Quand l’activisme nous éloigne de Dieu
14 Sep 2017
Depuis ma conversion à la foi chrétienne, je reconnais avoir œuvré avec beaucoup de zèle pour l’avancement du Royaume de Dieu, que ce soit à travers l’humanitaire, l’évangélisation, l’édification ou l’enseignement. J’étais arrivé à un stade où ma réputation de chrétien zélé prenait une ampleur telle que mon influence, notamment sur les jeunes chrétiens, se répandait d’églises en églises de différentes dénominations. Mes œuvres se faisaient connaître de toutes parts, à tel point que des foules entières étaient réunies lors de différents événements que nous avions pu organiser.
Des âmes ont été gagnées à Christ, des vies ont été bouleversées, des chaînes ont été brisées… Cependant, mon propre cœur demeurait endurci sur bien des points tels que le manque de pardon, l’idolâtrie des choses de ce monde, la haine, la convoitise. Mon activisme spirituel a probablement permis à des personnes d’être encouragées à aller vers Dieu, car je crois sincèrement que dans sa grâce le Seigneur utilise même nos plus imparfaites actions pour accomplir son plan. Pourtant, bien que j’œuvrais énormément pour Dieu, mon cœur ne semblait pas totalement à Dieu.
La question n’est pas de savoir à quel moment on peut considérer que notre cœur est totalement à Dieu – car nous aurons à lutter continuellement contre la chair –, mais de mettre l’accent sur le fait que nos actions, même lorsque nous disons œuvrer pour Dieu, ne nous rapprochent pas pour autant du Seigneur. Nos œuvres doivent demeurer comme résultant d’une foi sincère et d’un amour pur pour Dieu, et non d’un devoir d’adhésion ni d’un désir de glorification personnel.
Ce n’est pas parce que la mode est à l’évangélisation de rue ou à l’enseignement sur Facebook live que je dois me précipiter pour faire de même. Ce que nous faisons ne change pas ce que nous sommes, mais c’est ce que nous sommes qui détermine ce que nous faisons. Véhiculer un message et ne pas le vivre nous rend tout autant coupables devant Dieu.
Plutôt que de chercher à être des « super chrétiens » évangélisant dans les rues, enseignant sur les réseaux sociaux à la vue de tous, je pense que Dieu veut premièrement que chacun de nos actes soit réalisé de manière sincère et en cohérence avec notre cœur, dans la plus profonde humilité. Dieu ne regarde pas la quantité de notre activisme, mais le cœur avec lequel nous agissons.
Souvenez-vous de l’anecdote biblique en Marc 12.41-44 où les riches donnaient de grandes sommes d’argent. Pourtant, Jésus a considéré que la pauvre veuve qui a mis deux petites pièces est celle qui a donné le plus : « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc » dit notre Seigneur. Ainsi, je me suis résolu à agir moins et à préserver la sincérité de mes actes plutôt que d’en faire trop et de risquer de tomber dans les pièges de l’ennemi.
Je ne veux plus être ce chrétien qui prêche l’amour mais qui hait son frère, ni ce chrétien qui prêche l’humilité mais qui demeure orgueilleux, ni ce chrétien qui prêche la paix mais qui se querelle avec son prochain, ni ce chrétien qui condamne le jugement mais qui se précipite pour être médisant, ni ce chrétien qui prêche la sainteté mais qui marche dans l’impudicité, la convoitise et l’adultère, ni ce chrétien qui prêche le pardon mais qui est incapable de pardonner.
Je pourrais continuer à énumérer tous ces paradoxes que nous vivons. Ce que je voudrais mettre en avant dans cet article, c’est une mise en garde sur notre vie de foi. Ne soyons pas de ceux qui honorent le Seigneur des lèvres mais dont le cœur s’en est éloigné. Ne trouvez-vous pas étrange que l’on puisse œuvrer autant pour le Seigneur et pourtant garder un cœur inchangé ? Que notre réponse à l’Évangile ne soit pas simplement une forme d’adhésion à un enseignement doctrinal, à une assemblée, ou à une tendance, mais véritablement une conversion qui amène tout notre être à revenir à Dieu.
L’activisme n’est pas mauvais, bien au contraire. J’encourage chaque chrétien à agir et à servir selon ses moyens pour l’avancement du Royaume de Dieu. Cependant, ce zèle doit absolument être accompagné de la sagesse. La sagesse d’en-haut née d’une crainte pure et sainte de Dieu rendant cohérent l’état de notre cœur avec nos actions.
Que le Seigneur puisse nous rendre zélés et sages, et nous aider à le glorifier dans toute notre vie.
14 Sep 2017
« Le Seigneur dit: Quand ce peuple s’approche de moi, Il m’honore de la bouche et des lèvres; Mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine » – Esaïe 29.13
Depuis ma conversion à la foi chrétienne, je reconnais avoir œuvré avec beaucoup de zèle pour l’avancement du Royaume de Dieu, que ce soit à travers l’humanitaire, l’évangélisation, l’édification ou l’enseignement. J’étais arrivé à un stade où ma réputation de chrétien zélé prenait une ampleur telle que mon influence, notamment sur les jeunes chrétiens, se répandait d’églises en églises de différentes dénominations. Mes œuvres se faisaient connaître de toutes parts, à tel point que des foules entières étaient réunies lors de différents événements que nous avions pu organiser.
Des âmes ont été gagnées à Christ, des vies ont été bouleversées, des chaînes ont été brisées… Cependant, mon propre cœur demeurait endurci sur bien des points tels que le manque de pardon, l’idolâtrie des choses de ce monde, la haine, la convoitise. Mon activisme spirituel a probablement permis à des personnes d’être encouragées à aller vers Dieu, car je crois sincèrement que dans sa grâce le Seigneur utilise même nos plus imparfaites actions pour accomplir son plan. Pourtant, bien que j’œuvrais énormément pour Dieu, mon cœur ne semblait pas totalement à Dieu.
La question n’est pas de savoir à quel moment on peut considérer que notre cœur est totalement à Dieu – car nous aurons à lutter continuellement contre la chair –, mais de mettre l’accent sur le fait que nos actions, même lorsque nous disons œuvrer pour Dieu, ne nous rapprochent pas pour autant du Seigneur. Nos œuvres doivent demeurer comme résultant d’une foi sincère et d’un amour pur pour Dieu, et non d’un devoir d’adhésion ni d’un désir de glorification personnel.
Ce n’est pas parce que la mode est à l’évangélisation de rue ou à l’enseignement sur Facebook live que je dois me précipiter pour faire de même. Ce que nous faisons ne change pas ce que nous sommes, mais c’est ce que nous sommes qui détermine ce que nous faisons. Véhiculer un message et ne pas le vivre nous rend tout autant coupables devant Dieu.
Plutôt que de chercher à être des « super chrétiens » évangélisant dans les rues, enseignant sur les réseaux sociaux à la vue de tous, je pense que Dieu veut premièrement que chacun de nos actes soit réalisé de manière sincère et en cohérence avec notre cœur, dans la plus profonde humilité. Dieu ne regarde pas la quantité de notre activisme, mais le cœur avec lequel nous agissons.
Souvenez-vous de l’anecdote biblique en Marc 12.41-44 où les riches donnaient de grandes sommes d’argent. Pourtant, Jésus a considéré que la pauvre veuve qui a mis deux petites pièces est celle qui a donné le plus : « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc » dit notre Seigneur. Ainsi, je me suis résolu à agir moins et à préserver la sincérité de mes actes plutôt que d’en faire trop et de risquer de tomber dans les pièges de l’ennemi.
Je ne veux plus être ce chrétien qui prêche l’amour mais qui hait son frère, ni ce chrétien qui prêche l’humilité mais qui demeure orgueilleux, ni ce chrétien qui prêche la paix mais qui se querelle avec son prochain, ni ce chrétien qui condamne le jugement mais qui se précipite pour être médisant, ni ce chrétien qui prêche la sainteté mais qui marche dans l’impudicité, la convoitise et l’adultère, ni ce chrétien qui prêche le pardon mais qui est incapable de pardonner.
Je pourrais continuer à énumérer tous ces paradoxes que nous vivons. Ce que je voudrais mettre en avant dans cet article, c’est une mise en garde sur notre vie de foi. Ne soyons pas de ceux qui honorent le Seigneur des lèvres mais dont le cœur s’en est éloigné. Ne trouvez-vous pas étrange que l’on puisse œuvrer autant pour le Seigneur et pourtant garder un cœur inchangé ? Que notre réponse à l’Évangile ne soit pas simplement une forme d’adhésion à un enseignement doctrinal, à une assemblée, ou à une tendance, mais véritablement une conversion qui amène tout notre être à revenir à Dieu.
L’activisme n’est pas mauvais, bien au contraire. J’encourage chaque chrétien à agir et à servir selon ses moyens pour l’avancement du Royaume de Dieu. Cependant, ce zèle doit absolument être accompagné de la sagesse. La sagesse d’en-haut née d’une crainte pure et sainte de Dieu rendant cohérent l’état de notre cœur avec nos actions.
Que le Seigneur puisse nous rendre zélés et sages, et nous aider à le glorifier dans toute notre vie.
« Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit » – (Psaumes 51.17)
https://www.larebellution.com/2017/09/14/activisme/