À Pampelune, une profanation d’hosties sous couvert « artistique »
Famille Chrétienne| 23/11/2015 | Par Guilhem Dargnies
À Pampelune (Espagne), un artiste a profané des hosties consacrées avec l’aval de la municipalité. Une association d’avocats chrétiens(1) réagit. Explications avec sa présidente, Me Polonia Castellanos.
Que s’est-il passé à Pampelune ?
La mairie a autorisé la tenue d’une exposition au cours de laquelle des hosties consacrées soustraites au service de la communion des fidèles ont été disposées sur le sol pour former le mot « pédérastie ». L’auteur de cette exposition a également posé nu devant ces hosties consacrées. Sont aussi exposées des photos où l’on voit l’auteur de ces faits à la messe, comme s’il communiait. Mais en fait de communier, il mettait l’hostie consacrée de côté, en vue de la réalisation de cette exposition. L’auteur revendique avoir ainsi subtilisé 248 hosties consacrées. Quant aux photos, elles ont également été publiées sur les réseaux sociaux.
Depuis, nous avons envoyé une alerte. Un destinataire s’est rendu à l’exposition et il a emporté, pensons-nous, toutes les hosties consacrées pour les déposer en lieu sûr, dans une église. C’est-à-dire là où elles doivent être !
Depuis, vous avez également déposé plainte…
Oui, parce que ces faits sont constitutifs d’un délit au sens du code pénal espagnol. À ce stade, nous avons déposé plainte contre l’auteur du délit uniquement. Et nous avons demandé à la mairie de Pampelune de fermer cette exposition et de retirer cette œuvre profanatoire. Si, d’ici jeudi, la mairie de Pampelune ne retire pas cette œuvre, nous déposerons plainte également contre la mairie pour complicité – de fait, l’adjointe à la Culture elle-même a inauguré cette exposition – et pour avoir permis que tout ceci soit réalisé dans un espace municipal financé par les impôts de tous les citoyens.
En quoi consiste le délit ?
En réalité, il y a trois faits que nous reprochons à leur auteur : avoir volé les hosties consacrées, les avoir profanées et avoir porté atteinte aux sentiments religieux. Ces trois faits sont constitutifs de deux délits régis par les articles 524 et 525 du Code pénal : la profanation et l’atteinte aux sentiments religieux. Avec de tels agissements, nous nous sentons insultés et agressés.
Pourquoi vous contenter d’une plainte ?
La plainte est une exigence adressée à l’auteur pour que la loi soit respectée. Elle intervient avant une éventuelle convocation devant les tribunaux. Elle exige que l’auteur des faits soit puni de plus de deux ans de prison et du paiement d’une amende. D’autre part, cette personne a des antécédents judiciaires au plan pénal. Il a déjà été condamné à de la prison. S’il y a des suites à cette plainte, et qu’un juge nous donne raison, peut-être l’auteur ira-t-il en prison.
La plainte est une exigence adressée à l’auteur pour que la loi soit respectée.
Nous savons qu’une année entière pourrait s’écouler avant qu’un juge ne tranche l’affaire. Dans la plainte, donc, nous avons également demandé une mesure de précaution qui consiste à retirer l’exposition. Parce que, sans cela, cette exposition restera ouverte au public, notamment pendant toute la période de Noël.
C’est également le sens d’une pétition que vous avez récemment mise en ligne(1) ?
Effectivement. Nous l’avons mise le 22 novembre à midi. Et en moins de 24 heures, nous avons déjà eu plus de 50 000 signataires !
Ne craignez-vous pas que la médiatisation de cette affaire fasse une publicité gratuite à cette initiative ?
Nous comprenons que l’auteur de cette initiative est un artiste médiocre qui recherche la polémique. Mais nous ne pouvons pas laisser passer quelque chose d’aussi grave. Ce qui nous intéresse aussi, c’est d’éviter qu’une municipalité consente à ce genre de chose. Notre objectif ultime est que les pouvoirs publics respectent tous les citoyens et appliquent la loi. Parce qu’une autorité publique qui ne le ferait pas, c’est une autorité bananière. Nous ne serions plus dans une démocratie.
Guilhem Dargnies
(1) Abogadoscristianos.es
Famille Chrétienne| 23/11/2015 | Par Guilhem Dargnies
À Pampelune (Espagne), un artiste a profané des hosties consacrées avec l’aval de la municipalité. Une association d’avocats chrétiens(1) réagit. Explications avec sa présidente, Me Polonia Castellanos.
Que s’est-il passé à Pampelune ?
La mairie a autorisé la tenue d’une exposition au cours de laquelle des hosties consacrées soustraites au service de la communion des fidèles ont été disposées sur le sol pour former le mot « pédérastie ». L’auteur de cette exposition a également posé nu devant ces hosties consacrées. Sont aussi exposées des photos où l’on voit l’auteur de ces faits à la messe, comme s’il communiait. Mais en fait de communier, il mettait l’hostie consacrée de côté, en vue de la réalisation de cette exposition. L’auteur revendique avoir ainsi subtilisé 248 hosties consacrées. Quant aux photos, elles ont également été publiées sur les réseaux sociaux.
Depuis, nous avons envoyé une alerte. Un destinataire s’est rendu à l’exposition et il a emporté, pensons-nous, toutes les hosties consacrées pour les déposer en lieu sûr, dans une église. C’est-à-dire là où elles doivent être !
Depuis, vous avez également déposé plainte…
Oui, parce que ces faits sont constitutifs d’un délit au sens du code pénal espagnol. À ce stade, nous avons déposé plainte contre l’auteur du délit uniquement. Et nous avons demandé à la mairie de Pampelune de fermer cette exposition et de retirer cette œuvre profanatoire. Si, d’ici jeudi, la mairie de Pampelune ne retire pas cette œuvre, nous déposerons plainte également contre la mairie pour complicité – de fait, l’adjointe à la Culture elle-même a inauguré cette exposition – et pour avoir permis que tout ceci soit réalisé dans un espace municipal financé par les impôts de tous les citoyens.
En quoi consiste le délit ?
En réalité, il y a trois faits que nous reprochons à leur auteur : avoir volé les hosties consacrées, les avoir profanées et avoir porté atteinte aux sentiments religieux. Ces trois faits sont constitutifs de deux délits régis par les articles 524 et 525 du Code pénal : la profanation et l’atteinte aux sentiments religieux. Avec de tels agissements, nous nous sentons insultés et agressés.
Pourquoi vous contenter d’une plainte ?
La plainte est une exigence adressée à l’auteur pour que la loi soit respectée. Elle intervient avant une éventuelle convocation devant les tribunaux. Elle exige que l’auteur des faits soit puni de plus de deux ans de prison et du paiement d’une amende. D’autre part, cette personne a des antécédents judiciaires au plan pénal. Il a déjà été condamné à de la prison. S’il y a des suites à cette plainte, et qu’un juge nous donne raison, peut-être l’auteur ira-t-il en prison.
La plainte est une exigence adressée à l’auteur pour que la loi soit respectée.
Nous savons qu’une année entière pourrait s’écouler avant qu’un juge ne tranche l’affaire. Dans la plainte, donc, nous avons également demandé une mesure de précaution qui consiste à retirer l’exposition. Parce que, sans cela, cette exposition restera ouverte au public, notamment pendant toute la période de Noël.
C’est également le sens d’une pétition que vous avez récemment mise en ligne(1) ?
Effectivement. Nous l’avons mise le 22 novembre à midi. Et en moins de 24 heures, nous avons déjà eu plus de 50 000 signataires !
Ne craignez-vous pas que la médiatisation de cette affaire fasse une publicité gratuite à cette initiative ?
Nous comprenons que l’auteur de cette initiative est un artiste médiocre qui recherche la polémique. Mais nous ne pouvons pas laisser passer quelque chose d’aussi grave. Ce qui nous intéresse aussi, c’est d’éviter qu’une municipalité consente à ce genre de chose. Notre objectif ultime est que les pouvoirs publics respectent tous les citoyens et appliquent la loi. Parce qu’une autorité publique qui ne le ferait pas, c’est une autorité bananière. Nous ne serions plus dans une démocratie.
Guilhem Dargnies
(1) Abogadoscristianos.es