PORTE LATINE
Né le ?,
et mort en 316 à Sivas, Turquie.
Ayant étudié la philosophie et la médecine, saint Blaise, de médecin, fut élu évêque de Sébaste en Arménie romaine, ou Petite Arménie[1].
Durant la persécution de l’empereur romain Dioclétien, saint Blaise se réfugia dans une caverne du Mont Argée qui domine toute l’Anatolie, près de Césarée de Cappadoce. Le 13 décembre 302, à Sébaste, furent martyrisés Eustrate, dans une fournaise, et Oreste, sur un gril, sous le préfet Agricola et sous l’empereur Dioclétien. Saint Blaise alla recueillir les reliques de saint Eustrate et les ensevelit près de celles de saint Oreste. Il exécuta exactement les dernières volontés de saint Eustrate, puis regagna sa cache.
En 316, si l’empereur d’Occident, Constantin, venait de se convertir au christianisme, son dernier rival, Licinius, empereur d’Orient, persistait non seulement dans le paganisme, mais aussi dans la persécution anti-chrétienne. Aussi, à la découverte de la cachette de saint Blaise, Agricolaüs, gouverneur de la Cappadoce et de la Petite Arménie, l’en fit sortir et lui fit infliger une longue flagellation puisqu’il persistait à refuser de sacrifier aux idoles ; attaché à un poteau où l’on déchira son corps avec des peignes à laine[2], saint Blaise fut ensuite enfermé dans un cachot. Sa réputation de sainteté fit affluer de nombreux malades aux abords de sa réclusion d’où il les guérissait, notamment en sauvant de l’étouffement un garçon qui avait mal avalé une arête de poisson (de cela viendra la bénédiction du Rituel Romain, à la St-Blaise, appliquant[3] deux cierges bénis aux cous contre les maux de gorge). Puis on le jeta dans un lac d’où il sortit sain et sauf ; enfin il fut décapité avec deux enfants. Auparavant, sept femmes qui avaient recueilli des gouttes de sang qui coulaient de son corps furent à ce signe reconnues pour chrétiennes, et après avoir enduré de cruels tourments, furent mises à mort.
Saint Blaise est fêté chez les orientaux le 11 février. Ses reliques furent apportées par des croisés[4] en Occident où il est fêté le 15, mais surtout le 3 février. Plusieurs guérisons miraculeuses obtenues par l’intercession de saint Blaise augmentaient la dévotion envers lui au point qu’on le compte au premier rang des quatorze saints « Auxiliaires ».
Dans les années Quarante du XXème siècle encore, la paroisse se préparait à la fête patronale par une neuvaine : chaque jour, à l’autel du saint, se célébrait une messe pour un des quartiers de la commune. Le jour de la fête, bénédiction et application des cierges, bénédiction de l’huile, messe chantée et vêpres. Le dimanche de la solennité, bénédiction du pain, messe de communion, grand-messe, vêpres, procession et bénédiction de la cité. Le lundi, grand messe des remerciements au saint.
Saint Blaise est le patron de la cité et du diocèse de Raguse[5], Dubrovnik en croate, où se célèbre ce 3 février 2016 le XVIIème centenaire de son martyre pour laquelle commémoration, le pape François envoie le cardinal Puljić, d’origine croate, archevêque de Sarajevo, le représenter, plutôt que le cardinal Bojanic, archevêque de Zagreb, capitale de la Croatie.
Abbé L. Serres-Ponthieu
Né le ?,
et mort en 316 à Sivas, Turquie.
Ayant étudié la philosophie et la médecine, saint Blaise, de médecin, fut élu évêque de Sébaste en Arménie romaine, ou Petite Arménie[1].
Durant la persécution de l’empereur romain Dioclétien, saint Blaise se réfugia dans une caverne du Mont Argée qui domine toute l’Anatolie, près de Césarée de Cappadoce. Le 13 décembre 302, à Sébaste, furent martyrisés Eustrate, dans une fournaise, et Oreste, sur un gril, sous le préfet Agricola et sous l’empereur Dioclétien. Saint Blaise alla recueillir les reliques de saint Eustrate et les ensevelit près de celles de saint Oreste. Il exécuta exactement les dernières volontés de saint Eustrate, puis regagna sa cache.
En 316, si l’empereur d’Occident, Constantin, venait de se convertir au christianisme, son dernier rival, Licinius, empereur d’Orient, persistait non seulement dans le paganisme, mais aussi dans la persécution anti-chrétienne. Aussi, à la découverte de la cachette de saint Blaise, Agricolaüs, gouverneur de la Cappadoce et de la Petite Arménie, l’en fit sortir et lui fit infliger une longue flagellation puisqu’il persistait à refuser de sacrifier aux idoles ; attaché à un poteau où l’on déchira son corps avec des peignes à laine[2], saint Blaise fut ensuite enfermé dans un cachot. Sa réputation de sainteté fit affluer de nombreux malades aux abords de sa réclusion d’où il les guérissait, notamment en sauvant de l’étouffement un garçon qui avait mal avalé une arête de poisson (de cela viendra la bénédiction du Rituel Romain, à la St-Blaise, appliquant[3] deux cierges bénis aux cous contre les maux de gorge). Puis on le jeta dans un lac d’où il sortit sain et sauf ; enfin il fut décapité avec deux enfants. Auparavant, sept femmes qui avaient recueilli des gouttes de sang qui coulaient de son corps furent à ce signe reconnues pour chrétiennes, et après avoir enduré de cruels tourments, furent mises à mort.
Saint Blaise est fêté chez les orientaux le 11 février. Ses reliques furent apportées par des croisés[4] en Occident où il est fêté le 15, mais surtout le 3 février. Plusieurs guérisons miraculeuses obtenues par l’intercession de saint Blaise augmentaient la dévotion envers lui au point qu’on le compte au premier rang des quatorze saints « Auxiliaires ».
Dans les années Quarante du XXème siècle encore, la paroisse se préparait à la fête patronale par une neuvaine : chaque jour, à l’autel du saint, se célébrait une messe pour un des quartiers de la commune. Le jour de la fête, bénédiction et application des cierges, bénédiction de l’huile, messe chantée et vêpres. Le dimanche de la solennité, bénédiction du pain, messe de communion, grand-messe, vêpres, procession et bénédiction de la cité. Le lundi, grand messe des remerciements au saint.
Saint Blaise est le patron de la cité et du diocèse de Raguse[5], Dubrovnik en croate, où se célèbre ce 3 février 2016 le XVIIème centenaire de son martyre pour laquelle commémoration, le pape François envoie le cardinal Puljić, d’origine croate, archevêque de Sarajevo, le représenter, plutôt que le cardinal Bojanic, archevêque de Zagreb, capitale de la Croatie.
Abbé L. Serres-Ponthieu