Colette Lamontagne (1923-1991) est Lévisienne d’origine. Elle épouse Jean-Louis Samson et ensemble, ils ont deux enfants.
En 1974, Mme Samson commence à rendre visite aux prisonniers de ce qui est aujourd’hui appelé le Centre de détention de Québec. Son cœur s’émeut face à ces marginaux. « Derrière le masque de gros tough, il y a toujours de la tendresse », constate celle que plusieurs appellent maman.
II suffit d’ailleurs qu’elle leur parle pour qu’ils se mettent à pleurer. Menaçants, ces gars? Non, c’est plutôt la peur qui les tiraille parce qu’ils ont trop enduré. « Et les gens qui les rejettent ne savent pas ça », poursuit-elle dans une entrevue au journal Le Soleil. Les détenus, lorsque leur libération approchaient, lui exprimaient leur angoisse : où iraient-ils demeurer, eux qui n’avaient rien?
Cela a suffi pour que Mme Samson, veuve depuis peu, retrousse ses manches et ouvre les portes d’un modeste logement de la rue de l’Église, ouvert aux plus démunis du quartier Saint-Roch. Nous sommes en 1978, et la Maison Revivre vient de voir le jour. Les gens qui y entrent reçoivent écoute compatissante, repas chauds et lit propre, la base de la base pour espérer retrouver sa dignité.
« La pauvreté n’est jamais attirante, il est vrai, surtout lorsqu’elle prend les traits d’alcooliques ou de drogués qui voyagent entre Robert-Giffard et la prison. Colette Samson, qui ne sait pas ce que c’est que de demander des références, les accueille tous du plus loin qu’ils arrivent. Au téléphone, elle leur dit : « Sois bien l’aise. Tu peux venir quand tu veux. Ici, c’est gratuit. » »
Avec un tel accueil, des pauvres, il y en vient moult, et le local déborde rapidement.
Redoublant de cette foi inébranlable en la Providence qui lui était si caractéristique, Mme Samson fait appel à des communautés religieuses et à des hommes d’affaires. Ainsi, elle parvient à récolter les fonds nécessaires pour agrandir sa maison et accueillir davantage de pauvres, sur le boulevard Langelier cette fois.
Par et pour la charité
Depuis ses débuts, et encore aujourd’hui, la Maison Revivre ne vit que de charité.
L’histoire se répète ; les protégés de Colette Samson sont toujours plus nombreux, ce qui mène à un deuxième déménagement en 1986, dans une maison à trois étages sur la rue Saint-Vallier Ouest (un ancien édifice appartenant à l’époque à la ligue antituberculeuse!).
C’est à cet endroit qu’encore aujourd’hui, les hommes sans ressources trouvent un toit, une assiette comble, des vêtements chauds et du réconfort.
En 1991, cinq ans seulement après l’ouverture de la Maison, la servante de Dieu Colette Samson décède. « L’église de Saint-Sauveur n’a jamais été aussi remplie que lors de ses funérailles. C’était une chrétienne de grande foi et profondément engagée », témoigne Jean Picher, le curé de Saint-Sauveur–Saint-Roch lors d’une entrevue.
Le plus grand souhait de Mme Samson est toujours au cœur de la mission de la Maison Revivre , soit celui que tous ceux qui y viennent puissent connaitre un réveil spirituel et retrouver une nouvelle estime de soi. Comme quoi elle semble toujours veiller sur son œuvre, celle qui nous est aujourd’hui présentée comme un exemple de miséricorde et de don de soi.
Il est réjouissant que l’Église considère béatifier cette femme, laïque, simple, qui a dédié sa vie et ses ressources au service des plus pauvres et qui a réellement fait siennes les paroles de sainte Teresa de Calcutta : « Je n’embrasserais pas un lépreux pour 1 million de dollars, mais pour l’amour de Dieu, oui.»
En 1974, Mme Samson commence à rendre visite aux prisonniers de ce qui est aujourd’hui appelé le Centre de détention de Québec. Son cœur s’émeut face à ces marginaux. « Derrière le masque de gros tough, il y a toujours de la tendresse », constate celle que plusieurs appellent maman.
II suffit d’ailleurs qu’elle leur parle pour qu’ils se mettent à pleurer. Menaçants, ces gars? Non, c’est plutôt la peur qui les tiraille parce qu’ils ont trop enduré. « Et les gens qui les rejettent ne savent pas ça », poursuit-elle dans une entrevue au journal Le Soleil. Les détenus, lorsque leur libération approchaient, lui exprimaient leur angoisse : où iraient-ils demeurer, eux qui n’avaient rien?
Cela a suffi pour que Mme Samson, veuve depuis peu, retrousse ses manches et ouvre les portes d’un modeste logement de la rue de l’Église, ouvert aux plus démunis du quartier Saint-Roch. Nous sommes en 1978, et la Maison Revivre vient de voir le jour. Les gens qui y entrent reçoivent écoute compatissante, repas chauds et lit propre, la base de la base pour espérer retrouver sa dignité.
« La pauvreté n’est jamais attirante, il est vrai, surtout lorsqu’elle prend les traits d’alcooliques ou de drogués qui voyagent entre Robert-Giffard et la prison. Colette Samson, qui ne sait pas ce que c’est que de demander des références, les accueille tous du plus loin qu’ils arrivent. Au téléphone, elle leur dit : « Sois bien l’aise. Tu peux venir quand tu veux. Ici, c’est gratuit. » »
Avec un tel accueil, des pauvres, il y en vient moult, et le local déborde rapidement.
Redoublant de cette foi inébranlable en la Providence qui lui était si caractéristique, Mme Samson fait appel à des communautés religieuses et à des hommes d’affaires. Ainsi, elle parvient à récolter les fonds nécessaires pour agrandir sa maison et accueillir davantage de pauvres, sur le boulevard Langelier cette fois.
Par et pour la charité
Depuis ses débuts, et encore aujourd’hui, la Maison Revivre ne vit que de charité.
L’histoire se répète ; les protégés de Colette Samson sont toujours plus nombreux, ce qui mène à un deuxième déménagement en 1986, dans une maison à trois étages sur la rue Saint-Vallier Ouest (un ancien édifice appartenant à l’époque à la ligue antituberculeuse!).
C’est à cet endroit qu’encore aujourd’hui, les hommes sans ressources trouvent un toit, une assiette comble, des vêtements chauds et du réconfort.
En 1991, cinq ans seulement après l’ouverture de la Maison, la servante de Dieu Colette Samson décède. « L’église de Saint-Sauveur n’a jamais été aussi remplie que lors de ses funérailles. C’était une chrétienne de grande foi et profondément engagée », témoigne Jean Picher, le curé de Saint-Sauveur–Saint-Roch lors d’une entrevue.
Le plus grand souhait de Mme Samson est toujours au cœur de la mission de la Maison Revivre , soit celui que tous ceux qui y viennent puissent connaitre un réveil spirituel et retrouver une nouvelle estime de soi. Comme quoi elle semble toujours veiller sur son œuvre, celle qui nous est aujourd’hui présentée comme un exemple de miséricorde et de don de soi.
Il est réjouissant que l’Église considère béatifier cette femme, laïque, simple, qui a dédié sa vie et ses ressources au service des plus pauvres et qui a réellement fait siennes les paroles de sainte Teresa de Calcutta : « Je n’embrasserais pas un lépreux pour 1 million de dollars, mais pour l’amour de Dieu, oui.»