Nominations de cardinaux au sein de la Curie romaine
Nouvelle mission de 14 cardinaux dans 8 dicastères
Le pape François complète l’organigramme de la Curie romaine par la nomination, dans 8 dicastères, de 14 cardinaux, « créés » au cours des consistoires de 2016 et de 2017. La Salle de presse du Saint-Siège publie la liste des nominations ce samedi 23 décembre 2017.
Voici la liste par dicastère:
-Congrégation pour les Églises orientales (1)
le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie
-Congrégation pour les Évêques (1)
le cardinal Juan José Omella Omella, archevêque de Barcelone (Espagne), il est aussi nommé membre du Tribunal suprême de la Signature apostolique (1)
-Congrégation pour l’Éducation catholique (2)
les cardinaux Carlos Osoro Sierra, archevêque de Madrid (Espagne),
et Blase Cupich, archevêque de Chicago (États-Unis)
–Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie (3)
les cardinaux Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Mérida (Venezuela),
Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique),
et Jean Zerbo, archevêque de Bamako (Mali)
–Dicastère pour le Service du Développement humain intégral (5)
les cardinaux Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca (Bangladesh),
Maurice Piat, évêque de Port‑Louis (île Maurice),
John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie Nouvelle-Guinée),
Louis‑Marie Ling Mangkhanekhoun, vicaire apostolique de Paksé (Laos),
et Gregorio Rosa Chávez, évêque auxiliaire de San Salvador (EI Salvador)
–Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens (1)
Le cardinal Anders Arborelius, évêque de Stockhom (Suède)
–Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican (1)
Le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie
Source - Zenith
Dernière édition par Marie du 85 le Lun 25 Déc 2017 - 13:22, édité 1 fois
« Aujourd’hui, alors que soufflent sur le monde des vents de guerre et qu’un modèle de développement déjà dépassé continue à engendrer de la dégradation humaine, sociale et environnementale, Noël nous renvoie au signe de l’Enfant, et nous appelle à le reconnaître sur les visages des enfants, spécialement de ceux pour qui, comme pour Jésus, « il n’y a plus de place dans la salle commune » »: le pape François a proposé de contempler l’Enfant de la crèche et il a entraîné ses auditeurs dans un tour du monde de l’enfance souffrante, dans son message de Noël, ce lundi 25 décembre 2017, à midi, de la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, entouré des cardinaux Leonardo Sandri et Prosper Grech, O.S.A..
Le pape a ensuite prié l’angélus avec la foule et il a accordé la bénédiction Urbi et Orbi, aux conditions habituelles prévues par l’Eglise.
Il cite les enfants du Moyen Orient, « l’aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens », demande « la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte », et une solution pacifique négociée de deux Etats.
Il cite les enfants de Syrie, de l’Irak, du Yémen, du Soudan du Sud, de Somalie, du Burundi, de République Démocratique du Congo, de République Centrafricaine et du Nigeria, du Venezuela, d’Ukraine, de Birmanie et du Bangladesh.
« Nous voyons Jésus dans les nombreux enfants contraints de quitter leurs propres pays, de voyager seuls dans des conditions inhumaines, proies faciles des trafiquants d’êtres humains. Dans leurs yeux, voyons le drame de tant de migrants forcés qui mettent en danger même leur vie pour affronter des voyages exténuants qui tant de fois finissent en tragédie », déplore le pape.
Il invite à ne pas fermer son coeur devant tant de douleur: « Jésus connait bien la souffrance de ne pas être accueilli et la fatigue de ne pas avoir un lieu où pouvoir reposer la tête. Que notre cœur ne soit pas fermé comme le furent les maisons de Bethléem. »
Message du pape François
Chers frères et sœurs, bon Noël !
À Bethléem, Jésus est né de la Vierge Marie. Il n’est pas né d’une volonté humaine, mais du don d’amour de Dieu le Père, qui « a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3,16).
Cet évènement se renouvelle aujourd’hui dans l’Église, en pèlerinage dans le temps : la foi du peuple chrétien revit dans la liturgie de Noël le mystère de Dieu qui vient, qui prend notre chair mortelle, qui se fait petit et pauvre pour nous sauver. Et cela nous nous remplit d’émotion, parce que la tendresse de notre Père est très grande.
Les premiers à voir l’humble gloire du Sauveur, après Marie et Joseph, ont été les bergers de Bethléem.
Ils ont reconnu le signe que les anges leur avait annoncé et ils ont adoré l’Enfant.
Ces hommes humbles mais vigilants sont un exemple pour les croyants de tous les temps qui, en présence du mystère de Jésus, ne se scandalisent pas de sa pauvreté, mais, comme Marie, se fient à la parole de Dieu et contemplent sa gloire avec un regard simple.
Devant le mystère du Verbe fait chair, les chrétiens de tous lieux confessent, avec les paroles de l’évangéliste Jean :
« Nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jn 1,14).
Aujourd’hui, alors que soufflent sur le monde des vents de guerre et qu’un modèle de développement déjà dépassé continue à engendrer de la dégradation humaine, sociale et environnementale, Noël nous renvoie au signe de l’Enfant, et nous appelle à le reconnaître sur les visages des enfants, spécialement de ceux pour qui, comme pour Jésus, « il n’y a plus de place dans la salle commune » (Lc 2,7).
Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen Orient, qui continuent à souffrir à cause de l’aggravation des tensions entre Israéliens et Palestiniens.
En ce jour de fête, demandons au Seigneur la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte ; prions pour qu’entre les partis la volonté de reprendre le dialogue l’emporte et que l’on puisse finalement parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux États à l’intérieur de frontières définies entre eux et reconnues internationalement.
Que le Seigneur soutienne aussi l’effort de ceux qui, au sein de la Communauté internationale, sont animés par la bonne volonté d’aider cette terre meurtrie à trouver, malgré les graves obstacles, la concorde, la justice et la sécurité qu’elle attend depuis longtemps.
Nous voyons Jésus sur les visages des enfants syriens, encore marqués par la guerre qui a ensanglanté le pays en ces années.
Que la bien-aimée Syrie puisse retrouver finalement le respect de la dignité de chaque personne, à travers un engagement commun à reconstituer le tissu social indépendamment de l’appartenance ethnique et religieuse.
Nous voyons Jésus dans les enfants de l’Irak, encore blessé et divisé par les hostilités qui l’ont affecté au cours de ces quinze dernières années, et dans les enfants du Yémen, où se déroule un conflit en grande partie oublié, avec de profondes implications humanitaires sur la population qui subit la faim et la propagation de maladies.
Nous voyons Jésus dans les enfants de l’Afrique, en particulier en ceux qui souffrent au Sud Soudan, en Somalie, au Burundi, dans la République Démocratique du Congo, dans la République Centrafricaine et au Nigéria.
Nous voyons Jésus dans les enfants du monde entier là où la paix et la sécurité sont menacées par le risque de tensions et de nouveaux conflits.
Prions pour que dans la péninsule coréenne les oppositions puissent être dépassées et que la confiance réciproque puisse se développer dans l’intérêt du monde entier.
A l’Enfant Jésus nous confions le Venezuela pour qu’une relation sereine puisse reprendre entre les différentes composantes sociales au bénéfice de l’ensemble du bien-aimé peuple vénézuélien. Nous voyons Jésus dans les enfants qui, avec leurs familles, souffrent de la violence du conflit en Ukraine et de ses graves répercussions humanitaires et nous prions pour que le Seigneur accorde la paix au plus vite à ce cher pays.
Nous voyons Jésus dans les enfants dont les parents n’ont pas de travail et ont du mal à leur offrir un avenir sûr et serein. Et dans ceux dont l’enfance a été volée, obligés de travailler depuis tout-petits ou enrôlés comme soldats par des mercenaires sans scrupule.
Nous voyons Jésus dans les nombreux enfants contraints de quitter leurs propres pays, de voyager seuls dans des conditions inhumaines, proies faciles des trafiquants d’êtres humains. Dans leurs yeux, voyons le drame de tant de migrants forcés qui mettent en danger même leur vie pour affronter des voyages exténuants qui tant de fois finissent en tragédie.
Je revois Jésus dans les enfants que j’ai rencontré durant mon dernier voyage au Myanmar et au Bengladesh, et je souhaite que la Communauté internationale ne cesse pas d’agir pour que la dignité des minorités présentes dans la région soit adéquatement protégée. Jésus connait bien la souffrance de ne pas être accueilli et la fatigue de ne pas avoir un lieu où pouvoir reposer la tête. Que notre cœur ne soit pas fermé comme le furent les maisons de Bethléem.
Chers frères et sœurs,
A nous aussi est montré le signe de Noël : « un nouveau-né emmailloté… » (Lc 2,12).
Comme la Vierge Marie et saint Joseph, comme les bergers de Bethléem, accueillons dans l’Enfant Jésus l’amour de Dieu fait homme pour nous, et engageons-nous, avec sa grâce, à rendre notre monde plus humain, plus digne des enfants d’aujourd’hui et de demain.