Comment prendre du repos ?
Cela devrait paraître si simple de tout arrêter et de se poser dans un fauteuil à l’ombre d’un parasol à défaut d’un saule pleureur, pour ne plus penser à rien et se laisser aller à rêver, méditer, lire et jouir d’un peu de calme.
Mais pour beaucoup, repos rime avec télévision et ordinateur, et le candidat au repos gobe tout ce qui passe sans réfléchir, rapidement assommé par la publicité et agressé par la violence et les informations catastrophes, ou par les feuilletons de mauvaise qualité. Est-ce vraiment du repos que de laisser pénétrer n’importe quoi dans ses pensées ?
Je suis effarée de voir tant d’enfants et d’adolescents scotchés sur les écrans en général, jeux vidéo et messageries internet, jeux de rôle et jeux de stratégie en réseau qui peuvent durer plusieurs jours. Si, si, j’en connais et je ne vous dit pas le teint blafard du gamin qui passe des nuits et des jours d’affilée sur l’écran, complètement accro, les parents déconcertés, mais se rassurant par un " il faut bien qu’il s’amuse, c’est les vacances ! " Pauvre gosse.
Oh là, là, comment faisait nos ancêtres, comment se reposaient-ils ? Et nous, chrétiens noyés dans cette ère technologique et médiatique, ne nous laissons pas abuser par un repos factice qui nous fatigue plus qu’il nous ressource. Nos ancêtres eux, ne travaillaient pas le dimanche et respectaient ce jour du Seigneur, en mettant leurs beaux habits et se rendant à la messe ou au culte. Puis l’après midi, ils jouaient aux cartes et aux boules ou faisaient la causette aux voisins et aux amis.
La bible nous invite à rentrer dans le repos de Dieu pour se reposer de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes (hébreux 4- 9 et 10). Notre premier pas vers le repos sera donc bien hebdomadaire avec le respect du sabbat réservé au peuple de Dieu ou ce jour là, nous mettons de coté notre activisme habituel pour prendre un temps spécial, un temps béni qui nous ressource. Puis vient le repos estival où nous passons du temps en famille, du temps pour faire le point comme un bilan annuel qui nous permettra de repartir à la rentrée, complètement régénérés et reposés surtout.
Oh Seigneur, quelle grâce de te connaître et de pouvoir te remettre mes vacances, mon repos pour que tu les bénisses et que tu agisse là encore. Peu importe la destination de l’été, l’important n’est-il pas de t’avoir toujours dans notre bagage à main, celui qui reste toujours avec nous et ne risque pas de s’égarer ?
Sylvie Corman