03 février 2019
Nous poursuivons la quête spirituelle liée à notre anatomie en nous penchant sur nos yeux. Nous n’en avons que deux situés entre les oreilles et juste au dessus du nez. Nous aurions pu en avoir des dizaines ou n’en avoir qu’un au milieu du front comme les cyclopes, ou encore un devant et un derrière…
Dieu est le Dieu de l’abondance. Il aurait donc pu nous créer avec des yeux en pagaille, un peu comme les « Quatre Vivants » dans l’Apocalypse : « Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière… Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. » (Ap 4, 6.8)
Le chiffre deux est important. Nous avons deux yeux, mais aussi deux oreilles, ce nombre doit attirer notre attention… Nous avons évoqué dans une chronique précédente à quoi servait le fait d’avoir d’avoir deux oreilles. Découvrons le lien particulier qui existe entre l’ouïe et la vue. Pour nous mettre sur la piste, Jésus nous dit : « Heureux celui qui croit sans avoir vu » (Jn 20, 29). Nous savons que « la foi vient de ce que nous entendons » (Rm 10, 17). Cette béatitude montre qu’un lien très fort existe entre la vue et l’ouïe. La foi qui se base sur la vue est fragile. La berlue nous guette à longueur de temps. L’image visuelle est flottante, gazeuse, éphémère et elle se loge dans l’intellect ; alors que la parole qui entre par nos oreilles va se loger dans les profondeurs de notre cœur.
Suite du texte : L’homme n’a que deux yeux, et cela s’explique
par ALain Noël