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    Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus !

    Gilles
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    Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus ! Empty Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus !

    Message par Gilles Ven 10 Juil 2020 - 17:36

    Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus ! 21451?customsize=680

    Le chrétien DOIT annoncer Jésus

    Lors de mon homélie du dimanche de Pâques (à la Veillée pascale et le jour même de Pâques), j’ai développé en quelque sorte deux points: la façon dont on parvient à la foi et la nécessité d'annoncer Jésus. J’ai alors cité de mémoire une phrase de saint Paul dans sa Lettre aux Romains, qui nous montre clairement qu’annoncer le Christ n’est pas du tout « facultatif » pour un chrétien. Saint Paul nous dit que « si nous affirmons de notre bouche que Jésus est Seigneur et que si nous croyons dans notre cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, nous serons sauvés ».
    Or la première Parole de Dieu que j’ai lu aujourd’hui en ce lundi de Pâques, est précisément cette phrase de saint Paul aux Romains. Aux laudes (l’office du matin dans le bréviaire) d’aujourd’hui, l’Église nous offre comme Parole de Dieu à méditer et à appliquer dans notre vie: Romains 10, 8-10:
    « Nous lisons dans l’Écriture: « La Parole est près de toi; elle est dans ta bouche et dans ton cœur. » Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons. Donc, si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Celui qui croit du fond de son cœur devient juste; celui qui, de sa bouche, affirme sa foi, parvient au salut. » (Rm 10, 8-10)
    D’abord, je n’en reviens pas que ce texte que j’avais dans le cœur en cette Pâques 2017, soit le texte que l’Église nous propose comme Parole de Dieu au lendemain de Pâques. J’y vois un signe clair qui me montre que c’est la Parole de Dieu que je dois entendre aujourd’hui en 2017 et que je dois faire entendre et comprendre à mes paroissiens.
    Les trois phrases de saint Paul citées ci-dessus sont très importantes à mes yeux. Il y est question de la bouche et du cœur. Pour être sauvés, il faut que ces deux composantes de la personne humaine, se mettent en mouvement, se mettent en action. La première phrase est un constat: la Parole est en nous; dans notre cœur et dans notre bouche. Les deux autres phrases nous disent ce qu’il faut faire avec cette Parole qui est en nous. Il est étonnant de constater que dans la deuxième phrase, qui a trait au salut, saint Paul mentionne d’abord la confession des lèvres. On sera sauvé si on proclame de nos lèvres que Jésus est le Messie. La troisième et dernière phrase est différente; il y est question d’abord de justification; de comment on devient juste aux yeux de Dieu, de comment on acquiert la vie divine. On obtient personnellement la justification, en croyant à la Royauté de Jésus. Par la suite, il y est question du salut: on parvient au salut en annonçant Jésus.
    La bible de Jérusalem traduit différemment la troisième et dernière phrase. Voici sa traduction :
    « Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut » (Rm 10, 10). 
    C’est très FORT, n’est-ce pas? Voilà une phrase importante à retenir par cœur et facile à retenir par cœur: Romains 10, 10. J’en déduis avec saint Paul que si comme chrétien, je n’annonce pas Jésus, je ne serai pas sauvé. Il est temps que j’apprenne cela, après 33 ans de vie sacerdotale (presbytérale). Si la foi ne s’est pas répandue davantage au Québec depuis cinquante ans, c’est parce que les catholiques ont fait de la religion une affaire privée. On va à l’église pour soi, pour notre vie et nos problèmes personnels. On se déplace à l’église parce qu’on croit que Dieu y est présent de façon spéciale, mais pas du tout pour avoir un contact avec d’autres croyants. « Que les autre fassent leurs affaires et moi je ferai les miennes » semble être  le leitmotiv de la grande majorité des catholiques au Québec depuis cinquante ans. Et on se surprend que la foi ait stagné. Et on se surprend d'entendre nos concitoyens dire que la religion est une affaire privée, que le chrétien doit garder dans sa maison, les portes closes. Quiconque connaît bien la pensée de Jésus, sait que faire de la religion une affaire privée, c'est une erreur grave. 
    Depuis mon ordination sacerdotale, je suis aussi en quelque sorte dans cette façon de penser. J’ai toujours vu mon sacerdoce comme le moyen de nourrir les gens qui viennent à moi. Mais je n’ai jamais vu mon rôle comme consistant à annoncer Jésus spécialement aux gens qui ne le connaissent pas.
    Les premières paroles de Jésus Ressuscité ont été un ordre donné aux femmes D’ANNONCER aux disciples qu’Il est vivant et qu’Il les précède en Galilée (Mt 28, 10). À Marie Madeleine, le Ressuscité dira explicitement: « Ne me retiens pas; mais va dire à mes frères  … » (Jn 20, 17). « Ne me retiens pas », c’est-à-dire, ne me garde pas pour toi; porte-moi aux autres. 
    Et le grand saint Paul dira: « MALHEUR À MOI, SI JE N’ANNONCE PAS L’ÉVANGILE » (1 Co 9, 16). Cette phrase est très forte. Il semble cependant qu’elle devrait être traduite ainsi: « Malheureux homme que je suis, si je n’annonce pas l’Évangile ». Oui, malheureux sommes-nous, si nous gardons le trésor de l’Évangile pour nous, sans le proposer aux autres.
    Durant les apparitions du Ressuscité, Jésus envoie ses amis annoncer à tous ses disciples qu’il est vivant et qu’il est le Seigneur de l’univers.
    Au moment de l’Ascension, Jésus enverra ses disciples annoncer le salut au monde entier. Mais avant de faire cela, ils devront prier avec Marie, la mère de Jésus, dans l’attente de l’Esprit Saint, qui leur donnera la force nécessaire pour évangéliser jusqu'aux extrémités de la terre. Le jour de la Pentecôte, les portes du Cénacle s’ouvrent et l’Évangile est prêché à toutes les nations.

    Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus ! Pere-guy-simard Père Guy Simard - Oblat de la Vierge Marie

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    Message par Gilles Ven 10 Juil 2020 - 17:41

    Ne rougissez pas lorsque vous témoignez de Jésus ! 2018-08-28-22-678x381

    Aimer en expliquant notre foi aux autres

    Aimer en expliquant notre foi aux autres est un acte de charité envers les personnes de notre entourage lorsque l’occasion se présente.

    Dans sa Première Lettre, Pierre écrit: “Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous” (1 P 3, 15).  Et lorsqu’il écrit ces mots, il parle d’expérience puisque souvent il a eu à rendre compte de son espérance et de sa foi en Jésus Sauveur.  Par exemple, dès le chapitre IV des Actes des Apôtres, après que Pierre et Jean ont fait une guérison, on les arrête, on les met en prison, puis on les amène devant le Tribunal, et on leur demande « par quelle puissance, par le nom de qui avez-vous fait cette guérison ?  Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint leur déclara : Chefs du peuple et Anciens, nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et on nous demande comment cet homme a été sauvé » (Ac 4, 8-9).  Et là il poursuit en exposant l’essentiel de la foi chrétienne.

    Ces deux extraits bibliques nous introduisent aujourd’hui à une quatrième manière d’aimer les gens de notre entourage, d’aimer notre Oïkos.  Et cette manière d’aimer est exprimée dans le processus d’évangélisation par un mot, le mot explication.  Après avoir prié, après avoir servi, après avoir partagé et témoigné notre foi, nous sommes invités à expliquer, c’est-à-dire à répondre à des questions.  Et c’est vrai que dès qu’on aborde la question de la foi, ça suscite plein de questions.  Les gens vont nous poser des questions, ou bien ils vont exprimer leur désaccord.  Et souvent cela nous met mal à l’aise, souvent on ne sait pas trop comment répondre aux gens.  Alors j’aimerais aujourd’hui qu’on s’arrête brièvement pour réfléchir sur cet aspect de notre processus d’évangélisation qui est un élément aussi très important.

    D’abord on se rappelle que, répondre aux questions des gens, accueillir leurs questions, leurs commentaires négatifs, leurs doléances, etc, c’est une manière importante de les aimer.  C’est une manifestation d’amour extraordinaire.  Alors sachant cela, sachant, comme nous y invite saint Pierre, que nous avons à rendre compte de notre espérance, sachant que l’explication fait partie du processus d’évangélisation, nous devons être vigilants pour ne pas nous défiler.  C’est sûr que des fois, on entend des questions qui nous mettent mal à l’aise, on entend des commentaires qui nous mettent mal à l’aise, mais on est invité à ne pas se défiler.

    Alors, il faut premièrement se rappeler que c’est une bénédiction.  Comme disait quel­qu’un, un jour : il vaut mieux avoir cent personnes qui nous posent des questions, même si nous n’avons pas de réponse, plutôt que cent réponses et personne pour poser des questions.  Le fait de se retrouver devant une personne qui pose des questions, ou qui exprime des commentaires sur la foi, bien c’est déjà une porte ouverte.  C’est un signe que la personne s’intéresse, que la personne est en recherche, même si sa recherche est mal partie. Donc prendre conscience que c’est une bénédiction de se retrouver devant une personne qui pose des questions.

    Deuxièmement, quand on est devant une personne qui pose des questions, qui exprime ses désaccords par rapport à la foi, nous sommes invités à écouter.  Écouter patiemment, écouter avec intérêt, écouter en cherchant à comprendre qu’est-ce que veut dire la personne, qu’est-ce qu’elle est en train d’exprimer, qu’est-ce qui l’habite au fond.  L’écouter avec intérêt aussi pour faire sentir qu’on aime la personne. Ta question, peut-être qu’elle me met mal à l’aise, mais je prends le temps d’être là parce que ça m’intéresse.  Ce que tu poses comme question ça m’intéresse, le malaise que tu exprimes ça m’intéresse, parce que je t’aime. Donc prendre le temps d’écouter.  Parfois, on peut aussi poser des questions pour bien comprendre, s’assurer qu’on a bien compris ce que la personne est en train de dire. Donc une première étape, avant de répondre, on écoute, patiemment, avec beaucoup d’amour.

    Ensuite vient le temps de répondre. Et il est bon de se rappeler ceci : quand on lit l’Évangile, on pose beaucoup de questions à Jésus.  Et c’est très rare que Jésus répond directement à la question. Dans la plupart des cas, à partir de la question, Jésus va donner un enseignement, va en profiter pour présenter quelque chose sur la réalité du Royaume de Dieu.  Il va en profiter pour présenter son message, son message d’amour, de pardon, de vérité, de justice, etc.  Un exemple célèbre, quand on demande à Jésus, est-ce qu’il faut payer l’impôt à l’empereur, ou ne pas payer, Jésus ne répond pas ni oui, ni non, mais il donne un enseignement qui va se conclure par : “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu”. Donc on se rappelle la manière qu’a Jésus de répondre.

    Nous, on va faire la même chose.  Lorsque la personne nous pose une question, ça se peut qu’on va répondre directement à la question.  Mais la plupart du temps il faut voir derrière la question.  Et nous, on va profiter de la question pour présenter l’essentiel de la Foi.  Alors, dans notre réponse, on exprime d’abord notre admiration à la personne qui pose la question, c’est une bonne question, c’est un bon commentaire, c’est vrai, je trouve ça beau que tu t’interroges là-dessus.  S’il y a lieu on peut réajuster certaines choses, il faut faire la vérité.  S’il y a des choses qui ne sont pas vraies, dans le commentaire que la personne amène et qu’on le sait, il faut quand même réajuster les choses.  Et ensuite, nous allons présenter l’essentiel de la Foi : l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, l’Évangile du salut. Le cœur de notre Foi, il faut que, dans notre réponse, on oriente la personne vers l’essentiel de la Foi.  Dans notre réponse, nous allons dire uniquement des choses dont nous sommes certains, et convaincus.  Il vaut mieux dire peu de choses, mais des choses dont nous sommes certains et convaincus, parce nous sommes en train de poser des fondements.  On n’est pas dans un débat où il faut gagner quelque chose sur le champ, mais on est en train de poser des fonde­ments solides.  Donc on dit quelques éléments de réponse, des éléments fondamentaux dont nous sommes certains, et qui vont devenir dans le cœur et dans l’esprit de la personne des fondements, des premiers fondements.  Si on ne connaît pas la réponse, on le dit, bien sûr.  On peut dire à la personne : si ça t’intéresse, je vais m’informer et je vais te revenir là-dessus.  Mais que cela intéresse ou non la personne, pour nous, c’est une bonne occasion de chercher à s’instruire.  Si une question est posée et je n’ai pas la réponse, je dois, c’est mon devoir de chrétien, de chercher la réponse.  Ne serait-ce que pour moi-même, pour aller m’instruire, mieux comprendre ma propre foi.  La question de l’autre m’aide à approfondir ma propre foi.

    Dans notre réponse aussi, c’est important de se rappeler qu’il ne faut pas à tout prix défendre l’Église.  Il se peut que l’Église, que des personnes dans l’Église aient fait des erreurs, ça se peut.  Non seulement ça se peut, c’est certain, nous sommes des êtres humains.  Alors, on n’a pas à défendre, à tout prix, l’Église ou des personnes dans l’Église.  S’il y a des erreurs, on le reconnaît, et on en demande pardon.  Et, dans tout cela, bien sûr, nous faisons confiance à l’Esprit Saint.  Nous avons vu tout à l’heure dans le récit des Actes des Apôtres, il est dit : « alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, se mit à leur dire ».  Et, pendant qu’on échange on peut prier, on prie intérieurement : Viens Esprit Saint éclairer ma réponse, viens Esprit Saint, m’inspirer.  Et on va prier aussi après.  Après qu’on a laissé la personne, on continue à prier pour que cet échange porte son fruit dans le cœur de l’autre personne et dans notre propre cœur aussi.  Et quand c’est possible, on va prier avant.  Si nous savons que nous allons rencontrer des personnes, et que probablement elles vont poser des questions, bien on prie avant.  On prie l’Esprit Saint qu’il prépare mon cœur, qu’il prépare le cœur de l’autre ou des autres.  Donc on vit ça dans une attitude de prière.

    Alors, voila !  Ce sont quelques éléments donc, répondre aux questions, rendre compte de notre Foi et de notre Espérance, c’est un merveilleux acte de charité que nous sommes invités, que nous avons le devoir de poser envers les personnes de notre entourage lorsque l’occasion se présente.  Alors je vous invite à vous y entraîner, à partager entre vous, des expériences que vous avez vécues dans ce sens, et moi je vous bénis au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen !


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