mercredi 16 novembre 2016
États-Unis: une sataniste poursuit son ancienne prison pour discrimination religieuse !
Partout dans le monde, les discriminations religieuses s’affirment comme une question de plus en plus sensible. Aux Etats-Unis, cette problématique prend un tour si délicat qu’aujourd’hui une adoratrice de l’Église de Satan poursuit la prison où elle fut détenue pour avoir fait violence à ses convictions et l’avoir empêchée de pratiquer les rites qui s’y attachent durant son enfermement, raconte le site américain The Daily Beast.
En août 2013, Monica Lujan est internée au sein de la "New Mexico Women’s Correctional facility", une prison pour femmes située, comme son nom l’indique, dans l’Etat du Nouveau-Mexique. Ce centre pénitentiaire bâti dans la ville de Grants est dirigé par une société privée, "The Corrections Corporation of America".
Une histoire très américaine
C’est une affaire de stupéfiants de maigre ampleur qui l’a envoyée derrière les barreaux mais c’est un autre trait de son existence qui va agiter sa vie carcérale. Depuis l’âge de treize ans, en effet, Monica Lujan voue un culte à Satan, appartenant même à l’"Eglise de Satan". Cette institution controversée n’appelle cependant pas de ses vœux le règne du Prince des ténèbres sur terre mais fait de Satan une incarnation de la révolte de l’individu et de la jouissance contre la religion et les interdits. Pas sûr que cette distinction ait changé quoi que ce soit au point de vue de la direction de la prison, cependant.
Celle-ci a vu d’un sale œil l’étrange foi de Monica Lujan. Dès les premiers jours de son enfermement, la détenue réclame en effet une bible satanique. On lui oppose invariablement une fin de non-recevoir. L’explication qu’on lui fournit alors est que son culte est interdit dans l’enceinte des prisons de l’Etat. C’est bien entendu la même réponse qui lui est faite lorsqu’elle demande un droit de réunion pour célébrer avec quelques autres prisonnières rites et messes noires.
Pourtant, les textes en vigueur au Nouveau-Mexique reconnaissent explicitement la liberté de pratiquer le satanisme dans les cellules. Cette croyance fait ainsi partie des dix-neuf religions ou spiritualités répertoriées, aux côtés de certaines formes de paganisme comme la religion Wicca, par exemple. Cette reconnaissance officielle doit en principe conduire les autorités à fournir aux détenus livres et matériel religieux que leur religion rend nécessaire. Mais cet argumentaire, repris par Monica Lujan, n’infléchit pas la position de la direction, ni celle de l’aumônier qui voit en elle "le diable en personne". C’est ici que cette histoire, jusqu’ici assez cocasse, devient nettement plus grave.
Des brimades diaboliques
Non seulement, son bréviaire démoniaque ne lui est pas apporté mais un cycle de vexations s’abat alors sur la forte tête. Monica Lujan est fouillée régulièrement, et sa cellule est retournée par les surveillants. Ceux-ci retrouvent des photocopies de la fameuse "bible", un livre de prières et le dessin d’un pentagramme (étoile à cinq branches associée à l’imaginaire du "Démon").
Pour punir la récalcitrante, on lui confisque alors sa literie, son shampoing, son savon, ses vêtements, à l’exception d’une paire de sous-vêtements. Pendant les quatre mois qui la séparent encore de sa libération, Monica Lujan en est alors réduite à laver chaque jour ces mêmes sous-vêtements sous la douche. Elle assure d’ailleurs que ses biens ne lui ont pas été rendus après sa sortie de prison. C’est donc en raison de ce traitement pour le moins singulier que Monica Lujan a porté plainte contre le centre qui nie persécuter les satanistes.
États-Unis: une sataniste poursuit son ancienne prison pour discrimination religieuse !
Partout dans le monde, les discriminations religieuses s’affirment comme une question de plus en plus sensible. Aux Etats-Unis, cette problématique prend un tour si délicat qu’aujourd’hui une adoratrice de l’Église de Satan poursuit la prison où elle fut détenue pour avoir fait violence à ses convictions et l’avoir empêchée de pratiquer les rites qui s’y attachent durant son enfermement, raconte le site américain The Daily Beast.
En août 2013, Monica Lujan est internée au sein de la "New Mexico Women’s Correctional facility", une prison pour femmes située, comme son nom l’indique, dans l’Etat du Nouveau-Mexique. Ce centre pénitentiaire bâti dans la ville de Grants est dirigé par une société privée, "The Corrections Corporation of America".
Une histoire très américaine
C’est une affaire de stupéfiants de maigre ampleur qui l’a envoyée derrière les barreaux mais c’est un autre trait de son existence qui va agiter sa vie carcérale. Depuis l’âge de treize ans, en effet, Monica Lujan voue un culte à Satan, appartenant même à l’"Eglise de Satan". Cette institution controversée n’appelle cependant pas de ses vœux le règne du Prince des ténèbres sur terre mais fait de Satan une incarnation de la révolte de l’individu et de la jouissance contre la religion et les interdits. Pas sûr que cette distinction ait changé quoi que ce soit au point de vue de la direction de la prison, cependant.
Celle-ci a vu d’un sale œil l’étrange foi de Monica Lujan. Dès les premiers jours de son enfermement, la détenue réclame en effet une bible satanique. On lui oppose invariablement une fin de non-recevoir. L’explication qu’on lui fournit alors est que son culte est interdit dans l’enceinte des prisons de l’Etat. C’est bien entendu la même réponse qui lui est faite lorsqu’elle demande un droit de réunion pour célébrer avec quelques autres prisonnières rites et messes noires.
Pourtant, les textes en vigueur au Nouveau-Mexique reconnaissent explicitement la liberté de pratiquer le satanisme dans les cellules. Cette croyance fait ainsi partie des dix-neuf religions ou spiritualités répertoriées, aux côtés de certaines formes de paganisme comme la religion Wicca, par exemple. Cette reconnaissance officielle doit en principe conduire les autorités à fournir aux détenus livres et matériel religieux que leur religion rend nécessaire. Mais cet argumentaire, repris par Monica Lujan, n’infléchit pas la position de la direction, ni celle de l’aumônier qui voit en elle "le diable en personne". C’est ici que cette histoire, jusqu’ici assez cocasse, devient nettement plus grave.
Des brimades diaboliques
Non seulement, son bréviaire démoniaque ne lui est pas apporté mais un cycle de vexations s’abat alors sur la forte tête. Monica Lujan est fouillée régulièrement, et sa cellule est retournée par les surveillants. Ceux-ci retrouvent des photocopies de la fameuse "bible", un livre de prières et le dessin d’un pentagramme (étoile à cinq branches associée à l’imaginaire du "Démon").
Pour punir la récalcitrante, on lui confisque alors sa literie, son shampoing, son savon, ses vêtements, à l’exception d’une paire de sous-vêtements. Pendant les quatre mois qui la séparent encore de sa libération, Monica Lujan en est alors réduite à laver chaque jour ces mêmes sous-vêtements sous la douche. Elle assure d’ailleurs que ses biens ne lui ont pas été rendus après sa sortie de prison. C’est donc en raison de ce traitement pour le moins singulier que Monica Lujan a porté plainte contre le centre qui nie persécuter les satanistes.