On m'a rapporté cette remarque d'un ancien d'église :
"A la Pentecôte, il y eut un message et 3000 conversions.
Aujourd'hui, il y a 3000 messages et un demi-converti."
Légèrement exagéré ? Sans doute. Mais la question demeure : l'Evangile aurait-il cessé d'être la puissance de Dieu ? A t-il cessé d'être convaincant ?
La faute ne peut en être qu'à nous qui nous en réclamons. Nullement à Dieu !
Nos prédications seraient-elle devenues insipides ? Assez souvent sans doute.
Nos civilisations sont-elle trop riches ? Que faire de Dieu quand on a tout ?
Pourtant, je crois la raison ailleurs.
L'Evangile se présente comme une puissance de transformation. Or,nos vies n'en font pas la démonstration.
Nous disons croire en la repentance -tout en en parlant de moins en moins-, mais nous n'avons pas changé de mentalité ; et de comportement, si peu !
Nous nous efforçons au contraire de ressembler autant que possible à tout le monde.
Même pour évangéliser, ce n'est pas à la pussance de l'Evangile que nous recourons, mais aux méthodes de ceux du dehors. Et nous ne comprenons pas pourquoi ça ne marche pas.
Ce qui explique le succès de la prédication des apôtres, c'est que la puissance de l'Esprit les avait entièrement transformés. L'Evangile était devenu leur seule raison de vivre. Les doutes avaient fait place à la conviction, la timidité à l'audace.
Cela seul est convaincant.
Richard DOULIERE