Mgr Athanasius Schneider…Et la crise sanitaire..
Mgr Athanasius Schneider évoque
“l’esclavage” à propos des mesures COVID-19
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Nur-Sultan (naguère Astana) au Kazakhstan, était en France pour une courte visite à la fin du mois dernier. Il a bien voulu répondre à mes questions sur la crise sanitaire actuelle du COVID-19, que Mgr Schneider a qualifiée de « dictature sanitaire ». Il met en garde contre l’« esclavage » qui se met en place par le biais de mesures « absurde » qui empêchent même d’utiliser sa raison.
Mgr Schneider a déclaré craindre que la pandémie COVID-19 ne soit utilisée comme une étape vers un « gouvernement mondial » par le biais d’un « contrôle » qu’il n’a pas hésité à comparer avec sa propre expérience sous le régime soviétique. Il a tout particulièrement souligné le degré d’athéisme que nous avons atteint à travers le souci exclusif des réalités corporelles.
Ci-dessous, l’interview complète de Mgr Athanasius Schneider. Elle a été enregistrée en anglais le 29 septembre, en la fête de Saint Michel Archange. La traduction a été faite par mes soins. – J.S.
QUESTION: Excellence, vous avez déjà répondu à des interviews sur la situation sanitaire actuelle, que vous avez qualifiée de « dictature sanitaire ». Pourquoi pensez-vous qu’il s’agit d’une dictature alors que les mesures prises sont présentées comme favorables à la santé et au bien-être des gens ?
MGR : Parce que c’est évident. Nous devons faire appel à notre raison et à notre bon sens. Jamais dans l’histoire récente une telle situation ne s’est produite où globalement, dans presque tous les pays, à quelques exceptions près, tous devaient observer très strictement les règles de comportement extérieures, y compris sous la menace de sanctions. Dans une certaine mesure, ce qui était évident est désormais prouvé après la première période COVID au début de cette année : il est prouvé que les victimes et les maladies n’étaient pas tellement plus importantes par rapport aux épidémies de grippe des autres années. Par conséquent, il faut se demander pourquoi les gouvernements des années précédentes, alors que dans certains cas il y avait également de fortes épidémies de grippe, n’ont pas établi les mêmes règles. Ainsi, il y a eu une très forte épidémie de grippe en Allemagne il y a deux ans ; les chiffres officiels publiés par le gouvernement faisaient état de 20.000 victimes. Cette année, le COVID n’a pas atteint le même niveau, du moins en Allemagne. Ce sont les simples faits, les preuves.
Je ne nie pas l’épidémie de COVID, elle existe, mais il faut se demander pourquoi ils ont fait cela maintenant, et il est évident qu’ils ont utilisé une épidémie qui ne dépasse pas les précédentes épidémies de grippe pour imposer des mesures aussi disproportionnées à toute la population, de sorte qu’on a la sensation de vivre dans une espèce de prison, ou une sorte d’esclavage. Nous en sommes même arrivés aux détails, où le gouvernement prescrit où vous devez vous tenir, quelle distance vous devez garder, même les centimètres ; vous devez vous couvrir le visage continuellement, même s’il est prouvé, notamment par plusieurs scientifiques, universitaires et médecins indépendants, que ces masques ne sont pas si efficaces pour la prévention de ce genre de maladie.
Ainsi, le signe extérieur du masque que toute la population doit porter est disproportionné. C’est un signe extérieur auquel toute la population est soumise, le signe que ceux qui nous gouvernent ont maintenant entre leurs mains toute la population, véritablement comme des esclaves obéissants et des marionnettes. C’est très dangereux et cela devrait nous inquiéter profondément, car c’est un indicateur pour les responsables politiques des mesures futures qu’ils pourront produire ou inventer dans des situations similaires sous le prétexte d’une maladie, d’une épidémie. C’est le signe qu’aujourd’hui les gens sont déjà entraînés, de sorte que les gouvernants peuvent en un instant littéralement faire taire toute la population et la garder chez elle, enfermée, pour qu’ils puissent faire ce qu’ils veulent.
C’est vraiment un signe évident de dictature mondiale qui va dans le sens du gouvernement mondial dont nous avons déjà eu plusieurs témoignages il y a quelques années. Une personnalité célèbre du monde de la finance a déclaré qu’il suffirait d’avoir une épidémie et de la répandre dans le monde entier pour établir un gouvernement « global ».
[NdT : Jacques Attali, financier, conseiller des gouvernements français successifs et mentor du président Emmanuel Macron, a mis en garde en 2009, au moment de la grippe H1N1, contre une « pandémie majeure » dans un avenir prévisible.
« Il ne faudra pas oublier , comme pour la crise économique, d’en tirer les leçons, pour qu’avant la prochaine, inévitable, on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle et des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra pour cela mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial », écrivait-il.]
MGR : Nous avions déjà ces affirmations avant le COVID-19, mais à l’époque, nous n’y avons peut-être pas prêté autant attention. Mais maintenant, nous avons cette situation, et je pense que nous devons défendre nos droits. Bien sûr, nous devons être prudents et lorsqu’il y a une contagion, nous devons nous comporter de manière normale et responsable, mais pas comme cela se fait actuellement, dans une démesure qui démontre déjà que nous dépassons la normalité.
QUESTION : Il y a quelques jours, le ministre français des Sports, Roxana Maracineanu, a déclaré publiquement : « Les décisions, aujourd’hui, ne sont pas prises en fonction d’une réalité qui serait celle de la circulation du virus, mais pour dire qu’il faut continuer à être disciplinés comme vous l’êtes. »
MGR : C’est très révélateur : ils avouent que ce n’est pas tant l’efficacité pour la santé qu’ils recherchent en premier lieu, mais le contrôle, pour que nous soyons soumis à un seul code de conduite.
QUESTION : Quand vous étiez petit garçon, vous viviez au Kirghizstan, sous régime soviétique. Voyez-vous un parallèle entre ce que vous avez vécu à l’époque et ce que nous vivons aujourd’hui ?
MGR : Bien sûr. À l’époque du communisme, je m’en souviens très bien, tout était commandé par le gouvernement. Pas autant que maintenant, c’est pire que sous le communisme évidemment, mais toute la vie publique avait un modèle, un code. Il fallait donc toujours se comporter de cette manière. À l’école, sur le lieu de travail, en public, etc., il fallait obéir aux règles de comportement communistes. Il y avait des signes du communisme, il y avait des statues de Lénine et de Marx, et il fallait les respecter. Vous étiez donc déjà très limité dans votre mode de vie. Vous ne pouviez pas vous opposer à tout cela, sans être accusé d’être un négationniste du communisme ; lorsque vous exprimiez des doutes, vous étiez accusé de conspiration avec l’Occident capitaliste, d’espionnage. D’une certaine manière, vous étiez marginalisé en tant que personne qui n’était pas en bonne santé mentale. On savait même que plusieurs dissidents de la dictature communiste étaient placés dans des cliniques pour malades mentaux.
Et donc je peux imaginer qu’aujourd’hui, il puisse y avoir une forte résistance contre les mesures disproportionnées de limitation de la liberté individuelle sous prétexte de santé, et que ces personnes pourraient être accusées de négationnisme, comme la négation de l’Holocauste par exemple. On les accusera de conspiration, comme l’ont fait les communistes à propos de ceux qui étaient contre les communistes, et qui étaient accusées de conspiration et aussi de la négation du Paradis communiste. Marx, Engels et Lénine l’ont dit : « Nous réaliserons » le Paradis communiste ; Lénine a même dit que l’Union soviétique le réalisait, ce Paradis, mais c’était tout le contraire : elle était pleine de prisons et de camps de concentration. C’était ce qu’on appelait le Paradis et les gens vivaient tous dans la peur d’une manière ou d’une autre.
Je me souviens par exemple de mes parents : ils étaient contre le communisme bien sûr, mais parfois ils étaient très prudents même avec nous, les enfants, parce que nous étions enfants, nous parlions à l’école et les choses pouvaient devenir pires et pour nous et pour eux. Ils vivaient dans une semblable situation d’intimidation, de contrôle. Et cette sensation d’être contrôlé, je l’avais clairement. J’ai quitté l’Union soviétique quand j’avais 12 ans et demi, donc je me souviens bien de ceci : la sensation de vivre sous contrôle.
QUESTION : Et c’est exactement ce qui se passe maintenant…
Maintenant, nous sommes complètement contrôlés, mais c’est pire parce que ces mesures, je dirais, nous rendent stupides. Les gouvernements nous rendent fous. C’est une méthode de dictateurs : il s’agit de fermer notre intelligence, d’éteindre notre propre pensée, même face aux preuves.
Par exemple, il est vraiment incroyable à quel point nous sommes déjà habitués à cette situation insensée. J’ai pris l’avion de Vienne à Zurich la semaine dernière. C’était un petit avion, nous étions donc tous assis côte à côte ; le vol était complet. L’hôtesse a fait une annonce – c’est incroyable, vous allez en rire : « Je voudrais vous rappeler que vous devez toujours porter le masque et garder une distance d’un mètre et demi avec les autres voyageurs, et aussi avec les stewards. » Ensuite, ils sont venus nous apporter des boissons. C’était complètement ridicule et absurde : un mètre et demi de distance alors que nous étions assis côte à côte. Et personne n’a ri. Tous ont accepté cela comme quelque chose de normal. Cela me frappe beaucoup : les gens commencent à accepter l’absurdité comme une chose normale. C’est une sorte de lavage de cerveau : on s’habitue à une absurdité évidente. Et cela a pour moi tous les signes d’une dictature.
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QUESTION : Vous avez dit qu’il est normal d’accepter des mesures raisonnables contre la contagion, par exemple pour quelqu’un qui est fragile. Mais pensez-vous qu’il est encore temps de résister à ces mesures absurdes ?
https://ausouffledelesprit.org/2020/10/05/mgr-athanasius-schneider-et-la-crise-sanitaire/