L’espoir ! Peu de gens réalisent la puissance de l’espoir. L’espoir est une vertu, une force psychologique et spirituelle subtile, mais puissante. C’est l’espoir qui nous amène à ne pas lâcher malgré l’âpreté de notre peine.
Interrogez les gens qui ont vécu des épreuves et des tragédies immenses. Au plus profond de leur désolation et malgré la douleur et la souffrance, ils aspirent toujours à un dénouement, au retour de la vie. C’est l’espoir qui les maintient.
Le grand psychiatre américain Karl Menninger a dit un jour : « L’espoir est une aventure, un pas en avant, une recherche confiante d’une vie significative ». Il nous aide à continuer malgré tout, à ne jamais lâcher et ce, peu importe les défaites ou les échecs. Quand les inquiétudes et les peurs nous submergent, l’espoir nous conduit pas à pas et peu à peu, comme le sonar d’un sous-marin.
L’espoir est au cœur de la vie. Nous y sommes tellement habitués que nous ne réalisons pas sa présence à chaque instant :
- L’espoir d’arriver à temps pour un rendez-vous
- L’espoir d’avoir cette promotion au travail
- L’espoir de voir nos rêves se réaliser
- L’espoir de voir un problème particulier se dénouer.
L’espoir nourrit notre vie et nous donne le mouvement vers l’avant. Dostoïevski écrivait judicieusement que « Vivre sans espoir, c’est cessé de vivre ». Dans ce sens, l’espoir est littéralement une projection dans le temps, un mouvement vers la réalisation de nos aspirations. Il nous permet d’anticiper ce que nous désirons ardemment et de prendre les moyens d’y arriver.« L’espoir, c’est être capable de voir qu’il y a la lumière malgré les ténèbres. » Desmond Tutu
L’espoir fait référence au futur. Un futur proche comme dans une heure ou dans une journée, ou un futur éloigné comme dans une année ou dans 10 ans. L’espoir nourrit nos rêves, nos désirs, nos aspirations. L’espoir anticipe les événements et donne du mouvement à nos vies. L’espoir regarde toujours en avant et jamais en arrière. Voilà pourquoi l’espoir nous permet d’avancer toujours plus loin.
Quelqu’un a dit que l’espoir est comme un phare. Il n’arrête pas la tourmente, mais nous donne toujours la direction. Parfois, lorsqu’une tragédie survient et que nos vies se retrouvent mal en point, c’est l’espoir qui nous porte secours et nous rassure, en nous disant qu’un jour pas très lointain, tout ira mieux. Si le symbole de l’amour est un cœur, l’ancre d’un bateau constitue le symbole de l’espoir. Dans l’antiquité, les marins vénéraient l’ancre parce que c’est ce qui leur permettait d’amarrer leur bateau au plus fort de la tempête afin de ne pas sombrer ni s’échouer. Il en est de même en ce qui concerne l’espoir et la vie.
L’espoir (l’espérance), comme l’amour et la foi, est une des trois vertus théologales du Nouveau Testament (1 Cor. 13 :13). Ce dernier y fait référence plus d’une cinquantaine de fois. L’auteur de la lettre aux Hébreux insiste sur l’importance de cette vertu lorsqu’il dit :
Parfois, comme croyants, les critiques les plus acerbes semblent nous atteindre et nous décourager. On nous traite de faibles d’esprit du fait que nous nous attendons à Dieu pour pouvoir nous en sortir. Mais ils ne savent pas que la présence et la puissance de Dieu s’opèrent en nous, nous permettant d’avancer avec une ferme assurance. La vie sans espoir, c’est l’enfer sur terre. Dans la « Divine Comédie », Dante a écrit sur le panneau qui est suspendu à l’entrée des enfers: « Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir ». Voilà, nous qui sommes chrétiens puisons notre force en Dieu qui est notre espoir. Non pas un espoir différé qui trouve son accomplissement seulement dans l’au-delà, mais la promesse de dénouements heureux dans notre vie sur terre.« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide. » Héb 6 :19
Il y a une histoire étonnante racontée par Luc dans son évangile (Ch. 24 :13-21). Il s’agit du récit de deux disciples qui font route vers Emmaüs. Tout au long du chemin, ils s’entretiennent sur les derniers événements reliés à la mort de Jésus et en sont tout tristes. L’histoire nous raconte que Jésus se joignit à eux sur cette route sans qu’ils le reconnaissent. Jésus les interrogeant s’enquit du sujet d’une telle tristesse. Étonnés, ceux-ci lui racontent ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, sa crucifixion et sa mort. Puis, ils rajoutent : « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées ». Les voilà déçus, malheureux sûrement. Ils avaient cru en Jésus, mais voilà tout s’est éteint avec sa mort. À ce moment précis, ils ne réalisent pas que celui en qui ils avaient mis leur espoir marchait avec eux. Plus près qu’Il ne l’a jamais été. Quelle image et quelle représentation fortes de ce qui se passe souvent dans notre vie. Le drame ou les déceptions arrivent, nous submergent et nous perdons confiance sans réaliser que Jésus est toujours là près de nous et marche à nos côtés sur le chemin de la vie.
Gardez à l’esprit cette réalité invisible ! Peut-être qu’en ce moment, vous vous posez la question à quoi sert-il d’entretenir l’espoir devant telle situation ? À quoi sert-il de vivre après tant de déceptions ? Ne vous laissez pas aller à envisager de sombres scénarios. Si votre présent est douloureux, l’avenir sera prometteur si vous gardez l’espoir. N’abandonnez jamais et n’oubliez surtout pas que l’espoir fait vivre !
« Je ne puise pas l’espoir dans ma force ni dans mes efforts. Je place ma confiance en Dieu, le protecteur, qui n’abandonne jamais ceux qui mettent tout leur espoir en lui ». Rabelais