, ce sont des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Une certaine lecture de la première partie du chapitre 20 de l'Apocalypse est ici en cause.

    Le prémillénarisme dispensationaliste envisage le même développement jusqu'à un certain point, avec l'enlèvement de l'Église, le retour du Seigneur, une première résurrection, puis le millénium pour les Juifs. L'une des clés du dispensationalisme est la séparation entre l'Église et Israël. C'est pour les Juifs seulement qu'est le millénium, et la situation de l'Église pendant ce temps-là n'est pas très clairement indiquée : pour certains dispensationalistes, les chrétiens ne sont même pas sur la terre, l'Église est comme dans une cité satellite qui tourne en orbite autour de la terre. Ensuite, le jugement dernier a lieu, puis les nouveaux cieux et la nouvelle terre, dans lesquels certains continuent d'ailleurs de séparer Israël et l'Église.

    Le post-millénarisme envisage un règne de Jésus-Christ, non présent corporellement mais par son Esprit, avec un royaume de paix et de justice sur la terre pendant lequel la conversion d'Israël interviendra, avant le retour de Jésus-Christ.. A partir de là, il y aura le jugement et l'état final : les nouveaux cieux et la nouvelle terre.

    4. Les fondations de notre assurance

    Notre espérance est pleine assurance, avec une joie indicible et glorieuse. Elle repose sur trois fondements.

    La victoire déjà acquise sur la mort, le dernier ennemi. C'est la mort qui détermine le non-sens de la vie humaine. Des témoins dignes de foi ont vu le Seigneur Jésus, qui avait été mis au tombeau, vivant devant eux : ils ont bu et mangé avec lui ! L'événement de la résurrection, sans lequel notre foi est vaine, est le fondement de l'assurance de notre foi et de notre espérance.

    L'ensemble des promesses prophétiques déjà tenues, dont nous pouvons repérer dans l'histoire la réalisation. Voir que Dieu a tenu parole nous donne l'assurance pour celles qui ne sont pas encore réalisées. Certes, les prophéties ne sont pas toujours très faciles à interpréter, mais globalement, toutes les prophéties concernant la première venue de Jésus ont été conservées par ceux même qui refusent de voir qu'elles se sont accomplies ! Les Juifs incroyants en Jésus ont été les libraires, les bibliothécaires de l'Église, ce sont eux qui ont conservé les documents : on ne peut donc pas dire que ces documents ont été falsifiés pour montrer qu'ils prédisaient Jésus. C'est une disposition admirable de la sagesse de Dieu dans l'histoire : il a permis cette incrédulité qui permet par ailleurs de montrer qu'a eu lieu un grand prodige de prédictions précises et détaillées, faites à l'avance, concernant le Seigneur Jésus.
    D'autres prophéties se sont réalisées depuis la première venue de Jésus-Christ : la croissance de l'Église, la prédication à toutes les nations... Celle-ci fut annoncée à quelques individus dans un petit coin de l'empire romain et cela s'est réalisé !
    Il y a aussi le fait que le Seigneur a annoncé que le monde continuerait de se corrompre. Combien d'utopies, combien de gens ont prédit que grâce au progrès, tout cela allait être effacé ! Mais c'est bien ce que le Seigneur a annoncé qui se réalise.
    Il y a enfin la permanence d'Israël, contre toute probabilité historique. Tous les autres peuples de l'époque ont été dissous, noyés ; leur identité ne se repère plus dans l'histoire. Mais celle d'Israël, qui est mystérieuse car elle n'est pas qu'une affaire de race, mais aussi de peuple prosélyte, cette identité marquée du signe de Dieu persiste jusqu'à nos jours.

    L'expérience déjà goûtée. L'Epître de Pierre dit : " Vous obtenez (pas vous " obtiendrez ") le salut, aboutissement de votre foi " (1 Pi 1 :9). Nous goûtons déjà les prémices de ce qui est à venir. L'espérance n'est pas seulement quelque chose pour l'avenir, il y a un début, une amorce, un dynamisme de la réalisation qui est déjà en cours dans notre vie. Notre espérance va de ce que nous avons déjà reçu du Seigneur auquel nous sommes unis dès le temps présent par son Esprit, à ce que nous allons recevoir, au moment où sa présence sera totale, corporelle, sans aucun voile de péché.

    André COURTIAL

    Source: www.eglisecrussol.com

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