Pourquoi marquer un temps « d’action de grâce » après la communion ?
Certains ne voient pas la nécessité d’une action de grâce après avoir reçu la communion. Si la célébration eucharistique est déjà, comme l’indique le mot grec εὐχαριστία, une « action de grâce », ne serait-ce pas répéter ce qui a été déjà fait à la Messe?
Beaucoup de communions mais peu de vrais communiants
Plus qu’un jeu de mots, ce dont il est question, en fait, c’est de la nature du sacrement de l’Eucharistie, la façon dont il agit dans l’âme de ceux qui le reçoivent. Selon saint Thomas d’Aquin, « tout l’effet que la nourriture et le breuvage matériels réalisent dans la vie corporelle (…) tout cela ce cacrement le fait dans la vie spirituelle » (Somme Théologique III, q. 79, a. 1).
L’un des points défendus par la « nutrition fonctionnelle », c’est que les gens ne sont pas simplement ce qu’ils mangent, mais ce qu’ils peuvent absorber de la nourriture qu’ils mangent. Il ne sert donc à rien de consommer des produits nutritionnels, si on ne tire pas profit des substances qu’ils contiennent. De même, il y a beaucoup de gens qui participent à la table eucharistique mais qui ne jouissent pas de ses fruits : ils reçoivent réellement Jésus – parce que c’est Lui qui est présent dans l’hostie consacrée, avec Son corps, Son sang, Son âme et Sa divinité –, mais l’hôte divin passe par leurs âmes sans laisser de trace, parce qu’ils ne s’ouvrent pas à Son action. Hélas, on compte beaucoup de communions, et peu de vrais communiants ; beaucoup reçoivent Notre Seigneur, mais seulement quelques-uns s’unissent vraiment à Lui.
La théologie nous enseigne que la présence du Christ dans l’Eucharistie « dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin »*. Ce qui signifie que, dans les quelques minutes où les apparences du pain demeurent ingérées, tout de suite après la communion, Jésus Christ est physiquement uni à celui qui communie, touchant tout son être avec Sa divine humanité. Cette action a lieu ex opere operato, c’est-à-dire par la seule valeur du sacrement : Dieu envoie vraiment Sa grâce, il nous suffit de nous disposer à la recevoir.
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Lire la suite sur :
http://fr.aleteia.org/2016/03/11/pourquoi-marquer-un-temps-daction-de-grace-apres-la-communion/
Si la célébration eucharistique est déjà par définition une "action de grâce",
pourquoi répéter ce qui a déjà été fait pendant toute la messe ?
PÈRE PAULO RICARDO
11 MARS 2016
Beaucoup de communions mais peu de vrais communiants
Plus qu’un jeu de mots, ce dont il est question, en fait, c’est de la nature du sacrement de l’Eucharistie, la façon dont il agit dans l’âme de ceux qui le reçoivent. Selon saint Thomas d’Aquin, « tout l’effet que la nourriture et le breuvage matériels réalisent dans la vie corporelle (…) tout cela ce cacrement le fait dans la vie spirituelle » (Somme Théologique III, q. 79, a. 1).
L’un des points défendus par la « nutrition fonctionnelle », c’est que les gens ne sont pas simplement ce qu’ils mangent, mais ce qu’ils peuvent absorber de la nourriture qu’ils mangent. Il ne sert donc à rien de consommer des produits nutritionnels, si on ne tire pas profit des substances qu’ils contiennent. De même, il y a beaucoup de gens qui participent à la table eucharistique mais qui ne jouissent pas de ses fruits : ils reçoivent réellement Jésus – parce que c’est Lui qui est présent dans l’hostie consacrée, avec Son corps, Son sang, Son âme et Sa divinité –, mais l’hôte divin passe par leurs âmes sans laisser de trace, parce qu’ils ne s’ouvrent pas à Son action. Hélas, on compte beaucoup de communions, et peu de vrais communiants ; beaucoup reçoivent Notre Seigneur, mais seulement quelques-uns s’unissent vraiment à Lui.
La théologie nous enseigne que la présence du Christ dans l’Eucharistie « dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin »*. Ce qui signifie que, dans les quelques minutes où les apparences du pain demeurent ingérées, tout de suite après la communion, Jésus Christ est physiquement uni à celui qui communie, touchant tout son être avec Sa divine humanité. Cette action a lieu ex opere operato, c’est-à-dire par la seule valeur du sacrement : Dieu envoie vraiment Sa grâce, il nous suffit de nous disposer à la recevoir.
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