j'étais à SAN DAMIANO ce WE ,dans le bus une dame m'a posé la question....
voila ,ce que j'ai trouvé sur le NET
Trèves ressort sa robe de Jésus La tunique attire chaque jour 30.000 pèlerins dans la ville allemande.
Trèves, envoyée spéciale
L'affluence est telle que chaque pèlerin ne peut espérer voir la «Sainte tunique» plus de quelques secondes. Depuis vendredi et jusqu'au 16 mai, 30.000 croyants se pressent chaque jour dans la cathédrale de Trèves, au sud-ouest de l'Allemagne, ouvrent de grands yeux sur la vitrine où est exposée une toge attribuée à Jésus. «Je me sens comme attiré par cette robe. J'essaierai de venir la voir tous les jours de son exposition», explique Paul Lehnen, 59 ans, venu des environs de Trèves avec son épouse Gertrud, toute aussi convaincue de l'authenticité de l'étoffe. «Tant de gens ont prié devant elle depuis des siècles qu'elle ne peut qu'être sainte», ajoute Gertrud. Elle connaît le secret qui pourrait attirer jusqu'à un million de pèlerins à Trèves dans les semaines à venir: «A partir du moment où l'on a la foi, voir cette tunique c'est vivre un événement exceptionnel».
Les vingt robes du Christ.
L'histoire, mâtinée de légendes, veut que cette robe, portée par le Christ au moment de sa crucifixion, ait été apportée à Trèves vers l'an 330 par Sainte Hélène, mère de l'Empereur Constantin, de retour d'un pèlerinage à Jérusalem. En 1512, elle est montrée au public pour la première fois, à la demande de l'Empereur Maximilien qui inaugure la tradition des pèlerinages de la Sainte Tunique à Trèves. Depuis, elle a été exposée dix-huit fois, dont deux fois ce siècle, en 1933 et 1959. L'Evangile selon Saint Jean raconte qu'après avoir crucifié Jésus, les soldats romains se partagèrent tous ses vêtements sauf cette tunique, qu'ils tirèrent au sort. Depuis, la «tunique de Jésus», tissée «sans couture, d'une seule pièce depuis le haut jusqu'en bas» passe pour un symbole de l'unité de l'Eglise catholique et de l'humanité du Christ.
Le hic est que les «tuniques du Christ» sont au moins vingt à travers le monde, dont une conservée à la basilique d'Argenteuil, près de Paris. L'Eglise allemande reconnaît elle-même que l'origine de la pièce de Trèves est loin d'être établie. Les analyses effectuées sur l'étoffe ont conclu qu'elle a été entièrement restaurée autour de 1.500. D'aspect gras et brunâtre, elle se compose de satin de soie, de tulle et de taffetas agglutinés au fil des réfections successives, selon une historienne du textile qui n'a pu identifier aucune fibre remontant jusqu'à l'an 33.
Ces doutes n'ont pas empêché l'évêque de Trèves, Hermann Josef Spital, d'organiser ce pèlerinage «pour remettre les Chrétiens en route vers Jésus». «L'authenticité de la robe est accessoire, explique-t-on à l'évêché de Trèves, car la tunique n'est pas le but de ce pèlerinage. C'est un appel à se tourner vers le Christ et à montrer que les Chrétiens marchent avec leur Eglise vers le prochain millénaire.»
Business. Pour la ville de Trèves aussi, la tunique est une attraction touristique qui justifie qu'on ne chipote pas trop sur son origine: reproduite sous forme de broches, pin's ou pendentifs, dessinée sur Tee-Shirt, timbres ou bouteilles de «Riesling du pèlerinage 1996», la robe de Jésus promet au moins un miracle commercial pour la cité de 100.000 habitants.
«Quel spectacle!», soupire un couple un peu égaré ce dimanche matin devant la cathédrale de Trèves. Tous les dimanches, Josef Weinbach, 63 ans, et son épouse assistent à la messe de la cathédrale. Pourtant, tant que la tunique y sera exposée, ils ont résolu de ne pas y mettre les pieds. «Nous croyons au Christ, pas aux échantillons de textile», s'insurge Josef. Aux fétichistes de la tunique, il recommande de ne pas manquer à l'occasion de leur pèlerinage, la «sandale du Christ» conservée à Prüm, ni les «sous-vêtements de Karl Marx», le plus célèbre enfant de Trèves.