Parmi les songes prophétiques de Don Bosco est célèbre celui appelé : “les Trois Blancheurs” ou « les deux colonnes ». L’Eucharistie et Marie sauveront l’Église.
Parmi les songes prophétiques de Don Bosco est célèbre celui appelé : “les Trois Blancheurs” ou « les deux colonnes ». En voici succinctement le récit.
« J’ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait soutenir l’assaut de beaucoup d’autres bâtiments qui lui livraient bataille. Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les ennemis.
Mais au milieu de la mer, j’ai vu émerger deux colonnes très hautes : sur la première, une grande Hostie -l’Eucharistie- et sur l’autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec un écriteau : Auxilium christianorum.
Le navire du Pape n’avait aucun moyen humain de défense. C’était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts. La bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherchait à se diriger entre les deux colonnes, au milieu d’une tempête de coups. Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie détruites; s’engage une lutte corps à corps. Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il se relève; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis que les ennemis exultent. Le nouveau pape, élu immédiatement après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent. » Ce rêve laisse troublés plus de 500 jeunes qui étaient réunis, comme tous les soirs, pour écouter don Bosco, au mois de mai 1862.
C’est seulement le matin suivant qu’il leur expliqua le sens de ce songe. De graves persécutions et tourments attendent l’Église; il reste deux seuls moyens pour la sauver : Marie -Aide des chrétiens- et l’Eucharistie. »
Une petite anecdote
Don Bosco prêchait le triduum à la fête de l′assomption dans la paroisse rurale de Montemagno près de Turin. Une sécheresse implacable sévissait et menaçait de ruiner totalement les récoltes de pommes de terre, principaux produits du pays. A moins d’une pluie prochaine et abondante, les récoltes seraient irrémédiablement perdues.
Or voici qu’au sermon d’ouverture du triduum, Don Bosco annonce: « Mes frères, si vous venez généreusement pendant ces trois jours entendre la parole de Dieu et si vous purifiez vos consciences par une bonne confession, je vous promets de la pluie pour la clôture. »
Quand l’orateur descendit de chaire, le curé affolé l’aborda et lui dit: – « Don Bosco qu’avez-vous promis là? De la pluie pour la clôture? » – « J’ai dit cela ? » Fait Don Bosco, étonné.
L’église fut remplie à chacune des prédications. Les confessionnaux furent pris d’assaut. Toute la population en âge de le faire communia au matin de l’Assomption. L’après-midi pour la clôture, l’église était archi comble.
Pendant ce temps, le soleil narguait tout le monde dans un ciel sans nuage. Au moment de monter en chaire à la fin du magnificat, Don Bosco, un peu inquiet, envoie le sacristain inspecter le ciel pendant que lui-même murmure cette prière: « Bonne Mère, vous ne pouvez les décevoir; voyez leur empressement ! » Le sacristain revient en disant: « Il y a bien à l’horizon un nuage gros comme un chapeau de gendarme, mais rien de bien sérieux. »
Don Bosco monte en chaire. Le ciel s’obscurcit visiblement. Il n’a pas prononcé dix phrases qu’un coup de tonnerre formidable retentit et une bienfaisante pluie se met à tomber. Un soupir de soulagement s’échappe de toutes les poitrines. Alors le prédicateur change le thème de son sermon pour inciter à la confiance envers Notre-Dame.
(La clé du Trésor, par P. Jean-Marie)
https://www.3blancheurs.com/songe-de-don-bosco/