Quand un juif parle du Linceul de Turin à des musulmans...
SYLVAIN DORIENT (431)
27.08.2015
Barrie Schwortz, photographe, s’intéresse depuis 1978 au Suaire de Turin. D’abord convaincu d’avoir affaire à un faux, son observation du linceul lui a fait réviser son jugement. Il est devenu l’un des spécialistes les plus pointus sur ce sujet controversé et anime un site Internet qui détaille les raisons de sa position (shroud.com).
Dans le Hampshire (Grande-Bretagne), il présente une réplique grandeur nature du Linceul de Turin, discutant de cette relique devant un auditoire d’environ 30 000 musulmans appartenant à la communauté dissidente des ahmadistes. La majorité des musulmans pensent que le Linceul est forcément un faux puisque, selon leur doctrine, Jésus n’aurait jamais été crucifié. Les ahmadistes de leur côté pensent que Jésus a bien été crucifié, mais qu’Il n’est pas mort, ni ressuscité : Il aurait été sauvé par les disciples qui L’auraient soigné.
En raison de cette divergence de doctrine, un Linceul de Turin authentique ne poserait pas de problème aux ahmadistes. Ils considèrent – comme tous les musulmans – Jésus comme un prophète de première importance, et s’intéressent par conséquent vivement aux travaux de Barrie Schwortz.
Parmi les visiteurs venus écouter le scientifique, des diplomates, des dignitaires et des académiciens de plus de 100 pays sont représentés. Parmi eux, le calife de la communauté musulmane des ahmadistes, basé à Londres. Cette communauté, discriminée notamment en Inde, contredit fondamentalement les messages des groupes extrémistes et notamment du pseudo califat qui sévit en Irak et en Syrie.
Barrie Schwortz, juif orthodoxe américain, était responsable de la photographie scientifique et documentaire du Linceul de Turin, dès les premières recherches sur l’étoffe en 1978.
Il témoigne auprès du Catholic world report : "Il y a 37 ans, quand je suis venu en Italie pour examiner le Linceul, j’étais convaincu qu’il s’agissait d’un faux, un genre de peinture médiévale. Mais après avoir passé 10 minutes à l’observer, j’ai été convaincu qu’il ne s’agissait pas d’une peinture. En tant que photographe professionnel, je cherchais des coups de brosse. Mais il n’y avait ni coup de brosse ni marque de peinture".
Malgré cette première surprise, il a refusé d’admettre l’authenticité du linceul pendant 17 ans, avant d’être convaincu par les divers travaux scientifiques sur le sujet.
Outre-Manche, Barrie Schwortz, juif orthodoxe, a présenté une réplique du Suaire de Turin à des musulmans.
SYLVAIN DORIENT (431)
27.08.2015
Detail of a copy of the Holy Shroud of Turin, Italy
© PerseoMedusa / Shutterstock
Barrie Schwortz, photographe, s’intéresse depuis 1978 au Suaire de Turin. D’abord convaincu d’avoir affaire à un faux, son observation du linceul lui a fait réviser son jugement. Il est devenu l’un des spécialistes les plus pointus sur ce sujet controversé et anime un site Internet qui détaille les raisons de sa position (shroud.com).
30 000 musulmans devant une réplique du Linceul
Dans le Hampshire (Grande-Bretagne), il présente une réplique grandeur nature du Linceul de Turin, discutant de cette relique devant un auditoire d’environ 30 000 musulmans appartenant à la communauté dissidente des ahmadistes. La majorité des musulmans pensent que le Linceul est forcément un faux puisque, selon leur doctrine, Jésus n’aurait jamais été crucifié. Les ahmadistes de leur côté pensent que Jésus a bien été crucifié, mais qu’Il n’est pas mort, ni ressuscité : Il aurait été sauvé par les disciples qui L’auraient soigné.
En raison de cette divergence de doctrine, un Linceul de Turin authentique ne poserait pas de problème aux ahmadistes. Ils considèrent – comme tous les musulmans – Jésus comme un prophète de première importance, et s’intéressent par conséquent vivement aux travaux de Barrie Schwortz.
Des visiteurs venus de 100 pays
Parmi les visiteurs venus écouter le scientifique, des diplomates, des dignitaires et des académiciens de plus de 100 pays sont représentés. Parmi eux, le calife de la communauté musulmane des ahmadistes, basé à Londres. Cette communauté, discriminée notamment en Inde, contredit fondamentalement les messages des groupes extrémistes et notamment du pseudo califat qui sévit en Irak et en Syrie.
La surprise d’un juif devant le Linceul de Turin
Barrie Schwortz, juif orthodoxe américain, était responsable de la photographie scientifique et documentaire du Linceul de Turin, dès les premières recherches sur l’étoffe en 1978.
Il témoigne auprès du Catholic world report : "Il y a 37 ans, quand je suis venu en Italie pour examiner le Linceul, j’étais convaincu qu’il s’agissait d’un faux, un genre de peinture médiévale. Mais après avoir passé 10 minutes à l’observer, j’ai été convaincu qu’il ne s’agissait pas d’une peinture. En tant que photographe professionnel, je cherchais des coups de brosse. Mais il n’y avait ni coup de brosse ni marque de peinture".
Malgré cette première surprise, il a refusé d’admettre l’authenticité du linceul pendant 17 ans, avant d’être convaincu par les divers travaux scientifiques sur le sujet.