Père Jacques Mourad : « Les prières font des miracles »
« Le temps de ma détention a été une expérience extrêmement douloureuse », raconte le père Jacques Mourad, Syrien enlevé par Daesh et retenu en otage pendant cinq mois. Mais comme nous l’explique le magazine allemand PRO, avec plus de recul, il considère désormais cette époque comme une sorte de grâce. Il perçoit en effet que ces personnes qui torturent et qui tuent gardent en elles une forme d’humanité. Quand ils s’appliquaient à faire souffrir Mourad avec des mots qu’il ne « pouvait effectivement à peine supporter », ce dernier s’efforçait de regarder ses tortionnaires dans les yeux et d’y voir leur nature d’hommes.
« Ma foi et la prière m’ont aidé à ne pas tomber dans l’angoisse ». Grâce à cette force, Mourad a vécu cet épisode vraiment comme une personne humaine. C’est avec le sourire qu’il rencontrait ses ravisseurs. Petit à petit, leur attitude vis-à-vis de lui s’est transformée. Une semaine après le début de cette captivité, celui qui lui apportait sa nourriture lui a même demandé ce dont il avait besoin. Et lorsque le père Mourad est tombé malade, il est venu pour le soigner.
Mourad ne peut pas dire si d’autres otages de Daesh ont pu vivre une expérience comme la sienne. Il est bien conscient que Daesh est une organisation terroriste extrêmement dangereuse. En tant que prêtre chrétien, il reste un des pires adversaires de cet islamisme terroriste.
« Nous sommes tous appelés, nous chrétiens, à faire sentir au monde entier l’amour de Jésus, indépendamment de leur religion. »
Ce prêtre catholique avait en charge une paroisse de la petite ville syrienne de Quaryatein dans la région de Homs lorsqu’il a été enlevé par Daesh avec ses paroissiens. Plus tard, ce sont des musulmans de sa région qui l’ont sauvé avec l’aide de bédouins. Il avait toujours eu de bonnes relations avec ses voisins musulmans. La plupart des chrétiens de sa région vivent aujourd’hui à Homs.
En ce qui concerne l’appréhension de nombreux européens vis-à-vis des réfugiés musulmans, il rappelle la vertu d’espérance qui redonne toute confiance en l’avenir : « Je n’ai pas peur pour le christianisme, Jésus nous a promis que son Église était établi en lui. Il n’y a aucun risque qu’elle soit détruite ».
Voilà donc selon lui la seule solution, aujourd’hui comme hier, pour affronter les périls : « Nous sommes tous appelés, nous chrétiens, à faire sentir au monde entier l’amour de Jésus, indépendamment de leur religion ».
Les musulmans ne sont pas inhumains : « Tous les Syriens méritent d’être sauvés. Chacun risque la mort ».
Lire la suite sur : http://fr.aleteia.org/2016/10/26/pere-jacques-mourad-les-prieres-font-des-miracles/
Emprisonné par Daesh, la foi et la prière l’ont protégé.
JULES GERMAIN
26 OCTOBRE 2016
« Le temps de ma détention a été une expérience extrêmement douloureuse », raconte le père Jacques Mourad, Syrien enlevé par Daesh et retenu en otage pendant cinq mois. Mais comme nous l’explique le magazine allemand PRO, avec plus de recul, il considère désormais cette époque comme une sorte de grâce. Il perçoit en effet que ces personnes qui torturent et qui tuent gardent en elles une forme d’humanité. Quand ils s’appliquaient à faire souffrir Mourad avec des mots qu’il ne « pouvait effectivement à peine supporter », ce dernier s’efforçait de regarder ses tortionnaires dans les yeux et d’y voir leur nature d’hommes.
« Ma foi et la prière m’ont aidé à ne pas tomber dans l’angoisse ». Grâce à cette force, Mourad a vécu cet épisode vraiment comme une personne humaine. C’est avec le sourire qu’il rencontrait ses ravisseurs. Petit à petit, leur attitude vis-à-vis de lui s’est transformée. Une semaine après le début de cette captivité, celui qui lui apportait sa nourriture lui a même demandé ce dont il avait besoin. Et lorsque le père Mourad est tombé malade, il est venu pour le soigner.
Mourad ne peut pas dire si d’autres otages de Daesh ont pu vivre une expérience comme la sienne. Il est bien conscient que Daesh est une organisation terroriste extrêmement dangereuse. En tant que prêtre chrétien, il reste un des pires adversaires de cet islamisme terroriste.
« Nous sommes tous appelés, nous chrétiens, à faire sentir au monde entier l’amour de Jésus, indépendamment de leur religion. »
Ce prêtre catholique avait en charge une paroisse de la petite ville syrienne de Quaryatein dans la région de Homs lorsqu’il a été enlevé par Daesh avec ses paroissiens. Plus tard, ce sont des musulmans de sa région qui l’ont sauvé avec l’aide de bédouins. Il avait toujours eu de bonnes relations avec ses voisins musulmans. La plupart des chrétiens de sa région vivent aujourd’hui à Homs.
Lire aussi : Père Jacques Mourad : « Je me suis enfui déguisé en islamiste »
En ce qui concerne l’appréhension de nombreux européens vis-à-vis des réfugiés musulmans, il rappelle la vertu d’espérance qui redonne toute confiance en l’avenir : « Je n’ai pas peur pour le christianisme, Jésus nous a promis que son Église était établi en lui. Il n’y a aucun risque qu’elle soit détruite ».
Voilà donc selon lui la seule solution, aujourd’hui comme hier, pour affronter les périls : « Nous sommes tous appelés, nous chrétiens, à faire sentir au monde entier l’amour de Jésus, indépendamment de leur religion ».
Les musulmans ne sont pas inhumains : « Tous les Syriens méritent d’être sauvés. Chacun risque la mort ».
Lire la suite sur : http://fr.aleteia.org/2016/10/26/pere-jacques-mourad-les-prieres-font-des-miracles/