Ma sœur la mort
Le souriant pontife François ne cache pas le réalisme de son âge : « Mon pontificat ? ça durera peu de temps. Deux ou trois ans. Et puis, à la Maison du Père ! », confiait-il en 2014, soit une année tout juste après son élection. Une boutade qui s’avère contredite par ses… cinq ans de pontificat fêtés en mars dernier.
Mon amie la vie
Sa mort, comme tout jésuite – appelé à la pondérer pendant les 30 jours de sa retraite de noviciat et, pourquoi pas, en garder l’habitude mensuellement au cours de sa vie active –, devient, au fil du temps, une amie de la vie : « Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés, à mes erreurs, pour ne pas m’enorgueillir. » Certes, élu pape à l’âge de 76 ans, il pourrait perdre le sens des proportions devant les tâches accomplies – finances, communication, politique de nominations épiscopales en Italie et ailleurs – et à parachever – pédophilie, cléricalisme, traditionalisme…
Fin de service ?
La mort physique est inéluctable et ne le préoccupe guère ; la fin de son service pétrinien est toute pensée : « Même si ça ne plaît pas à certains théologiens, a-t-il précisé, si un jour je ne me sentais plus capable d’aller de l’avant […], je prierais et ferais de même. Benoît XVI a ouvert une porte qui est institutionnelle. » Il ne serait pas une exception. Et pourquoi pas rentrer ensuite au pays en classe économique, serviette à la main, clergyman « passe-partout », et se terrer dans une banlieue pauvre et vivante de la capitale argentine ou un poblado andin ? Puis serait un jour annoncé : « Padre Jorge Maria Bergoglio, curé de San Ignacio, s’est éteint ce matin après la messe. Veillée de prière demain soir ; messe d’enterrement jeudi prochain. » Avant que les rédactions du monde entier ne se rappellent que… le 266e successeur de Pierre, Sa Sainteté le pape François, celui qui a inscrit dans le Catéchisme universel de l’Eglise catholique une opposition catégorique à la peine de mort (août 2018) n’aura eu aucune peine ni peur de mourir !
Le souriant pontife François ne cache pas le réalisme de son âge : « Mon pontificat ? ça durera peu de temps. Deux ou trois ans. Et puis, à la Maison du Père ! », confiait-il en 2014, soit une année tout juste après son élection. Une boutade qui s’avère contredite par ses… cinq ans de pontificat fêtés en mars dernier.
Mon amie la vie
Sa mort, comme tout jésuite – appelé à la pondérer pendant les 30 jours de sa retraite de noviciat et, pourquoi pas, en garder l’habitude mensuellement au cours de sa vie active –, devient, au fil du temps, une amie de la vie : « Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés, à mes erreurs, pour ne pas m’enorgueillir. » Certes, élu pape à l’âge de 76 ans, il pourrait perdre le sens des proportions devant les tâches accomplies – finances, communication, politique de nominations épiscopales en Italie et ailleurs – et à parachever – pédophilie, cléricalisme, traditionalisme…
Fin de service ?
La mort physique est inéluctable et ne le préoccupe guère ; la fin de son service pétrinien est toute pensée : « Même si ça ne plaît pas à certains théologiens, a-t-il précisé, si un jour je ne me sentais plus capable d’aller de l’avant […], je prierais et ferais de même. Benoît XVI a ouvert une porte qui est institutionnelle. » Il ne serait pas une exception. Et pourquoi pas rentrer ensuite au pays en classe économique, serviette à la main, clergyman « passe-partout », et se terrer dans une banlieue pauvre et vivante de la capitale argentine ou un poblado andin ? Puis serait un jour annoncé : « Padre Jorge Maria Bergoglio, curé de San Ignacio, s’est éteint ce matin après la messe. Veillée de prière demain soir ; messe d’enterrement jeudi prochain. » Avant que les rédactions du monde entier ne se rappellent que… le 266e successeur de Pierre, Sa Sainteté le pape François, celui qui a inscrit dans le Catéchisme universel de l’Eglise catholique une opposition catégorique à la peine de mort (août 2018) n’aura eu aucune peine ni peur de mourir !