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    L'adultère d'après la Sainte Ecriture

    Claire
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    L'adultère d'après la Sainte Ecriture Empty L'adultère d'après la Sainte Ecriture

    Message par Claire Mar 28 Juil 2015 - 11:00

    J'ai trouvé un très bon site catholique qui parle d'un phénomène que l'on minimise de nos jours et qui n'est même plus reconnu comme faute en cas de divorce, c'est l'adultère. Même les chrétiens ont tendance à ne plus savoir ce que cela veut dire et pensent pouvoir changer la loi de Dieu :

    www.JesusMarie.comL'adultère d'après la Sainte Ecriture Malte

    L'Adultère en Théologie Catholique 
    étude de 155 pages. 
    article du Dictionnaire de Théologique Catholique


    ADULTERE. Nous considérons l’adultère, 
    soit en lui-même comme opposé à la morale, 
    soit dans ses rapports avec le mariage. 
    Cette matière sera divisée en neuf articles : 
    1° Le péché d’adultère ; 
    2° L’adultère et le lien du mariage d’après la sainte Ecriture ; 
    3° L’adultère et le lien du mariage d’après les Pères de l’Eglise ; 
    4° L’adultère et le lien du mariage dans l’Eglise latine du Ve au XVIe siècle ; 
    5° L’adultère et le lien du mariage d’après le concile de Trente ; 
    6° L’adultère, cause de divorce dans les Eglises orientales ; 
    7° L’adultère, cause de séparation de corps et de résidence ; 
    8° L’adultère empêchement de mariage.

    Les autres motifs pour lesquels on a cru dans certaines églises et à certaines époques pouvoir briser le lien du mariage seront étudiés au mot DIVORCE.


    I. ADULTERE (Le péché d’).


    I. Notion. II. Espèces. III. Culpabilité et peines. IV Obligations qu’il impose.

    I. NOTION. – D’après l’étymologie " ad alterum, sous-entendu ire ", aller à un autre ce mot désigne l’acte par lequel un époux, trahissant la fidélité jurée au mariage, livre son corps à une personne autre que son conjoint.

    Seul le christianisme, doctrine morale par excellence, nous a donné la notion complète de ce crime. Sous l’empire du code romain, il n’y avait adultère que dans le cas d’union illicite avec une femme mariée. L’époux de celle-ci pouvait, sans encourir le même reproche qu’elle, entretenir des relations déshonnêtes avec une fille libre (soluta), avec une esclave, une femme de basse condition ou une concubine ordinaire. f. Ad. Leg. Julia, De adult., 6, § 1 ff. 
    et il en a été ainsi dans la plupart des législations.

    C’est presque toujours sur les femmes qu’elles ont déployé leurs rigueurs. Je veux bien, avec Montesquieu, que la violation de la pudeur suppose, chez la femme, le renoncement à toutes les vertus, je crois également, avec lui, qu’elle sort de sa dépendance naturelle quand elle enfreint les lois du mariage, je sais enfin que la nature a marqué son infidélité par des signes certains, mais tout cela n’excuse pas l’excessive indulgence que les lois ont montrée vis-à-vis de l’homme.
    Jésus-Christ s’attacha à combattre cette aberration. En rappelant la primitive institution du mariage et surtout en l’élevant à la dignité de sacrement, il enseigna que le pacte conjugal est violé par l’infidélité de l’homme aussi bien que par celle de la femme. L’époux, selon saint Paul (1 Corinthiens 7, 4) n’est pas plus libre de son corps que l’épouse. 
    En se plaçant à la lumière de l’Evangile, les Pères, qui furent, on le sait, les vrais fondateurs de la théologie, écrivirent des traités et firent des homélies pour faire prévaloir cette doctrine. 
    On la retrouve dans les œuvres de : 
    saint AugustinDe bono conjug., P. L., t. XL, passim, 
    dans TertullienDe monogam., c. IX, P. L., t. II, col. 940, 
    et dans les Institutions de Lactance, VI, c. XXIII, P. L., t. VI, col. 719.

    Ils sont donc parfaitement autorisés, les théologiens contemporains qui définissent l’adultère : l’union illicite d’une femme mariée avec un autre homme que son mari, ou d’un homme marié avec une autre femme que la sienne. Qu’on remarque bien tous les éléments de cette définition, si l’on veut se rendre compte de ce qu’elle exprime. Les lois ont quelquefois appelé adultère l’injuste défloration d’une vierge,aliquando ponitur prostupro et vicissim, mais c’était à un moment où les notions n’étaient pas encore formées et pour donner l’horreur d’un crime fort grave en soi, puisque la virginité est la plus belle parure de la jeune fille.
    En réalité les rapports conjugaux, entre personnes libres de tout engagement, constituent le simple péché de fornication. Par contre, le mariage subsistant, tout commerce charnel, en dehors de ses lois, porte le stigmate de l’adultère, alors même que, par une infâme complicité, les époux entendraient se délier, l’un vis-à-vis de l’autre, du devoir de fidélité.


    [Y a-t-il adultère si l'autre époux l'autorise ?] 
    Au XVIe siècle, quelques laxistes enseignaient que la permission, donnée par un mari à sa femme, de se prostituer enlevait, aux fautes de celle-ci, leur caractère d’adultère, mais l’Eglise protesta énergiquement et Innocent XI condamna, le 2 mars 1679, leur doctrine sous la forme de la proposition suivante : Copula cum conjugata consentiente marito non est adulterium, adeoque sufficit in confessione dicere se esse fornicatum. Prop. 50, Denzinger, Enchiridion, n. 1067. Comment, en effet, ne pas voir du premier coup que ces licences indignes traînent dans la boue la sainteté du mariage, brisent la foi jurée inviolablement, sont injurieuses pour le sacrement et portent en germe le principe du divorce ? 
    Cependant De Lugo, De justitia et jure, disp. VIII, n. 10, Lyon, 1670, t. I, p. 194, pense que, dans ce cas, le péché n’est pas exactement de même nature que l’adultère ordinaire ; il n’y a pas injustice au préjudice du conjoint, puisqu’il a si misérablement cédé ses droits autant qu’il le pouvait : Scienti et volenti non fit injuria, à celui sait et qui consent on ne fait pas injure, dit un axiome théologique.



    [les fautes solitaires participent à la nature de l'adultère quand elles sont commis par des gens mariés] 
    L’adultère suppose donc essentiellement le mariage. Il requiert en outre le rapprochement des sexes [la copulation]; il n’est constitué dans son individualité propre qu’autant que ce dernier a été consommé. 
    Néanmoins, suivant la juste remarque de SanchezDe matrimonio, l. IX, c. XLVI, n. 17, les mauvais désirs, privautés malsaines, les attouchements déshonnêtes et même, d’après De LugoDe pænitent., disp. XVII, n. 387, et les docteurs de SalamanqueTheol. mor., c. VII, n. 100, l’abus de son propre corps, les fautes solitaires participent à la nature de ce crime, quand ils sont commis par des gens mariés. 
    Il y a là une circonstance aggravante qu’il faut accuser en confession.

    On voit par suite avec quelle réserve doivent se comporter les époux. 
    Cependant la faute suppose la connaissance du mal que l’on commet. 
    L’homme qui, succombant aux défaillances de la chair, serait, par erreur personnelle ou par tromperie, convaincu que sa complice est libre de tout engagement, ne commettrait qu’un péché de fornication, tout en faisant un adultère matériel. Ceci est formellement consigné dans le droit ecclésiastique. Aux termes du chapitre : Si virgo nupseris, du décret de Gratien, n’est pas considérée comme adultère la femme qui épouse par erreur un homme marié secrètement, à moins que, venant à découvrir sa véritable situation, elle ne continue à cohabiter avec lui. Le crime commence à l’heure où, la lumière se faisant dans son esprit, elle n’en tient pas compte. Pareillement les chapitres In lectum et Si virgo nesciens, du même décret, causa XXXIV, q. I, c. 5 ; q. II, c. 6, disposent qu’on ne peut accuser d’infidélité l’épouse infortunée qui aurait souffert violence ou aurait été surprise.


    II. ESPECES.

    Au point de vue théologique on divise communément l’adultère en adultère simple et en adultère double, suivant qu’un seul des deux coupables est marié ou qu’ils le sont tous les deux. Les moralistes énoncent une vérité que chacun sait quand ils disent que le second est plus grave que le premier. Ce sont deux familles au lieu d’une qu’il atteint : il viole deux fois la loi du sacrement. Ce que nous comprenons très bien également, c’est qu’il est plus odieux quand il est commis par un homme libre avec une femme mariée, que lorsqu’il survient entre une fille et un mari ; car, dans le premier cas, il risque de faire entrer dans une famille un enfant illégitime, un héritier étranger.

    III. CULPABILITE ET PEINES.

    Quelle qu’elle soit, l’infidélité conjugale est, en regard du sixième et du septième précepte divin, un des crimes les plus énormes qui puissent souiller la conscience humaine. Foulant aux pieds les droits les plus sacrés, inscrits dans l’âme par la nature elle-même, l’adultère s’en va, par la voie du parjure et de la trahison, ravir ou prostituer un cœur et un corps qui sont la propriété d’autrui, porter la désolation et la ruine dans la société domestique, empoisonner les sources de la vie au mépris des lois sur la propagation de l’espèce et corrompre les joies et les gloires de la paternité. Après cela quoi d’étonnant que les peuples – même ceux qui regardaient la fornication comme un acte indifférent au point de vue de la conscience – l’aient toujours poursuivi de leurs anathèmes et chassé sans pitié ?


    1° Loi romaine. – Avant qu’il en fût question dans leur code, les Romains, obéissant à l’instinct naturel, le punissaient avec une implacable sévérité. Plus tard Auguste le traita comme un crime social et le rendit, à ce titre, justiciable des tribunaux. Par la loi qui porte son nom il édicta la peine de l’exil contre les citoyens ordinaires, et de la déportation dans un pénitencier contre les militaires, qui en étaient souillés. Ces châtiments furent remplacés par la peine capitale, on ne sait pas exactement à quelle époque ; les jurisconsultes hésitaient entre les Antonins et Constantin, mais le fait est certain. Cf. Joseph Laurentius, Tract. de adult. et de meretric. ; Ant. Math…, De criminibus, l. XLVIII, tit. III, c. II, n. 1.


    2° Loi mosaïque. – Sous la loi mosaïque, inspirée, comme son sait, par Dieu lui-même pour un peuple grossier et brutal, les deux complices étaient punis du dernier supplice. Le premier endroit où il soit fait mention du cas, c’est le Lévitique, XX, 10 ; il ne dit pas le genre de mort qu’on devra infliger : Morte moriantur mœchus et adultera. Le Deutéronome n’est pas plus explicite, XXII, 22 : " Si un homme dort avec la femme d’autrui, que l’un et l’autre coupables soient punis de mort afin d’enlever le mal d’Israël. " On ne trouve pas non plus de plus amples informations dans l’histoire de Suzanne, Daniel XIII ; mais nous savons par les commentaires talmudiques et par le témoignage de saint Jean 8, 5, que le supplice était la lapidation.


    3° Loi évangélique. – La loi de crainte a fait place à la loi d’amour. De même que Dieu ne se contente plus de quelques paroles d’honneur qui tombent du bout des lèvres, ou de quelques rites purement extérieurs, mais veut être adoré en esprit et en vérité, de même il veut être servi dans la liberté et l’abandon du cœur et non comme un maître qui menace du baton l’esclave insoumis. Jésus-Christ l’a fait entendre en plusieurs circonstances par ses paroles et par ses actes. On sait comment il défendit et pardonna, en lui recommandant de ne plus pécher, la femme infortunée que les Pharisiens prétendaient avoir surprise en adultère. Joa., VIII, 3. Ce n’est pas qu’il approuvât son crime, il avait condamné non seulement l’adultère consommé, mais encore le désir de le commettre, les regards de convoitise jetés sur une femme, Matth., V, 8, seulement il voyait le repentir qui purifiait son cœur et la honte extérieure qui expiait sa faute, et puis il était bien aise de montrer par ce fait que les perspectives de la loi nouvelle ne se borneraient pas désormais aux horizons de ce monde. Mais pour être reculé jusqu’à la tombe, le châtiment de l’infidélité conjugale n’est ni moins certain ni moins grave que dans l’ancienne loi. La seule différence c’est qu’ici il revêt un caractère spirituel et peut être évité par le repentir, au lieu que sous le Lévitique la mort corporelle en était toujours la rançon. D’après les enseignements évangéliques, celui qui l’ayant commis mourra dans l’impénitence, sera pour toujours exclu du royaume céleste. Saint Paul le dit en propres termes : Ne vous y trompez pasNeque adulteri regnum Dei possidebunt. 1 Cor., 6, 9.


    4° Discipline ecclésiastique. – C’est sur ce texte que l’Eglise primitive régla sa conduite. Convaincue, d’une part, qu’elle représentait sur la terre le royaume céleste et, de l’autre, voulant à tout prix réagir contre les scandales des païens et offrir au monde le spectacle d’une société sainte et immaculée dans ses membres eux-mêmes, elle bannit tout d’abord, de son sein, les malheureux qui avaient failli à la foi conjugale, de peur de paraître leur indulgente complice, devant un public qui ignorait ses doctrines et ne la jugeait que par les faits extérieurs. L’excommunication portée contre les coupables était perpétuelle, mais ils n’étaient pas pour autant contraints de mourir dans leur crime, ils pouvaient l’expier aux yeux de Dieu par des pénitences secrètes et dans ce cas la flétrissure ecclésiastique était purement externe, elle prenait le caractère d’un châtiment social. Plus tard les motifs qui avaient fait établir cette discipline disparaissant, on jugea à propos de l’adoucir, et à partir du pape Callixte (217-222) on consentit à absoudre l’adultère à condition qu’il accomplit la pénitence publique imposée par l’évêque. Cette modification n’alla pas sans quelques tiraillements. Nonobstant, l’Eglise, maîtresse de sa discipline et pensant, non sans raison, que la rigueur exagérée engendre le désespoir, maintint sa seconde manière d’agir et la modifia encore plus tard, suivant qu’elle le crut utile au bien des âmes. Au début de cette nouvelle phase disciplinaire, elle ne fixait pas la durée de la pénitence pour se préparer à la réconciliation, mais il est certain qu’elle laissait gémir longtemps le coupable avant de lui rouvrir les portes de la basilique. Quand le temps et la paix lui eurent permis de s’organiser, elle créa la pénitence tarifiée, sous le régime de laquelle l’adultère était puni de la déposition et de dix ans d’expiation publique, s’il s’agissait d’un clerc, et de l’excommunication de sept ans quand le coupable n’était que laïc. Cf. dist. LXXVIII, c. 4 : Præsbyter ; caus. XXVII, q. I, c. 27 : Devotam ; caus. XXVII, q. I, c. 6 : Si quis espiscopus. D’autre part elle mettait à profit l’influence qu’elle prenait dans le monde pour adoucir l’esprit des législations civiles. Elle laissa Justinien maintenir la rigueur de la loi Julia contre l’homme, mais pour la femme on lui fit grâce de la vie. Il fut décidé qu’on l’enfermerait dans un monastère après l’avoir battue de verges. La durée de son emprisonnement dépendait en partie de la volonté de son mari ; il pouvait la reprendre au bout de deux ans. S’il refusait de la faire bénéficier de cette disposition du droit, les portes du cloître se refermaient sur elle pour jamais. Peu à peu l’Eglise en vint même à s’inscrire en faux contre la peine de mort infligée à l’homme. Cf. l. V., tit. XXXIX, c. 3 : Si vero. Elle stipula que, en tout cas, ni le père ni le mari outragés ne pouvaient l’appliquer eux-mêmes au malheureux surpris en flagrant délit, car il n’y a pas parité, disait-elle, entre l’adultère et la mort. Aujourd’hui, par suite de l’affaiblissement du sens chrétien, les peines canoniques sont tombées en désuétude, mais au for de la conscience, l’adultère demeure ce qu’il fut toujours, un crime odieux. 

    IV. OBLIGATIONS QU’IMPOSE L’ADULTERE. Nous avons dit qu’il viole le sixième et le septième commandement de Dieu. Nous n’avons pas à le redire, mais du chef qu’il enfreint le septième précepte du décalogue, il faut, pour le réparer, non seulement se repentir, mais encore faire les restitutions qu’il comporte. C’est l’avis de toutes les législations religieuses et de tous les théologiens interprètes du droit naturel. Quelle sera la mesure de cette restitution ? Nous ne pouvons entrer ici dans des détails. Donnons quelques principes généraux. De Lugo, De just. et jur., disp. XIII, résumant et complétant ses devanciers, enseigne que les deux complices sont tenus, si leur crime est connu ou soupçonné, d’effacer la tache d’infamie qui rejaillit sur l’offensé, soit en l’honorant dans le commerce ordinaire de la vie, soit en l’élevant, si possible, à une condition supérieure. Ils doivent, en second lieu, le défrayer des dépenses qu’il a pu faire pour nourrir et élever l’enfant adultérin, ainsi que les dommages que la grossesse de la mère a entraînés pour la famille. Les deux complices sont solidaires l’un de l’autre. Dans le cas cependant où la faute n’a pas été égale de part et d’autre, où il y a eu, par exemple, séduction, ruse, ou surtout violence, l’obligation de restituer retombe tout entière à la charge du tentateur. Quoi qu’il en soit, il faut porter, dans la réparation, beaucoup de prudence et de sagacité. Le crime a été fait dans l’ombre et le mystère ; qu’on ne l’en sorte pas sous prétexte d’en effacer le dommage ; le bien qui en résulterait ne compenserait pas le mal qu’une divulgation maladroite ferait à la société conjugale et à l’honneur du foyer. Une femme a eu le malheur de mettre un enfant adultérin dans le sein de la famille, qu’elle redouble d’activité afin de subvenir discrètement à ses dépenses, mais que dans sa manière de procéder elle s’arrête en deçà des limites où le plus léger soupçon pourrait l’entacher. Il y a plus : qu’elle ne fasse rien d’insolite si la situation est telle qu’un changement dans sa vie journalière puisse devenir un indice quelconque pour son mari en défiance : elle n’est pas tenue à restituer, quand elle ne peut le faire sans dévoiler sa faute. Cf. De Lugo, De justit. et jur., disp. XIII ; Marc, Institutiones morales, tr. VII, c. II, a. 3 ; Berardi, Praxis confess., Faenza, 1884, p. 306, n. 467 sq. Du reste il peut arriver qu’elle ne soit pas sûre de l’illégitimité de son enfant. Le cas échéant, elle n’a pas à se préoccuper de l’injustice possible, car la présomption juridique est en faveur de la paternité du mari.

    Quand se produit un roman de cette nature, le malheureux enfant, fruit de l’adultère, est parfois porté à l’hospice. L’instinct de la nature veut qu’on ne l’abandonne pas, entre des mais étrangères, sans fournir les moyens de l’élever et de l’entretenir, d’autant que l’hospice ne trahira pas les secrets qui lui sont confiés. On ne saurait donc trop engager les parents coupables à s’occuper de l’innocente créature qu’ils ont mise au monde. Cependant s’ils refusent de le faire, on ne saurait les y contraindre au nom de la justice, d’après l’opinion la plus probable des théologiens. Cf. De Lugo, op. cit., disp. XIII, sect. I ; Lessius, De justitia, l. II, c. X, dub. V ; Marc, Institutiones morales Alphons., part. II, sect. II, tr. VII, De 7° Decalogi præcept., c. II, a. 2, § 3.

    R. PARAYRE


    suite : http://jesusmarie.free.fr/sexe_adultere.html

    L’unité et l’indissolubilité du mariage indiquent la clef de l’amour conjugal : deux êtres unis par le lien sacré du mariage ne sont plus deux mais une seule chair, une vie, une vocation, deux personnes unies par Dieu et que l’homme ne peut pas séparer. 
    Est-ce que je considère le mariage comme un don de Dieu ? Pour quoi ma chair est-elle faite ? Est-ce que je suis prêt à me donner pour que d’autres aient la vie ?

    « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10, 9).



    Matthieu 5:27
    Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras point d'adultère.
    Matthieu 5:28Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur.
    Matthieu 5:32Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
    Matthieu 19:18Et Jésus répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère ;
    Marc 10:11Il leur dit : Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard ;
    Marc 10:12et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.
    Marc 10:19Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d'adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne feras tort à personne ; honore ton père et ta mère.
    Luc 16:18Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.
    Luc 18:20

    Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d'adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère.

    Romains 7:3Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre.
    Romains 13:9En effet, les commandements : Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    Jacques 2:11En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi.


    Exode 20:14Tu ne commettras point d'adultère.
    Lévitique 20:10Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort.
    Deutéronome 5:18Tu ne commettras point d'adultère.
    Job 24:15L'oeil de l'adultère épie le crépuscule ; Personne ne me verra, dit-il, Et il met un voile sur sa figure.
    Proverbes 6:32Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, Celui qui veut se perdre agit de la sorte ;
    Proverbes 30:20Telle est la voie de la femme adultère : Elle mange, et s'essuie la bouche, Puis elle dit : Je n'ai point fait de mal.

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    L'adultère d'après la Sainte Ecriture Empty Re: L'adultère d'après la Sainte Ecriture

    Message par Claire Mar 28 Juil 2015 - 11:36

    Un bel enseignement trouvé sur 
    http://www.alliances-delivrances.com/article-le-mariage-chretien-n-est-pas-une-fin-en-soi-110288025.html : réflexion sur le mariage 

    Beaucoup se trompent sur l’aspect du mariage. Nous avons souvent de très mauvais motifs de nous marier. La motivation majeure est essentiellement fondée sur la convoitise de la chair, des aspects financiers camouflés ou d'un mauvais idéal. Ce n'est pas un titre honorifique qu'une femme brandit au vu au su de tous après une bataille  rangée avec une autre femme pour avoir un homme.
     
    Voyez les dégats du mariage entre Léa et Rachel. Aucune des des soeurs n'a été heureuse. La femme selon la loi a combattu  mais c'est la femme selon la grâce qui a avaincu :  "J’ai lutté divinement contre ma sœur, et j’ai vaincu. Et elle l’appela du nom de Nephthali" Pourtant Rachel mourut prématurément. Elle n'a pu vieillir aux côtés de son mari bien aimé.
    C'est DIEU le Maître de l'Alliance du Mariage pas le diable ni les sorciers. Le mariage est une loi établie dès la fondation du monde comme celle du jour et de la nuit, des semailles et de la moisson et toute autre loi divine. Que vous semiez dans une bonne ou mauvaise terre ou que vous ne semiez pas, la loi des semailles et moisson reste toujours valable. Ce n'est pas parce que les gens ne se marientpas ou se marient mal que le mariage est invalide. Nous y obéissons soit dans le Seigneur soit dans le monde.
    Paul pose la question aux corinthiens : "Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair." ( 1 Corinthiens 6:16 )  Tout acte sexuel entre un homme et une femme les lie ensemble. Il produit un fruit.
    En vérité, si tous les moyens de contraception de la terre étaient balayés et détruits, nous pourrions contempler tous ces fruits. Les adultères par exemple ne seraient pas aussi aisément camouflés.
     C'est un  sacrement sacré qu’on le veuille ou non, qu’on l’honore, qu'on le bafoue, ou qu’on le souille. 


    Les critères indispensables selon la Bible ? 

    Un homme et une femme de préférence dans un état de pureté mais avec l'iniquité la virginité est foulée aux pieds.  Beaucoup sacrifient les prémices de leur corps sur l'autel de satan dans la fornication et toutes sortes de débauche avant de se consacrer à Dieu. Au commencement cela n'était pas ainsi ! Heureusement que le SANG de l'Agneau pur et sans tâche est efficace pour nous laver et nous purifier ! Je rappelle qu'un homme et une femme sont les seuls critères majeurs et reconnus par Dieu.
    C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. (Genèse 2:24)  

    et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? (Matthieu 19:5)  

    C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme (Marc 10:7)  

    et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. (Marc 10:8)  

    C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise. (Ephésiens 5.33)  


    Le Seigneur n'a jamais dit qu'il serait source de bonheur. Tant qu'il n'était pas marié, Adam n'a jamais eu de problèmes ! On ne se marie pas pour être heureux mais pour  se sacrifier comme Christ s'est sacrifié pour Son Epouse, pour apprendre à aimer son prochain et aussi accomplir ensemble la volonté du Seigneur. Jésus envoyait ses disciples deux par deux car deux valent mieux qu'un. Un chasse mille deux chassent dix mille.  
     
    Le problème se révèle lorsque l’un manipule et utilise cette alliance égoïstement pour son propre compte, en prenant sans jamais rien donner en  retour, en se comportant comme un petit dieu ou une petite déesse. Vouloir prendre la place de Dieu en quelque sorte. 
    Même un mariage considéré comme  un mariage d’amour ne doit pas être une fin en soi car il aura ses cortèges d’inconvénients et d’avantages, d'épreuves et de tribulation. Il résistera seulement par la Grâce de Dieu.  


    Paul encourage  ainsi ceux qui manquent de continence à se marier :

    Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. (1 Corinthiens 7:9)  


    Cependant il nous avertit :

    Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des TRIBULATIONS dans la chair, et je voudrais vous les épargner. (1 Corinthiens 7:28)

    Paul dit que celui qui se marie aura des tribulations dans la chair.  
    Méditons sur ce mot "tribulations", « Thlipsis » en grec. Que signifie t-il ? 
     
    Il fait allusion à  :


    • oppression
    • pression
    • affliction
    • tribulation
    • détresse
    • souffrance
    • persécution



     Voilà des versets qui illustrent cette pensée d’oppression :

     mais il n'a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation (thlipsis) ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. (Matthieu 13 : 21) 

    Alors on vous livrera aux tourments (thlipsis), et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. (Matthieu 24 : 9)
     
     Car alors, la détresse (thlipsis) sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. (Matthieu 24 : 21)

     Aussitôt après ces jours de détresse (thlipsis), le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. (Matthieu 24 : 29)
     
    mais ils n'ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation (thlipsis) ou une persécution à cause de la parole, ils y trouvent une occasion de chute. (Marc 4 : 17)  

    Car la détresse (thlipsis), en ces jours, sera telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. (Marc 13 : 19)

     Mais dans ces jours, après cette détresse (thlipsis), le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière (Marc 13 : 24)

    Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations (thlipsis) dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. (Jean 16 : 33)

    et le délivra de toutes ses tribulations (thlipsis); il lui donna de la sagesse et lui fit trouver grâce devant Pharaon, roi d'Egypte, qui l'établit gouverneur d'Egypte et de toute sa maison.( Actes 7 : 10)

     Il survint une famine dans tout le pays d'Egypte, et dans celui de Canaan. La détresse (thlipsis) était grande, et nos pères ne trouvaient pas de quoi se nourrir. (Actes 7 : 11)
      
    fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations (thlipsis) qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. (Actes 14 : 22) 
     
    seulement, de ville en ville, l'Esprit-Saint m'avertit que des liens et des tribulations (thlipsis) m'attendent. (Actes 20 : 23) 
     
    Ce n'est vraiment pas un tableau rose. C'est  qu'il faut réfléchir à deux fois avant de se marier et accepter à en payer les conséquences heureuses ou malheureuses.  Les chrétiens revendiquent comme le monde le droit au bonheur, ils ne veulent plus souffrir, ils veulent du plaisir, du succès ! Nous sommes bien loin de l'Evangile de la croix !  


    Le Seigneur a bien dit que c'est par orgueil qu'on excite des querelles et que c'est parce que le cœur de l'homme est méchant que Moise donna l'acte de divorce.  Remarquez que le serpent symbole de l'occultisme s'est infiltré dans la relation entre Adam et Eve (pour moi c'est de la haute sorcellerie)  et pourtant il n'a jamais été écrit qu'Adam répudia sa femme. Il n'a pas commis non plus l'abomination de l'inceste en couchant avec ses filles.
       
    La Parole de Dieu a valeur de décret et de loi.  Il est écrit dans Matthieu 19:6 
    Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.  
    dans Marc 10:9
    Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.  

    Paul cependant permet qu’en cas de mariage mixte (converti et païen ou sorcier, sorcière comme vous l’entendez) il puisse avoir divorce. Il ne précise pas qu'il puisse avoir remariage cependant.  Dans le cas où le mariage a été reconnu dans l'Eglise, il ne peut avoir remariage tant que le conjoint est vivant.  Au cas où la femme ou l'homme se convertit durant son mariage, c'est l'inconverti qui doit prendre la décision de se séparer et non la convertie.  
     
    L’Eglise ne peut délier comme le pense certains ce que Dieu a joint car l’Eglise est soumise à Dieu et non Dieu à l’Eglise.
      
     A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari  si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari, et que le mari ne répudie point sa femme. Aux autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ;  et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. (1 corintnhiens 7.10)
     
    De même que l’homme qui s’attache à la prostituée devient une même chair, celui qui s’attache à un ou une enfant de Dieu consacrée est sanctifiée par elle dans les liens du mariage  « Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère »
      
    La seule possibilité de remariage que j'ai trouvé dans la bible est en cas de décès du conjoint :  
    Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur.  Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu. (1 corinthiens 7.39)  

    Et pour conclure, donnons autorité à la Parole :  


    Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. (2 corinthiens 12.8)  


    Il faut toute la Grâce de Dieu pour qu'un mariage tienne aujourd'hui...Fortifions nous dans sa grace toute-puissante et croyons qu'il a tout pouvoir dans le ciel et sur la terre  


    Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. (Romains 8:28)  

    Publié dans [url=http://www.alliances-delivrances.com/tag/articles de d. p./]ARTICLES DE D. P.[/url]
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    Message par Invité Mar 28 Juil 2015 - 14:40

    Dans le catéchisme de l'Eglise catholique :

    IV. Les offenses à la dignité du mariage


    2380 L’adultère. Ce mot désigne l’infidélité conjugale. Lorsque deux partenaires, dont l’un au moins est marié, nouent entre eux une relation sexuelle, même éphémère, ils commettent un adultère. Le Christ condamne l’adultère même de simple désir (cf. Mt 5, 27-28). Le sixième commandement et le Nouveau Testament proscrivent absolument l’adultère (cf. Mt 5, 32 ; 19, 6 ; Mc 10, 12 ; 1 Co 6, 9-10). Les prophètes en dénoncent la gravité. Ils voient dans l’adultère la figure du péché d’idolâtrie (cf. Os 2, 7 ; Jr 5, 7 ; 13, 27).


    2381 L’adultère est une injustice. Celui qui le commet manque à ses engagements. Il blesse le signe de l’Alliance qu’est le lien matrimonial, lèse le droit de l’autre conjoint et porte atteinte à l’institution du mariage, en violant le contrat qui le fonde. Il compromet le bien de la génération humaine et des enfants qui ont besoin de l’union stable des parents.

    .../...
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    Message par Invité Mer 29 Juil 2015 - 10:50

    Merci Claire pour ce rappel tout à fait d'actualité.

    Beaucoup de catholiques ne connaissent pas ou plus la doctrine, ou si vous préférez leur catéchisme.
    On en arrive à entendre ou voir des énormités parmi les fidèles les plus réguliers.
    Le manque de connaissance de ces catholiques contribue à ajouter confusion à une confusion déjà généralisée.
    C'est l'évidence même de l'apostasie mainte fois annoncée.

    Ce n'est pas franchement le moment de rester les bras croisés !
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    Message par Claire Jeu 27 Aoû 2015 - 9:02

    St Théodore Studite et le "Synode de l'Adultère"

    A la veille du Synode, un article érudit de Roberto de Mattei nous rappelle opportunément les enseignements de l'histoire: saint Théodore a supporté les pires persécutions pour défendre le mariage indissoluble.

    Saint Théodore Studite, un simple religieux qui osa défier le pouvoir impérial et les hiérarchies ecclésiastiques de son temps, peut être considéré un des protecteurs célestes de ceux qui, aujourd'hui encore, face aux menaces de changement dans la pratique ecclésiastique en matière de mariage, ont le courage de réaffirmer un inflexible 'non licet'.

    Le Professeur de Mattei m'a fait la gentillesse de m'envoyer en avant-première un article de lui, encore inédit en italien.
    Anna vient de le traduire. 
    L'histoire de Théodore Studite (759-826), né à Constantinople, et l'une des plus grandes figures de l'Eglise byzantine est moins connue que celle de Thomas More, décapité pour s'être opposé à Henri VIII (et bien sûr de saint Jean-Baptiste pour s'être opposé à Hérode), mais elle nous apporte le même témoignage, d'un chrétien prêt à tout sacrifier pour défendre la rectitude doctrinale sur le mariage.

    SAINT THÉODORE STUDITE ET LE "SYNODE DE L'ADULTÈRE"

    Roberto de Mattei
    Traduction par Anna
    -----

    Sous la dénomination de "Synode de l'adultère", une assemblée d'évêques qui, au IXe siècle, voulut approuver la pratique du deuxième mariage après la répudiation de l'épouse légitime, est entrée dans l'histoire de l'Église. 

    Saint Théodore Studite [ou Stoudite] (759-826) fut celui qui s'y opposa avec le plus de force et, à cause de cela, il fut persécuté, emprisonné et exilé pas moins de trois fois.

    Tout commença en janvier 795 lorsque l'empereur romain d'Orient (basileus) Constantin VI (771-797) fit enfermer son épouse Marie d'Amnia (ou Marie d'Arménie) dans un monastère et entama une relation illégitime avec Théodote, dame d'honneur de sa mère Irène. 
    Quelques mois plus tard, l'empereur fit proclamer Théodote "auguste", mais ne parvenant pas à convaincre le patriarche Taraise (730-806) de célébrer le nouveau mariage, il trouva finalement un ministre complaisant dans le prêtre Joseph, higoumène du monastère de Kathara dans l'île Ithaque, qui bénit officiellement l'union adultère.

    Saint Théodore, né à Constantinople en 759, était à l'époque moine dans le monastère de Sakkoudion en Bithinie, dont l'abbé était son oncle Platon, vénéré lui aussi comme saint. 

    Théodore rappelle que l'injuste divorce avait provoqué une émotion profonde dans tout le peuple chrétien: concussus est mundus (1) et, avec saint Platon, il protesta vivement au nom de l'indissolubilité du lien. L'empereur doit être considéré adultère, écrivit-il, et le prêtre Joseph doit donc être considéré comme gravement coupable pour avoir béni les adultères et les avoir admis à l'Eucharistie. "Couronnant l'adultère", le prêtre Joseph s'est opposé à l'enseignement du Christ et a violé la loi divine (2). 
    Selon Théodore, le patriarche Taraise devait lui aussi être condamné car tout en désapprouvant les nouvelles noces, il s'était montré tolérant, évitant aussi bien d'excommunier l'empereur que de punir l'économe Joseph.

    Cette attitude était typique d'un secteur de l'Église orientale qui proclamait l'indissolubilité du mariage, tout en montrant dans la pratique une certaine soumission vis-à-vis du pouvoir impérial, semant la confusion dans le peuple et suscitant la protestation des catholiques les plus fervents. 
    S'appuyant sur l'autorité de saint Basile, Théodore revendiqua la faculté accordée aux sujets de dénoncer les erreurs de leur supérieur (3) et les moines de Sakkoudion rompirent la communion avec le patriarche à cause de sa complicité dans le divorce de l'empereur. 

    C'est ainsi qu'éclata la question dite "mœchienne" (de moicheia= adultère), opposant Théodore non seulement au gouvernement impérial, mais également aux patriarches de Constantinople. Il s'agit d'un épisode peu connu sur lequel le Prof. Dante Gemmiti a levé le voile dans une reconstruction historique précise, fondée sur des sources greques et latines (Teodoro Studita e la questione moicheiana, LER, Marigliano 1993), qui confirme comment durant le premier millénaire la discipline ecclésiastique de l'église d'Orient respectait encore le principe de l'indissolubilité du mariage.

    En septembre 796, Platon et Théodore, ainsi qu'un certain nombre de moines de Sakkoudion, furent arrêtés, internés et ensuite exilés à Thessalonique, où ils arrivèrent le 25 mars 797. 
    Cependant, à Constantinople le peuple considérait Constantin comme un pécheur, sujet permanent de scandale public et, suivant l'exemple de Platon et Théodore, l'opposition augmentait de jour en jour. L'exil fut de courte durée car le jeune Constantin, suite à un complot de palais, fut rendu aveugle sur ordre de sa mère qui assuma seule le gouvernement de l'empire. Irène rappela les exilés qui s'installèrent dans le monastère urbain de Stoudios, avec la plus grande partie des moines de Sakkoudion. Théodore et Platon se réconcilièrent avec le patriarche Taraise qui, après l'avènement au pouvoir d'Irène, avait publiquement condamné Constantin et le moine Joseph à cause du divorce impérial. Le règne d'Irène fut lui aussi de courte durée. Nicéphore, un de ses ministres, se proclama empereur le 31 octobre 802, suite à une révolte de palais. À la mort de Taraise, peu après, le nouveau basileus fit élire patriarche de Constantinople un haut fonctionnaire impérial, lui aussi nommé Nicéphore (758-828). Dans un synode qu'il avait convoqué et présidé, vers le milieu de 806, Nicéphore réintégra l'égumène Joseph, déposé par Taraise. Théodore, devenu chef de la communauté du Stoudios, après le retrait de Platon à une vie de reclus, protesta vivement contre la réhabilitation du prêtre Joseph et lorsque celui-ci résuma son ministère sacerdotal, il rompit la communion également avec le nouveau patriarche.

    La réaction ne tarda pas. Le Stoudios fut occupé militairement, Platon, Théodore et le frère Joseph, archevêque de Thessalonique, furent arrêtés, condamnés et exilés. En 808 l'empereur convoqua un autre synode qui se réunit en janvier 809. Ce fut celui que Théodore, dans une lettre de 809 au moine Arsène, définit "moechosynodus", le "Synode de l'adultère" (4). 

    Le Synode des évêques reconnut la légitimité du deuxième mariage de Constantin, confirma la réhabilitation de l'écoumène Joseph et frappa d'anathème Théodore, Platon et le frère Joseph qui fut déposé de sa charge d'archevêque de Thessalonique.

    Afin de justifier le divorce de l'empereur, le Synode utilisait le principe de l"économie des saints" (tolérance dans la pratique)
    . Selon Théodore toutefois, aucun motif ne pouvait justifier la transgression d'une loi divine. Se réclamant de l'enseignement de Saint Basile, de saint Grégoire de Naziance et de saint Jean Chrisostome, il déclara sans fondement scripturaire la discipline de l' "économie des saints", selon laquelle on pouvait, en certaines circonstances, tolérer un mal mineur - dans ce cas le mariage adultère de l'empereur.

    Quelques années plus tard, l'empereur Nicéphore mourut dans la guerre contre les Bulgares et Michel 1er, un autre fonctionnaire impérial, monta sur le trône. Le nouveau basileus rappela de l'exil Théodore qui devint son conseiller le plus écouté. La paix fut toutefois de courte durée. Au cours de l'été 813, les Bulgares infligèrent à Michel I une très grave défaite près d'Andrinople et l'armée proclama empereur le chef des Anatoliens, Léon V, dit l'Arménien (775-820). Lorsque Léon destitua le patriarche Nicéphore et fit condamner le culte des images, Théodore prit la tête de la résistance contre l'iconoclastie. 
    Théodore se distingua en effet dans l'histoire de l'Église non seulement comme adversaire du "Synode de l'adultère", mais aussi comme un des grands défenseurs des images sacrées pendant la deuxième phase de l'iconoclasme. 
    Le dimanche des Rameaux de 815, on put ainsi assister à une procession de mille moines du Stoudios qui, dans l'enceinte du monastère mais bien au vu de tous, portaient les saintes icônes chantant des acclamations solennelles en leur honneur. La procession des moines déclencha le réaction de la police. Entre 815 et 821 Théodore fut flagellé, incarcéré et exilé en divers endroits de l'Asie Mineure. Il put finalement revenir à Constantinople, mais pas dans son propre monastère. 
    Il s'installa avec ses moines de l'autre côté du Bosphore, à Prinkipo, où il mourut le 11 novembre 826.

    Le "non licet" (Mt 14, 3-11) que Saint Jean Baptiste opposa au tétrarque Hérode, pour son adultère, a résonné plusieurs fois dans l'histoire de l'Église. Saint Théodore Studite, un simple religieux qui osa défier le pouvoir impérial et les hiérarchies ecclésiastiques de son temps, peut être considéré un des protecteurs célestes de ceux qui, aujourd'hui encore, face aux menaces de changement dans la pratique ecclésiastique en matière de mariage, ont le courage de réaffirmer un inflexible 'non licet'. 

    * * *

    (1) Épître II, n.181, en PG, 99, coll. 1559-1560CD
    (2) Épître I, 32, PG 99, coll. 1015/1061C
    (3) Épître I, n.5, PG, 99, coll. 923-924, 925-926D 
    (4) Épître I, n.38, PG 99, coll.1041-1042c

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